impuissance

[esrecriel]

ça fait longtemps que je n'ai pas posté de nouveau sujet...

en lisant certains livres, j'ai remarqué une pratique que j'en suis venu à appeler l'impuissance. Voici comment je définirais celle-ci:

l'impuissance, c'est lorsque le lecteur suit un personnage qui veut du mal au héros (ou antihéros) de l'histoire et qui prépare un sale coup pour tuer (au minimum) notre personnage préféré. Le lecteur ne peut rien faire puisqu'il n'est que lecteur, il ne peut qu'assister à la réussite ou à l'échec du coup monté.
Je pense que ça peut être un moyen efficace de donner au lecteur envie de lire la suite. Qu'en pensez-vous ?

[Beltane]

ça dépend si le lecteur est sous viagra ou pas

(désolée)

[Trinitrotoluène]

Intéressant, je n'avais jamais repéré cette ficelle. Je la note de suite dans mon carnet de "grosses ficelles à ressortir le moment venu."

[Xss]

Ça dépend, car si le héros se nome Richard Cypher et qu'on lit du Goodking, là on va plutôt jubiler, surtout si le méchant réussi son coup! Car à ce moment là, plus de héros, donc plus d'histoire! On peu enfin refermer ce fichu livre, hop!

(désolé également)

[Florent_M]

Personnellement, sans doute à cause de mes (trop ?) nombreuses lectures, j'ai tellement l'habitude de voir cette "ficelle" qu'effectivement, je l'appellerai "impuissance" mais de la part de l'auteur à nous produire un vrai suspense.

[Neryelle]

Et dans pas mal de cas où on a un beau héros qui triomphe de tout, c'est aussi l'impuissance du pauvre méchant dont on sait bien qu'il aura beau se donner tout le mal du monde, ses efforts serviront à rien.

[siana-blackangel]

passage expresse pour moi.

Ça se retrouve beaucoup ça, non? Ça revient souvent dans les histoires, quelle que soit la façon dont c'est tourné, il me semble.
...Sauf si on ne connait pas la finalité du coup (la chute).

Le lecteur est toujours dans cette position, même s'il aime l'histoire. Il en reste spectateur et donc se demande la suite et ressent une certaine empathie pour des personnages ou non.

[cmoi]

ça dépends surtout si on écrit bien ou pas ! ^^
Y'en a qui peuvent pondre les histoires les plus magnifiques qui soient, mais la mise à l'écrit peut les rendre... les plus pourries qui soient.
Après y'en a d'autre (chanceux !) qui peuvent écrire n'importe quelle histoire cinglée que t'accroches quand même... parce que c'est super bien écris et que l'auteur arrive de force à te plonger dans l'histoire même si en résumé ça à l'air pourris...

Après, a savoir si c'est bien de suivre le méchant plutôt que le gentils... Faut peut-être que le lecteur aime déjà l'héros, sinon c'est le méchant qu'il risque d'aimer !! ^^
Mais ça aussi ça peut être un choix.
Ca dépend de l'histoire.

[Chiroptere]

Moi je trouve, comme siana, que le lecteur est toujours impuissant, qu'il suit le méchant où le héros, il n'y peut rien dans le déroulement de l'histoire. Et je me souviens m'être souvent dit "non mais quel con !" à propos du héros et sans rien savoir des intentions du méchant.

Sinon pour savoir si c'est bien ou non de connaitre les intentions du méchant je dirais que ça dépend beaucoup de l'histoire. Si le but de l'histoire est de découvrir le plan du méchant, ce procédé est extrêmement risqué, car si le lecteur devine ce but avant le héros, il aura envie de fermer le livre avant d'être arrivé à la fin (j'ai d'ailleurs une fois refusé d'acheter la suite d'un roman parce que j'avais déjà tout deviné de l'intrigue et que ça m'a été confirmé).

Je ne dis pas que ce procédé est impossible à faire, mais il faut 1) avoir une intrigue extrêmement bien ficelée et 2) très bien écrire.

[Paradis]

Alors, pour ce qui est de ce genre d'impuissance, je pense que c'est un plus dans le sens où le lecteur peut se ronger les ongles en guettant le moment fatidique où le héros va se retrouver face à une choix, par exemple, qui va décidé de sa vie ou de celle de ses fiers compagnons, etc.

Tous les cas de figures sont envisageables

Si votre lecteur déteste le héros, je ne pense pas qu'il s'en formalisera : "un imbécile pareil, j'espère qu'il va finir très mal."

Pour ce qui est du suspens, donc de l'impuissance, je pense que le mieux, c'est de faire planer une menace ou plusieurs, pour que la pression monte. Révéler par exemple le but du méchant et qui il vise, mais sans que le "pourquoi fait-il ça?" soit clair, histoire de créer un effet de "bombe à retardement".

[Max Katarn]

EDIT : Ah bah mince, je viens de voir que Beltane m'avait largement devancée
(bon, cela dit, je me sens moins seul d'avoir voulu faire ce rapprochement assez facile)