N'avoir rien à dire...
- Harfang
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N'avoir rien à dire...
Merci aux intervenants, leurs réponses ont été utiles.
Maintenant, il est vrai que je préfère effacer mes interventions, qui effectivement, à la relecture, sont trés autocentré et ne sont certainement pas à leur place sur un forum public.
Maintenant, il est vrai que je préfère effacer mes interventions, qui effectivement, à la relecture, sont trés autocentré et ne sont certainement pas à leur place sur un forum public.
Dernière édition par Harfang le 28 Oct 2007, 12:34, édité 3 fois.
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Pour moi c'est exactement le contraire. J'ai envie de traiter ou de retraiter plein de thèmes différents avec ma toiuche perso et j'ai au moins une ou deux bonnes idées d'écrits par semaine. mais je n'aurai jamais le temps de tout réaliser et j'en suis malade d'avance. Du coup, mes projets partent un peu dans tous les sens, pas sérieux tout ça.
Mais peut-être est-ce parceque je ne suis qu'au "printemps" de ma vie de scribouilleur (rhoô, c'est beau ce que j'ai dit, on dirait du Bon Jovi!
). L'enthousiasme excessif du débutant?
Mais peut-être est-ce parceque je ne suis qu'au "printemps" de ma vie de scribouilleur (rhoô, c'est beau ce que j'ai dit, on dirait du Bon Jovi!

- Luxy
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Ah bin tiens!
Pour une fois je dirais que c'est une histoire de foi.
Que ceux qui me connaissent vraiment ne tombent pas dans les pommes en lisant ça.
Je dirais même, que plus ça va, plus j'ai de choses à dire.
(Faudra que j'écrive un article là dessus, un jour. Ce sera palpitant, je pense...)
Je te dirais, Harfang, que quand on croit à quelque chose assez fort pour le défendre, justement face à ceux qui le salisse, c'est là qu'il faut espérer avoir la foi suffisante. Pour défendre notre pensée. Prendre le temps de l'exprimer sur papier et peut-être un jour, si on a du talent, pouvoir partager notre opinion, expérience, vison, ...
Enfin, tu vois ce que je veux dire.
Pour une fois je dirais que c'est une histoire de foi.
Que ceux qui me connaissent vraiment ne tombent pas dans les pommes en lisant ça.

Je dirais même, que plus ça va, plus j'ai de choses à dire.
(Faudra que j'écrive un article là dessus, un jour. Ce sera palpitant, je pense...)
Je te dirais, Harfang, que quand on croit à quelque chose assez fort pour le défendre, justement face à ceux qui le salisse, c'est là qu'il faut espérer avoir la foi suffisante. Pour défendre notre pensée. Prendre le temps de l'exprimer sur papier et peut-être un jour, si on a du talent, pouvoir partager notre opinion, expérience, vison, ...
Enfin, tu vois ce que je veux dire.

- Roland Vartogue
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Je vais faire horriblement prétentieux mais je lis des tas de bouquins que je trouve décevants tout en estimant que leur concept de départ est prometteur.
Et chaque fois que ça m'arrive, ça me donne un nouveau projet de roman en réserve.
Alors si ça marche aussi pour les films, les BD ou même les jeux vidéos, on se persuade rapidement qu'on n'aura pas assez de toute une vie pour raconter toutes les histoires qu'on voudrait...
Et chaque fois que ça m'arrive, ça me donne un nouveau projet de roman en réserve.
Alors si ça marche aussi pour les films, les BD ou même les jeux vidéos, on se persuade rapidement qu'on n'aura pas assez de toute une vie pour raconter toutes les histoires qu'on voudrait...
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.
- eLiz
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Re: N'avoir rien à dire...
Ma réponse va être un peu niaise : sachant que chacun est unique, chacun a quelque chose d'unique à dire.
Après, ça ne veut pas dire que chacun saura le dire, et saura bien le dire.
J'en ai personnellement encore "gros sur la patate" pour ne pas trop me soucier d'avoir... quelque chose à dire, je m'inquiète plus de le dire aussi bien, ou presque aussi bien que ceux que j'admire. C'est ce qui me reste le plus difficile à tenir, cette exigence.
