Le peuple de Tumir est en liesse

Les Perles D’Allaya de Gabriel Féraud. Le peuple de Tumir est en liesse ! Il accueille son Héros, Munde Shayapan, un être légendaire capable de tenir tête à une armée entière. Le grand champion du Maharadjah viendrait-il enfin chasser l’usurpateur et venger la légitime héritière du royaume, une malheureuse enfant de trois ans. Hélas, loin … Lire la suite

Emmanuelle Wicht illustratrice pour « La Jeune fille au dessin »

Emmanuelle Wicht Illustratrice pour la nouvelle "La jeune fille au dessin".

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L'illustratrice Emmanuelle Wicht

Pour cette nouvelle, j’ai commencé par la lire plusieurs fois, afin de m’en imprégner pleinement. Ensuite, après avoir trié mentalement les images qui me venaient, j’ai commencé à poser des petites esquisses sur papier ; Sont apparus des croquis de Notre-Dame de Paris, des silhouettes, des craies traînant sur le sol, les traits d’une jeune femme. Après avoir analysé ce qui était sorti de ce brainstorming, j’ai réfléchi à l’impression que m’avait donné cette nouvelle.
Ce qui en ressortait était cette impression de séparation entre deux mondes, le monde d’en haut et celui des sous-sols. De ces Actifs et Inactifs. Les Acceptés et les Marginaux, et entre eux, cette jeune fille qui ne sait que choisir entre ces deux extrêmes, entre deux vies complètement différentes.
J’ai repris mes éléments dessinés et les ai assemblés entre eux ; la ville d’en haut, avec les bâtiments reconnaissables de Paris se dressent en ombres chinoises au dessus de l’illustration, en masse imposante. Leurs formes se confondent et forment des coulures le long de l’image, enveloppant la silhouette de la femme d’un voile noir. J’avais cette impression de menace et d’emprisonnement et c’était exactement l’impression que m’avait donné ce texte.
Au niveau des techniques, j’ai utilisé du crayon, de la craie grasse, de la gouache et du pastel.
Mes sources d’inspiration sont difficiles à définir pour ce projet, mais mes principales influences sont l’illustrateur Brett Equist, Ben Radis, Tim Tirabosco, Joan Sfar, Jimmy Beaulieu...

Emmanuelle Wicht

Interview de Mélaine Legrand pour la nouvelle « Debout les morts »

Mélaine LEGRAND Auteur
et
Thomas VAN HAVERMAET Illustrateur
de la nouvelle "Debout les morts"

Mélaine LEGRAND nous offre dans sa Cour des miracles des morts qui reviennent tous à la vie. Les morts se regroupent et s'organisent. C'est le début d'une syndicalisation.

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Interview de Mélaine Legrand

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

    Le thème de l'appel à texte m'a tout de suite plu, et dans le cadre du Prix Mille Saisons, cela me permettait de placer mon récit dans un cadre qui me tient à cœur, adapté à l'histoire que je comptais développer.
    Plus généralement, je cherche régulièrement des appels à texte orientés vers la SF et la fantasy, afin de m'exercer à écrire des textes plus courts, et à m'éloigner de mes autres projets qui parfois piétinent.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?

    Non, ce n'était pas la première fois, et je me suis tenue à mes méthodes habituelles. J'écris le texte à la main, une première fois, avant de le recopier sur un traitement de texte. De la sorte, j'effectue une première relecture ainsi que quelques retouches et corrections dans la foulée de l'écriture. Si j'ai ensuite le temps, je laisse le texte reposer, puis procède à une deuxième relecture.
    Pour celle-ci, la fin a mis du temps à venir, alors que le début m'avait été très facile, naturel. J'ai donc manqué de temps pour relire, et tout s'est fait durant la phase de passage au format informatique.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?

