Imagination, Originalité... Et vos mondes ?
Moi perso, je n'aime pas l'héroic fantasy...
Car je ne supporte pas les mondes "médiévaux truc muche" ou tout le monde parle comme on moyen-âge (j'en ai limite horreur, c'est dire).
Résultat, mon monde d'héroic fantasy à "môâ" est moderne, très moderne, très semblable au notre, comme ça je pourrais y raconter une comédie romantique, avec humains, elfes, dragons anthropomorphiques et furries (animaux anthropomorphiques) si j'en ai envie. Ah oui, certains diront que c'est très basique : une comédie? Alors qu'on pourrait faire une grosse histoire d'aventure, avec batailles, etc, etc...D'accord pour cette histoire...Mais sur le grand écran car je suis quelqu'un de visuel, pour les livres des fois je demande autre chose.
Concernant mon monde, petit à petit les pièces du puzzle ce sont assemblées, et j'ai finit avec le monde que j'ai à présent, monde que je présente bien plus dans la "grosse" histoire d'héroic fantasy que je finirais peut-être un jours, d'ici 60 ans...Gros problème, quand on est une véritable tanche (pour ne pas dire "personne ayant une véritable aversion") en politique/économie, comment être sûr que notre monde tient la route? Car peut-être un petit truc est complètement loupé, mais ce petit truc est suffisant pour faire valser tout notre joli monde et faire tomber à l'eau toute notre histoire.
Plus on rentre dans les détails, plus on peu bâtir quelque chose d'intéressant...Mais plus ça devient technique et plus on a de chances de finir droit dans le mur...
Car je ne supporte pas les mondes "médiévaux truc muche" ou tout le monde parle comme on moyen-âge (j'en ai limite horreur, c'est dire).
Résultat, mon monde d'héroic fantasy à "môâ" est moderne, très moderne, très semblable au notre, comme ça je pourrais y raconter une comédie romantique, avec humains, elfes, dragons anthropomorphiques et furries (animaux anthropomorphiques) si j'en ai envie. Ah oui, certains diront que c'est très basique : une comédie? Alors qu'on pourrait faire une grosse histoire d'aventure, avec batailles, etc, etc...D'accord pour cette histoire...Mais sur le grand écran car je suis quelqu'un de visuel, pour les livres des fois je demande autre chose.
Concernant mon monde, petit à petit les pièces du puzzle ce sont assemblées, et j'ai finit avec le monde que j'ai à présent, monde que je présente bien plus dans la "grosse" histoire d'héroic fantasy que je finirais peut-être un jours, d'ici 60 ans...Gros problème, quand on est une véritable tanche (pour ne pas dire "personne ayant une véritable aversion") en politique/économie, comment être sûr que notre monde tient la route? Car peut-être un petit truc est complètement loupé, mais ce petit truc est suffisant pour faire valser tout notre joli monde et faire tomber à l'eau toute notre histoire.
Plus on rentre dans les détails, plus on peu bâtir quelque chose d'intéressant...Mais plus ça devient technique et plus on a de chances de finir droit dans le mur...
- UNblue
- ordre de l'automne
- Messages : 174
- Inscription : 18 Fév 2005, 02:36
- Localisation : Castries, Saint Lucia
- Contact :
Comme disait Terry Pratchett en préface de la réédition de son premier roman, "Le Peuple du Tapis", écrit à l'âge de 17 ans : "A l'époque, je pensais que la fantasy devait traiter de rois, de batailles et de prophéties. Maintenant, je pense que la fantasy doit traiter du meilleur moyen de se passer des rois, d'éviter les batailles et de faire rater les prophéties."
Ecrivain, c'est une profession qui n'explique rien mais qui excuse tout.
Pratchett is God. Si, si.
Xss: On va me trouver lourde avec cela, mais j'en reviens à l'Histoire. Si tu n'es pas totalement allergique au sujet, prends-toi une histoire de France, une de Grande-bretagne et/ou une du Saint-Empire, et avec cela tu auras une bonne grosse dose d'inspiration géopolitique qui se tient parfaitement. Je trouve que c'est plus intéressant à lire qu'un bouquin d'éco ou à but de révision du concours Sciences Po (moi aussi, ce genre d'ouvrages me gonfle). Parfois, ça peut même être très marant (ou comment provoquer la France pour qu'elle déclare la guerre en lui faisant croire qu'on a insulté son ambassadeur... J'imaginais un Benedetti très bête rentrant au pays pour découvrir l'étendue des dégâts. Ou un Louis IX mort noyé dans ses excréments, dixit un élève apparemment très inspiré au concours des Chartes de '96 ou '97, ce me semble.
)

