Usage de l'italique
- Beorn
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Usage de l'italique
Vous qui écrivez. Vous qui lisez au moins. Pour vous, utiliser l'italique, c'est possible ? ça sert à quelque chose ? Si non, pourquoi, si oui, dans quels cas ?
Je crois que c'est plutôt un truc d'auteurs anglo-saxons et il me semble que les tenants de la belle littérature française le considèrent comme la mère canne considère son vilain petit canard.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Je crois que c'est plutôt un truc d'auteurs anglo-saxons et il me semble que les tenants de la belle littérature française le considèrent comme la mère canne considère son vilain petit canard.
Et vous, vous en pensez quoi ?
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T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
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- lapin blanc
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L'italique honnit ?
Mais pour quel raison? Cela peut être un outils bien pratique.
Je l'ai déjà utilisé dans mes écrits lorsqu'un personnage pense, pour ainsi distinguer et visualiser immédiatement cet état.
L'italique m'a également été très pratique pour traiter les dialogues d'un personnage.
Pour faire simple et clair, imaginez-vous une personne un peu "schizophrène" alternant dans ses dialoques deux personnalités avec deux voix distinctes.
Dans une discussion avec une autre personne cela peut très vite devenir incompréhensible. La solution : l'italique bien sûr ! Qui identifie alors plus aisément l'une des personnalités.
Mais pour quel raison? Cela peut être un outils bien pratique.
Je l'ai déjà utilisé dans mes écrits lorsqu'un personnage pense, pour ainsi distinguer et visualiser immédiatement cet état.
L'italique m'a également été très pratique pour traiter les dialogues d'un personnage.
Pour faire simple et clair, imaginez-vous une personne un peu "schizophrène" alternant dans ses dialoques deux personnalités avec deux voix distinctes.
Dans une discussion avec une autre personne cela peut très vite devenir incompréhensible. La solution : l'italique bien sûr ! Qui identifie alors plus aisément l'une des personnalités.
Suis le lapin blanc ...
Je l'ai utilisé pour la phrase suivante "Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs", qui appartient à Baudelaire et que j'ai mise dans la tête d'un personnage. Utilisation de l'italique pour ce cas uniquement (citation ou emprunt d'un terme propre à un auteur, sans pour autant le préciser).
Dernière édition par Helia le 30 Jan 2008, 15:40, édité 1 fois.
- Napalm Dave
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Déjà utilisé l'italique dans mes écrits dans les cas suivants:
- Des indications de lieu et de temps ou une citation en début de chapitre, pour les distinguer du corps du récit (car c'est hors récit". Exemples: Rark Sadrass, dans les domaines de l'ombre
Toulon, 3h45 du matin
Et jésus dit: "Lazare, sors!"
- Insister sur un mot ou un roupe de mots dans un dialogue déjà entre guillemets, pour montrer que le locuteur insiste dans son intonation de voix.
Exemple: "Je crois que tu as eu déjà quelques problèmes fâcheux à propos des femmes!" dit le magistrat.
Citer un texte de lettre ou un texte lu par les personnages à l'intérieur du récit. Pour une pancarte, j'utilise plutôt des guillemets et des majuscules.
Mettre en relief une voix désincarnée ou un cri ou une incantation vraiment bizarre. Exemple:
"La jeune fille se retourna soudain en entendant ces mots étranges portés par le souffle de la brise: Aèvon Camitlà, Nekroïn!. Elle sut immédiatement qu'il fallait courir..."
Mais pour ce dernier artifice, je n'en abuse pas trop.
- Des indications de lieu et de temps ou une citation en début de chapitre, pour les distinguer du corps du récit (car c'est hors récit". Exemples: Rark Sadrass, dans les domaines de l'ombre
Toulon, 3h45 du matin
Et jésus dit: "Lazare, sors!"
- Insister sur un mot ou un roupe de mots dans un dialogue déjà entre guillemets, pour montrer que le locuteur insiste dans son intonation de voix.
Exemple: "Je crois que tu as eu déjà quelques problèmes fâcheux à propos des femmes!" dit le magistrat.
