Editer des auteurs, pourquoi faire ?
- Syven
- Biquette
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nb : la deuxième partie de ce post est celle qui apporte un peu d'eau au moulin, merci de lire jusqu'au bout.
La lecture des posts de Lambertine m'ayant crevé un oeil, je tiens à rappeler que certains auteurs ont bien conscience de ne pas se pointer à la charcuterie quand ils s'amènent le manuscrit sous le bras. Je crois que c'est ceux là qu'ils ont envie de voir nos chers éditeurs (je me projette j'avoue - huhuhu), parce que d'une.
D'une, si on n'est pas satisfait du boulot de l'éditeur, on ne lui propose pas son bébé. De deux, ce n'est pas parce que c'est son boulot de lire, qu'il est obligé de se taper une daube jusqu'au bout et de s'en réjouir publiquement !
Certains auteurs ont même compris qu'il fallait se montrer correct avec un éditeur en lui proposant quelque chose qui ne lui donnera pas envie d'aller se faire pendre fissa plutôt que de se replonger dans sa lecture.
(Admirez la subtile transition).
D'ailleurs pour celles et ceux qui aiment se faire fouetter :il y a CoCyclics !
http://cocyclics.org/
CoCyclics, recommandé par des gentils éditeurs !
http://cocyclics.org/index.php?option=c ... &Itemid=35
Cocyclics parce que vous le vallez bien ! CoCyclics, des grenouilles correctrices !
http://cocyclics.org/portail/
Viendez voir ma jolie mare, qu'on agrandit en ce moment ! Plein de défis sur CoCyclics ! Plein d'extraits à commenter ! On cherche TOUJOURS des directeurs !!!! On prend des tapuscrits !!!
Elle est fraiche ma grenouille ! Elle a le cuissot (presque) ferme, et l'auteur bien alerte !
La lecture des posts de Lambertine m'ayant crevé un oeil, je tiens à rappeler que certains auteurs ont bien conscience de ne pas se pointer à la charcuterie quand ils s'amènent le manuscrit sous le bras. Je crois que c'est ceux là qu'ils ont envie de voir nos chers éditeurs (je me projette j'avoue - huhuhu), parce que d'une.
D'une, si on n'est pas satisfait du boulot de l'éditeur, on ne lui propose pas son bébé. De deux, ce n'est pas parce que c'est son boulot de lire, qu'il est obligé de se taper une daube jusqu'au bout et de s'en réjouir publiquement !
Certains auteurs ont même compris qu'il fallait se montrer correct avec un éditeur en lui proposant quelque chose qui ne lui donnera pas envie d'aller se faire pendre fissa plutôt que de se replonger dans sa lecture.
(Admirez la subtile transition).
D'ailleurs pour celles et ceux qui aiment se faire fouetter :il y a CoCyclics !
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CoCyclics, recommandé par des gentils éditeurs !
http://cocyclics.org/index.php?option=c ... &Itemid=35
Cocyclics parce que vous le vallez bien ! CoCyclics, des grenouilles correctrices !
http://cocyclics.org/portail/
Viendez voir ma jolie mare, qu'on agrandit en ce moment ! Plein de défis sur CoCyclics ! Plein d'extraits à commenter ! On cherche TOUJOURS des directeurs !!!! On prend des tapuscrits !!!
Elle est fraiche ma grenouille ! Elle a le cuissot (presque) ferme, et l'auteur bien alerte !
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- ordre de l'été
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1. Moi jamais avoir dit que l'Editeur devait se taper une daube jusqu'au bout.
2. Moi jamais avoir dit auteurs pouvoir être méchants et pas polis avec Editeur.
3. Moi avoir juste dit Editeurs devoir s'occuper partie commerciale aussi.
Accessoirement, quand un auteur a signé un contrat, et qu'il n'est pas content de l'éditeur, qu'est-ce qu'il fait ? Re-accessoirement, comment pourrait-il savoir à l'avance qu'il ne sera pas content ? Re-re-re accessoirement, faudrait peut-être dire aux éditeurs que tous les auteurs ne sont pas des "bourreaux". Ce sont eux qui se plaignent, à la base.
2. Moi jamais avoir dit auteurs pouvoir être méchants et pas polis avec Editeur.
3. Moi avoir juste dit Editeurs devoir s'occuper partie commerciale aussi.
Accessoirement, quand un auteur a signé un contrat, et qu'il n'est pas content de l'éditeur, qu'est-ce qu'il fait ? Re-accessoirement, comment pourrait-il savoir à l'avance qu'il ne sera pas content ? Re-re-re accessoirement, faudrait peut-être dire aux éditeurs que tous les auteurs ne sont pas des "bourreaux". Ce sont eux qui se plaignent, à la base.