Le simple fait que tu te poses ces questions fait de toi un être différent de la majorité des personnes qui peuvent passer. Le simple fait de se "questionner" aujourd'hui est, à mon sens, suffisamment louable, intéressant, pour t'amener à créer quelque chose de singulier. Si des thèmes ont pu être abordés par le passé, les conjuguer au présent change forcément la donne, car un thème ne fait pas tout, évidemment, c'est la façon dont on l'aborde, par quel bout on le prend, selon quelle échelle on le mesure, quels morceaux de tripes on sort de soi pour y aller... bref. Vas-y mon grand, t'as sûrement bien des choses à dire ; l'ombre des autres ne doit pas rendre timide, pudique peut-être, mais pas frileux, au contraire. Dans chaque grande oeuvre subsiste, je crois, l'invitation à prolonger l'oeuvre en nous, soit en la faisant persister dans notre mémoire, soit en la faisant frémir dans une nouvelle oeuvre. De là la beauté des correspondances, ou plutôt de la mémoire et de la sensibilité de chaque auteur face à ce qui l'a précédé.
Après, ça ne veut pas dire que chacun saura le dire, et saura bien le dire.
J'en ai personnellement encore "gros sur la patate" pour ne pas trop me soucier d'avoir... quelque chose à dire, je m'inquiète plus de le dire aussi bien, ou presque aussi bien que ceux que j'admire. C'est ce qui me reste le plus difficile à tenir, cette exigence.
Le simple fait que tu te poses ces questions fait de toi un être différent de la majorité des personnes qui peuvent passer. Le simple fait de se "questionner" aujourd'hui est, à mon sens, suffisamment louable, intéressant, pour t'amener à créer quelque chose de singulier. Si des thèmes ont pu être abordés par le passé, les conjuguer au présent change forcément la donne, car un thème ne fait pas tout, évidemment, c'est la façon dont on l'aborde, par quel bout on le prend, selon quelle échelle on le mesure, quels morceaux de tripes on sort de soi pour y aller... bref. Vas-y mon grand, t'as sûrement bien des choses à dire ; l'ombre des autres ne doit pas rendre timide, pudique peut-être, mais pas frileux, au contraire. Dans chaque grande oeuvre subsiste, je crois, l'invitation à prolonger l'oeuvre en nous, soit en la faisant persister dans notre mémoire, soit en la faisant frémir dans une nouvelle oeuvre. De là la beauté des correspondances, ou plutôt de la mémoire et de la sensibilité de chaque auteur face à ce qui l'a précédé.
"When she wants something done, she does it straight away. She is very aggressive and totally disrespectful, but can be a good friend."
- Epistolier
- ordre de l'automne
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Des choses à dire ? Mais êtes-vous tous philosophes pour avoir des choses à dire intéressantes à un public autre que vous-même ?
Si vous écrivez pour informez vos lectures sur vos réflexions du moment, rédigez un blog, ou bien des préfaces, des articles de fond, pas de la littérature ! Par contre, si vous avez une conviction profonde, que vous croyez véritablement que c'est la vérité. Et donc que lorsque vous exprimerez votre avis sur cette question, on aura l'impression que c'est la vérité. Ou en tout cas la vérité du roman.
Prenons l'exemple de Dune (oui je sais, ce n'est pas de la fantasy, mais je prend le plus facile). F. Herbert avait des choses à nous dire à propos d'organisation politique. On peut lire le cycle sous cette vision et extraire un essai politique. Mais la première lecture n'est pas celle-là. Pour avoir des combattants efficaces, il faut un environnement dur comme le désert d'Arrakis. La superstition latente que se transmet à chaque génération tout peuple permet de sauver des vies si on en a connaissance. Avant d'être l'avis de F.Herbert, c'est l'avis du roman Dune.
Vous avez des choses à dire ? Parlez-en à vos amis. Vous avez un roman à écrire, écrivez-le. Le blocage de l'écrivain n'est pas anodin. Votre processeur d'histoire, votre muse vous a peut-être abandonné pour quelques temps. Il n'y a malheureusement pas de recettes miracles.
Harfang, lorsque tu écrivais avant, c'était parce que tu étais un écrivain amateur qui disait des choses puériles, sans aucune importance. Ou bien ces textes que tu as écrits, il fallait que tu les écrives, en tant que romans / nouvelles ? Ton problème, est-ce une panne ou une prise de conscience ? (La réponse peut être très compliquée, ça peut être les deux à la fois, mais bon, c'est compliqué d'être auteur)
Si vous écrivez pour informez vos lectures sur vos réflexions du moment, rédigez un blog, ou bien des préfaces, des articles de fond, pas de la littérature ! Par contre, si vous avez une conviction profonde, que vous croyez véritablement que c'est la vérité. Et donc que lorsque vous exprimerez votre avis sur cette question, on aura l'impression que c'est la vérité. Ou en tout cas la vérité du roman.
