Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle « La Bande du 21 »

JB Margarit pour "La Bande Du 21"

Vincent Mondiot auteur

Vincent-Mondiot

www.facebook.com/vincentvjm

et Jean-­Baptiste MARGARIT illustrateur pour la nouvelle "La bande du 21"


Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle "La Bande du 21"

- Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à l’appel à textes « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

L’envie, après deux expériences chez des « gros éditeurs », de revenir à la base. De refaire mes preuves, tant créativement qu’éditorialement, sur des nouvelles, avec des éditeurs peut-être plus en adéquation avec les histoires que j’ai envie de raconter.
Et puis, ne soyons pas hypocrites : le prix Mille Saisons est tout de même chichement doté, potentiellement !

- Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos habitudes d’écriture ?

Non. J’ai déjà écrit plusieurs romans, dans deux ont été publiés (l’un chez Pygmalion et l’autre chez Sarbacane), et quelques dizaines de nouvelles, dont certaines ont là aussi trouvé leur place dans différentes anthologies.
Concernant mes habitudes d’écriture, j’essaie d’écrire deux mille mots par jour tous les jours… Enfin, en théorie. En pratique, disons que je m’astreins à écrire au moins un roman et une petite dizaine de nouvelles par an. Ça évite à mon clavier et à mon cerveau de prendre la poussière.
Je laisse les idées s’accumuler dans un coin de ma tête, s’entre-dévorer, fusionner ou s’éliminer de manière naturelle, et lorsque l’une d’entre elles survit assez longtemps, elle finit généralement par grossir assez pour me livrer une histoire que je juge assez intéressante pour être racontée. Je l’écris alors, sans plan, en essayant dès le premier jet de la sortir dans sa version finale. Ce n’est bien sûr jamais vraiment le cas, mais c’est en tout cas l’objectif.

- Comment vous est venue l’idée de votre Cour des miracles ?

Ma Cour des miracles parle d’une bande d’animaux de compagnie qui règnent en secret sur l’immeuble où habitent leurs propriétaires.
L’idée m’est venue en voyant un jour, dans mon propre immeuble, deux chiens se croiser au hasard de l’escalier, et se mettre à s’aboyer dessus avec une fureur telle qu’il m’a semblé évident qu’un grave grief les avait opposés l’un à l’autre dans le passé. Le reste de l’histoire est venu au fil des jours suivants, en repensant à ce micro-évènement.

- Lecteur/auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à écriture de la SF, fantasy, etc ?

Depuis tout petit, j’ai toujours été passionné par les monstres, les univers fantastiques, les récits violents et hauts en couleurs. Pourquoi, comment, aucune idée, pour être honnête. Je sais simplement que dès le collège, j’ai préféré lire Lovecraft et regarder des films d’horreur plutôt que me contenter des œuvres plus sages et, à mon sens, plus ennuyeuses que nous conseillaient nos professeurs.
C’est donc assez naturellement que, lorsque plus tard il a été temps pour moi de raconter des histoires à mon tour, je me sois tourné vers ces styles-là plutôt que d’autre. Après, je ne suis fermé à rien, et il m’arrive régulièrement d’écrire des histoires parfaitement réalistes. D’ailleurs, « La bande du 21 », ma Cour des miracles, n’appartient pas à proprement parler à la science-fiction ou à la fantasy.

- Si les lecteurs vous donnent le prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Je n’y ai pas encore réfléchi en détails, mais puisqu’il s’agirait de donner une suite à la nouvelle, j’aimerais assez m’intéresser au destin d’un autre animal de compagnie, lors d’évènements se déroulant environ un an après la nouvelle… De quoi laisser le temps aux héros de celle-ci d’être devenus de véritables tyrans, régnant d’une griffe d’acier sur l’ensemble de leur ville.
Ce nouveau protagoniste évoluerait donc dans un environnement dangereux, et serait amené à lutter contre un empire dirigé par une chatte psychopathe, son armée de rats et ses molosses de gardes personnels.
J’aimerais donner à ce potentiel roman un parfum d’aventure épique, jamais réellement fantastique au-delà du fait que les animaux y parlent et y interagissent comme des humains, mais contenant son lot d’éléments renvoyant à la fantasy… Peut-être un conseils des sages composé d’hiboux parlant par énigmes, un vieux maître prenant la forme d’un corbeau, un aventurier solitaire incarné par un chien errant… Je m’interroge également quant au rôle que pourraient ou non jouer les humains dans mon histoire, mais je ne me suis pas encore décidé sur ce point.


JB Margarit pour "La Bande Du 21"
JB Margarit pour "La Bande Du 21"

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