- Sand
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lambertine a écrit :
3. Moi avoir juste dit Editeurs devoir s'occuper partie commerciale aussi.
Et nous avoir dit sur tous les tons que la partie commerciale c'est une chose, la partie diffusion/distribution une autre.
Dont l'éditeur n'est pas vraiment responsable, grâce à ce chouette système qui s'appelle "chaine du livre" et qui fait que les diffuseurs/distributeurs ont dépossédés l'éditeur de cette tâche pour se mettre plein de sousous dans la popoche, et qui fait aussi que les libraires n'acceptent que très difficilement de mettre en vente des livres qui leur arriveraient par un autre biais que cette famause chaine du livre.
Mais ça tu refuses d'en tenir compte.
Résultat on a l'air de moules accrochées à notre rocher, et toi de quelqu'un qui s'étonne que le macDo du coin ne soit pas approvisionné en quick'n'toast "c'est pourtant pas compliqué de faire griller du pain !"

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- ordre de l'été
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Et quand j'ai parlé - dans mon premier post, au passage - de diffusion alternative via festivals, conventions ou salons, on m'a rétorqué que ça coûtait des sous. Je suis d'accord, ça coûte des sous. mais sans investissement, pas de retour.
J'ai comme l'impression que les éditeurs "par vocation" sont passionnés - même s'ils ralent sur les jean foutre qui leur envoient n'importe quoi, ce que je comprends - par la partie "découverte" et mise en oeuvre de textes, et moins par la suite, , qu'ils étaient gênés par le fait d'être aussi des entrepreneurs et des commerçants. Que le livre, une fois imprimé et devant être mis sur le marché devient une marchandise (et personnellement j'ajouterais "comme une autre") même s'il s'agit d'un chef d'oeuvre artistique absolu. J'ai envie de dire "mode polémique off", parce que là, je n'ai envie d'attaquer, d'agresser personne bien au contraire. mais j'ai eu l'impression profonde à la lecture des posts d'éditeurs, et pas seulement ici, et pas seulement sur ce site, qu'il y a malaise quand on parle de commerce ou d'industrie. je ne parle pas des contraintes imposées par les AMP, là. Juste du fait commercial en lui-même. Non, vous ne fabriquez pas (ou ne faites pas fabriquer) des bouteilles en plastique ou des voitures. Mais vos produits n'en restent pas moins des produits, TVA réduite ou pas. Et oui, je l'avoue, une des choses qui m'a agacée dans ce débat est cette idée de "nous, on est différents des autres patrons parce qu'on est dans la "culture" alors que vos problèmes sont globalement ceux de n'importe quelle PME. Je n'attaque pas, là. J'explique une réaction d'auteur amateur qui a porté la casquette d'épouse de patron de PME autrefois.
J'ai comme l'impression que les éditeurs "par vocation" sont passionnés - même s'ils ralent sur les jean foutre qui leur envoient n'importe quoi, ce que je comprends - par la partie "découverte" et mise en oeuvre de textes, et moins par la suite, , qu'ils étaient gênés par le fait d'être aussi des entrepreneurs et des commerçants. Que le livre, une fois imprimé et devant être mis sur le marché devient une marchandise (et personnellement j'ajouterais "comme une autre") même s'il s'agit d'un chef d'oeuvre artistique absolu. J'ai envie de dire "mode polémique off", parce que là, je n'ai envie d'attaquer, d'agresser personne bien au contraire. mais j'ai eu l'impression profonde à la lecture des posts d'éditeurs, et pas seulement ici, et pas seulement sur ce site, qu'il y a malaise quand on parle de commerce ou d'industrie. je ne parle pas des contraintes imposées par les AMP, là. Juste du fait commercial en lui-même. Non, vous ne fabriquez pas (ou ne faites pas fabriquer) des bouteilles en plastique ou des voitures. Mais vos produits n'en restent pas moins des produits, TVA réduite ou pas. Et oui, je l'avoue, une des choses qui m'a agacée dans ce débat est cette idée de "nous, on est différents des autres patrons parce qu'on est dans la "culture" alors que vos problèmes sont globalement ceux de n'importe quelle PME. Je n'attaque pas, là. J'explique une réaction d'auteur amateur qui a porté la casquette d'épouse de patron de PME autrefois.
