Editer des auteurs, pourquoi faire ?
- ereneril
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Yu,
OK sur le fait que ne pas se contenter de viser la niche mais tenter d'élargir la cible peut être une stratégie payante.
Honnêtement je ne sais pas si cela fonctionnerait mais en tout cas, je n'ai pas de raison de dire que ça ne marchera pas.
Il n'y a qu'un problème : ce n'est pas possible.
Un petit éditeur, pour tenter ce coup de poker devra :
- faire imprimer un grand nombre d'exemplaires
- s'appuyer sur un gros diffuseur
- monter une campagne de com' efficace.
Tout cela coûte de l'argent. Trop. C'est peut-être rentable à terme mais il faut la mise de fond.
Quand tu parles des consoles de jeu, tu fais s'affronter des techniques marketing différentes mais avec des moyens équivalents.
Demander à 5S d'élargir sa cible pour toucher le grand public, c'est un peu comme si tu demandais à une petite boite PME d'informatique d'aller défier Sony, Nintendo ou Microsoft.
OK sur le fait que ne pas se contenter de viser la niche mais tenter d'élargir la cible peut être une stratégie payante.
Honnêtement je ne sais pas si cela fonctionnerait mais en tout cas, je n'ai pas de raison de dire que ça ne marchera pas.
Il n'y a qu'un problème : ce n'est pas possible.
Un petit éditeur, pour tenter ce coup de poker devra :
- faire imprimer un grand nombre d'exemplaires
- s'appuyer sur un gros diffuseur
- monter une campagne de com' efficace.
Tout cela coûte de l'argent. Trop. C'est peut-être rentable à terme mais il faut la mise de fond.
Quand tu parles des consoles de jeu, tu fais s'affronter des techniques marketing différentes mais avec des moyens équivalents.
Demander à 5S d'élargir sa cible pour toucher le grand public, c'est un peu comme si tu demandais à une petite boite PME d'informatique d'aller défier Sony, Nintendo ou Microsoft.
Les dés ont fini de rouler...
- Sand
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Ah ah !
Bien sûr que le nom de l'éditeur compte, ne serait-ce que parce que les "gros médias" souhaitent parler de grosses maisons, ou éventuellement de "petites qui montent".
Et si M. tout le monde veut lire le bouquin de tout le monde, ben, il lit ce qui passe à la télé.
A savoir 2-3 livres en course pour les plus grands prix, parmi les 700 et quelques de la "rentrée littéraire".
Et evidemment, pas de livre de maison d'édition SFFF dans le lot, l'imaginaire c'est pour les débiles, et un auteur digne de ce nom ne saurait s'abaisser à "imaginer" alors que le réel offre déjà tant de possibilités d'exploiter les affres de l'âme humaine !
Dites, si demain je monte ma PME de fabrication de yaourt, rêvez pas : je ne risque pas de détrôner Danone. Si j'ai du bol, ils me rachètent.
Ben l'édition c'est pareil. Donc quand on part pas avec un million d'euro (et encore, c'est le cas du Navire en pleine ville - oui vous avez bien lu), c'est pas la peine d'essayer de jouer dans la cour des grands. On consolide son marché de niche, qui dénigre peut-être en SFFF mais est fidèle, on a toujours un minimum de ventes assurées, ce qui permet de faire un budget et des prévisions, et si on a de la chance et du flair pour sentir les trucs porteurs, on fait comme Bragelonne qui est parti à l'époque avec 50000 francs (le minimum pour une SARL) et au bout de 7 ans, on participe au salon du livre avec un chateau gonflable ^^ en exploitant une niche délaissée : les ados voulant de la littérature "pas pour les enfants" et bercés d'imaginaire via jeux videos et séries télé*.
Bon y'a le coup marketing très futé du très grand format, à leurs débuts, aussi, faut bien le dire.
* on ne saura jamais si c'était le public visé dès le départ ou si c'est celui avec lequel ça a bien marché, et ajustements en conséquence, mais c'est pas le débat.
