Les dessous de l'Edition

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theoeld
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Les dessous de l'Edition

Messagepar theoeld » 04 Avr 2005, 07:06

Pour ceux que cela intéresse voici un petit topo rapide sur un service peu connu mais cependant essentiel d'une maison d'édition : le service fabrication. Je ne prétent pas dir des nouveautés mais simplement focalisé un petit peu votre attention sur un sujet qui me passione (j'y peux rien c'est mon travail :twisted: )

Autant dans la pluspart des maisons d'édition le service éditorial représente à peu près toujours les mêmes taches (relecture, corrections, travail avec l'auteur), autant cela n'est pas vrai pour le service fabrication (la fab). Voici cependant la description d'un service type :

. Dans les grandes lignes, la fab se charge du suivi technique des ouvrages une fois que l'éditeur à dit "OK c'est bon pour moi". La fab se charge alors d'envoyer le livre chez l'imprimeur et de vérifier que tout se passe bien pour que 20-25 jours plus tard on reçoive un zoli livre.

La réalité est un poil plus compliqué :

- Tout d'abord on n'envoi pas un livre à imprimer comme cela en claquant des doigts (malheureusement). Il faut que le livre en question soit mis en page. c'est souvent à la fab, en relation avec l'éditeur de définir quel compositeur (le type qui met le livre en page) va s'occuper de quel livre.

- La fab a un rôle de plannification important que ce soit pour les imprimeurs ou pour les compositeurs (le pré-presse : littéralement tout ce qui est avant l'impression).

Un planning est défini à l'avance (souvent 1 an à l'avance) qui dit quel livre sera dans quel format, composé par qui (quel metteur en page), imprimé chez qui, sur quel papier et quand il sera livré.

- Le choix de l'imprimeur est défini par des critères de prix (le moins cher...) mais aussi par des critères de machines. Il existe plusieurs matériels différents d'impression qui sont plus ou moins adaptés selon les livres, leurs tirages, leurs formats et la finition désiré. On ne va pas vers les mêmes machines pour un livre en noir et blanc (je parle de l'intérieur) et pour un livre en quadri (4 couleurs). Bien sur ces critères de machines influent sur les prix (la boucle est bouclé :D )

- Une fois que le livre est mis en page et que l'éditeur a donné son accord, il faut finaliser l'ouvrage pour donner le fichier adéquat à l'imprimeur. En effet aujourd'hui on ne donne quasiment plus à l'imprimeur les fichiers "natif" (Xpress, Indesign, Scribus, FrameMaker ...) qui ont servis à mettre en page le livre. On préfère des fichiers verrouillés (PDF, Postscript) qui ont l'avantage de rester identique (pas bouger toi) d'une machine à l'autre. Le défaut des fichier natif était que des fois il pouvait y avoir une chasse (les lignes ne se terminent plus au même endroit) ce qui posait un problème.

Pour faire des fichiers verrouillés, on passe par ce que l'on appel un protocole. Chaque imprimeur a son propre protocole et sa méthode (faites simple qu'ils disaient...). Il est important que le metteur en page sache pour quel imprimeur il va finaliser le fichier.

- Une maison d'édition travail rarement avec un seul imprimeur. En effet, la diversité des ouvrages, des machines et le fait d'avoir une solution de secours (il faut toujours faire des test avec un nouvel imprimeur) implique d'avoir plusieurs imprimeurs.

- Une fois le fichier finalisé, la fab envoi le fichier à l'imprimeur (avec un bon de commande décrivant le produit fini souhaité). Si cela vous intéresse, je pourrais vous mettre en lien un bon de commande type.

- Le choix du papier pour un ouvrage est fait au préalable en collaboration entre l'éditeur, le fabricant (la fab), et le gestionnaire de la maison d'édition (pour le prix). Tous les papiers n'ont pas les mêmes qualités ni les mêmes prix). Je vous renvoi sur ce sujet vers le très bon topo fait par Olivier de Bragelonne

http://www.bragelonne.fr/forum/viewtopic.php?t=2070

Pour la finition et l'impression de la couverture, c'est la même chose.