    La cour des miracles développée dans ma nouvelle est double : la première s'appuie sur des réalités historiques (j'ai rapidement fait une recherche à ce sujet pour avoir quelques idées et images en tête), alors que la deuxième est la transposition de cette vision « classique » dans un univers qui m'est propre. La question était alors : qu'est-ce qu'une cour des miracle dans un monde où les miracles sont une simple formalité, entre les dieux qui se mêlent de tout et les mages dont le bourdon les démange ?

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

    Lecteur avant auteur, je suppose, mais ce sont deux envies qui ont toujours été plus ou moins liées pour moi. Pour ce qui est de ma découverte de la fantasy, je ne peux que remercier mon père, dont la bibliothèque ne comporte quasiment que cela, et qui nous lisait, à moi et à mon frère, ce genre de livres, même passés l'âge où nous pouvions désormais lire seuls. Je pense que ça a grandement participé à ma vision de ces genres littéraires, justement en tant que genre littéraire à part entière, et non pas comme quelque obscur sous-genre indigne de l'attention des « vrais » amateurs de littérature.
    Le deuxième tournant déterminant dans le contenu de ce que j'écrivais est passé par une lecture, celle des Annales du Disque-Monde du génial Terry Pratchett. Ça a été une claque : on pouvait écrire de la fantasy drôle, absurde, parfois parodique, tout en délivrant un message fort sur notre propre monde. J'ai revu ma façon d'écrire, et intégré l'humour dedans. C'est vite devenu clair que c'était ce dont j'avais besoin pour être plus à l'aise.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

    À la vérité, j'ai déjà plusieurs tomes d'une série démarrée il y a quelques années. L'idée serait donc tout simplement de réécrire le premier, qui a besoin d'un bon dépoussiérage. Il s'agit d'un roman-prologue, en ce qu'il pose les bases du monde sur lequel se déroule l'essentiel de mes histoires. Ce n'est pas, à l'heure actuel, le texte dont je suis le plus fière, mais il est important pour le reste, et quoi qu'il en soit, Prix Mille Saisons ou non, je compte bien le retravailler sérieusement.

Interview de Guillaume Roussel pour la nouvelle « Pendaisons, hautes et cour »

Guillaume Roussel Auteur
et
Maxime Gandel Illustrateur
pour la nouvelle « Pendaison haut et court »

Guillaume Roussel nous offre dans sa Cour des miracles, un jeu de carte ayant le pouvoir de vous faire incarner le personnage qu'elles représentent.

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Interview de l'auteur Guillaume Roussel pour la nouvelle Pendaisons, hautes et cour

- Qu'est-ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
Je cherchais un appel à texte par défi personnel et de fil en aiguille j’ai fini par tomber sur celui-ci ; j’avais entendu parler de Mille Saisons et l’opportunité semblait intéressante alors je me suis permis d’envoyer ma petite contribution.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J’écris depuis l’école primaire, simplement parce que je reste un petit garçon qui aime raconter des histoires. Depuis le temps, mes habitudes d’écriture ont changé même si j’ai toujours cette difficulté à fonctionner autrement que sur une manière d’écrire en kit : je décris des tableaux, des actions ou descriptions assez courtes puis ça me coûte sang et eau de les lier entre elles par des transitions que j’essaye de rendre intelligentes.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
L’idée est venue d’un projet avec ma cousine, que nous n’avons jamais réussi à concrétiser par manque de temps, à cause de la distance. C’était l’occasion de lui donner un peu vie à la mesure de mes maigres moyens.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
Pour la lecture, c’est la faute de mon oncle qui m’aura obligé à lire la trilogie complète du Seigneur des Anneaux : c’était la condition pour qu’ils m’emmènent voir les films. J’ai continué sur la voie avec Harry Potter (focément !), Narnia, Hobb, Bottero. La lecture a fini par nourrir l’écriture et j’ai passé quelques mois difficiles à essayer de différencier mon style de celui de Bottero.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
Je passe mon tour pour cette question : je ne veux pas en dévoiler trop. 