La comparaison avec les consoles de jeux est mauvaise : ce qui fait vendre une console, c'est sa ludothèque. La PS3 se plante parce que les coûts de fabrication sont monstrueux, et les jeux tardent à sortir. Personne ne va acheter une console sans jeu ! Et en plus Sony s'est fâché avec les créateurs de Final Fantasy, qu'on va finalement trouver ailleurs. La xbox fournit nombre de jeux de sports (si on aime ça, c'est la console qu'il faut avoir), la wii nombre de jeux multi-joueurs (c'est vraiment fun !) et quelques jeux de rôles + toute la nouvelle façon de jouer (qui n'a pas essayé wii-boxe rate vraiment une sacrée expérience ^^).
donc lambertine "tu ne peux pas commander un livre dont tu ignores l'existence", certes, mais à la limite, l'éditeur qui commence petit s'en fiche relativement : il compte sur le public fidèle et proactif (qui va chercher l'information) pour justement passer commande, et convaincre son libraire d'en mettre en rayon, afin que les inactifs puissent en apprendre l'existence.
Ce petit éditeur ne peut être de tous les salons, ne peut confier son stand à des lecteurs inconnus, mais il peut tout à fait les encourager à améliorer la diffusion petit à petit, et ne s'en prive pas ^^
Mais ça se fera pas en 1 an, ni même en 3.
Et de toute façon, on est en SFFF, même quand un bouquin dépasse la niche, ça ne va quand même pas super loin (suffisamment pour bien faire un bon bénéfice, payer le personnel et amortir quelques bides, mais pas pour se payer des nèfles !). Exemples ? Pratchett, 20000 exemplaires. La parodie Lord of the ringards, 50000.
N'importe quel bouquin "la cuisine du chocolat" avec de jolies photos fait mieux.
(d'ailleurs, j'envisage de fouiller méthodiquement chez ma grand-mère et de retrouver le cahier de recettes alsaco-pied-noirs de la mère de mon grand-père - écrit à la main ! Pas un collage de recettes prises dans les magazines ! Je sens que je me ferai un blé pas possible super facilement, même en partageant avec mon frère et mes cousins - qui sont autant héritiers que moi ^^)
Bien sûr que le nom de l'éditeur compte, ne serait-ce que parce que les "gros médias" souhaitent parler de grosses maisons, ou éventuellement de "petites qui montent".
Et si M. tout le monde veut lire le bouquin de tout le monde, ben, il lit ce qui passe à la télé.
A savoir 2-3 livres en course pour les plus grands prix, parmi les 700 et quelques de la "rentrée littéraire".
Et evidemment, pas de livre de maison d'édition SFFF dans le lot, l'imaginaire c'est pour les débiles, et un auteur digne de ce nom ne saurait s'abaisser à "imaginer" alors que le réel offre déjà tant de possibilités d'exploiter les affres de l'âme humaine !
Dites, si demain je monte ma PME de fabrication de yaourt, rêvez pas : je ne risque pas de détrôner Danone. Si j'ai du bol, ils me rachètent.
Ben l'édition c'est pareil. Donc quand on part pas avec un million d'euro (et encore, c'est le cas du Navire en pleine ville - oui vous avez bien lu), c'est pas la peine d'essayer de jouer dans la cour des grands. On consolide son marché de niche, qui dénigre peut-être en SFFF mais est fidèle, on a toujours un minimum de ventes assurées, ce qui permet de faire un budget et des prévisions, et si on a de la chance et du flair pour sentir les trucs porteurs, on fait comme Bragelonne qui est parti à l'époque avec 50000 francs (le minimum pour une SARL) et au bout de 7 ans, on participe au salon du livre avec un chateau gonflable ^^ en exploitant une niche délaissée : les ados voulant de la littérature "pas pour les enfants" et bercés d'imaginaire via jeux videos et séries télé*.
Bon y'a le coup marketing très futé du très grand format, à leurs débuts, aussi, faut bien le dire.
* on ne saura jamais si c'était le public visé dès le départ ou si c'est celui avec lequel ça a bien marché, et ajustements en conséquence, mais c'est pas le débat.