- L'imprimeur reçoit donc les fichiers, une sortie papier et le descriptif de l'ouvrage désiré (c'est le bon de commande qui raconte tout cela). Il va faire ce que l'on appelait avant un Ozalid et maintenant un Traceur (ou ozalid-traceur). Il s'agit de la représentation imprimante de l'ouvrage tel qu'il apparaitra une fois imprimé. Bien sur il n'est pas façonné : la couverture n'est pas mise et les cahiers ne sont pas attachés entre eux. C'est sur ce traceur que l'on peut voir si le traitement informatique que l'imprimeur a fait subir à nos chers fichiers n'a pas entrainé des défauts (lignes manquantes, caractères coupés...). La fab doit alors comparer page à page entre le traceur et la sortie papier effectué par le metteur en page.

Si tout est conforme on donne alors un BAG (Bon à Graver) qui veut dire que l'on donne son accord pour que l'imprimeur crée les plaques qui serviront à l'impression (pour de l'impression off-set, pour du numérique c'est différent).

On fait cette opération pour l'intérieur et la couverture (aussi pour la jacquette si elle existe).

- Le traceur est la dernière étape de validation, une fois celle-ci lancée, l'imprimeur va lancer le processus d'impression.

- Si l'imprimeur a reçu les éléments (fichiers, bon de commande, sortie papier) dans les temps, il doit alors livré les ouvrages aux endroits définis avec la fab et dans les délais donnés. On donne environs 21-25 jours de fabrication pour 2 à 15 000 exemplaires (selon les machines et le type d'ouvrages voulus). La fab donne une dernière validation en verifiant que le livre est bien imprimé et façonné. la validation des factures de l'imprimeur et du metteur en pages marque la fin ou presque du travail de la fab.

La fab se charge d'archiver les fichiers de mise en pages ainsi que les fichiers verouillés. Tout comme c'est souvent la fab qui envoi les ouvrages pour le dépot légal.

Et voilou, si vous avez des questions ou des critiques, n'hésitez pas à hurler. :twisted:
Dernière édition par theoeld le 04 Avr 2005, 10:09, édité 1 fois.

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Mettre en place d'un planning de production

Messagepar theoeld » 02 Mai 2005, 23:40

Bon après 2 semaines de vacances voici un petit topo sur la mise en place d'un planning de production..

Tout d'abord je vais essayer d'expliquer ce qu'est cette vilaine chose. Vouloir produire des ouvrages c'est bien mais il faut pouvoir donner les bons éléments aux bonnes personnes au bon momment.
Il faut définir en premier à quel momment on veut que l'ouvrage soit en librairie. A partir de là, on fait ce que l'on appel un rétroplanning. Il faut compter en moyenne 12 jours entre le moment où les livres sont chez le libraire et le moment où on les a livrés à l'entrepôt du distributeur. Et avant il a fallut en moyrenne 3 semaines (22 jours) à l'imprimeur pour imprimer et façonner les livres.
On voit donc qu'il faut 5 semaines (en moyenne, on peut faire moins ou plus selon l'imprimeur, sa charge de travail, sa situation géographique et le procédé d'impression choisi) juste pour imprimer les ouvrages et les acheminer sur le lieu de vente.
A ces 5 semaines il faut ajouter le temps de mise en page et de corrections. Plus le travail éditorial. Pendant que ces taches éditoriales sont réalisées, on s'occupe d'acheter le papier (ou de le faire acheter par l'imprimeur). Il faut souvent 3 semaines pour qu'il soit disponible (sauf s'il est en stock chez le papetier ou chez l'imprimeur).
Toutes ces taches sont seulement pour un livre. De plus je n'ai pas pris en compte la fourniture du résumé du livre (fiche article) ni des couvertures aux représentants du diffuseur (3 mois à l'avance).
L'idéal est d'avoir un tableau qui résume la production de tous les ouvrages, les données techniques nécessaire à la production des ouvrages (pagination, format, nombre de couleurs...) mais aussi la date des différents éléments comme Date de commande papier, date d'envoi à l'imprimeur...
On peut facilement se bricoler un tableau Excel qui prend en compte toutes ces données. Il existe des programmes dit Intégrés qui gèrent cela ainsi que la facturation, la gestions des Stocks... Mais cela coutent des dizaine de milliers d'euros. On peut facilement gérer 220 bouquins par an juste avec un fichiers excel.