 

Illustrateur Maxime Gandel

Pour les illustrations des nouvelles il m'a fallu m'imprégner de l'univers des textes choisis, en premier par la lecture puis rapidement en dessinant de petits croquis préparatoires illustrant différentes scène de l'histoire. Plusieurs dessins des mêmes éléments ont été nécessaires avant de trouver la bonne proposition que je tenais à illustrer.
J'avais pour idée de faire une illustration générique mettant en scène l'univers global de l'histoire plutôt qu'une scène précise. Comme une couverture d'un livre ou d'une BD. La première étape fut un crayonné rapide pour placer les éléments puis ensuite habiller tout cela de détail. Après cela, un encrage avant de scanner l'illustration et de placer les niveaux de gris en numérique.
Mes sources d'inspiration viennent pour la plupart de la bande dessinée et de ses grands auteurs, ce qui a grandement influencé mon travail pour cet exercice.

Interview de Thibault Bru pour la nouvelle « Heliopolis »

Thibault Bru Auteur
et
Mickael Destivelle Illustrateur
pour la nouvelle "Heliopolis".
Thibault Bru nous offre dans sa Cour des miracles, la séquestration de tous les opposants au conglomérat d'entreprises privées qui a privatisé le soleil.

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Interview de Thibault Bru pour la nouvelle Heliopolis:

- Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
Ma mère en avait assez d'être ma seule lectrice. Alors comme toute bonne mère, elle m'a jeté dans le grand bain... Elle m'a poussé à participer à des concours d'écriture. Le prix littéraire Mille Saisons est le premier qui a attiré mon attention. Une chance. Son sujet « La Cour des miracles » m'a tout de suite plu, alors j'ai plongé tête baissée.  

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
C'est ma première expérience sous la forme d'un appel à texte et sous la contrainte d'un thème. J'ai déjà noirci pas mal de papier. Mais tous ces textes n'ont jamais dépassé le stade d'ébauche.  
Concernant la méthode, rien d'extra-ordinaire. Je suis en École Supérieure d'Audiovisuel et je fais quelques petits boulots pour payer mes études. Je ne dispose pas d'énormément de temps pour mes loisirs. Généralement, en semaine, je me lève deux heures plus tôt et me colle derrière mon bureau. Sinon j'écris le dimanche soir, après le travail. J'appartiens à la race des laborieux. Il me faut beaucoup de temps, de relecture et de correction avant d'être satisfait d'un texte. Je n'écoute pas de musique car elle influe sur le rythme de mon écrit.  
J'aimerai bien avoir des excentricités pour me faire une petite légende, une mythologie à l'instar de nos « grands auteurs ». Certains écrivent tout nu. D'autres sous l'emprise de drogue et de psychotropes. Beaucoup se sentent obligés de s'alcooliser. Malheureusement, je ne souffre ni d'exhibitionnisme, ni d'addictions légales ou illégales. Je suis terriblement banal.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
L'occident est un vivier. Notre monde vit des bouleversements violents qui me stimulent. Les idées me viennent par paquet. Seulement quand on les couche sur papier, elles ne ressemblent plus vraiment à ce qu'on avait en tête. Elles sont triturées, modifiées, polies comme des métaux précieux. Je serai bien incapable de vous dire précisément ce qui a été le déclencheur de ma Cour des miracles. Je sais juste que je suis parti sur le fait que, dans un monde globalisé, n'importe quelle société privée peut s'accaparer toutes les richesses du monde, pour peu qu'elle puisse en régler la note. Toutes les ressources. Toutes les énergies... Alors pourquoi pas le soleil.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
La petite porte. C'est par elle que je suis rentré dans la SF et la littérature de l'imaginaire. J'étais un lecteur tardif. Un lecteur de littérature dit « classique ». Je me désintéressai du reste qui me semblait froid et sans grand intérêt historique. Puis un jour, j'ai lu le « 1984 » de Georges Orwell. Ce livre m'a ouvert les yeux sur les possibilités et la puissance de cette littérature. Je sais ce n'est pas très original. Mais la réalité l'est souvent. Depuis je lis et j'écris différemment.  

