« Du Plomb à la Lumière » par Fánaríë

Du Plomb à la Lumière

7 juillet 2016 par Fánaríë

Je l’avais déjà évoqué il y a trois mois, il est donc temps que je parle de cette anthologie que j’ai achetée lors du Livre Paris 2016 : Du Plomb à la Lumière.

Tout ce que l’on peut dire, c’est que j’ai pris mon temps pour la lire, mais et c’est ce qu’il y a de bien avec les recueils de nouvelles, on peut facilement les mettre de côté à chaque chapitre, pour avancer tantôt les aventures de Lasser, tantôt celles des arpenteurs de Gonelore et même celles de quatre jeunes geeks dans un monde apocalyptique ravagé par le virus U4(1).

Pour rappel cette anthologie est le fruit d’un concours et d’un appel à nouvelles de l’année dernière organisés par les éditions Le Grimoire : sur toutes les nouvelles envoyées par des amateurs, une vingtaine a été sélectionnée, et elles ont donc été publiées dans cette anthologie parue pour le festival parisien susnommé.

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Les 21 nouvelles, qu’elle contient, ont toute un point en commun, le titre de ce tome(2). Ça va donc parler de Plomb, ça va donc parler de Lumière, mais toujours de façon, dans des mondes et à des époques différentes.

Ce qui me vient le plus vite à l’esprit en lisant ce titre, c’est l’Alchimie, mais au final une seul nouvelle en fait son thème central, et une autre y fait vaguement référence avec un personnage secondaire. On obtient donc un ensemble de lectures hétérogènes particulièrement rafraîchissantes, qui fait la part belle aussi bien à la Science-Fiction, qu’à la Fantasy, voire même au récit historique(3).

Petit spécificité de ces pages, chacune des nouvelles est accompagnée de sa propre composition musicale, qui doit être écouté pendant la lecture. C’est sympathique, mais même si certaines musiques sont excellentes et même si j’ai suivi ce protocole, je ne suis pas sûr d’avoir accroché au principe : je n’ai jamais vraiment réussi à synchroniser mon rythme de lecture avec le tempo musical, parfois trop longue, parfois trop courte et jamais synchrone.

C’est donc une petite déception pour ce point.

21 textes cela fait beaucoup à chroniquer, et pour rester sur une longueur d’article décent(4), je ne vais donc garder que les nouvelles, qui me viennent spontanément à l’esprit depuis deux semaines, que j’en ai terminées la lecture.

La pierre de Barnet Chevindu-plomb-a-la-lumiere--la-pierre

C’est la seule histoire d’Alchimie de ce volume.

Dans le Paris du XVIIIème siècle près du cimetière des innocents un maître alchimiste se trouve un apprenti. Et au travers de leur recherche sur la Pierre Philosophale et la Panacée, ils découvriront, qui de  l’apprenti ou du maître est le véritable virtuose de la manipulation de éléments.

L’auteur semble être un fervent défenseur du passé-simple, mais ses lignes n’en restent pas moins très agréables à lire.

Emmurés de Maryline Guldindu-plomb-a-la-lumiere--emmures

L’histoire tragique, que celle-ci raconte, se déroule dans un asile au début du vingtième siècle.

Les traitements de l’époque étant ce qu’ils étaient, on en vient vite à plaindre les malades et parfois même ceux qui les gardent.

Des souvenirs d’un vieil homme rongé par les regrets, aux actions, qui l’ont rendu ainsi, on se demande vraiment si d’une façon ou d’une autre on atteindra la lumière.

L’écriture est un peu naïve, mais néanmoins j’ai trouvé cette histoire très émouvante.

Les hommes de métal d’Anthony Boulangerdu-plomb-a-la-lumiere--les-hommes-de-metal

Dans un monde, où les êtres organiques ont disparu, c’est au tour des hommes de métal de dominer. Qu’ils soient d’Or, d’Argent, de Fer ou de Plomb, ils sont tous constitués d’un seul et unique métal pur.

Les métaux rares en haut de l’échelle sociale forment la noblesse, tandis que le Plomb représente la majorité de  la plèbe et ne sont à peine plus que des esclaves. Jusqu’au jour, où Pb202 un homme de plomb(5plus intelligent que ses semblables, est convoqué par l’unique homme de Palladium.

Marché conclu ! de Céline Ceron Gomez

du-plomb-a-la-lumiere--marche-concluD’un côté les Flamifeux, une race puissante contrôlant les flammes, de l’autre une race pacifique les Kiwomboux, que les premiers asservissent ; et au milieu les Ogdes,  un peuple, qui vit uniquement pour le commerce, et qui tient par-dessus tout à conserver sa neutralité.

Étrange donc, qu’un marchand Odge soit prêt à tout malgré son héritage, pour sauver un esclave, au risque même d’arriver à ses fins:-)

J’ai eu par contre un peu de mal à y trouver le rapport au plomb.

Être vivant de Marguerite Roussariedu-plomb-a-la-lumiere--etre-vivant

Alors c’est vrai, j’étais allé au salon pour acheter cette anthologie, sur les dires de Lael (alias mademoiselle Roussarie), mais non je ne fais pas de favoritisme, sa nouvelle de science-fiction a réellement sa place parmi cette petite sélection.

Sur une lointaine planète un androïde travaille sans relâche pour préparer l’arrivée des humains. Il n’a normalement aucun espoir d’évoluer, néanmoins ses interactions avec une fillette vont changer la donne et l’obliger à progresser au-delà de sa programmation.

Confronter à une situation sans issue parfaite, arrivera-t-il à faire le Choix, qu’un ordinateur aurait bien du mal à prendre ?

Et voilà c’est fini, ma lecture est terminée, et après ce premier classement, il ne me reste plus qu’à voter pour mes trois préférés et faire de même pour les illustrateurs et les compositeurs.

Les gagnants de chaque catégorie se voyant alors offrir le financement respectivement : de son livre, qui terminera sa nouvelle, de la couverture du futur roman, et de sa bande originale. Mais pour les résultats, il faudra attendre le printemps 2017.


(1) : Mais ça sera pour plus tard quand je me serai fait un avis sur cette série, et surtout quand j’en aurai fini les quatre tomes.

(2) : Enfin toute sauf une, la première : Le Coup du Collier, mais que les éditeurs ont suffisamment aimée pour l’intégrer quand même aux pages de ce livre ; c’est pour cela qu’il y a 20 plus 1 nouvelles.

(3) : Presque historique, il ne faut quand même pas exagérer.

(4) : Et puis je pars en vacances à la fin de la semaine, et ce n’est pas comme si j’avais suffisamment de temps pour toutes les chroniquer.😉

(5) : Peut-être est-ce un indice, mais l’isotope 202 du plomb est un radio-isotope synthétique.

texte pris sur sensdeladigression.wordpress.com

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