Prenons l'exemple de Dune (oui je sais, ce n'est pas de la fantasy, mais je prend le plus facile). F. Herbert avait des choses à nous dire à propos d'organisation politique. On peut lire le cycle sous cette vision et extraire un essai politique. Mais la première lecture n'est pas celle-là. Pour avoir des combattants efficaces, il faut un environnement dur comme le désert d'Arrakis. La superstition latente que se transmet à chaque génération tout peuple permet de sauver des vies si on en a connaissance. Avant d'être l'avis de F.Herbert, c'est l'avis du roman Dune.
Vous avez des choses à dire ? Parlez-en à vos amis. Vous avez un roman à écrire, écrivez-le. Le blocage de l'écrivain n'est pas anodin. Votre processeur d'histoire, votre muse vous a peut-être abandonné pour quelques temps. Il n'y a malheureusement pas de recettes miracles.
Harfang, lorsque tu écrivais avant, c'était parce que tu étais un écrivain amateur qui disait des choses puériles, sans aucune importance. Ou bien ces textes que tu as écrits, il fallait que tu les écrives, en tant que romans / nouvelles ? Ton problème, est-ce une panne ou une prise de conscience ? (La réponse peut être très compliquée, ça peut être les deux à la fois, mais bon, c'est compliqué d'être auteur)
Arthur C. Clarke nous a quitté :(
- Luxy
- Dame lumière
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Epistolier a écrit :Des choses à dire ? Mais êtes-vous tous philosophes pour avoir des choses à dire intéressantes à un public autre que vous-même ?
Si vous écrivez pour informez vos lectures sur vos réflexions du moment, rédigez un blog, ou bien des préfaces, des articles de fond, pas de la littérature ! Par contre, si vous avez une conviction profonde, que vous croyez véritablement que c'est la vérité. Et donc que lorsque vous exprimerez votre avis sur cette question, on aura l'impression que c'est la vérité. Ou en tout cas la vérité du roman.
Quand je parlais de choses à dire, je ne parlais évidement pas de beurre ou margarine, culotte ou string, ballerine ou talon aiguille... (bien que, ça pourrait faire l'objet d'un écrit amusant ...

- Epistolier
- ordre de l'automne
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Mais moi aussi !
Les conversations de pilier de bar, ce n'est pas que l'histoire du beurre et de la margarine, du beurre doux ou demi-sel. Le pilier de bar, c'est aussi souvent la politique nationale, internationale, locale. À ce propos, rien de plus navrant que quelqu'un qui ressort l'anti-américanisme primaire typique du français pilier de bar.
Des sujets très intéressants, mais des réponses très banales, voir anti-productives.
Harfang, je suis désolé, je ne te connais pas du tout en tant qu'écrivain. Est-ce que tes doutes sont de la modestie, que tu es plein de talents prometteurs ? Ou alors tu ne procèdes vraiment aucune singularité. J'aimerais te dire comme eLiZ que chacun à ses singularités et que tu as forcément des choses à dire. Mais hélas, tu ne pourrais n'être qu'un pilier de bar.
Il est plaisant de déclarer que chacun à quelque chose à dire de façon unique. J'espère sincèrement que ce n'est pas ton cas (une chance sur dix ??).
Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'il y a des auteurs géniaux que les auteurs moyens n'ont pas de mérites à exister. L'art (car la littérature est un art) ne devrait-il exister que par l'excellence ? Cela ferait un très bon sujet de philo au bac. En fait, c'est exactement ta question, donc si j'y répondais un peu au lieu de simplement la reformuler ?
Je dirais simplement qu'il ne faut donner le meilleur de ce que peuvent donner tous les auteurs, tu ne rédiges pas en collectif. Par contre, il faut donner le meilleur de toi-même. Si, sans regarder ce qu'il se fait par ailleurs, tu n'as pas l'impression que c'est bon, ce n'est pas la peine d'aller plus loin, il y a un problème à résoudre. Il faut améliorer l'écrit. Après, si tel génie à fait déjà beaucoup mieux, je dirais qu'on s'en fout un peu. Le principal c'est de donner le meilleur de soi-même. Après, c'est le boulot de l'éditeur de te publier si tu vaut le coup. Et même, c'est aussi son boulot de te dire comment y arriver si tu le peux.