La comparaison avec les consoles de jeux est mauvaise : ce qui fait vendre une console, c'est sa ludothèque. La PS3 se plante parce que les coûts de fabrication sont monstrueux, et les jeux tardent à sortir. Personne ne va acheter une console sans jeu ! Et en plus Sony s'est fâché avec les créateurs de Final Fantasy, qu'on va finalement trouver ailleurs. La xbox fournit nombre de jeux de sports (si on aime ça, c'est la console qu'il faut avoir), la wii nombre de jeux multi-joueurs (c'est vraiment fun !) et quelques jeux de rôles + toute la nouvelle façon de jouer (qui n'a pas essayé wii-boxe rate vraiment une sacrée expérience ^^).
donc lambertine "tu ne peux pas commander un livre dont tu ignores l'existence", certes, mais à la limite, l'éditeur qui commence petit s'en fiche relativement : il compte sur le public fidèle et proactif (qui va chercher l'information) pour justement passer commande, et convaincre son libraire d'en mettre en rayon, afin que les inactifs puissent en apprendre l'existence.
Ce petit éditeur ne peut être de tous les salons, ne peut confier son stand à des lecteurs inconnus, mais il peut tout à fait les encourager à améliorer la diffusion petit à petit, et ne s'en prive pas ^^
Mais ça se fera pas en 1 an, ni même en 3.
Et de toute façon, on est en SFFF, même quand un bouquin dépasse la niche, ça ne va quand même pas super loin (suffisamment pour bien faire un bon bénéfice, payer le personnel et amortir quelques bides, mais pas pour se payer des nèfles !). Exemples ? Pratchett, 20000 exemplaires. La parodie Lord of the ringards, 50000.
N'importe quel bouquin "la cuisine du chocolat" avec de jolies photos fait mieux.
(d'ailleurs, j'envisage de fouiller méthodiquement chez ma grand-mère et de retrouver le cahier de recettes alsaco-pied-noirs de la mère de mon grand-père - écrit à la main ! Pas un collage de recettes prises dans les magazines ! Je sens que je me ferai un blé pas possible super facilement, même en partageant avec mon frère et mes cousins - qui sont autant héritiers que moi ^^)
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- ordre de l'été
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Euh... Sand... on peut écrire en tout-petit.moi, j'ai pas toujours mes lunettes sous la main et je lis pas...
Y a rien à faire : un bouquin mal distribué et pas promu, je ne vois pas qui va l'acheter.
Et il ne s'agit pas de détrôner Galligrasseuil. Pour en revenir à la comparaison avec le yaourt : je n'achète pas de Danone. Par contre, j'achète un yaourt artisanal disponible. Il ,ne s'agit pas que de concurrence mais de visibilité et de disponibilité. Maintenant, si l'éditeur qui commence petit s'en fiche, qu'il ne se plaigne pas de ne pas pouvoir se payer de vacances à Rio. En tant que fournisseur, on ne peut pas attendre que le client vienne vers nous, sinon... on crève.
Y a rien à faire : un bouquin mal distribué et pas promu, je ne vois pas qui va l'acheter.
Et il ne s'agit pas de détrôner Galligrasseuil. Pour en revenir à la comparaison avec le yaourt : je n'achète pas de Danone. Par contre, j'achète un yaourt artisanal disponible. Il ,ne s'agit pas que de concurrence mais de visibilité et de disponibilité. Maintenant, si l'éditeur qui commence petit s'en fiche, qu'il ne se plaigne pas de ne pas pouvoir se payer de vacances à Rio. En tant que fournisseur, on ne peut pas attendre que le client vienne vers nous, sinon... on crève.
Résumons :
Lambertine : essaie de comprendre que les contraintes existent et qu'on doit composer avec. Tu serais étonnée de voir à quel point les lecteurs actifs sont efficaces. De toute façon, on ne te fera pas changer d'avis, j'en ai peur. Tu devrais monter une maison d'édition tiens. Pour voir. Bon elle risque de péricliter dans l'année, comme beaucoup, mais au moins tu verrais "ce que c'est".
[Et pour lire les petites lignes il te suffit de cliquer sur "citer". Pense simplement à effacer le texte après si tu veux poster la réponse.]