On t'a rétorqué que les salons et festivals coûtaient des sous uniquement pour te faire prendre conscience du fait qu'un micro éditeur ne pouvait pas TOUS les faire, quand tu semblais réclamer une parfaite omniprésence, mais crois-moi, ils sont bien présents en Salons et Festivals, les micro éditeurs ! Et cela aussi t'a déjà été dit.
Dernière édition par Beltane le 05 Sep 2007, 10:27, édité 1 fois.
- Oliv
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Je ne sais pas vous, mais moi en un seul post j'ai mieux compris le point de vue de Lambertine qu'avec tous ses posts précédents.
Et du coup, le débat glisse de "Lambertine va-t-elle entrer dans le Guinness Book de la mauvaise foi?" à "Le livre est-il une marchandise comme une autre?"... Franchement, on n'aurait pas pu commencer par-là dès le début?
Et du coup, le débat glisse de "Lambertine va-t-elle entrer dans le Guinness Book de la mauvaise foi?" à "Le livre est-il une marchandise comme une autre?"... Franchement, on n'aurait pas pu commencer par-là dès le début?
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
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- Roanne
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Petite réflexion matinale.
Concernant les festivals et les salons, je ne sais pas s'il en est de même que pour l'artisanat ou les manifestations animalières, mais c'est usant. Déjà au niveau physique et psycho, il vaut mieux être endurant, ce n'est pas que du plaisir.
C'est forcément le week-end, alors qu'on a parfois envie de passer celui-ci en famille, entre amis ou tout simplement à se reposer. Une grosse structure peut se permettre d'être sur tous les évènements parce qu'elle peut faire tourner les "volontaires" ou bien embaucher des personnes dont c'est le métier que de traiter les évènementiels.
Une petite structure voit toujours les mêmes s'y coller, généralement en bénévolat. Il est donc humain, en dehors même du côté financier, qu'elle fasse des choix et ne soit pas de sortie tous les week-end.
De plus, pas mal de gens ne mettent jamais les pieds sur les salons / manifestation / etc.donc ce n'est pas suffisant pour se faire connaître (à ce jour je n'ai fait qu'un seul salon du livre et uniquement parce que Menolly m'a su me motiver et que Sand a pu m'inviter).
Enfin, dans ceux qui mettent les pieds sur les festivals et autres, il y a une bonne part de "promeneurs" qui sont juste là pour passer le temps, sans aucune intention de dépenser 1 € (certains ne le peuvent même pas) et qui n'en ont rien à faire de ce que l'on vend : ils vous oublie aussitôt après vous avoir vu.
Donc être présents sur des évènementiels, c'est important, certes, mais pas suffisant. Et souvent il faut trier parce qu'on ne peut tout simplement pas tout faire ni financièrement ni en matière de "ressource humaine". Ca devient donc rapidement... stratégique.
Concernant les festivals et les salons, je ne sais pas s'il en est de même que pour l'artisanat ou les manifestations animalières, mais c'est usant. Déjà au niveau physique et psycho, il vaut mieux être endurant, ce n'est pas que du plaisir.
C'est forcément le week-end, alors qu'on a parfois envie de passer celui-ci en famille, entre amis ou tout simplement à se reposer. Une grosse structure peut se permettre d'être sur tous les évènements parce qu'elle peut faire tourner les "volontaires" ou bien embaucher des personnes dont c'est le métier que de traiter les évènementiels.
Une petite structure voit toujours les mêmes s'y coller, généralement en bénévolat. Il est donc humain, en dehors même du côté financier, qu'elle fasse des choix et ne soit pas de sortie tous les week-end.
De plus, pas mal de gens ne mettent jamais les pieds sur les salons / manifestation / etc.donc ce n'est pas suffisant pour se faire connaître (à ce jour je n'ai fait qu'un seul salon du livre et uniquement parce que Menolly m'a su me motiver et que Sand a pu m'inviter).
Enfin, dans ceux qui mettent les pieds sur les festivals et autres, il y a une bonne part de "promeneurs" qui sont juste là pour passer le temps, sans aucune intention de dépenser 1 € (certains ne le peuvent même pas) et qui n'en ont rien à faire de ce que l'on vend : ils vous oublie aussitôt après vous avoir vu.
Donc être présents sur des évènementiels, c'est important, certes, mais pas suffisant. Et souvent il faut trier parce qu'on ne peut tout simplement pas tout faire ni financièrement ni en matière de "ressource humaine". Ca devient donc rapidement... stratégique.
ereneril a écrit :Et dans le cas de la micro-édition, ne vaut-il pas mieux avoir l'éditeur seul d'un côté, l'auteur seul (représentant l'éditeur au passage) d'un autre ? Ca fait deux salons de couvert au lieu d'un.
