
Quels sont les critères des éditeurs ?
Quels sont les critères des éditeurs ?
J'ai lu sur un autre post que l'histoire et le style de l'auteur ne sont pas, si j'ai bien compris, les critères les plus importants. Si je me place sur le plan purement business, j'imagine que l'important est de vendre. Et qu'est-ce qui sera vendu ? Ce qui plaira au lectorat, j'imagine. Mais comment faites-vous pour savoir si une histoire plaira, se vendra, ou non ? 

profil Myspace : www.myspace.com/frederic_nerinckx
Pour les éditeurs principaux, il y a des éléments rédhibitoires.
L'orthographe en est un : un texte où il y a trop de fautes passe direct à la benne, donc dire "l'ortho, on s'en tape, la seule chose importante c'est l'histoire" relève de la bêtise pure.
Ensuite, le style de l'auteur peut être en lui-même rédhibitoire. Mais ça c'est une autre histoire.
Un éditeur reçoit un nombre incalculable de manuscrits par jour, et n'allez pas croire qu'ils les lisent. Parfois, il en piochent un pour lire, voire le publient. Parfois, ils refilent un tas à un comité de lecture, et un autre tas pour envoyer direct une lettre de refus, avant de détruire - ou renvoyer - les manuscrits.
Chez 5S, nous avons un comité de lecture, qui juge de la qualité et de l'intérêt de l'histoire. Il se positionne en lecteur, en fait.
Les lecteurs relèvent aussi ce qu'il en est du style, de l'ortho, etc.
Si l'histoire les a convaincu, mais qu'il y a des chapitres entiers à réécrire, l'auteur retourne bosser.
Si c'est "rattrapable", que la patronne est sous le charme, alors on prend.
Pas de bol, entre le comité et la patronne, je filtre, en quelque sorte, et je n'ai aucune pitié. Beaucoup pourront confirmer. Je suis quelqu'un d'exigeant, et si un manuscrit est envoyé à un éditeur, c'est qu'il est censé être travaillé.
Je m'occupe plus de la cohérence de l'histoire, de son déroulement, du style de l'auteur, des qualités générales du texte (intérêt, documentation, crédibilité, cohérence avec la ligne éditoriale, cohérence avec l'image de la maison, réflexion critique...) bref, tout ce qui va différencier un roman que pourrait publier 5S d'un roman qui ne collerait pas, que de l'histoire elle-même. Néanmoins, je garde un oeil dessus, parce que c'est aussi ce qui fait un bon bouquin !
Parfois, l'histoire prend le pas sur les autres critères, malheureusement, lorsque c'est le cas, ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'auteur - ou alors vraiment exceptionnellement.
Un éditeur comme 5S marchera au coup de coeur, et pour ça, vous avez de la chance.
L'orthographe en est un : un texte où il y a trop de fautes passe direct à la benne, donc dire "l'ortho, on s'en tape, la seule chose importante c'est l'histoire" relève de la bêtise pure.
Ensuite, le style de l'auteur peut être en lui-même rédhibitoire. Mais ça c'est une autre histoire.
Un éditeur reçoit un nombre incalculable de manuscrits par jour, et n'allez pas croire qu'ils les lisent. Parfois, il en piochent un pour lire, voire le publient. Parfois, ils refilent un tas à un comité de lecture, et un autre tas pour envoyer direct une lettre de refus, avant de détruire - ou renvoyer - les manuscrits.
Chez 5S, nous avons un comité de lecture, qui juge de la qualité et de l'intérêt de l'histoire. Il se positionne en lecteur, en fait.
Les lecteurs relèvent aussi ce qu'il en est du style, de l'ortho, etc.
Si l'histoire les a convaincu, mais qu'il y a des chapitres entiers à réécrire, l'auteur retourne bosser.
Si c'est "rattrapable", que la patronne est sous le charme, alors on prend.
Pas de bol, entre le comité et la patronne, je filtre, en quelque sorte, et je n'ai aucune pitié. Beaucoup pourront confirmer. Je suis quelqu'un d'exigeant, et si un manuscrit est envoyé à un éditeur, c'est qu'il est censé être travaillé.