Xss: On va me trouver lourde avec cela, mais j'en reviens à l'Histoire. Si tu n'es pas totalement allergique au sujet, prends-toi une histoire de France, une de Grande-bretagne et/ou une du Saint-Empire, et avec cela tu auras une bonne grosse dose d'inspiration géopolitique qui se tient parfaitement. Je trouve que c'est plus intéressant à lire qu'un bouquin d'éco ou à but de révision du concours Sciences Po (moi aussi, ce genre d'ouvrages me gonfle). Parfois, ça peut même être très marant (ou comment provoquer la France pour qu'elle déclare la guerre en lui faisant croire qu'on a insulté son ambassadeur... J'imaginais un Benedetti très bête rentrant au pays pour découvrir l'étendue des dégâts. Ou un Louis IX mort noyé dans ses excréments, dixit un élève apparemment très inspiré au concours des Chartes de '96 ou '97, ce me semble.

- ereneril
- Calembourbeur
- Messages : 710
- Inscription : 24 Oct 2005, 15:04
- Livre préféré chez Mille Saisons : Les Perles d'Allaya
- Localisation : Ambassade lilloise du Dentikistan
- Contact :
quand on est une véritable tanche (pour ne pas dire "personne ayant une véritable aversion") en politique/économie, comment être sûr que notre monde tient la route?
Ouaip,
tu as notamment tout les cas où tu bases ton système sur des ressources. La richesse, le pouvoir, par exemple, sont à ceux qui dominent telles ou telles richesse. C'est très glissant. On maitrise parfois mal les impacts de nos choix.
J'avais conçu un monde qui avait un gros problème avec le bois, matériel rare et donc hors de prix. Ca ne m'avait pas empêché de pondre une économie d'un pays entièrement tournée vers la pêche. Les gens n'ont pas assez de bois pour construire des maisons qui tiennent debout mais les bateaux sortaient des ateliers par séries de 10... Ca ne tenait pas la route un seul instant...

Les dés ont fini de rouler...
Mon univers de fantasy est une belle anarchie : cité-état de plusieurs millions d'habitants, New-York au coeur d'un monde médieval. Une ville qui existe depuis la nuit des temps, et qui a des centaines de couches de civlisations, vous imaginez l'architecture de l'ensemble : D
On pourrait croire que la moindre description en entraine une autre, et des explications à n'en plus finir. C'est le contraire, parce que la ville a une Histoire très longue, les détails se perdent avec le temps, je me concentre sur le présent.
Mais finallement c'est un univers avec des chevaliers, des rois, des batailles et des complots.
Que l'univers que je développe soit "original" ou non, l'important c'est la recherche des personnages et l'histoire. Avec beaucoup d'imagination, on peut même inover avec une énième prophétie.
Par contre, je suis raciste, alors il n'y a que des humains en général
J'aime pas les autres races poilus et/ou avec des oreilles pointus fufufu...
On pourrait croire que la moindre description en entraine une autre, et des explications à n'en plus finir. C'est le contraire, parce que la ville a une Histoire très longue, les détails se perdent avec le temps, je me concentre sur le présent.
Mais finallement c'est un univers avec des chevaliers, des rois, des batailles et des complots.
Que l'univers que je développe soit "original" ou non, l'important c'est la recherche des personnages et l'histoire. Avec beaucoup d'imagination, on peut même inover avec une énième prophétie.
Par contre, je suis raciste, alors il n'y a que des humains en général

