
PS : cmoi tu es la pro des smileys !

Ok, il a des contrats, et des objectifs. Mais il n'est pas obligé de les tenir, il a déjà gagné des millions et des millions, pourtant il se force à écrire tous les jours, même si ce n'est pas jouissif, sans prendre de plaisir. A quoi ça sert ? Financièrement, il n'a aucun problème et même s'il arrête l'écriture il n'en aura pas non plus. Alors pourquoi s'acharner à écrire un bouquin si ça s'apparente à une torture ?
Evidememnt, je pense que si j'étais une "pro", à moins d'avoir un gros besoin d'argent j'écrirais à mon allure, avec l'avantage de ne pas avoir besoin de travailler à côté
lambertine a écrit :Ok, il a des contrats, et des objectifs. Mais il n'est pas obligé de les tenir, il a déjà gagné des millions et des millions, pourtant il se force à écrire tous les jours, même si ce n'est pas jouissif, sans prendre de plaisir. A quoi ça sert ? Financièrement, il n'a aucun problème et même s'il arrête l'écriture il n'en aura pas non plus. Alors pourquoi s'acharner à écrire un bouquin si ça s'apparente à une torture ?
Ben, parce que c'est son job, non ? Et que quand on a un contrat, on l'honore, non ?
Des tas de gens travaillent même s'ils n'ont plus besoin d'argent (et faut se méfier : des tas de gens ont eu beaucoup d'argent et l'ont perdu...) même s'ils n'ont plus le "feu sacré". Pourquoi pas les écrivains ? Et pourquoi considérer qu'il n'est pas "bien" pour un "artiste" de bosser "pour le fric" alors qu'on le trouve normal pour un chirurgien ou un patron-pêcheur ?Evidememnt, je pense que si j'étais une "pro", à moins d'avoir un gros besoin d'argent j'écrirais à mon allure, avec l'avantage de ne pas avoir besoin de travailler à côté
Dans ce cas, tu ne serais pas une pro mais une dilettante.
Oliv a écrit :Effectivement, l'argument "Stephen King fait ça uniquement pour l'argent" ne me convainc pas du tout. Et pour cause: je n'ai jamais touché le moindre centime pour mes écrits, pourtant ce qu'il décrit, les quotas, la discipline, les objectifs, j'ai connu ça aussi. Pendant près de trois mois, je me suis astreint à écrire tant de signes par jour, avec pour but de terminer en tant de temps un roman pour lequel je n'avais ni contrat ni lectorat. Au final, je n'ai pas tenu le rythme et j'ai craqué après avoir dépassé la mi-parcours. C'est sans doute ce qui fait la différence entre un pro et un amateur qui essaie d'avoir une démarche pro, entre Stephen King et moi.
Pourquoi écrire en s'imposant des contraintes, puisque telle est la question de Mirerwen? Dans mon cas - et j'imagine que c'est plus ou moins la même chose pour King - je l'ai fait parce que, comme la plupart des êtres humains, j’ai parfois besoin de me fixer des objectifs pour avancer. C'était difficile, j'ai souffert, mais au bout du compte j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de ma vie au cours des mois de février, mars et avril derniers. A l'inverse, depuis que j'ai repris un rythme "amateur" d'un paragraphe ou d'une nouvelle quand j'en ai envie - auto-private-joke: "quand j'ai l'inspiration LOL" - j'ai le sentiment de perdre mon temps, ce qui m'amène fatalement à me demander ce que je fous sur Terre et avoir envie de me flinguer.
Lambertine a écrit :A part ça, les sportifs de haut niveau sont des pros. Quand ils font du sport, ils n'assouvissent pas une passion ou un besoin (même si ce n'est pas incompatible). Ils travaillent. Exactement comme l'ouvrier qui fait ses trois huit, l'étudiant qui bûche sa philo, ou l'ingénieur qui étudie la résistance d'un pont.