Je m'occupe plus de la cohérence de l'histoire, de son déroulement, du style de l'auteur, des qualités générales du texte (intérêt, documentation, crédibilité, cohérence avec la ligne éditoriale, cohérence avec l'image de la maison, réflexion critique...) bref, tout ce qui va différencier un roman que pourrait publier 5S d'un roman qui ne collerait pas, que de l'histoire elle-même. Néanmoins, je garde un oeil dessus, parce que c'est aussi ce qui fait un bon bouquin !
Parfois, l'histoire prend le pas sur les autres critères, malheureusement, lorsque c'est le cas, ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'auteur - ou alors vraiment exceptionnellement.
Un éditeur comme 5S marchera au coup de coeur, et pour ça, vous avez de la chance.
- siana-blackangel
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Pourtant, quand on défile devant un rayon de livres, ce que l’on regarde en premier, après la couverture, il me semble que c’est le synopsis. On jette un œil au résumé pour voir si l’histoire a une chance de nous plaire, et si ce n’est pas le cas on repose. Ici, c’est bien l’histoire qui a déterminée le choix, et non pas le reste des critères.
Bien sûr, en passant à la lecture, le nombre de critères pour définir la qualité du live s’élargie.
Mais imaginons une histoire qui possède une qualité exceptionnelle dans presque tous ces critères que vous prenez en compte. Seulement, l’histoire en elle-même n’a vraiment rien de bien.
Que ferriez-vous dans un tel cas ?
Bien sûr, en passant à la lecture, le nombre de critères pour définir la qualité du live s’élargie.
Mais imaginons une histoire qui possède une qualité exceptionnelle dans presque tous ces critères que vous prenez en compte. Seulement, l’histoire en elle-même n’a vraiment rien de bien.
Que ferriez-vous dans un tel cas ?

- Oph
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siana-blackangel a écrit :Pourtant, quand on défile devant un rayon de livres, ce que l’on regarde en premier, après la couverture, il me semble que c’est le synopsis.
On peut quand même noter que pour de nombreux livres, la quatrième de couverture présente non pas un résumé, mais un extrait de l'oeuvre. Dans ce cas, on va plutôt être directement confronté au style, et pas tellement au synopsis.
D'autre part, je suis d'avis qu'une accroche, on peut lui faire dire tout et son contraire, suivant le type de lecteurs que l'on souhaite attirer.
- Lyssandre
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Oph a écrit :D'autre part, je suis d'avis qu'une accroche, on peut lui faire dire tout et son contraire, suivant le type de lecteurs que l'on souhaite attirer.
Là, Oph, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Si on lit l'accroche de l'Epée de Vérité, par exemple, on peut croire que ça va être un excellent livre... Oups, je vais arrêter de m'acharner sur ce cher Goodkind.
Perso, oui, c'est la couverture qui m'attire d'abord, et le titre. Puis je lis la 4e de couverture. Mais je n'achète jamais un livre (sauf si je connais l'auteur) sans avoir lu au moins quelques pages pour me faire une idée du style. C'est vrai qu'à ce stade-là, normalement, l'orthographe a été corrigé et les grosses erreurs de style supprimées...
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Ah ! l'optimisme abyssal...
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- Roanne
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Attention à ne pas confondre :
- le quatrième de couverture
- le résumé
- le synopsis
Ce sont trois choses complètement différentes.
On ne mettra jamais les deux derniers sur une couverture puisqu'ils dévoilent la totalité de l'intrigue.
D'ailleurs le mauvais quatrième de couv' type est celui qui en dit trop.
Le quatrième de couverture est en général écrit par l'éditeur donc il est évident que ce n'est pas à cela qu'il va sélectionner un tapuscrit.
Par contre résumé et/ou synopsis sont très importants.
Ceci dit, Chwip a insisté dessus, vous pouvez avoir un synopsis en béton armé, si votre style est imbuvable ou que votre tapu est à peine relu, plein de fautes, vous ne serez jamais acceptés.
Autre erreur à ne pas faire : envoyer son synopsis à une maison dont la ligne éditoriale ne correspond pas.
- le quatrième de couverture
- le résumé
- le synopsis
Ce sont trois choses complètement différentes.
On ne mettra jamais les deux derniers sur une couverture puisqu'ils dévoilent la totalité de l'intrigue.
D'ailleurs le mauvais quatrième de couv' type est celui qui en dit trop.