Pourquoi a-t-on tant de races, en fantasy ?
En fait, le point est : ce qu'on considère comme humain. L'humain, c'est ce dont la vie est sacrée, celui qu'on ne tue pas. Partant de là, si "tu" (ton perso) veut/doit tuer quelqu'un, il doit d'abord le déshumaniser. Les serfs valent moins qu'un cheval, un bourreau d'enfants n'a pas de coeur, etc. Ce qui est intéressant alors est : ce qui fait l'humain. Et là, je mets des : ...
Parce que c'est justement ce qui fait un monde.
UNblue a écrit :Il n'aura rien à redire à l'esclavage ou à la peine de mort, et s'il renverse le méchant despote tyrannique, ça ne sera que pour le remplacer par un autre, car il n'imagine pas encore la démocratie participative...
En fait, le point est : ce qu'on considère comme humain. L'humain, c'est ce dont la vie est sacrée, celui qu'on ne tue pas. Partant de là, si "tu" (ton perso) veut/doit tuer quelqu'un, il doit d'abord le déshumaniser. Les serfs valent moins qu'un cheval, un bourreau d'enfants n'a pas de coeur, etc. Ce qui est intéressant alors est : ce qui fait l'humain. Et là, je mets des : ...
Parce que c'est justement ce qui fait un monde.
- Beorn
- Peluche de choc
- Messages : 1127
- Inscription : 04 Nov 2006, 22:29
- Localisation : aimanté sur le frigo
Oui, créer des races en fantasy peut servir plusieurs buts.
Soit on veut déshumaniser un ennemi (un orc ou un troll par exemple, on peut le massacrer sans remords et donc donner au guerrier maniant l'épée toute la noblesse qu'il n'aurait peut-être pas s'il ne massacrait que des humains)
Soit créer une race plus humaine que l'humanité. Meilleure, en quelque sorte, débarrassée des valeurs qui ne nous plaisent pas. Hop, les elfes au hasard : proches de la nature, pacifiques, dépourvus de tout désir de domination par la force ou l'argent, tournés vers le bien... Et en général, super sexy ! Voir Orlando Bloom, ou toutes les petites elfes dessinées ça et là (cherchez en une moche, tiens, bon courage)
D'autres races intelligentes servent simplement de créatures merveilleuses (sirènes, fées, dragon etc.) constituant en général un obstacle à franchir et une belle description pleine de jolies couleurs.
Les nains restent un cas à part, race pas vraiment différente des humains (des humains petits qui portent des haches, vivent dans des grottes, aiment la vue de l'or...), si l'on gratte un peu, on s'aperçoit que l'invention des nains est encore un prétexte pour étudier certains comportements humains bien particuliers.
A mon humble avis, toutes les autres races imaginaires se rangent plus ou moins bien dans ces quatre catégories.
Soit on veut déshumaniser un ennemi (un orc ou un troll par exemple, on peut le massacrer sans remords et donc donner au guerrier maniant l'épée toute la noblesse qu'il n'aurait peut-être pas s'il ne massacrait que des humains)
Soit créer une race plus humaine que l'humanité. Meilleure, en quelque sorte, débarrassée des valeurs qui ne nous plaisent pas. Hop, les elfes au hasard : proches de la nature, pacifiques, dépourvus de tout désir de domination par la force ou l'argent, tournés vers le bien... Et en général, super sexy ! Voir Orlando Bloom, ou toutes les petites elfes dessinées ça et là (cherchez en une moche, tiens, bon courage)
D'autres races intelligentes servent simplement de créatures merveilleuses (sirènes, fées, dragon etc.) constituant en général un obstacle à franchir et une belle description pleine de jolies couleurs.
Les nains restent un cas à part, race pas vraiment différente des humains (des humains petits qui portent des haches, vivent dans des grottes, aiment la vue de l'or...), si l'on gratte un peu, on s'aperçoit que l'invention des nains est encore un prétexte pour étudier certains comportements humains bien particuliers.
A mon humble avis, toutes les autres races imaginaires se rangent plus ou moins bien dans ces quatre catégories.
Dernière édition par Beorn le 29 Jan 2007, 23:15, édité 1 fois.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
- Napalm Dave
- Lézard explosif
- Messages : 1078
- Inscription : 11 Nov 2006, 23:10
- Livre préféré chez Mille Saisons : Les Perles d'Allaya
- Localisation : Tours city
- Contact :
Intéressant ce débat sur les races de la fantasy. Cela pourrait presque être un sujet à part entière. Cela dit, Conan de Howard est le premier grand cycle de fantasy, et les seuls non humains vraiment évoqués sont les monstrueux peuples-serpents qui règnaient bien avant l'homme sur Terre (ils sont très rares), ou des monstruosités rencontrées parfois (goules, hommes bestiaux etc.). Du coup, la violence prend un tout autre aspect, plus cru, plus humain effectivement! 

- Beorn
- Peluche de choc
- Messages : 1127
- Inscription : 04 Nov 2006, 22:29
- Localisation : aimanté sur le frigo
Oui je sais, ces classifications sont un peu péremptoires, mais bon, souvent, on s'y retrouve.
Mais Roland, je n'ai jamais dit que tu n'étais pas un génie !!!
Sérieusement : si tu as une idée novatrice, bien sûr, il faut l'exploiter, mais je pense qu'il faut bien avoir en tête les écueils possibles avant de se lancer dans quelque chose d'aussi fou que les Princes d'Ambre.
Et puis le coup de l'amnésie du personnage principal qui permet d'expliquer au lecteur toutes les subtilités du monde, maintenant, c'est déjà pris, il faut trouver autre chose !
Pour moi, le monde, comme tout le reste d'ailleurs (vocabulaire, vivacité de la langue, documentation, personnages etc.) ce n'est qu'un outil au service de l'intrigue, et jamais l'inverse. Qu'elle soit belle, qu'elle soit forte, qu'elle nous emporte et nous enchante, voilà mon seul but !
Si un monde original est un bon outil, alors bien sûr, il ne faut pas s'en priver, mais attention à ce que l'intrigue ne devienne pas le prétexte d'une visite guidée...
Roland a écrit :Ah, là j'ai envie de dire que tu baisses les bras trop vite. Ca ne me parait pas hors de portée de nous autres, petits amateurs, que de construire un truc à la fois simple et novateur.
Parfois, ça peut venir d'une idée toute bête qui nous trotte dans la tête et qui prend forme sans qu'on sâche vraiment pourquoi, parfois encore ce sera un coup de bol au beau milieu d'une période d'inspiration. Ca n'arrive pas qu'aux "génies".
Alors si on a l'envie de faire ça, il faut essayer.
Mais Roland, je n'ai jamais dit que tu n'étais pas un génie !!!