Yû et Beltane, ça ne sert à rien de jouer à qui a la plus grosse - expérience de l'édition. En revanche, Yû, si tu veux être pris au sérieux, ouvre un sujet et raconte-nous ton expérience. On serait ravis de voir de quoi il retourne, et ce serait plus intéressant et percutant que "moi j'en sais plus que vous, alors vos gueules, na."
Lambertine : essaie de comprendre que les contraintes existent et qu'on doit composer avec. Tu serais étonnée de voir à quel point les lecteurs actifs sont efficaces. De toute façon, on ne te fera pas changer d'avis, j'en ai peur. Tu devrais monter une maison d'édition tiens. Pour voir. Bon elle risque de péricliter dans l'année, comme beaucoup, mais au moins tu verrais "ce que c'est".
[Et pour lire les petites lignes il te suffit de cliquer sur "citer". Pense simplement à effacer le texte après si tu veux poster la réponse.]
Yû et Beltane, ça ne sert à rien de jouer à qui a la plus grosse - expérience de l'édition. En revanche, Yû, si tu veux être pris au sérieux, ouvre un sujet et raconte-nous ton expérience. On serait ravis de voir de quoi il retourne, et ce serait plus intéressant et percutant que "moi j'en sais plus que vous, alors vos gueules, na."
Chwip a écrit :Résumons :
Yû et Beltane, ça ne sert à rien de jouer à qui a la plus grosse - expérience de l'édition. En revanche, Yû, si tu veux être pris au sérieux, ouvre un sujet et raconte-nous ton expérience. On serait ravis de voir de quoi il retourne, et ce serait plus intéressant et percutant que "moi j'en sais plus que vous, alors vos gueules, na."
Je ne sais pas pour Beltane, mais pour ma part, on ne m'attrape pas avec du vinaigre...
Edit : j'ai confondu Lambertine et Beltane, désolé. ^^
lambertine a écrit :Sincèrement, je ne peux pas commander à mon libraire un livre dont j'ignore l'existence.
Sur ce point, je suis entièrement d'accord. Il n'y a qu'à voir ce qui est arrivé aux éditions du tremplin.
Par contre, quand un auteur confie son manuscrit à un micro ou même moyen éditeur son manuscrit, il doit quand même savoir comment sera diffusé son livre et de quels moyens l'éditeur dispose. A lui de voir jusqu'où il veut aller dans ses compromis pour se faire publier.
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Vous avez parlé plusieurs fois de lecteurs qui se moque de l'édition de leurs bouquins, et un peu de l'inverse. Je viens rajouter mon grin de sel à ce sujet, même s'il n'est pas tout à fait en rapport avec le reste...
Après une longue mais intensive période de lecture, j'ai dû me limiter en raison du coût des bouquins. Avant, il y avait suffisamment de bonnes lectures (cdi), mais celui de mon lycée est affreusement vide... Je continue cependant à acheter à deux éditions/collections de manière fidèle : Folio et J'ai lu. Pourquoi ? Tout simplement parce que quelque soit le bouquin choisi, je suis sûr à 95% de tomber sur un bon, sans que cela me coute une fortune (environ 2 fois moins cher qu'un gros format, parfois 3). Se tromper sur un bouquin à 20 €, avouez ça donne un peu les boules... Quoique ça ne m'est jamais arrivé, je limite le risque au maximum en les prenant lorsque je suis sûr qu'il ne sortiront pas en poche...
Conclusion : un bouquin bien diffusé a déjà sa part parmi les poches. Je conçois bien que cela est difficile pour les petites maisons...
Après une longue mais intensive période de lecture, j'ai dû me limiter en raison du coût des bouquins. Avant, il y avait suffisamment de bonnes lectures (cdi), mais celui de mon lycée est affreusement vide... Je continue cependant à acheter à deux éditions/collections de manière fidèle : Folio et J'ai lu. Pourquoi ? Tout simplement parce que quelque soit le bouquin choisi, je suis sûr à 95% de tomber sur un bon, sans que cela me coute une fortune (environ 2 fois moins cher qu'un gros format, parfois 3). Se tromper sur un bouquin à 20 €, avouez ça donne un peu les boules... Quoique ça ne m'est jamais arrivé, je limite le risque au maximum en les prenant lorsque je suis sûr qu'il ne sortiront pas en poche...
