Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
- le_navire
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les personnages de méchants ne sont pas tous détestables, loin de là, et beaucoup sont tout bonnement fascinants, la référence absolue de ses dernières années étant le Snape de Rowling qui soutient à lui tout seul le dernier opus - à part ça, il ne vaut guère tripette. L'opus. Pas Snape.
Un vrai salaud en personnage principal est par contre un jeu extrêmement dangeureux. Tout le monde ne peut écrire du Bret Easton Ellis, et ce principe de froide distanciation avec l'horreur du personnage principal demande vraiment un contexte très particulier, et parfaitement maîtrisé. Le risque, c'est de se retrouver en décalage total avec le lecteur qui ne trouvera dans votre récit rien d'affectif sur quoi s'appuyer pour pénétrer dans le texte; et il aura le sentiment d'être resté "en dehors" du livre tout du long...On a vu comme ça quelques exemples dans les ouvrages publiés cette année, et ce n'était pas une réussite.
Un vrai salaud en personnage principal est par contre un jeu extrêmement dangeureux. Tout le monde ne peut écrire du Bret Easton Ellis, et ce principe de froide distanciation avec l'horreur du personnage principal demande vraiment un contexte très particulier, et parfaitement maîtrisé. Le risque, c'est de se retrouver en décalage total avec le lecteur qui ne trouvera dans votre récit rien d'affectif sur quoi s'appuyer pour pénétrer dans le texte; et il aura le sentiment d'être resté "en dehors" du livre tout du long...On a vu comme ça quelques exemples dans les ouvrages publiés cette année, et ce n'était pas une réussite.
Ca fait un peu poupée vaudou de faire tabasser un perso que l'on crée par vengeance.
En fait, je comprends mieux qu'on haïsse un personnage "gentil", un peu branque et complètement cruche.
Ceux-là me gonflent. Surtout si c'est l'héroïne blonde comme les blés et tellement belle, avec ses grands yeux bleus.
J'aime bien les personnages méchants. Ils ont souvent plus de consistance. Et c'est sans doute là que le bât blesse. Si vos personnages censés être gentils et attachant n'ont aucune profondeur, on a envie de les baffer. Alors qu'on irait faire des folies avec les "méchants".
Je caricature, évidemment.
En fait, je comprends mieux qu'on haïsse un personnage "gentil", un peu branque et complètement cruche.
Ceux-là me gonflent. Surtout si c'est l'héroïne blonde comme les blés et tellement belle, avec ses grands yeux bleus.
J'aime bien les personnages méchants. Ils ont souvent plus de consistance. Et c'est sans doute là que le bât blesse. Si vos personnages censés être gentils et attachant n'ont aucune profondeur, on a envie de les baffer. Alors qu'on irait faire des folies avec les "méchants".
Je caricature, évidemment.
- GabrielleTrompeLaMort
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Chwip a écrit :J'aime bien les personnages méchants. Ils ont souvent plus de consistance. Et c'est sans doute là que le bât blesse. Si vos personnages censés être gentils et attachant n'ont aucune profondeur, on a envie de les baffer. Alors qu'on irait faire des folies avec les "méchants".
Je caricature, évidemment.
Il y a un très bon article à ce propos, sur Dernier Mot, qui se rapproche sensiblement du sujet de départ et de celui sur lequel vous avez dérivé : Créer un méchant que les lecteurs aiment détester.
"Sous ce masque, c'est une idée."
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L'histoire est "presque" bouclée. Entends par là que le premier jet est écrit, que j'ai déjà un retour de beta-lecteurs, et qu'il reste beaucoup de travail dessus.
Mon problème : je dois développer un point (et même deux si je peux), alors que j'ai déjà 1500 signes en trop.
Pour le perso en question, je n'en parle pas plus pour le moment en public, pour en conserver tout le mystère.
Mon problème : je dois développer un point (et même deux si je peux), alors que j'ai déjà 1500 signes en trop.
Pour le perso en question, je n'en parle pas plus pour le moment en public, pour en conserver tout le mystère.
Max Katarn a écrit :A l'inverse, il m'est arrivé pendant la phase d'écriture d'avoir de la sympathie pour un personnage qui semblait personnifier - dans le synopsis - le "méchant"...
A l'écriture, il est juste devenu... celui qui fait des mauvais choix !
D'ailleurs c'est bizarre, je comprends qu'il a fait des erreurs, mais parfois je le trouve très détestable.
Personne n'est tout noir ou tout blanc, même dans un roman.
Un personnage est attachant à partir du moment où ses choix sont conformes aux caractères de chacun d'entre nous : ni méchants, ni gentils, parfois bête comme un âne, quelques fois intelligent.
Cela me fait penser aux héros sans peur et sans reproches qui se trouvent face à un tyranosaure! Au lieu de pleurer ou de fuir les jambes entre les pattes, ils disent plutôt un truc du genre "Viens voir papa, sale bête!"
Personnellement, moi rien que l'idée de sentir une araignée sur un bras me fait faire des bonds de championne du monde en hauteur...