Sérieusement : si tu as une idée novatrice, bien sûr, il faut l'exploiter, mais je pense qu'il faut bien avoir en tête les écueils possibles avant de se lancer dans quelque chose d'aussi fou que les Princes d'Ambre.
Et puis le coup de l'amnésie du personnage principal qui permet d'expliquer au lecteur toutes les subtilités du monde, maintenant, c'est déjà pris, il faut trouver autre chose !

Pour moi, le monde, comme tout le reste d'ailleurs (vocabulaire, vivacité de la langue, documentation, personnages etc.) ce n'est qu'un outil au service de l'intrigue, et jamais l'inverse. Qu'elle soit belle, qu'elle soit forte, qu'elle nous emporte et nous enchante, voilà mon seul but !
Si un monde original est un bon outil, alors bien sûr, il ne faut pas s'en priver, mais attention à ce que l'intrigue ne devienne pas le prétexte d'une visite guidée...
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
- Neryelle
- ordre du printemps
- Messages : 304
- Inscription : 25 Jan 2005, 14:30
- Localisation : Mars
- Contact :
Perso j'ai du mal avec le coup du monde super travaillé, super cohérent, avec des races originales et je sais pas trop quoi encore. Je veux dire, bon, pourquoi pas, chacun a ses petits plaisirs dans la vie et je comprends qu'on puisse s'amuser à imaginer des détails de son monde qui apparaitront jamais dans les romans.
Le problème c'est quand on n'a plus l'impression de lire un roman mais un bouquin de jeu de rôle ou une encyclopédie, quoi. Et quand y'a une succession de termes spécifiques.
Comparativement, les mondes médiévaux, ça me gêne pas plus que ça. Si y'a une histoire intéressante. Là où le côté "médiéval partout" me soule un peu c'est quand on me reproche qu'au moyen age tel truc se faisait pas comme ça et que mes persos parlent pas assez médiéval. Je veux dire, oui, c'est vrai, et ? J'évite le verlan et les expressions du genre "on craint dégun", alors c'est déjà pas mal
Faut dire que j'ai une façon très je m'en foutiste d'aborder le monde : je vois deux avantages avec la fantasy, le premier c'est qu'on invente les trucs donc on a pas besoin de trop se documenter, et le second c'est qu'on peut sortir l'argument du «ta gueule, c'est magique» donc on a pas trop besoin de cohérence non plus.
Ce qui est intéressant, c'est l'histoire et les personnages. Après le reste de l'univers... pour faire une comparaison à la con: j'en ai rien à foutre qu'il y ait des failles béantes dans les murs, tant qu'avec un peu de peinture on les masque à peu près.
Je cherche pas à avoir un monde super cohérent, mais un scénario qui le soit à peu près ; je cherche pas à avoir un monde révolutionnaire, mais des personnages qui le sont :p
L'essentiel c'est de raconter ça, le monde est relativement secondaire. Je pense que l'histoire de mon roman en cours de relecture aurait pu s'adapter à un roman historique sans un gramme de magie ; mais ça m'aurait demandé des années de travail et ça aurait pas pu être traité de manière aussi légère.
(Bon, pis après si je dis que c'était _aussi_ pour avoir en héroine une elfe mignonne, je vais me faire lyncher et traiter de fan d'Orlando Bloom... et vu que je l'ai en fond d'écran ça serait peut-être pas injustifié, mais c'est juste un coup de pot :p)
Le problème c'est quand on n'a plus l'impression de lire un roman mais un bouquin de jeu de rôle ou une encyclopédie, quoi. Et quand y'a une succession de termes spécifiques.
Comparativement, les mondes médiévaux, ça me gêne pas plus que ça. Si y'a une histoire intéressante. Là où le côté "médiéval partout" me soule un peu c'est quand on me reproche qu'au moyen age tel truc se faisait pas comme ça et que mes persos parlent pas assez médiéval. Je veux dire, oui, c'est vrai, et ? J'évite le verlan et les expressions du genre "on craint dégun", alors c'est déjà pas mal