Conclusion : un bouquin bien diffusé a déjà sa part parmi les poches. Je conçois bien que cela est difficile pour les petites maisons...
~ Les affaires des nains sont comme leur barbe : pleine de noeuds. ~
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- Oliv
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- Genre de livres que vous lisez le plus souvent ? : Autres
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En fait il me semble, en relisant les nombreuses interventions de Lambertine sur ce sujet brûlant, qu'elle reproche principalement aux "petits éditeurs" de ne pas chercher à se faire connaître, de ne pas faire l'effort de se mettre en avant, de ne pas participer à des salons, de ne pas compter sur des bonnes volontés pour les aider à faire leur promo, en bref, de manquer totalement d'ambition et, finalement, de tout faire pour ne pas vendre de livres.
Et c'est de là que vient l'incompréhension qui dure depuis maintenant huit pages: tout ce que Lambertine reproche aux "petits éditeurs", tous les efforts qu'elle leur reproche de ne pas faire, nous savons, nous autres qui suivons attentivement l'évolution de structures modestes comme 5S ou Griffe d'Encre, qu'ils le font pourtant bel et bien.
Ce qui fait que ce débat pédale dans la semoule, puisque nous avons basiquement un camp des "Ils devraient faire ceci et cela" opposé à un camp des "Ils font déjà ceci et cela", lesquels ne se rendent pas compte qu'ils disent la même chose.
Je sais, cela était sans doute évident pour un bon nombre de ceux qui suivent cette polémique de loin, mais il ne me parait pas inutile de faire le point de temps en temps. Rendez-vous dans huit pages, donc.
Et c'est de là que vient l'incompréhension qui dure depuis maintenant huit pages: tout ce que Lambertine reproche aux "petits éditeurs", tous les efforts qu'elle leur reproche de ne pas faire, nous savons, nous autres qui suivons attentivement l'évolution de structures modestes comme 5S ou Griffe d'Encre, qu'ils le font pourtant bel et bien.
Ce qui fait que ce débat pédale dans la semoule, puisque nous avons basiquement un camp des "Ils devraient faire ceci et cela" opposé à un camp des "Ils font déjà ceci et cela", lesquels ne se rendent pas compte qu'ils disent la même chose.
Je sais, cela était sans doute évident pour un bon nombre de ceux qui suivent cette polémique de loin, mais il ne me parait pas inutile de faire le point de temps en temps. Rendez-vous dans huit pages, donc.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
J'avais plutôt l'impression qu'elle reprochait aux petits éditeurs d'accepter des bons manuscrits sachant qu'ils ne sont pas capable (financièrement par ex) de leur assurer les mêmes services de publicité et de diffusion que les grosses maisons. En bref, de sacrifier les possibilités d'un auteur de vendre pour le plaisir de jouer aux éditeurs comme des grands.
Ceci dit, je crois savoir que les (très) grosses boîtes d'édition ne donnent pas les mêmes chances à tous leurs auteurs, et ceci indépendamment de la qualité littéraire des ouvrages, juste parce qu'elles en font signer plus qu'elles n'ont le temps/argent/personnel/volonté d'en promouvoir. Je ne sais pas si c'est vrai, mais ça me paraît bien plus blamable que le petit éditeur qui donnera tout ce qu'il peut pour chacun de ses auteurs.
Ceci dit, je crois savoir que les (très) grosses boîtes d'édition ne donnent pas les mêmes chances à tous leurs auteurs, et ceci indépendamment de la qualité littéraire des ouvrages, juste parce qu'elles en font signer plus qu'elles n'ont le temps/argent/personnel/volonté d'en promouvoir. Je ne sais pas si c'est vrai, mais ça me paraît bien plus blamable que le petit éditeur qui donnera tout ce qu'il peut pour chacun de ses auteurs.
- Oliv
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utika a écrit :J'avais plutôt l'impression qu'elle reprochait aux petits éditeurs d'accepter des bons manuscrits sachant qu'ils ne sont pas capable (financièrement par ex) de leur assurer les mêmes services de publicité et de diffusion que les grosses maisons. En bref, de sacrifier les possibilités d'un auteur de vendre pour le plaisir de jouer aux éditeurs comme des grands.