Voici en vrac (de tête) quelques informations que l'on peut retrouver dans notre fichier excel. :

Titre de l'ouvrage
Auteur
Format
Nom de compositeur (celui qui met page)
Logiciel utilisé
Nom de l'éditeur
Nom du correcteur
Format rogné de l'ouvrage
Tirage
Format papier utilisé pour l'intérieur
Format papier utilisé pour la couverture
Nombre de couleur utilisé pour l'intérieur
Nombre de couleur utilisé pour la couverture
Type de pelliculage (brillant, mat, sélectif)
Grammage papier intérieur
Grammage papier couvertures
Date de remise des fichiers à l'imprimeur
Date de livraison souhaité (en librairie)
Date de remise de libraison au distributeur
Remarques


On peut ajouter plein de chose et il possible que des champs se calculent automatiquement ou en fonction les uns des autres. On peut envisager qu'un champs POIDS TOTAL DU PAPIER NECESSAIRE se calcule en fonction du format de feuille papier utilisé, du nombre de page et du tirage de l'ouvrage.

Et voilou, on espérant avoir été assez clair.

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Relation avec l'imprimeur

Messagepar theoeld » 05 Juin 2005, 19:22

L’imprimeur c’est le fournisseur qui va transformer votre fichiers informatique en un zoli livre. C’est lui qui va matérialiser le produit livre. Avant cela le livre n’existe pour pas.

Une des questions que l’on peut se poser, c’est mais qu’est ce que je fais avec mon imprimeur ?
Tout d’abord il faut choisir l’imprimeur qui va pouvoir imprimé votre livre. Tous les imprimeurs ne sont pas spécialisés dans ce type de travaux. Le plus simple c’est de prendre un livre d’une autre maison d’édition et de regarder chez qui il a été imprimé.

En fait, on est en relation avec son imprimeur par le biais soit d’un commercial, soit d’un fabricant, soit d’un gestionnaire client. Tout dépend de l’organisation de l’imprimeur en question. L’avantage d’être directement en contact avec le fabricant c’est que celui-ci a un degré de technicité souvent un peu plus important que le commercial.

En fait on prend contact avec son imprimeur bien avant que le livre soit terminé. Si c’est l’imprimeur qui fournit le papier (intérieur et couverture), il faut lui passé la commande du livre environ un mois avant de lui donner les fichiers du livre, pour qu’il puisse commander le papier.
Le livre est ainsi mis au planning de l’imprimeur. Dans le bon de commande, on donne les caractéristiques du livre :
- nombre d’exemplaires
- Date de remise des éléments (fichier et sortie papier de vérification)
- format
- Type de papier intérieur
- Type de papier couverture
- Type de finition du live (broché, sans couture…)
- Adresse de livraison
- Dispatche des ouvrages si plusieurs points de livraison
- Adresse de facturation

Il peut être judicieux d’affiner la date de remise des éléments, une semaine avant la date fatidique. Cela permet également de sensibiliser l’imprimeur que les délais sont respectés mais aussi de vérifier que le papier est bien arrivé.
C’est également l’imprimeur (le service prépresse) qui va fournir le protocole d’impression qui permet de générer des fichiers Postscript ou PDF (fichiers verrouillés qui permettent une transmission sans risque de modifications non voulues). Il est préférable d’avoir ce protocole au moins 10 jours avant l’envoi du livre à l’imprimeur. Cela permet de faire un test si c’est la première fois qu’on l’utilise (ou qu’on en fait un). On envoi le test à l’imprimeur qui va le valider. Cela permet de ne pas stresser lors de l’envoi des fichiers car il est vrai que la mise en place d’un protocole peut paraître un peu compliqué si on n’a pas l’habitude. Il vaut mieux pouvoir prendre son temps.

Une fois que la mise en pages est terminé, le mieux est de faire une relecture à partir du PDF (une fois le protocole d’impression effectué). Cela permet de vérifier ce qui va être envoyé à l’imprimeur. En effet il arrive que le protocole modifie certaine chose. Des mots ou des caractères peuvent disparaître (si on a utiliser le mauvais type de police par exemple).