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'essaierai de savoir ce qui a plu et déplu dans mon texte. Ainsi je pourrai développer, nuancer et enrichir mon écrit sur un format plus long comme le roman. Le but étant de fournir un texte stimulant aux lecteurs qui ne soit pas un ersatz de la nouvelle.   


 

Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle « La Bande du 21 »

JB Margarit pour "La Bande Du 21"

Vincent Mondiot auteur

Vincent-Mondiot

www.facebook.com/vincentvjm

et Jean-­Baptiste MARGARIT illustrateur pour la nouvelle "La bande du 21"


Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle "La Bande du 21"

- Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à l’appel à textes « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

L’envie, après deux expériences chez des « gros éditeurs », de revenir à la base. De refaire mes preuves, tant créativement qu’éditorialement, sur des nouvelles, avec des éditeurs peut-être plus en adéquation avec les histoires que j’ai envie de raconter.
Et puis, ne soyons pas hypocrites : le prix Mille Saisons est tout de même chichement doté, potentiellement !

- Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos habitudes d’écriture ?

Non. J’ai déjà écrit plusieurs romans, dans deux ont été publiés (l’un chez Pygmalion et l’autre chez Sarbacane), et quelques dizaines de nouvelles, dont certaines ont là aussi trouvé leur place dans différentes anthologies.
Concernant mes habitudes d’écriture, j’essaie d’écrire deux mille mots par jour tous les jours… Enfin, en théorie. En pratique, disons que je m’astreins à écrire au moins un roman et une petite dizaine de nouvelles par an. Ça évite à mon clavier et à mon cerveau de prendre la poussière.
Je laisse les idées s’accumuler dans un coin de ma tête, s’entre-dévorer, fusionner ou s’éliminer de manière naturelle, et lorsque l’une d’entre elles survit assez longtemps, elle finit généralement par grossir assez pour me livrer une histoire que je juge assez intéressante pour être racontée. Je l’écris alors, sans plan, en essayant dès le premier jet de la sortir dans sa version finale. Ce n’est bien sûr jamais vraiment le cas, mais c’est en tout cas l’objectif.

- Comment vous est venue l’idée de votre Cour des miracles ?

Ma Cour des miracles parle d’une bande d’animaux de compagnie qui règnent en secret sur l’immeuble où habitent leurs propriétaires.
L’idée m’est venue en voyant un jour, dans mon propre immeuble, deux chiens se croiser au hasard de l’escalier, et se mettre à s’aboyer dessus avec une fureur telle qu’il m’a semblé évident qu’un grave grief les avait opposés l’un à l’autre dans le passé. Le reste de l’histoire est venu au fil des jours suivants, en repensant à ce micro-évènement.

- Lecteur/auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à écriture de la SF, fantasy, etc ?

Depuis tout petit, j’ai toujours été passionné par les monstres, les univers fantastiques, les récits violents et hauts en couleurs. Pourquoi, comment, aucune idée, pour être honnête. Je sais simplement que dès le collège, j’ai préféré lire Lovecraft et regarder des films d’horreur plutôt que me contenter des œuvres plus sages et, à mon sens, plus ennuyeuses que nous conseillaient nos professeurs.
C’est donc assez naturellement que, lorsque plus tard il a été temps pour moi de raconter des histoires à mon tour, je me sois tourné vers ces styles-là plutôt que d’autre. Après, je ne suis fermé à rien, et il m’arrive régulièrement d’écrire des histoires parfaitement réalistes. D’ailleurs, « La bande du 21 », ma Cour des miracles, n’appartient pas à proprement parler à la science-fiction ou à la fantasy.