Le quatrième de couverture est en général écrit par l'éditeur donc il est évident que ce n'est pas à cela qu'il va sélectionner un tapuscrit.
Par contre résumé et/ou synopsis sont très importants.
Ceci dit, Chwip a insisté dessus, vous pouvez avoir un synopsis en béton armé, si votre style est imbuvable ou que votre tapu est à peine relu, plein de fautes, vous ne serez jamais acceptés.
Autre erreur à ne pas faire : envoyer son synopsis à une maison dont la ligne éditoriale ne correspond pas.
Oph a écrit :siana-blackangel a écrit :Pourtant, quand on défile devant un rayon de livres, ce que l’on regarde en premier, après la couverture, il me semble que c’est le synopsis.
On peut quand même noter que pour de nombreux livres, la quatrième de couverture présente non pas un résumé, mais un extrait de l'oeuvre. Dans ce cas, on va plutôt être directement confronté au style, et pas tellement au synopsis.
D'autre part, je suis d'avis qu'une accroche, on peut lui faire dire tout et son contraire, suivant le type de lecteurs que l'on souhaite attirer.
Tout à fait d'accord... Je trouve même, en tant que lectrice, que le style peut parfois être plus important que l'histoire. On peut faire passer beaucoup par le style.
- le_navire
- Corsaire perverse
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Ce qui compte, une fois passé le cap de la ligne éditoriale :
- Le style
- La cohérence non seulement de l'histoire (et même, parfois, c'est moins important) mais aussi celle des personnages.
- Le travail effectué sur la psychologie des personnages (pas de raccourcis possible en la matière) et en particulier, l'importance accordée aux seconds rôles (mieux vaut un mauvais héros et de bons second rôles que le contraire)
- L'intelligence du récit.
Et c'est un classement, pas une liste.
Pour le reste vous avez droit à des faiblesses, l'éditeur qui fait son boulot est là pour vous indiquer les ruptures de ryhtme trop lourdes, les longueurs, les petites incohérences, le rééquilibrage des personnages...
- Le style
- La cohérence non seulement de l'histoire (et même, parfois, c'est moins important) mais aussi celle des personnages.
- Le travail effectué sur la psychologie des personnages (pas de raccourcis possible en la matière) et en particulier, l'importance accordée aux seconds rôles (mieux vaut un mauvais héros et de bons second rôles que le contraire)
- L'intelligence du récit.
Et c'est un classement, pas une liste.
Pour le reste vous avez droit à des faiblesses, l'éditeur qui fait son boulot est là pour vous indiquer les ruptures de ryhtme trop lourdes, les longueurs, les petites incohérences, le rééquilibrage des personnages...
C'est clair qu'en y réfléchissant encore, ce n'est pas "parfois", mais toujours. Un style laid avec une bonne histoire: impossible d'entrer dans le livre sans penser à sa construction ; une mauvaise histoire avec un bon style: on reste peut-être sur sa faim, mais on a passé un bon moment.
L'idéal étant de combiner les deux, bien sûr.
L'idéal étant de combiner les deux, bien sûr.

- Sand
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le_navire a écrit :Ce qui compte, une fois passé le cap de la ligne éditoriale :
- Le style
- La cohérence non seulement de l'histoire (et même, parfois, c'est moins important) mais aussi celle des personnages.
- Le travail effectué sur la psychologie des personnages (pas de raccourcis possible en la matière) et en particulier, l'importance accordée aux seconds rôles (mieux vaut un mauvais héros et de bons second rôles que le contraire)
- L'intelligence du récit.
Et c'est un classement, pas une liste.
Ca rejoint les critères de [url=http://www.revue-solaris.com/special/cnpedh.htm]comment ne pas écrire des histoires.
[/url]
- Beorn
- Peluche de choc
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euh, je me trompe peut-être de topic, là, mais tant pis. A tous ceux qui croient qu'on peut séparer le style et l'histoire, et qui en concluent systématiquement que le plus important, c'est l'histoire, bah... je répète ma conviction intime :
Le style EST l'histoire.
L'histoire EST le style.
1) Prenez le meilleur bouquin du monde, résumez le en deux pages et lancez là-dessus quelqu'un qui ne sait pas écrire... Vous aurez le plus mauvais bouquin du monde.