Non, parce que les gens ne le prendront pas au sérieux. Ils se diront que c'est un écrivain raté qui use ses dernières cartouches. Il vaut mieux que l'auteur soit sur le stand de son éditeur, rapport à l'impression que ça va donner aux visiteurs.
- ereneril
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Heu, là je m'étonne.
YU, maintenant que nous nous sommes trouvés avec Lambertine et que chacun semble avoir compris le point de vue de l'autre, tu as décidé de prendre le flambeau de la mauvaise foi à ton compte ?
Tu essaies à nouveau d'appliquer les principes des grands Galliseuil aux petits éditeurs.
En quelle langue va-t-il falloir expliquer que les petits éditeurs n'ont pas les mêmes moyens que les gros et qu'ils font du mieux qu'ils peuvent ?
A qui est la contrebasse qui sert visiblement d'urinoir à tout le monde depuis 6 pages ?

YU, maintenant que nous nous sommes trouvés avec Lambertine et que chacun semble avoir compris le point de vue de l'autre, tu as décidé de prendre le flambeau de la mauvaise foi à ton compte ?
Tu essaies à nouveau d'appliquer les principes des grands Galliseuil aux petits éditeurs.

En quelle langue va-t-il falloir expliquer que les petits éditeurs n'ont pas les mêmes moyens que les gros et qu'ils font du mieux qu'ils peuvent ?
A qui est la contrebasse qui sert visiblement d'urinoir à tout le monde depuis 6 pages ?
Les dés ont fini de rouler...
Relis bien mes messages et tu comprendras qu'il n'est pas question de mauvaise mais plutôt d'incompréhension de ta part.
Je n'essaie pas d'appliquer les principes des "grands", je dis juste que c'est le public qui les applique.
Autant que je ne sache, je n'ai aucun pouvoir sur la façon de penser du public, alors que l'on ne vienne pas me faire de reproches à ce sujet. Je me contente juste de pointer du doigt la réalité des choses, que beaucoup semblent oublier, voire préfèrent ne pas regarder en face.
Sauf que la politique de l'autruche pour régler les problèmes, ça ne fonctionne qu'au Japon.
Je n'essaie pas d'appliquer les principes des "grands", je dis juste que c'est le public qui les applique.
Autant que je ne sache, je n'ai aucun pouvoir sur la façon de penser du public, alors que l'on ne vienne pas me faire de reproches à ce sujet. Je me contente juste de pointer du doigt la réalité des choses, que beaucoup semblent oublier, voire préfèrent ne pas regarder en face.
Sauf que la politique de l'autruche pour régler les problèmes, ça ne fonctionne qu'au Japon.
Yû, tu as raison au sujet de ce qu'on appelle "le grand public".
Aussi les micro-éditeurs, surtout quand ils sont dans une niche comme l'est la littérature de l'Imaginaire en France, ne visent pas le grand public.
Ce n'est pas le même marché. On fait des tirages en relation avec le vrai lectorat potentiel.
On rêve tous, auteurs comme éditeurs, que le grand public daigne un jour prendre conscience de l'existence des auteurs et éditeurs français de littératures de l'Imaginaire.
Mais là, ce qui coince, c'est le snobisme des élites, aussi bien au niveau des grands media que dans les ministères ou même à la SGDL.
On aura beau envoyer des SP à des gens comme Bernard Pivot ou PPDA, on aura beau camper devant leurs portes, les supplier ou que sais-je encore, ces gens-là sont emplis de préjugés contre la SFFF et refuseront toujours de se pencher dessus.
Rares sont les chroniqueurs des grands médias à s'intéresser à notre littérature. Nous avons Jacques Baudou dans le Monde, Jean-Claude Ventroyen dans le quotidien belge Le Soir, et après ?
Une chronique dans Libé, par exemple, ça n'est pas si évident à avoir, et c'est encore pire dans d'autres journaux.
La télé ? Une fois, Ruquier a invité Sire Cédric, ça n'a malheureusement pas suffi à aider l'Oxymore, pourtant la démarche éditoriale et la démarche de l'auteur étaient bien présentes.