Ah oui, c'est vrai, il y avait ça aussi, mais il me semble que Lambertine s'est vite rendue compte que cette idée était tout simplement grotesque, et qu'elle n'a donc pas trop insisté là-dessus, si?
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
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- Sand
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Oliv a écrit :En fait il me semble, en relisant les nombreuses interventions de Lambertine sur ce sujet brûlant, qu'elle reproche principalement aux "petits éditeurs" de ne pas chercher à se faire connaître, de ne pas faire l'effort de se mettre en avant, de ne pas participer à des salons, de ne pas compter sur des bonnes volontés pour les aider à faire leur promo, en bref, de manquer totalement d'ambition et, finalement, de tout faire pour ne pas vendre de livres.
Et c'est de là que vient l'incompréhension qui dure depuis maintenant huit pages: tout ce que Lambertine reproche aux "petits éditeurs", tous les efforts qu'elle leur reproche de ne pas faire, nous savons, nous autres qui suivons attentivement l'évolution de structures modestes comme 5S ou Griffe d'Encre, qu'ils le font pourtant bel et bien.
Ce qui fait que ce débat pédale dans la semoule, puisque nous avons basiquement un camp des "Ils devraient faire ceci et cela" opposé à un camp des "Ils font déjà ceci et cela", lesquels ne se rendent pas compte qu'ils disent la même chose.
Je sais, cela était sans doute évident pour un bon nombre de ceux qui suivent cette polémique de loin, mais il ne me parait pas inutile de faire le point de temps en temps. Rendez-vous dans huit pages, donc.
Ah mais si Oliv, je l'ai dit en page 6 (moins gentiment)
Sand a écrit :Ben tiens. Pas de mauvaise foi.
A t'entendre depuis le début de ce fil, les éditeurs font exprès de ne pas diffuser leurs livres.
On sait jamais, des gens pourraient les acheter et les obliger à payer des droits aux auteurs.
L'horreur !
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utika a écrit :J'avais plutôt l'impression qu'elle reprochait aux petits éditeurs d'accepter des bons manuscrits sachant qu'ils ne sont pas capable (financièrement par ex) de leur assurer les mêmes services de publicité et de diffusion que les grosses maisons. En bref, de sacrifier les possibilités d'un auteur de vendre pour le plaisir de jouer aux éditeurs comme des grands.
Ceci dit, je crois savoir que les (très) grosses boîtes d'édition ne donnent pas les mêmes chances à tous leurs auteurs, et ceci indépendamment de la qualité littéraire des ouvrages, juste parce qu'elles en font signer plus qu'elles n'ont le temps/argent/personnel/volonté d'en promouvoir. Je ne sais pas si c'est vrai, mais ça me paraît bien plus blamable que le petit éditeur qui donnera tout ce qu'il peut pour chacun de ses auteurs.
C'est tout à fait vrai. J'ai sorti ma première BD chez Albin Michel (Woaw que j'ai fait évidemment). Résultat : manque de tirage, de promotion, de diffusion (le titre n'était pas facile à trouver)... du coup, manque de vente (la bd a quant même fait un score honorable, dans la moyenne des petits auteurs inconnus, et a été publiée en anglais dans le mag heavy metal) et l'éditeur n'a jamais sorti la suite alors que l'histoire se finissait en 2 tomes.
J'ai sorti ma deuxième BD chez Bamboo, éditeur moins connu du grand public, et là, je n'ai pas eu à me plaindre de la promo ou de la diffusion (juste le tirage trop juste). Et le deuxième tome de ma série sort cette semaine (tiens, je devrais en faire la pub, tiens dans un topic approprié )
Sortir chez un gros éditeur peut paraitre très cool... mais c'est souvent pas si folichon que ça.
Site perso : http://www.azaram.be
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- ordre de l'été
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de tout faire pour ne pas vendre de livres.
Non. De ne pas tout faire pour vendre. Ce n'est pas vraiment la même chose. Et de manquer d'ambition, certainement. Par manque de moyens sans doute. mais dans ce cas, il faut faire des choix. Moins publier, peut-être ? Ou se regrouper en "corporations" pour la promo ?