Donc regarde ce que tu fais, pas ce que font les autres.
Les conversations de pilier de bar, ce n'est pas que l'histoire du beurre et de la margarine, du beurre doux ou demi-sel. Le pilier de bar, c'est aussi souvent la politique nationale, internationale, locale. À ce propos, rien de plus navrant que quelqu'un qui ressort l'anti-américanisme primaire typique du français pilier de bar.
Des sujets très intéressants, mais des réponses très banales, voir anti-productives.
Harfang, je suis désolé, je ne te connais pas du tout en tant qu'écrivain. Est-ce que tes doutes sont de la modestie, que tu es plein de talents prometteurs ? Ou alors tu ne procèdes vraiment aucune singularité. J'aimerais te dire comme eLiZ que chacun à ses singularités et que tu as forcément des choses à dire. Mais hélas, tu ne pourrais n'être qu'un pilier de bar.
Il est plaisant de déclarer que chacun à quelque chose à dire de façon unique. J'espère sincèrement que ce n'est pas ton cas (une chance sur dix ??).
Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'il y a des auteurs géniaux que les auteurs moyens n'ont pas de mérites à exister. L'art (car la littérature est un art) ne devrait-il exister que par l'excellence ? Cela ferait un très bon sujet de philo au bac. En fait, c'est exactement ta question, donc si j'y répondais un peu au lieu de simplement la reformuler ?
Je dirais simplement qu'il ne faut donner le meilleur de ce que peuvent donner tous les auteurs, tu ne rédiges pas en collectif. Par contre, il faut donner le meilleur de toi-même. Si, sans regarder ce qu'il se fait par ailleurs, tu n'as pas l'impression que c'est bon, ce n'est pas la peine d'aller plus loin, il y a un problème à résoudre. Il faut améliorer l'écrit. Après, si tel génie à fait déjà beaucoup mieux, je dirais qu'on s'en fout un peu. Le principal c'est de donner le meilleur de soi-même. Après, c'est le boulot de l'éditeur de te publier si tu vaut le coup. Et même, c'est aussi son boulot de te dire comment y arriver si tu le peux.
Donc regarde ce que tu fais, pas ce que font les autres.
Arthur C. Clarke nous a quitté :(
Harfang a écrit :Tu te le gardes, merci, j'ai passé l'âge et je ne te demande rien.
Ben, techniquement, si ; en postant tes états d'âme sur un forum, tu les rends publics et en attends une réponse publique... et il faut apprécier les règles du jeu qu'on se fixe soi-même.
Le Navire a hélas raison : tu te regardes le nombril. C'est pas méchant, tu as le droit, ça arrive à des tas de gens très biens... mais c'est une réalité.
- Clendorie
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Juste une précision, ce n'est pas tant la timidité, mais plutôt une conscience de la vanité et de la vacuité qui souvente fois me bloque.
Mais écrire c'est de la vanité. Chaque auteur est un égocentrique vaniteux de la pire espèce.
Croire que nos histoires sont suffisament intéressantes pour qu'elles intéressent quelqu'un est vanité.
Croire que l'on fera mieux que les auteurs qui nous ont précédés est vanité.
Croire que l'on réussira à traiter de manière satisfaisante un sujet qui ne l'a jamais été (bien que ce soit chose impossible ou presque aujourd'hui) est vanité.
Se poser la question c'est bien et peut-être même nécessaire. Après tu a deux possibilités:
_tu n'écris plus rien parce que c'est inutile, vain, etc.
_ tu acceptes l'égocentrisme et la vanité de la démarche de l'écrivain et tu écris.
Si l'on choisissait tous la première option, rien n'existerait que ce soit en littérature, art...
-
- ordre de l'été
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Et pourquoi "écrire"serait-il de la vanité ? Ecrire, c'est raconter des histoires, le mieux possible, c'est tout. Ce n'est pas plus "vaniteux" - quand on est capable de le faire - que de créer un bijou, de construire une commode, de poser un diagnostic médical ou d'entreprendre de défendre un client en justice.
Il ne s'agit pas de croire que l'on fera mieux que les "grands anciens". Juste d'écrire ce qu'on ressent, et que l'on imagine, sur des thèmes d'office éculés.
