paladin a écrit :Ce qui fait le vrai méchant c'est la conscience qu'il a de ses actes et de leurs conséquences,
Ben euh, ça dépend... Si on parle du sens qu'on donne à "méchant" dans le dictionnaire, oui, sûrement. Mais dans le sens de la construction dramatique d'un récit, le sens de "méchant" a évolué.
Enfin, on s'en fiche un peu, on peut l'appeler "truc flippant" si on préfère, l'important, c'est qu'il peut aussi faire de bonnes histoires.
paladin a écrit :saxon a écrit:
Le méchant devient vraiment effrayant quand il a quelque chose d'inhumain en lui (Alien, Dracula, Hannibal Lecter)
Moi je dirai au contraire que ce qui est efrayant chez le méchant c'est son humanité, qu'il partage avec nous. Si Hitler avait été un Alien venu d'outre-espace il ne nous ferait pas poser la question: "Comment l'humanité peut-elle donner quelqu'un de pareil?"
Je t'accorde que beaucoup de lecteurs pensent comme toi, mais moi je me pose pas la question. Hitler est en chacun de nous, pour moi, il est d'un banal affligeant, sans intérêt, de même que tous les tueurs des romans d'Aghata Christie (la pulsion de mort nous habite, non ? Sinon, on n'en aurait pas fait le premier commandement des chrétiens

).
Moi je suis comme Saxon, ce qui me fascine chez un "méchant", c'est le mystère. C'est le fait de ne pas pouvoir le cerner, le prévoir, le comprendre tout à fait.
Ce sont des monstres, selon notre définition humaine (Mais nous même, quand on se lave avec du savon on est un monstre pour les microbes qu'on détruit, et quand on tranforme un cochon en charcuterie on l'est aussi pour lui!)
Oui, mais si les cochons savaient écrire, je suis sûr qu'il raffoleraient des histoires sur ces affreux humains des abattoirs.