Oliv a écrit :Pourquoi écrire en s'imposant des contraintes, puisque telle est la question de Mirerwen? Dans mon cas - et j'imagine que c'est plus ou moins la même chose pour King - je l'ai fait parce que, comme la plupart des êtres humains, j’ai parfois besoin de me fixer des objectifs pour avancer. C'était difficile, j'ai souffert, mais au bout du compte j'ai l'impression d'avoir fait quelque chose de ma vie au cours des mois de février, mars et avril derniers. A l'inverse, depuis que j'ai repris un rythme "amateur" d'un paragraphe ou d'une nouvelle quand j'en ai envie - auto-private-joke: "quand j'ai l'inspiration LOL" - j'ai le sentiment de perdre mon temps
Mirerwen a écrit :D'autant plus que ses livres récents sont plutôt mauvais... Il reprend sans arrêt les mêmes idées, qui ont fait de ses romans précédents un succès (et je peux vous dire qu'avec 40 Stephen King dans ma bibliothèque, je m'y connais ^^). En gros, on dirait qu'il ne fait ça que pour le fric, et qu'il ne cherche plus l'originalité (même si dans "Ecriture" il était fâché de constater que le livre que ses fans préférent date de 1980)...![]()
Beorn a écrit :Moi je ne me suis JAMAIS imposé de contrainte, et voilà qu'en deux ans et demi, j'ai écrit quatre romans et une demi-douzaine de nouvelles.
Kran a écrit :Mirerwen a écrit :D'autant plus que ses livres récents sont plutôt mauvais... Il reprend sans arrêt les mêmes idées, qui ont fait de ses romans précédents un succès (et je peux vous dire qu'avec 40 Stephen King dans ma bibliothèque, je m'y connais ^^). En gros, on dirait qu'il ne fait ça que pour le fric, et qu'il ne cherche plus l'originalité (même si dans "Ecriture" il était fâché de constater que le livre que ses fans préférent date de 1980)...![]()
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Les derniers King mauvais !
Ce type est le plus talentueux et ingénieux que je connaisse (OK, avec Bret Easton Ellis et Chuck Palahniuk)!
C'est clair qu'il a des obsessions et des thèmes récurrent, mais du point de vue technique, Marc Lévy peut s'accrocher grave!
Je suis encore sous le choc de son dernier (Duma Key) alors que le précédent était un petit bijou (Lisey story). Cell était un poil en dessous mais quelle créativité et foisonnement d'idée.
Si King écrit, et il le dit, c'est qu'il aime cela et que c'est la chose qu'il sait faire le mieux. Et s'il le fait alors que c'est parfois pénible, c'est que le travail de création est parfois une torture, il en est de même pour d'autres arts, ou pour la vie de tous les jours. Et pro, travail, etc. n'est pas forcément contraire et opposé à passion et besoin, ni a plaisir.
Mirerwen a écrit :Je n'ai pas lu les deux que tu cites précédemment, mais Cellulaire et tous les autres, et pour moi ils sont bien au-dessous de ses tous premiers (hormis les tomes de La Tour Sombre). Le livre sur la voiture, Roadmaster ou je ne sais plus quoi, m'avait beaucoup déçu, de même pour La Tempête Du Siècle etc...
Mirerwen a écrit :Stephen King explique que s'il met plus de trois mois pour terminer le premier jet d'une histoire, l'intrigue et les personnages perdent de la consistance dans son esprit, comme si ses idées s'estompaient l'une après l'autre...
Voilà pourquoi il se force à écrire ses 2000 mots journaliers.
cmoi a écrit :Les "contraintes" des auteurs amateurs peuvent être la deadline d'un AT.
Mirerwen a écrit :Stephen King explique que s'il met plus de trois mois pour terminer le premier jet d'une histoire, l'intrigue et les personnages perdent de la consistance dans son esprit, comme si ses idées s'estompaient l'une après l'autre...
Voilà pourquoi il se force à écrire ses 2000 mots journaliers
cmoi a écrit :S'il n'est plus dans l'intrigue, suffit qu'il relise l'histoire...
Beorn a écrit :Ah oui, mais dans la tête de l'écrivain, une histoire, c'est plus que des mots.
Des sensations, des sentiments, de la rage et de l'amour qui vous remue les entrailles, et tout un bouillonnement d'idées... Enfin, chez moi en tout cas.
SNIP
Quand je me relis après, j'ai l'impression de voir seulement une trace de qui s'est passé, comme un paysage désolé après une tempête. Comme une photo d'une scène vécue. ça ne vous fait pas ça, à vous ?
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