Faut dire que j'ai une façon très je m'en foutiste d'aborder le monde : je vois deux avantages avec la fantasy, le premier c'est qu'on invente les trucs donc on a pas besoin de trop se documenter, et le second c'est qu'on peut sortir l'argument du «ta gueule, c'est magique» donc on a pas trop besoin de cohérence non plus.
Ce qui est intéressant, c'est l'histoire et les personnages. Après le reste de l'univers... pour faire une comparaison à la con: j'en ai rien à foutre qu'il y ait des failles béantes dans les murs, tant qu'avec un peu de peinture on les masque à peu près.
Je cherche pas à avoir un monde super cohérent, mais un scénario qui le soit à peu près ; je cherche pas à avoir un monde révolutionnaire, mais des personnages qui le sont :p
L'essentiel c'est de raconter ça, le monde est relativement secondaire. Je pense que l'histoire de mon roman en cours de relecture aurait pu s'adapter à un roman historique sans un gramme de magie ; mais ça m'aurait demandé des années de travail et ça aurait pas pu être traité de manière aussi légère.
(Bon, pis après si je dis que c'était _aussi_ pour avoir en héroine une elfe mignonne, je vais me faire lyncher et traiter de fan d'Orlando Bloom... et vu que je l'ai en fond d'écran ça serait peut-être pas injustifié, mais c'est juste un coup de pot :p)
- Roland Vartogue
- Phacochère sacré
- Messages : 581
- Inscription : 02 Mars 2005, 23:25
- Localisation : Longpont-sur-Orge, la cité éternelle
- Contact :
Mais oui mais c'est bien sûr !
Les races ne sont que des images, une façon d'explorer l'humain sous tel ou tel aspect plus particulièrement (moi et ma sacrée manie de tout prendre au premier degré, je vais finir par ne plus rien comprendre à rien
) et, tout comme le monde mis en place, ainsi que le dit Beorn, servent l'intigue.
Le monde inventé/revisité est (dans mon esprit) le contexte dans lequel l'auteur est le plus à l'aise pour "étudier" les comportements humains tels qu'il les veut dans son histoire - comportements qui me semblent la base de tout, sauf peut-être des moeurs des insectes et des plantes grasses.
Les races ne sont que des images, une façon d'explorer l'humain sous tel ou tel aspect plus particulièrement (moi et ma sacrée manie de tout prendre au premier degré, je vais finir par ne plus rien comprendre à rien

Le monde inventé/revisité est (dans mon esprit) le contexte dans lequel l'auteur est le plus à l'aise pour "étudier" les comportements humains tels qu'il les veut dans son histoire - comportements qui me semblent la base de tout, sauf peut-être des moeurs des insectes et des plantes grasses.
Xss: On va me trouver lourde avec cela, mais j'en reviens à l'Histoire. Si tu n'es pas totalement allergique au sujet, prends-toi une histoire de France, et...
Merci pour le conseil, mais il y a deux hics :
- L'histoire...non merci, j'ai déjà donné durant le premier semestre avec "Western Civilisation" (oui, c'est comme ça qu'ils appellent "histoire de l'Europe", aux USA XD...Peut-être qu'ici aussi, mais bon, moi et ma culture générale...

- Deuxio, je répète, mon monde d'héroic fantasy se passe dans un monde MODERNE...économie qui se rapproche à la notre, système politique, élections, etc...
Mouais, dans ce cas là, ça donne envie de dire "ok, je n'ai écrire que des scénarios digne des téléfilms de M6 et de Joséphine l'ange gardien : donc c'est l'histoire de Juliette, 11 ans, qui n'aime pas le ballet, mais sa mère la force à en faire parce qu'elle même ne pouvait pas en faire étant jeune à cause de son père, et blablabla...Zuuuuuper! X_X
Concernant les races...Ca peut beaucoup apporter, tout connement XD. Au départ, mon histoire d'héroic fantasy était un bazar sans originalité (et pour cause, c'est la BO des Enfants de Dune qui m'a inspiré : "oh, le beau thème épique pour une grôôôôôôsse bataille générale contre le Mal Suprême qui va anéantir le monde...Vous voyez en gros). Ensuite, j'ai eut l'idée de mettre un petit coup de théâtre qui rend le tout un peu plus original, mais on vole pas encore haut.
Je tombe dans ma période "furries". Fichons des furries et des "scalies" (dragons anthro) dans l'histoire. Au départ juste pour le fun d'avoir des êtres différents.
Bon, histoire de leur donner un motif d'existence, ressortons l'éternel cliché "ils sont un peu hais car ils sont différents".
Bilan des courses : à présent c'est tout ça qui constitue au moins 50% du roman, la casi totalité du background du monde (d'un point de vu économique, politique, et social), sans parler de tous les messages que je veux véhiculer avec. Comme quoi, un "petit plaisir perso" peu changer bien des choses!