- Si les lecteurs vous donnent le prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Je n’y ai pas encore réfléchi en détails, mais puisqu’il s’agirait de donner une suite à la nouvelle, j’aimerais assez m’intéresser au destin d’un autre animal de compagnie, lors d’évènements se déroulant environ un an après la nouvelle… De quoi laisser le temps aux héros de celle-ci d’être devenus de véritables tyrans, régnant d’une griffe d’acier sur l’ensemble de leur ville.
Ce nouveau protagoniste évoluerait donc dans un environnement dangereux, et serait amené à lutter contre un empire dirigé par une chatte psychopathe, son armée de rats et ses molosses de gardes personnels.
J’aimerais donner à ce potentiel roman un parfum d’aventure épique, jamais réellement fantastique au-delà du fait que les animaux y parlent et y interagissent comme des humains, mais contenant son lot d’éléments renvoyant à la fantasy… Peut-être un conseils des sages composé d’hiboux parlant par énigmes, un vieux maître prenant la forme d’un corbeau, un aventurier solitaire incarné par un chien errant… Je m’interroge également quant au rôle que pourraient ou non jouer les humains dans mon histoire, mais je ne me suis pas encore décidé sur ce point.


JB Margarit pour "La Bande Du 21"
JB Margarit pour "La Bande Du 21"

Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

Robert Belfiore Auteur et Olivier ZAMBON Illustrateur pour la nouvelle "Un certain Monsieur Joly"

Robert Belfiore nous offre dans sa Cour des miracles, le cadre d'une salle de classe où les enfants sont considérés comme des moins que rien. On se rendra compte qu'il sont très différents de l'image que l'on a d'eux habituellement.

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Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Mes réponses.

J'ai consacré ces dernières années à l'écriture d'une trilogie pour jeunes lecteurs, intitulée « Les Écrans de brume » (Bayard Jeunesse, 2008-2013). Après cette saga qui se développe sur un millier de pages et met en scène des dizaines de personnages, j'ai eu envie de me tourner vers une pratique différente : le récit sec et court, le petit nerveux, celui dans lequel on se montre économe, et même avare de ses mots.

J'ai consulté Internet et répertorié les concours de nouvelles. La « Cour des miracles » a tout de suite retenu mon attention. Ce sujet proposé par les Éditions Le Grimoire m'a permis de reprendre un projet qui sommeillait en moi depuis longtemps, que j'avais commencé à traiter de façon nonchalante, et que, en l'occurrence, j'ai pu préciser et mener à son terme.

Voici l'origine du projet.

Lorsque j'étais jeune professeur de lettres, je me rappelle certains moments d'abattement face à des classes difficiles. Je suppose que je me sentais aussi dépaysé, effaré, abasourdi, que le poète Gringoire à la Cour des miracles...

Je le suppose, simplement. À l'époque, la métaphore « classe difficile = Cour des miracles » ne m'est jamais venue à l'esprit. C'est le sujet proposé, bien des années plus tard, par le Prix Mille Saisons qui l'a révélée et m'a conduit à finaliser le projet que j'évoquais plus haut.

Ainsi, dans « Un certain monsieur Joly », le bizarre professeur de lettres nommé Joly débarque dans sa Cour des miracles, une classe composée de petits « truands » âgés de treize ou quatorze ans, présentés comme la lie de la société, sinon de l'humanité. La confrontation brutale entre eux et lui est le sujet de la nouvelle.

Ceci dit, Joly est un professeur détestable. Celui que je fus a toujours aimé et respecté ses élèves. Aujourd'hui retraité, il ne conserve pas une once de rancune envers les plus turbulents d'entre eux. C'est pourquoi les petits truands de la 4e7 ne s'en sortiront finalement pas mal face au maître envoyé par les puissances infernales...