2) Prenez le plus mauvais bouquin du monde, mettez là-dessus quelqu'un de brillant, et vous aurez sûrement un bon roman.
Un style fade fabrique une histoire fade.
Un style brillant fabrique une histoire brillante.
L'inverse est vrai : le style se fabrique à partir des idées qu'il y a en germe dans l'histoire, il vient des personnages et de leur petit monde, il se fabrique à partir de l'histoire. L'auteur doit se laisser imprégner par son histoire, "écouter" le style qu'elle réclame.
En tout cas, si vous écrivez et si vous n'avez jamais lu le lien de Sand... alors laissez tout en plan allez lire ça d'urgence !
Le style EST l'histoire.
L'histoire EST le style.
1) Prenez le meilleur bouquin du monde, résumez le en deux pages et lancez là-dessus quelqu'un qui ne sait pas écrire... Vous aurez le plus mauvais bouquin du monde.
2) Prenez le plus mauvais bouquin du monde, mettez là-dessus quelqu'un de brillant, et vous aurez sûrement un bon roman.
Un style fade fabrique une histoire fade.
Un style brillant fabrique une histoire brillante.
L'inverse est vrai : le style se fabrique à partir des idées qu'il y a en germe dans l'histoire, il vient des personnages et de leur petit monde, il se fabrique à partir de l'histoire. L'auteur doit se laisser imprégner par son histoire, "écouter" le style qu'elle réclame.
En tout cas, si vous écrivez et si vous n'avez jamais lu le lien de Sand... alors laissez tout en plan allez lire ça d'urgence !

Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
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- Beorn
- Peluche de choc
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- Inscription : 04 Nov 2006, 22:29
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Mais les éditeurs ne s'intéressent qu'au produit fini. Ils voient une histoire, ils voient un style.
Moi je ne parle que du côté de l'auteur : avant que tout ça n'existe.
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- le_navire
- Corsaire perverse
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- Localisation : Cévennes
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Je suis éditeur, et je partage le point de vue de Sand et de Beorn. Certes, chez brage ils préfèrent une bonne histoire : mais si le style peut parfois être très plan plan (et plan plan, ça veut pas dire non plus illisible tellement c'est à chier), il n'en reste pas moins qu'ils préfèreront comme tout le monde un bouquin qui combine les deux.
- Beorn
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- Localisation : aimanté sur le frigo
J'ai comme l'intuition que les éditeurs ont tendance à se tourner vers des bouquins dont l'histoire peut se résumer en deux lignes pour un acheteur pressé.
Je m'explique : certains romans ne sont pas résumables, il sont bons, mais ils ne portent pas un concept clair.
Un concept du genre : "Et Bilbo se lança dans une grande aventure avec treize nains pour liquider un dragon et ramasser un trésor".
Alors que les bouquins non résumables sont plutôt du genre : "alors au début, il y avait les Valars, et puis il y a eu les elfes, et euh... ah oui, les deux arbres. Des arbres avec plein de lumière dedans. Et alors Féanor -Féanor, c'est un elfe, un Noldor- il met toute la lumière dans des bijoux, comme ça, par magie, et ça fait des Silmarils. Et là, Melkor -Melkor c'est un Valar, mais pas comme les autres, parce que lui, il est pas gentil- il chaparde les Silmarils et il s'enfuit avec sur les Terre du Milieu... Alors les Noldors et patati et patata..."
Bref.
J'ai donc l'impression que de pouvoir résumer le concept, c'est un atout. Surtout pour les éditeurs débordés qui n'ont pas le temps de se plonger dans l'histoire pour en goûter toutes ses richesses.
Ils peuvent comme ça se faire rapidement une idée de l'histoire / et ils penseront que le client de la FNAC sera dans le même cas.
Je ne dis pas que les roman à concepts clairs sont mauvais, ils peuvent être très bons, mais c'est un critère qui peut exclure d'autres romans de grande qualité.
Y a-t-il des éditeurs dans la salle pour donner leur point de vue ?
Je m'explique : certains romans ne sont pas résumables, il sont bons, mais ils ne portent pas un concept clair.
Un concept du genre : "Et Bilbo se lança dans une grande aventure avec treize nains pour liquider un dragon et ramasser un trésor".