L’imprimeur à besoin d’une sortie papier, ainsi que du fichier PDF. Il peut être utile de lui envoyer le fichier natif (le fichier de mise en pages), juste par sécurité.
Personnellement j’aime bien contacter l’imprimeur le lendemain pour savoir si tout se déroule correctement. Il faut en moyenne compter 25 jours entre la remise des fichiers et la livraison.
Environ une semaine après l’envoi des fichier on reçoit ce que l’on appel les traceurs.
Les traceurs sont ce que l’imprimeur a réussi à faire avec les fichiers qu’on lui a fourni. Le traceur (ou Ozalid traceur), c’est la reproduction de ce que le texte va donné à l’impression (la qualité du traceur est inférieure à celle du livre final). Il faut vérifier page à page que tout correspond à la sortie papier que l’on a envoyé (et que l’imprimeur nous a renvoyé avec le traceur). Si tout est ok, on envoie un fax à l’imprimeur validant le tout (permet de gagner du temps) et on lui renvoie le traceur et les sorties papier. C’est la même chose pour la couverture.
Des fois il peut valoir le coup de se déplacer chez l’imprimeur pour voir l’impression de la couverture et surtout de valider les couleurs de cette couverture. Il convient de voir cela avec l’imprimeur au moment de l’envoi de fichiers (pour par exemple que le calage de la couverture ne soit pas à 4h00 du matin, malheureusement des fois cela arrive…)
Ensuite, il suffit d’attendre en moyenne une quinzaine de jours.
Quand on reçoit l’ouvrage, j’aime bien vérifier que toutes les pages sont présentes (sur plusieurs exemplaires) et que tout correspond à mes attentes.

Ensuite il ne restera plus qu’à vérifier et valider la facture une fois celle-ci reçue. Et préparer le prochain livre.
Mais cela est une autre aventure qui sera conté une autre fois.

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Freddajo
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Messagepar Freddajo » 05 Juin 2005, 22:55

Alors j'ai une question : comment se passe le choix du papier ? (très important à mes yeux) et qui choisit ?
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theoeld
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Messagepar theoeld » 05 Juin 2005, 23:03

En fait le choix papier se fait au tout début de la mise en page ou même avant car cela implique sur l'épaisseur du livre donc sur le prix de vente mais aussi sur l'épaisseur du dos de la couverture.
Je n'en ai pas parlé car je voulais faire un topo la dessus un peu plus tard

Sinon il y a olivier de Bragelonne qui a fait un topic intéressant sur le papier :
http://www.bragelonne.fr/forum/viewtopic.php?t=2070

Et voilou pour ce soir.

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Messagepar Freddajo » 06 Juin 2005, 08:41

Oui, j'avais déjà lu le sujet d'Olivier

Le papier plus gros = plus cher ? Qu'est-ce-qui entre en compte dans le choix du papier ?
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Messagepar theoeld » 07 Juin 2005, 21:50

Concernant le papier :
Un papier avec un grammage plus épais est forcément plus cher du fait de l'épaisseur plus importante de la pate à papier.
Mais le type de papier influe également sur le prix. Un papier dit couché (papier de mazine brillant), coute plus cher qu'un papier de livre bouffand.
De plus les papiers de couvertures (comme ceux de l'atalante) dit papier de création sont encore plus cher. Ce type de papier coute facilement le double d'une carte de couverture traditionnelle (comme celle de Bragelonne)

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Messagepar Hohersein » 07 Juin 2005, 23:54

Theoeld,

A combien d'exemplaire peut on estimer que le coût d'un tirage atteint son prix planché.

En gros bien sûr.... :wink: ( 1000 2000 exemplaires...plus surement )...

Phil,
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Messagepar theoeld » 08 Juin 2005, 07:39

En fait tout dépend du nombre de page. Du faéit si c'est une tradauction ou pas, du montant de l'avaloir consenti...

Je dois avoir un tableau qui calcule ce genre chose, il suffit que je remette la main dessus.

D'habitude on essaye de faire en sorte que le premier tirage soit à l'équilibre.

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Messagepar Freddajo » 08 Juin 2005, 20:40

theoeld a écrit :D'habitude on essaye de faire en sorte que le premier tirage soit à l'équilibre.


Que veut tu dire par "à l'équilibre" ?
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Messagepar Hohersein » 08 Juin 2005, 22:08

Freddajo a écrit :
theoeld a écrit :D'habitude on essaye de faire en sorte que le premier tirage soit à l'équilibre.


Que veut tu dire par "à l'équilibre" ?


Financiérement parlant, je présume...
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Messagepar theoeld » 11 Juin 2005, 11:02

En fait on oublie que le livre ne doit pas seulement payer sa propre production (son impression) mais aussi les salaires de la maison d'édition, l'électricité...

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En ligne vs en livre ?

Messagepar Neryelle » 18 Fév 2006, 20:43

Miaou,

je me posais une question, qui a peut-être déjà été abordée, mais tant pis (je crois que oui, mais pas sous le même angle, bref) :p

Voilà, la plupart de mes textes sont disponibles sur mon site web, sous une licence très permissive qui plus est (licence libre qui permet à tout un chacun de rediffuser et de modifier le texte).