« Un certain monsieur Joly » est une nouvelle fantastique. Elle appartient à cette littérature de l'imaginaire que j'ai adorée lorsque j'étais un jeune lecteur, et que j'ai pratiquée dès que j'ai commencé à écrire. Une preuve, s'il en faut : mon premier roman, « Une fille de Caïn », était un roman de science-fiction. Il a été publié par Jacques Sadoul aux éditions J'ai lu en... 1985. (Trente ans déjà ! Je suis donc si vieux ? Misère ! En plus, ça ne s'arrange pas avec le temps, ces choses-là.)

Que ferai-je si les lecteurs m'accordent le Prix Mille Saisons ? D'abord, la fête.
Ensuite, je me lancerai dans l'écriture d'un roman fantastique. Qui sera aussi un roman d'amour. Et si possible un fantastique roman. Mais d'amour, j'y tiens. Et pourquoi ne pas réunir tout cela en un seul livre ? Quand on aime, c'est toujours fantastique, non ?


L'illustrateur Olivier Zambon

Pour Monsieur Joly, je voulais quelque chose de réellement inquiétant. Plusieurs passages de la nouvelle en présentation avec les personnages qui domine l'enfant qui n'est autre que le narrateur de l'histoire. Après moult lectures, j'avais toujours cette composition symétrique dans la tête avec une surdose de noir ou l'intégralité des personnages serait mis en valeur, même les moins importants qui sont de passage.
Pour les techniques j'y suis allé aux feutres et à la bombe aérosol pour le graff. Je fais mon crayonné, je décalque en encrage ce dernier à la table lumineuse en faisant juste le dessin au trait. Je place mes ombres, mes noirs et mon graphisme FX et stylisé. Ensuite je prends un calque et je trace juste l'ensemble du contour dessus pour le découper. Je colle le calque découpé sur le dessin pour le protéger pour ensuite y passer le remplissage à la bombe noire et les gouttes façons "street art spatial" au blanc. J'enlève le calque une fois la peinture sèche.
Mes sources d'inspirations sont ultra variés. Pour le travail "encrage avec des gouttes de blanc et de noir" je me suis basé sur le travail de Nate Van Dyke. Ce dernier est un illustrateur américain qui représente Duch, un singe hardcore/Punk dans des aventures basées sur la bière et une violence banalisée par la société. Je suis un grand fan de Sean Murphy (Punk rock Jesus, Joe l'aventure intérieur,American Vampire lecgacy, The Wake), c'est un auteur de BD américain aussi qui travaille dans le comics. Son encrage est très noir et underground. Coyote, le grand baker barbu qui dessine Litteul Kevin anciennement à Fluide Glacial et depuis un an au lombard. Neal Adams pour son dessin précis et ses compositions de planche comics. Olivier Coipel, un français qui travaille à Marvel qui gére aussi ses compositions de cases assez originales mais terriblement efficaces. Je suis un grand admirateur de l'ensemble des dessinateurs de presse (Charlie Hebdo avant tout). Enfin, les deux dessinateurs du très célèbre et actuel comics WALKING DEAD, je parle évidement de Tony Moore et Charlie Adlard. Le premier a un style comics/Cartoony/réaliste (le mélange est assez bizarre mais monstrueusement beau) et le deuxième possède un plume plus simple, plus narratif et beaucoup plus émotifs. Tous ces auteurs, aussi différents les uns que les autres, m'aident dans la documentation quand je bosse sur un style précis car je n'aime pas m'enfermer que dans un seul chemin de prédilection. Je veux tout faire … Sauf du manga mais ça c'est personnel.
Olivier Zambon

Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel Auteur et Agnès Pelletier Illustrateur pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel nous offre dans sa Cour des miracles, à l'époque de Louis XVI, de mystérieux alliés apparaissent : On les appelle les Dryades.

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Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

–    Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
J'ai vu l'appel à textes sur Internet (via le site « Épopées Fictives »). Je développe l'univers dans lequel se déroule mon texte depuis quelques temps et je cherchais une bonne occasion de mettre mes personnages en situation. Cet appel à textes était l'occasion rêvée pour cela.
 