Alors que les bouquins non résumables sont plutôt du genre : "alors au début, il y avait les Valars, et puis il y a eu les elfes, et euh... ah oui, les deux arbres. Des arbres avec plein de lumière dedans. Et alors Féanor -Féanor, c'est un elfe, un Noldor- il met toute la lumière dans des bijoux, comme ça, par magie, et ça fait des Silmarils. Et là, Melkor -Melkor c'est un Valar, mais pas comme les autres, parce que lui, il est pas gentil- il chaparde les Silmarils et il s'enfuit avec sur les Terre du Milieu... Alors les Noldors et patati et patata..."
Bref.
J'ai donc l'impression que de pouvoir résumer le concept, c'est un atout. Surtout pour les éditeurs débordés qui n'ont pas le temps de se plonger dans l'histoire pour en goûter toutes ses richesses.
Ils peuvent comme ça se faire rapidement une idée de l'histoire / et ils penseront que le client de la FNAC sera dans le même cas.
Je ne dis pas que les roman à concepts clairs sont mauvais, ils peuvent être très bons, mais c'est un critère qui peut exclure d'autres romans de grande qualité.
Y a-t-il des éditeurs dans la salle pour donner leur point de vue ?
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- Beorn
- Peluche de choc
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- Inscription : 04 Nov 2006, 22:29
- Localisation : aimanté sur le frigo
Mmh, non.
Synopsis ou pas, il y a des bouquins dont le concept suffit à appâter le chaland, y compris le chaland qui n'aura pas lu le synopsis mais qui aura juste entendu un copain lui dire le "concept" en trois mots.
Un ex, la BD "Y le dernier homme" (pas lu) : à la suite d'une maladie mondiale, tous les hommes de la terre sont morts, il ne reste plus que les femmes... Sauf un homme : Y.
C'est pas un beau concept en deux lignes, ça ?
Synopsis ou pas, il y a des bouquins dont le concept suffit à appâter le chaland, y compris le chaland qui n'aura pas lu le synopsis mais qui aura juste entendu un copain lui dire le "concept" en trois mots.
Un ex, la BD "Y le dernier homme" (pas lu) : à la suite d'une maladie mondiale, tous les hommes de la terre sont morts, il ne reste plus que les femmes... Sauf un homme : Y.
C'est pas un beau concept en deux lignes, ça ?

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- djidane_be
- Messages : 8
- Inscription : 22 Jan 2008, 22:57
hahaha XD. j'adoreee.
c'est dans ces cas là, encore plus que dans les autres, qu'on aime s'identifier aux personnages
par contre je suis dégoûté : je viens de me rendre compte que le nom d'un de mes personnages (Valar) a déjà été utilisé.. et pas par n'importe qui encore :x. Moi qui me croyait original -_-'
(et non je n'ai pas lu Tolkien
)
Pour ce qui est de l'histoire, c'est évident que certains éditeurs préfèrent les résumés courts avec un bon concept, mais de là à généraliser... Dans tous les cas, le mieux restent quand même d'avoir concept intéressant et un bon synopsis.
c'est dans ces cas là, encore plus que dans les autres, qu'on aime s'identifier aux personnages

par contre je suis dégoûté : je viens de me rendre compte que le nom d'un de mes personnages (Valar) a déjà été utilisé.. et pas par n'importe qui encore :x. Moi qui me croyait original -_-'
(et non je n'ai pas lu Tolkien

Pour ce qui est de l'histoire, c'est évident que certains éditeurs préfèrent les résumés courts avec un bon concept, mais de là à généraliser... Dans tous les cas, le mieux restent quand même d'avoir concept intéressant et un bon synopsis.
Comment on a été sauvé?
On a pas été sauvé,
on a voulu vivre!
On a pas été sauvé,
on a voulu vivre!
Après moi je parle de l'éditeur, je n'aime pas qu'on me raconte l'histoire avant d'avoir lu le roman en tant que lecteur, un quatrième de couverture sous forme d'extrait ou de choses très évasives me convient bien mieux, c'est affreux quand ça fait " bande annonce " qui raconte toute la situation initiale et le première coup de théâtre, pourquoi l'écrivain a fait tout ça si c'est résumer en trois mots ?
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