Je ne crois pas qu'il faille dépasser la "vanité"de l'écrivain. Seulement la mettre au vestiaire et accepter d'écrire - dans un premier temps - uniquement pour le divertissement des lecteurs, quitte à cacher "autre chose" derrière. Cet "autre chose" ressortira, ensuite, à l'analyse ou à la réflexion. Mais - s'cusez - sans le divertissement, il restera lettre morte.
Il ne s'agit pas de croire que l'on fera mieux que les "grands anciens". Juste d'écrire ce qu'on ressent, et que l'on imagine, sur des thèmes d'office éculés.
Je ne crois pas qu'il faille dépasser la "vanité"de l'écrivain. Seulement la mettre au vestiaire et accepter d'écrire - dans un premier temps - uniquement pour le divertissement des lecteurs, quitte à cacher "autre chose" derrière. Cet "autre chose" ressortira, ensuite, à l'analyse ou à la réflexion. Mais - s'cusez - sans le divertissement, il restera lettre morte.
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- ordre de l'été
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- le_navire
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lambertine a écrit :Au dessous du Volcan est aussi une histoire et un divertissement.
Ah ben tiens, joli débat. Sans ironie, Lambertine.
De mon point de vue, "Au dessous du Volcan" (un livre culte, pour moi) c'est 1500 pages sur rien. Quelques états d'âme d'un alcolo qui traîne son mal être dans un environnement étouffant. Sans son écriture, l'une des plus belles qui fut jamais, on pourrait résumer l'histoire à 150 pages. Et encore, je trouve que c'est généreux. Donc, oui, c'est une histoire mais on s'en fout la plupart du temps, non ? Quant au divertissement, celui qui trouve plaisir à lire, simplement à lire, le trouvera divertissant.
J'avais cru comprendre, à ton post, que tu mettais en avant le terme "divertissant " dans le sens anglo-saxon d'"entertainment". C'est en effet l'impression que ça donne, mais si je te comprends bien, tu l'utilises alors plutôt dans les sens de "plaisir". Est-ce que j'ai bon, là ?
Ceci dit, si quelqu'un trouve qu'il y a une histoire dans "Ulysse" et qu'il n'y a que du plaisir à le lire, faudra m'expliquer, hein ?


(et oui, j'adore ce bouquin aussi. Je suis maso...

-
- ordre de l'été
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Divertissement dans le sens "plaisir",oui, sans dénigrer le sens "entertainment". Dans le sens aussi ou l'auteur nous fait quitter notre monde pour le sien, même si le sien est aussi "la planête Terre du XXème siècle". Il nous le présente non seulement par ses yeux, mais par ceux de ses personnages. ce sont ses personnages, les éléments-clef du roman. Pas besoin qu'ils soient héroïques pour ça. Un homme "veule" et désespéré comme le consul Firmin est une de ces créatures de papier qui nous font vivre par procuration, même si ce ne sont pas des aventures extraordinaires.
Ce que je dis pour Lowry, je pourrais le dire pour tous les auteurs auxquels j'ai "accroché" : le "divertissement", le plaisir, le fait de quitter sa vie pour une autre, fictive, le temps d'un roman, passe avant tout par les personnages, et la manière que l'auteur a de les faire vivre. Et ce sont eux qui se font les interprètes de la pensée de l'auteur. Pas seulement par ce qu'ils disent (parfois même, pas du tout) mais pr ce qu'ils vivent et par ce qu'ils sont. C'est aussi valable, pour moi, pour des romans de Fantasy, que pour des romans dits "réalistes".
'Et je n'ai pas lu Ulysse, donc...)
Ce que je dis pour Lowry, je pourrais le dire pour tous les auteurs auxquels j'ai "accroché" : le "divertissement", le plaisir, le fait de quitter sa vie pour une autre, fictive, le temps d'un roman, passe avant tout par les personnages, et la manière que l'auteur a de les faire vivre. Et ce sont eux qui se font les interprètes de la pensée de l'auteur. Pas seulement par ce qu'ils disent (parfois même, pas du tout) mais pr ce qu'ils vivent et par ce qu'ils sont. C'est aussi valable, pour moi, pour des romans de Fantasy, que pour des romans dits "réalistes".
'Et je n'ai pas lu Ulysse, donc...)
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