–    Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J'écris de façon un peu « sérieuse » depuis 2004 et je réponds régulièrement à des appels à textes depuis cette époque là. En général, je ne commence pas à écrire une histoire sans savoir où elle commence et où elle finit, avec une vague idée du déroulement entre ces deux étapes et des éléments sur les personnages (pourquoi ils sont là, ce qui les motivent). J'écris alors un synopsis très simple sur une feuille de papier et je commence seulement à user mon clavier. En général, j'écris plutôt le soir.

–    Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
Les personnages de Chambreuil et de Thalie existent depuis longtemps, et j'avais une bonne idée de l'univers dans lequel ils évolueraient. Ensuite, j'ai simplement réfléchi à quoi ressemblerait une Cour des Miracles dans cet univers là.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
J'ai commencé à lire de la SF avec « les Conquérants de L'Impossible », les romans écrits par Philippe Ebly et publié dans la défunte Bibliothèque Verte. Ensuite, je suis tombé sur les « Chroniques Martiennes » de Ray Bradbury. C'est la pratique du jeu de rôle qui m'a conduit à la Fantasy. J'ai des souvenirs émus de ma première lecture du cycle d'Elric de Melnibonée par Michael Moorcock.
J'ai commencé à écrire en soumettant un premier texte au concours de nouvelles du site « la 85ème dimension » (devenu depuis actusf.com). A ma grande surprise, j'ai reçu un « prix spécial du jury » pour ce texte. Du coup, j'ai continué.

–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'ai des idées assez précises sur l'univers dans lequel se déroule mon texte.et sur la façon dont l'histoire véritable a bifurqué. Développer tout cela sur le long terme, dans un cadre plus long que celui d'une nouvelle, serait réellement intéressant à écrire. Thalie et Chambreuil ont bien des histoires à raconter, et une réelle menace les guettent de l'autre côté de l'Océan Atlantique, en Nouvelle France. A moins que la vraie menace ne vienne des dryades elles-mêmes.


 

L'illustratrice Agnès Pelletier

Mon processus de création :
Je lis d’abord la nouvelle avec une musique d’ambiance, souvent tirée d’une bande originale de films ou de jeux vidéos. Je la lis d’abord deux fois d’affilée, puis une troisième en relevant les passages qui m’intéressent ; qui sont représentatifs de l’histoire, ou alors dont l’image me paraît claire et facile à dessiner.
J’élabore ensuite plusieurs croquis sur tout petit format pour avoir les mouvements principaux. Une fois cela fait, je choisis, avec l’aide d’autres personnes qui me conseillent, lesquels sont les plus accrocheurs et comment les améliorer pour les rendre plus dynamiques, plus attractifs.
Enfin, je les redessine au format final pour ensuite les encrer/passer à la couleur.
La technique utilisée ici :
J’ai choisi de travailler sur un papier coloré. Le « mi-teinte » est génial pour bosser directement avec les ombres et lumières ! Pour les ajouts de noirs et de blancs, j’utilise simplement deux crayons de couleurs : l’un noir et l’autre blancs. Pour les éclats de blancs intenses, j’ajoute quelques touches de gouache blanche, que je dégrade quelque peu sur le crayon de la même valeur.
Références et inspirations :
Je n’ai pas de références en particulier, j’utilise tout ce qui m’a passé sous la main.
En l’occurence, je me suis inspirée de la musique écoutée (Assassin’s Creed III pour « Les Nouveaux Alliés », et Wall-E pour « La vie des Gueux amadoués en Proverbe ».)
Je lis également énormément de livres fantastique/héroïc fantasy, tous genres confondus, que ce soit de la BD française, du manga, du roman, tout y passe ; j’aime également regarder des films et des films d’animations, toujours très instructifs au niveau des cadrages.
Agnès Pelletier