Xss a écrit :Au départ juste pour le fun
Ah, oui, j'ai oublié ça, alors que c'est sans doute un des trucs les plus importants. Inventer, écrire des inventions, par plaisir, comme en impro musicale, aller comme on le sent (mais dans un cadre quand même, sinon ça veut plus rien dire et le gars qui lit de l'autre côté de la page il ne ressent rien non plus), et puis on voit : parfois paf le mur, parfois paf ça explose en milliers d'étincelles-fruits-du-génie-du-cerveau-qu'on-a-bien-fait-de-frotter.
@Xss: C'est pour ça que je disais "si tu n'y es pas allergique". Je conçois tout à fait qu'on puisse ne pas aimer l'histoire.
(Maintenant, je le saurai.) Je pense quand même que certains concepts politiques, intrigues, etc. peuvent être compatible avec une époque moderne; par contre, l'adaptation serait sans doute lourde à faire, donc on ne va peut-être pas trop aller explorer ça maintenant.
@Neryelle: Le parler médiéval, je ne le mets pas non plus, sinon ne personne ne comprendrait (allez, allez, qui a lu son Chevalier de la Charrette en vieux françois?
). Ce qui peut me gêner dans ce cadre-là, ce serait plutôt les concepts inadaptés, tout simplement parce qu'ils m'empêchent de pratiquer la fameuse "suspension of disbelief" nécessaire en SF/F (désolée, je ne suis pas sûre du terme équivalent en français). Ex-historienne, le coup du chevalier façon 13ème siècle qui prônerait par exemple les valeurs du libre-échange et de la démocratie, cela ne m'inspirerait qu'une chose: un bon gros "WTF" de derrière les fagots. (J'exagère un peu sur l'exemple, mais c'est l'idée générale.) Et c'est là que le bât blesse, parce que certains auteurs en font soit trop, soit pas assez dans le domaine de la vraisemblance, et l'immersion n'est alors plus la même.
Quant à l'importance de l'univers... Pour reprendre ta métaphore, si les fissures sont juste esthétiques, ok, un bon de peinture et on n'y voit plus rien. Si ce sont de grosses lézardes bien profondes, faudrait voir à colmater solidement avant que le mur de soutien ne s'écroule.
A mes yeux, l'univers doit quand même conserver une certaine cohérence, parce que si le lecteur met le doigt sur ce qui ne va pas, les chances de le perdre commencent à augmenter, ce qui n'est pas bon. L'incohérence d'un monde peut dans certains cas finir par accidentellement mettre en jeu la cohérence du scénario, aussi excellent soit-il, donc... méfiance. (Mais ça, c'est générique, pas destiné à viser ton monde en particulier, vu que je n'ai pas fini de tout lire de toutes façons!)

@Neryelle: Le parler médiéval, je ne le mets pas non plus, sinon ne personne ne comprendrait (allez, allez, qui a lu son Chevalier de la Charrette en vieux françois?

Quant à l'importance de l'univers... Pour reprendre ta métaphore, si les fissures sont juste esthétiques, ok, un bon de peinture et on n'y voit plus rien. Si ce sont de grosses lézardes bien profondes, faudrait voir à colmater solidement avant que le mur de soutien ne s'écroule.