Donc en fait, je me demandais : est-ce que pour l'édition (à compte d'éditeur en tout cas) c'est forcément mort, ou il y en a que ça gêne pas trop vu que ça rentre pas franchement en concurrence (internet et le livre papier) ?

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Messagepar menolly » 18 Fév 2006, 21:53

Je ne connais pas d'éditeur qui sera d'accord pour publier un manuscrit encore en ligne. Qui a été en ligne, éventuellement, à condition qu'il soit retiré. Mais dans ton cas, une foultitude de gens ont pu diffuser tes textes en toute légalité, donc je crois qu'effectivement, pour une publi papier, c'est un peu rapé.
Ca ne veut pas dire que personne n'achèterait le livre, jamais, mais juste que le public potentiel est trop réduit pour intéresser un éditeur, à mon avis.
Après, tu peux passer par des sites comme In Libro, je pense. Qui propose, si mes souvenirs sont bons, des livres en téléchargement gratuit et en même temps au format papier.
Tiens, j'ai pas de signature !

-------

Les éditions Griffe d'Encre : http://www.griffedencre.fr

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Messagepar Sand » 09 Août 2006, 18:03

Petit point économique

LES CHIFFRES DU SECTEUR
(sources : Livres Hebdo/Electre Biblio/I+C)

Production :

501,6 millions d’exemplaires produits en 2004.
53 462 nouveaux titres en 2005 (+2,4% par rapport à 2004), dont 39% de production littéraire.
423 000 titres disponibles sur le marché en 2005.

Ventes :
CA de l’édition : 2 500 M€ en 2005 (la moitié du CA est réalisée sur 8 478 références).
Part des livres dans le CA global des biens culturels : 49%
Tirage moyen d’un livre : 7 900 exemplaires.
Livres de poche : 13,7% du CA du livre et 35% des quantités vendues.
Taux moyen de retour des livres aux éditeurs : 24% en 2005.
Saisonnalité des ventes : pics des ventes en juin-sept.-déc. ; mois les plus faibles : mai-février.
Panier moyen du consommateur : 18 €

Tendances du marché pour 2005 :
(source :institut GfK)

Baisse des ventes de livres en 2005, après 9 ans de croissance : -1,4% en volume et –1,1% en valeur (+4,7% en 2004).
Segments en progression : livres jeunesse (+0,4% en volume et +5,8% en valeur), livres pratiques et de loisirs (+5,8% et –1,1%), livres parascolaires (+0,7% et –2,7%).
Le prix moyen des livres est stable (+0,85%).
Tous les circuits de distribution sont touchés par la baisse des ventes : -0,3% en volume pour les libraires de niveau 1 et -4,2% pour les GSA.

Décomposition du prix d’un livre :
(source : Livres Hebdo, 2005)
- 50% : diffusion-distribution
- 12% : droits d’auteur
- 13% : fabrication et stockage
- 13% : frais généraux et marge éditeur
- 3% : publicité

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foogy
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Le milieu de l'édition et ses chiffres.

Messagepar foogy » 02 Mars 2007, 16:30

je suis tombé sur un billet très interressant concernant la chaîne du livre et de ses ratios. Il est fort instructif :P

c'est là : http://perso.orange.fr/coetquen/blog/qu ... livre.html

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Messagepar le_navire » 10 Mars 2007, 12:37

Les chiffres sont faux...ou du moins tellement moyennés qu'on arrive à du n'importe quoi...

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Messagepar foogy » 14 Mars 2007, 23:05

le_navire a écrit :Les chiffres sont faux...ou du moins tellement moyennés qu'on arrive à du n'importe quoi...


ah ? tu peux aller plus loin dans tes propos stp ? :cool:

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Messagepar le_navire » 16 Mars 2007, 15:39

Pardon d'avoir tardé, pas beaucoup de temps pour les forums hélas, depuis un moment...Par exemple, le chiffre le plus souvent proposé pour un pourcentage de droits d'auteur est de 6 à 8 %. Et, le plus souvent, l'éditeur s'en tire (heureusement !) avec 20% du prix du livre.(mais pas sur des gros tirages à marges réduites).
Les moyennes sont toujours à prendre avec des pincettes parce qu'elles donnent une fausse idée de la réalité (comme l'espérence de vie !!) Un auteur qui refuse 7% en prétextant que normalement, c'est 10, je te garantie qu'il va sans doute avoir de sérieuses déconvenues...Ou alors il s'appelle Dantec, ou Levy, etc...et là, il négocie à 15 ou 20...^^ whistle


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