Le grand public est friand de séries télé ou de films relevant de la SFFF. Pourtant, pas un producteur français n'accepte les scénarios SFFF pour la télé. Je le sais : un de mes meilleurs amis est scénariste de téléfilms (il a écrit pour France 2, notamment), il est passionné de SFFF, mais tout ce qu'on lui demande, c'est du polar et encore du polar (et même pas du bon polar, en plus, plutôt de la série genre Le juge est une femme). Alors forcément, le grand public croit que les seuls capables d'écrire de la SFFF, ce sont les Américains.
Je pourrais accumuler les exemples, mais le principal est là.
Tant qu'on sera contraint de faire de petits tirages sous peine d'être étouffé par les invendus, les auteurs de SFFF français gagneront peu, c'est la loi du % sur le prix de vente multiplié par le nombre deventes.
Mais il faut se dire que notre genre littéraire est jeune, à l'échelle de la littérature, surtout en France (même s'il y a eu de grands précurseurs). Et que les vieux croutons pétris de préjugés finiront bien par laisser la place à des jeunes plus ouverts, à tous les niveaux des médias
Aussi les micro-éditeurs, surtout quand ils sont dans une niche comme l'est la littérature de l'Imaginaire en France, ne visent pas le grand public.
Ce n'est pas le même marché. On fait des tirages en relation avec le vrai lectorat potentiel.
On rêve tous, auteurs comme éditeurs, que le grand public daigne un jour prendre conscience de l'existence des auteurs et éditeurs français de littératures de l'Imaginaire.
Mais là, ce qui coince, c'est le snobisme des élites, aussi bien au niveau des grands media que dans les ministères ou même à la SGDL.
On aura beau envoyer des SP à des gens comme Bernard Pivot ou PPDA, on aura beau camper devant leurs portes, les supplier ou que sais-je encore, ces gens-là sont emplis de préjugés contre la SFFF et refuseront toujours de se pencher dessus.
Rares sont les chroniqueurs des grands médias à s'intéresser à notre littérature. Nous avons Jacques Baudou dans le Monde, Jean-Claude Ventroyen dans le quotidien belge Le Soir, et après ?
Une chronique dans Libé, par exemple, ça n'est pas si évident à avoir, et c'est encore pire dans d'autres journaux.
La télé ? Une fois, Ruquier a invité Sire Cédric, ça n'a malheureusement pas suffi à aider l'Oxymore, pourtant la démarche éditoriale et la démarche de l'auteur étaient bien présentes.
Le grand public est friand de séries télé ou de films relevant de la SFFF. Pourtant, pas un producteur français n'accepte les scénarios SFFF pour la télé. Je le sais : un de mes meilleurs amis est scénariste de téléfilms (il a écrit pour France 2, notamment), il est passionné de SFFF, mais tout ce qu'on lui demande, c'est du polar et encore du polar (et même pas du bon polar, en plus, plutôt de la série genre Le juge est une femme). Alors forcément, le grand public croit que les seuls capables d'écrire de la SFFF, ce sont les Américains.
Je pourrais accumuler les exemples, mais le principal est là.
Tant qu'on sera contraint de faire de petits tirages sous peine d'être étouffé par les invendus, les auteurs de SFFF français gagneront peu, c'est la loi du % sur le prix de vente multiplié par le nombre deventes.
Mais il faut se dire que notre genre littéraire est jeune, à l'échelle de la littérature, surtout en France (même s'il y a eu de grands précurseurs). Et que les vieux croutons pétris de préjugés finiront bien par laisser la place à des jeunes plus ouverts, à tous les niveaux des médias

- Roanne
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Ne m'en parle pas Beltane, un cousin de mon cher et tendre travaille dans la production cinématographique, pour lui quasi-impossible de produire un film franco-français avec un scénario SFFF, alors une série n'en parlons pas.
Julie Lescault a de beaux jours devant elle. De toute façon avec des décors à deux balles et un éclairage aussi affreux, il faudrait vraiment un scénar et des acteurs époustouflants pour rattraper...
Je suis la première à regretter que notre audio-visuel soir si défaillant alors que le fantastique à lui seul est très présent dans les lectures mais aussi, comme tu l'as souligné, dans les films et séries importées.
Un beau gâchis de compétences.
Julie Lescault a de beaux jours devant elle. De toute façon avec des décors à deux balles et un éclairage aussi affreux, il faudrait vraiment un scénar et des acteurs époustouflants pour rattraper...
Je suis la première à regretter que notre audio-visuel soir si défaillant alors que le fantastique à lui seul est très présent dans les lectures mais aussi, comme tu l'as souligné, dans les films et séries importées.
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