Ca me fait penser que moi et mon manque de logique flagrant (plusieurs exemples où je passe pour un idiot dans la vie réelle en sont la preuve XP) j'ai toujours peur, même dans une histoire super simple, de baser une grosse partie de mon histoire sur un truc qui serait une grosse, mais alors grosse bêtise.
Coucou !!!
Bah moi l'un des trucs que j'adore le plus dans l'écriture c'est de faire vivre mes persos dans un monde que j'éai créé moi-même ^^
Enfin j'ai un truc un peu spécial, j'ai même fait une carte simpliste pour me repérer...Il y a des côtés médiévaux (bah niveaux armes, très peu on des flingues même presque aucun...)
Pour être assez compréhensible je dirais que c'est une sorte de monde qui aurais pu se développer comme le notre si plein de choses étranges n'existaient pas...mais en fait elles existent et niveau armes donc un matériel existe qui est résistant aux balles de fusil. Donc en fait les combats au flingue on cessés et vu que ce matériel est très dur à modeler même pour les rares nains de ce monde (oui y'a des nains, oui y'a des elfles, des centaures, y'a tout ce que vous voulez mais ils ont tous un truc qui change un seul minimum :p).
Donc en fait niveau armes bah c'est presque impossible de fabriquer des balles avec ce matos malgré qu'a l'était naturel il soit quasiment liquide. Donc déjà ils sont presque tous obligés de faire des armes tranchantes en Araldia (ce truc spécial ^^)
Ensuite niveau disposition : quelques grands continents, et beaucoup d'îles.
D'ailleurs une petite partie de l'humour réside dans le fait qu'il y ai des supermarchés et des appartements dans ce monde (la partie civilisée fait un peu plus de la moitié d'un continent). Vu qu'en fait l'un des héros principaux est un avatar, un envoyé des dieux. Ce type aime pas trop le monde où résident habituellement les dieux, alors il s'est pris un appart et va acheter de la bouffe sur place avec ses amis, en donnant pour excuse "c'est plus folklorique". C'est un paumé ce type jvous jure -_-'.
Je pense qu'en fait l'originalité de mon bouquin pour l'instant va tenir dans le fait qu'il rassemble des légendes de tous pays, des croyances populaires, des contes, légendes...et tout ça existant sur une même planète.
Enfin bon...le monde est encore à améliorer, mais mon équipe de départ je la trouve sympa entre un envoyé du dieu de la mort qui sait rien faire, un humain stylé à moitié loup-garou, une elfette dépendante d'un matériel magique, un centaure spécial....ça commence bien ^^
Bah moi l'un des trucs que j'adore le plus dans l'écriture c'est de faire vivre mes persos dans un monde que j'éai créé moi-même ^^
Enfin j'ai un truc un peu spécial, j'ai même fait une carte simpliste pour me repérer...Il y a des côtés médiévaux (bah niveaux armes, très peu on des flingues même presque aucun...)
Pour être assez compréhensible je dirais que c'est une sorte de monde qui aurais pu se développer comme le notre si plein de choses étranges n'existaient pas...mais en fait elles existent et niveau armes donc un matériel existe qui est résistant aux balles de fusil. Donc en fait les combats au flingue on cessés et vu que ce matériel est très dur à modeler même pour les rares nains de ce monde (oui y'a des nains, oui y'a des elfles, des centaures, y'a tout ce que vous voulez mais ils ont tous un truc qui change un seul minimum :p).
Donc en fait niveau armes bah c'est presque impossible de fabriquer des balles avec ce matos malgré qu'a l'était naturel il soit quasiment liquide. Donc déjà ils sont presque tous obligés de faire des armes tranchantes en Araldia (ce truc spécial ^^)
Ensuite niveau disposition : quelques grands continents, et beaucoup d'îles.
D'ailleurs une petite partie de l'humour réside dans le fait qu'il y ai des supermarchés et des appartements dans ce monde (la partie civilisée fait un peu plus de la moitié d'un continent). Vu qu'en fait l'un des héros principaux est un avatar, un envoyé des dieux. Ce type aime pas trop le monde où résident habituellement les dieux, alors il s'est pris un appart et va acheter de la bouffe sur place avec ses amis, en donnant pour excuse "c'est plus folklorique". C'est un paumé ce type jvous jure -_-'.
Je pense qu'en fait l'originalité de mon bouquin pour l'instant va tenir dans le fait qu'il rassemble des légendes de tous pays, des croyances populaires, des contes, légendes...et tout ça existant sur une même planète.
Enfin bon...le monde est encore à améliorer, mais mon équipe de départ je la trouve sympa entre un envoyé du dieu de la mort qui sait rien faire, un humain stylé à moitié loup-garou, une elfette dépendante d'un matériel magique, un centaure spécial....ça commence bien ^^
- Napalm Dave
- Lézard explosif
- Messages : 1078
- Inscription : 11 Nov 2006, 23:10
- Livre préféré chez Mille Saisons : Les Perles d'Allaya
- Localisation : Tours city
- Contact :
Luen> le concept d'appartement est plus historique que tu ne le penses: les "insulae" de la Rome Antique ne sont rien d'autres que des HLM décrépis où s'entassent des centaines de gens sans eau courante ni les autre commodités de ceux qui vivent dans de belles maisons (une loi interdit même des insulae de plus de cinq étages à cause des effondrements trop fréquents!). Jusque fin XIX ème, les citadins vivent dans des maisons communes dont ils ne louent généralement qu'une petite partie (la mansarde est réservée aux pauvres). Du coup, sous l'ancien régime, la plupart des gens préfèrent vivre et s'amuser dans la rue à cause du manque de place. Quant aux supermarchés, les marchés couverts et entrepôts en tiennent lieu!
Bon en ce qui me concerne, bâtir des mondes est une de mes passions, et je rajoute des descriptions sur des cahiers à part de mon récit pour avoir de la "documentation" pour plus tard. Mais vous n'êtes pas obligés d'aller dans le très complexe pour faire cohérent: dans "le rire du lance-flammes" de Brussolo (oui je sais, encore lui^^), l'auteur nous présente une colonie lointaine de la Terre mais dans une SF "en jean-basket": pas de lasers, ni de vaisseaux décrits. Mais toute une civilisation basée sur la peur du feu, car la chimie sur cette planète est déformée et rend les incendies virulents et interminables. Du coup, il a imaginé des villes mobiles avec des immeubles sur chenilles (sauf les quartiers pauvres, en panne depuis longtemps!), des clans de mutants adaptés à ce nouvel environnement avec leurs coutumes et leurs préoccupations, et des factions qui s'affrontent. Les flics n'ont pas d'arme à feu, la moindre étincelle s'avérant très dangereuse, mais des lance-seringues, les fumeurs se rencontrent en secret car le tabac est formellement prohibé, les nobles se rencontrent dans des clubs privés où ils sont arrosés en permanence par des douches etc. Le tout en un seul roman, est très riche mais part d'une idée simple.
Pas besoin de divaguer vers du trop fantastique donc pour avoir un bon univers.
Bon en ce qui me concerne, bâtir des mondes est une de mes passions, et je rajoute des descriptions sur des cahiers à part de mon récit pour avoir de la "documentation" pour plus tard. Mais vous n'êtes pas obligés d'aller dans le très complexe pour faire cohérent: dans "le rire du lance-flammes" de Brussolo (oui je sais, encore lui^^), l'auteur nous présente une colonie lointaine de la Terre mais dans une SF "en jean-basket": pas de lasers, ni de vaisseaux décrits. Mais toute une civilisation basée sur la peur du feu, car la chimie sur cette planète est déformée et rend les incendies virulents et interminables. Du coup, il a imaginé des villes mobiles avec des immeubles sur chenilles (sauf les quartiers pauvres, en panne depuis longtemps!), des clans de mutants adaptés à ce nouvel environnement avec leurs coutumes et leurs préoccupations, et des factions qui s'affrontent. Les flics n'ont pas d'arme à feu, la moindre étincelle s'avérant très dangereuse, mais des lance-seringues, les fumeurs se rencontrent en secret car le tabac est formellement prohibé, les nobles se rencontrent dans des clubs privés où ils sont arrosés en permanence par des douches etc. Le tout en un seul roman, est très riche mais part d'une idée simple.
Pas besoin de divaguer vers du trop fantastique donc pour avoir un bon univers.