Ceci dit, je ne prend pas non plus la défense des "gros" éditeurs.
Et non, je ne reviens pas sur mon avis : si un petit éditeur provincial sent (c'est quand même son métier) qu'il a dans les mains un futur best-seller grand public (ce qui n'est pas synonyme de "daube"), mais qu'il n'a pas les moyens de le diffuser, promouvoir, éditer en nombre d'exemplaires suffisant etc..., oui, il est de son devoir, soit de dire "non", soit de le revendre à une maison ayant plus de moyens. C'est une question d'honnêteté. Ou alors, il met le turbo.
je n'ai aucune raison de me mettre les éditeurs à dos. Ce serait plutôt le contraire. Mais ça ne m'empêchera pas de dire ce que je pense, et ce que je pense, c'est que les livres de Fantasy française, et particulièrement ceux publiés par de petites structures, restent inconnus de la majorité de leurs lecteurs potentiels. Et que c'est triste, et pour l'auteur, et pour l'éditeur, et pour le lecteur potentiel.
- Sand
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Bienvenue dans la réalité du marché de la Fantasy en France ! Et ça fait 50 ans que ça dure.
Les éditeurs font TOUT pour en vendre. Depuis 50 ans.
En pensant que ce n'est pas le cas, tu te trompes. Lourdement.
Tu as tout à fait le droit de te tromper, et nous avons aussi le droit de te le dire.
Si tu ne veux pas l'entendre, nous avons le droit de ne plus nous intéresser aux erreurs que tu prononces à chaque post.
Ca me rappelle mars dernier quand j'ai fait une super rhinite/angine/otite de la mort qui tue pas mais presque, et que le médecin m'a dit "vous êtes bouchée de partout ma pauv' dame".
Je ne sais vraiment pas pourquoi cette anecdote me revient en mémoire.
Les éditeurs font TOUT pour en vendre. Depuis 50 ans.
En pensant que ce n'est pas le cas, tu te trompes. Lourdement.
Tu as tout à fait le droit de te tromper, et nous avons aussi le droit de te le dire.
Si tu ne veux pas l'entendre, nous avons le droit de ne plus nous intéresser aux erreurs que tu prononces à chaque post.
Ca me rappelle mars dernier quand j'ai fait une super rhinite/angine/otite de la mort qui tue pas mais presque, et que le médecin m'a dit "vous êtes bouchée de partout ma pauv' dame".
Je ne sais vraiment pas pourquoi cette anecdote me revient en mémoire.
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- ordre de l'été
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Ben oui, je suis sans doute bouchée de partout. Vous faites peut être tout pour vendre, mais une béotienne comme moi ne s'en rend pas compte puisqu'elle n'a jamais vu vos livres nulle part, ce qui est dommage parce qu'ils semblent bons. Luciole a quand même eu le prix Merlin, et pour le trouver... impossible. J'ai fouillé hier tout le rayon jeunesse d'une grande librairie bruxelloise, et je n'ai pas trouvé un seul Navire Oui, je sais, la distribution, c'est pas vous. Faudrait peut-être voir ce qui cloche du côté du distributeur.). Alors pour tomber dessus par hasard et être séduite, c'est encore plus hypothétique. Il y a peut-être un problème, non ? Si je n'étais pas tombée par hasard sur ce site -parce qu'il m'arrive d'écrire moi-même, je n'aurais sans doute jamais entendu parler de vous. Et encore une fois, c'est dommage, parce que les rares comentaires que j'ai trouvés - en cherchant - du Sablier de Mu sont plutôt flatteurs. Je sais qu'il me reste la possibilité de commander par Internet, mais seulement parce que je suis tombée ici par hasard.
Je m'exprime sans doute mal, et de façon peu diplomatique, mais... zut ! Les lecteurs proactifs, le bouche-à-oreille et le hasard, c'est bien beau, mais il me semble que ça ne suffit pas comme politique commerciale.
Je m'exprime sans doute mal, et de façon peu diplomatique, mais... zut ! Les lecteurs proactifs, le bouche-à-oreille et le hasard, c'est bien beau, mais il me semble que ça ne suffit pas comme politique commerciale.
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