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les personnages de méchants ne sont pas tous détestables, loin de là, et beaucoup sont tout bonnement fascinants
Tout à fait d'accord, dans les oeuvres cinéma et dans bien des romans, j'ai tendance à prendre le méchant en sympathie car généralement, sa psychologie est plus développée et l'on s'aperçoit qu'il est plus celui qui est passé du mauvais côté de la morale à cause de son vécu et des mauvais choix qu'un authentique salop, même si ce n'est pas une règle générale.
Mes persos princpaux sont souvent jeunes, torturés et inspirent plutôt la compassion et la sympathie. Il n'empêche que l'héroïne de ma "chute des anges" va devenir imbuvable, capricieuse et franchement insupportable en montant en puissance. Peu importe, d'autres personnages seront là pour lui apprendre le respect^^, et puis vu son passif, on ne peut pas trop lui en vouloir. Donc non, je ne me vois pas haïr mon héros ou mettre en scène un héros qui pourrait provoquer de telles réactions chez le lecteur.
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Je pense qu'à partir du moment où on haït un de nos personnages, celui-ci a pris une mauvaise voie et on ferait mieux de revenir en arrière.
Ma perspective est très différente en tant qu'écrivain et en tant que lecteur : la plupart du temps, un perso que j'ai écrit et que je haïs n'est pas foncièrement mauvais (ou bon en fait, il m'est arrivé d'haïr des soi-disants héros, Jack Bauer pour ne pas chercher trop loin^^), il est simplement ennuyeux. Ce qui ne signifie pas que le passage sera forcément pénible à lire, mais je dirais que ça complique et retarde sérieusement son écriture.
L'exception se trouvant bien sûr dans le discours secondaire, quand le but du personnage est de devenir ce qu'il devient, afin de transmettre un message quelconque.
Ma perspective est très différente en tant qu'écrivain et en tant que lecteur : la plupart du temps, un perso que j'ai écrit et que je haïs n'est pas foncièrement mauvais (ou bon en fait, il m'est arrivé d'haïr des soi-disants héros, Jack Bauer pour ne pas chercher trop loin^^), il est simplement ennuyeux. Ce qui ne signifie pas que le passage sera forcément pénible à lire, mais je dirais que ça complique et retarde sérieusement son écriture.
L'exception se trouvant bien sûr dans le discours secondaire, quand le but du personnage est de devenir ce qu'il devient, afin de transmettre un message quelconque.
Il faut qu'il y ait des trolls sous les ponts. Autrement, à quoi sert ce monde ?
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
Dans la mesure où j'essaye de faire des personnages complexes et non-stéréotypés, je ne peux pas haïr mes personnages. En revanche, je peux ne pas les apprécier, ne pas aimer certains traits de leurs caractères, voire le caractère en entier.
Et puis, je ne suis pas du genre haineuse ^^
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
Lorsque je lui fait faire des trucs qui me rendrait antipatique quelqu'un mais qui sont indispensablent à l'histoire
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
Bein non, ça ne m'est jamais arrivé... Je le déteste quand je le vois par les yeux de son ennemi, et je l'aime quand je le vois par les yeux de son amoureuse. Et quand je le vois par ses propres yeux, bein j'adopte la façon dont lui devrait se voir - y compris le détester s'il se déteste, mais c'est différent de quand je déteste quelqu'un dans la vraie vie (bon, ça ne m'arrive pas souvent. Moi non plus je ne suis pas du genre haineuse ^^).
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
je ne hais jamais mes héros. Mais certains de mes "méchants" oui, dans le sens où ils sont directement inspirés d'un ou plusieurs personnages réels : ainsi par exemple dans un projet de roman appelé la Morillière, la terrible mère maltraitante de mon héroïne qui alterne les corrections musclées, le harcèlement et le chantage affectif...
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
Enfin on ne peut pas dire que je les haisse vraiment, disons que des fois ils sont moins sympatiques que d'autres
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Re: Vous est-il déjà arrivé de hair votre personnage?
Moi je pense que je peux haïr un de mes personnages. Pas héros, mais un des principaux persos d'un premier tome. En même temps c'est une pourriture jusqu'à la moëlle puisque son existence entière a pour seul but de détruire, tuer, faire du mal et toutes ces autres choses qu'on aime tant. Je pense que c'est surtout la lutte de mon héroïne contre lui qui m'a poussée à le haïr et à le rendre haïssable. Je devais en faire un élément effroyable, et je pense pas m'être trop mal débrouillée de ce côté. Je suis d'ailleurs ravie quand j'ai des retours sur lui qui confirment cette impression
Je crois que c'est le seul. Dans le reste de l'histoire/mon autre roman, les choses sont beaucoup plus en dégradés de gris et non plus en noir et blanc.
Quoique... j'en vois bien un autre à la candidature du plus gros pourri
Je crois que c'est le seul. Dans le reste de l'histoire/mon autre roman, les choses sont beaucoup plus en dégradés de gris et non plus en noir et blanc.
Quoique... j'en vois bien un autre à la candidature du plus gros pourri
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