Dernière édition par Napalm Dave le 30 Jan 2007, 19:17, édité 1 fois.
Ce type-là a des bonnes idées ^^
Quand je parlais d'appartement je parlais de quelque chose de plus contemporain : la civilisation n'ayant eu que peu de place pour s'étendre et découvrir ne connait pas beaucoup de choses, mais le peu qu'elle connait elle le maîtrise ^^
C'est un peu un mélange ^^ mais moi ça me dit bien :p
Quand je parlais d'appartement je parlais de quelque chose de plus contemporain : la civilisation n'ayant eu que peu de place pour s'étendre et découvrir ne connait pas beaucoup de choses, mais le peu qu'elle connait elle le maîtrise ^^
C'est un peu un mélange ^^ mais moi ça me dit bien :p
- UNblue
- ordre de l'automne
- Messages : 174
- Inscription : 18 Fév 2005, 02:36
- Localisation : Castries, Saint Lucia
- Contact :
Puisque la question de la cohérence des univers est posée, j'en pose une autre : quelqu'un connaît il la série World War de Harry Turtledove ?
La civilisation extraterrestre qui y est décrite est assez fascinante et admirablement travaillée, et peut servir d'exemple à la création de sociétés et d'espèces imaginaires.
Et je rajoute un petit truc après avoir relu les messages que j'avais zappé : l'antiquité ne serait-elle pas un bon choix pour placer un univers ?
Personnellement, je me sens plus stimulé par la grandeur et le mystère des civilisations babyloniennes ou sumériennes que par le haut moyen-âge européen, vu et revu cent fois (aïe ! Pas taper !)
La civilisation extraterrestre qui y est décrite est assez fascinante et admirablement travaillée, et peut servir d'exemple à la création de sociétés et d'espèces imaginaires.
Et je rajoute un petit truc après avoir relu les messages que j'avais zappé : l'antiquité ne serait-elle pas un bon choix pour placer un univers ?
Personnellement, je me sens plus stimulé par la grandeur et le mystère des civilisations babyloniennes ou sumériennes que par le haut moyen-âge européen, vu et revu cent fois (aïe ! Pas taper !)
Ecrivain, c'est une profession qui n'explique rien mais qui excuse tout.
Revenir vers « Entrée des artistes »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 17 invités