Citer un texte de lettre ou un texte lu par les personnages à l'intérieur du récit. Pour une pancarte, j'utilise plutôt des guillemets et des majuscules.
Mettre en relief une voix désincarnée ou un cri ou une incantation vraiment bizarre. Exemple:
"La jeune fille se retourna soudain en entendant ces mots étranges portés par le souffle de la brise: Aèvon Camitlà, Nekroïn!. Elle sut immédiatement qu'il fallait courir..."
Mais pour ce dernier artifice, je n'en abuse pas trop.
- Sombreloup
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Comme lapin blanc et sombreloup, j'utilise l'italique pour certaines pensées de mes personnages. Celles qui relèvent du dialogue intérieur.
— Je vous attendais, prononça une voix éraillée de vieille femme. Sur le côté du petit couloir, s’ouvrait une porte.
Ne te laisse pas impressionner, se ressaisit Anabella, d’abord surprise. C’est une approche facile qui déstabilise le client moyen. Elle ne sait pas qui je suis et cherche à asseoir son autorité.
Anabella s’avança dans le couloir et se posta dans l’encadrement de la porte latérale. La visiteuse contempla le décor qui s’étalait face à elle. Un décor, c’est exactement ça, pensa-t-elle.
Je l'utilise également lorsque je transcrit un texte que les personnages ont dans les mains. Par exemple, un perso reçoit une lettre. Si je transpose la lettre in extenso, j'utilise l'italique.
— Je vous attendais, prononça une voix éraillée de vieille femme. Sur le côté du petit couloir, s’ouvrait une porte.
Ne te laisse pas impressionner, se ressaisit Anabella, d’abord surprise. C’est une approche facile qui déstabilise le client moyen. Elle ne sait pas qui je suis et cherche à asseoir son autorité.
Anabella s’avança dans le couloir et se posta dans l’encadrement de la porte latérale. La visiteuse contempla le décor qui s’étalait face à elle. Un décor, c’est exactement ça, pensa-t-elle.
Je l'utilise également lorsque je transcrit un texte que les personnages ont dans les mains. Par exemple, un perso reçoit une lettre. Si je transpose la lettre in extenso, j'utilise l'italique.
Les dés ont fini de rouler...
L'italique est honnit par certains lorsqu'il sert à mettre en évidence un mot dans une phrase (pas d'exemple en tête, désolée), pour le souligner, alors que le contexte devrait, toujours selon certains, suffire. De la même manière certains utilisent des mots en majuscules, d'autres détestent ça.
Pour ma part, lectrice bigleuse, je préfère qu'il y ait le moins d'italiques possible car j'ai du mal à les lire, mais s'il y en a, c'est que l'auteur avait une raison de les utiliser, n'est-ce pas ?
Raison que je demande quand même parfois, lorsqu'elle ne me parraît pas évidente, quand je suis en bêta-lecture.
Pour ma part, lectrice bigleuse, je préfère qu'il y ait le moins d'italiques possible car j'ai du mal à les lire, mais s'il y en a, c'est que l'auteur avait une raison de les utiliser, n'est-ce pas ?
Raison que je demande quand même parfois, lorsqu'elle ne me parraît pas évidente, quand je suis en bêta-lecture.
- Neryelle
- ordre du printemps
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Pareil que ce qui a déjà été évoqué
- mots étrangers
- pour mettre l'emphase sur un mot ou une partie d'une phrase, surtout quand c'est des personnages qui parlent
- je l'ai aussi eu fait quand j'avais des personnages qui pensaient, mais maintenant comme ils pensent plus ben je m'en sers plus
- pour faire des grands chapitres d'introduction en italique... ah non, ça ça m'énerve :p par contre un tout petit paragraphe, par exemple pour montrer un flash-back ou autre chose, j'aime bien.
- mots étrangers
- pour mettre l'emphase sur un mot ou une partie d'une phrase, surtout quand c'est des personnages qui parlent
- je l'ai aussi eu fait quand j'avais des personnages qui pensaient, mais maintenant comme ils pensent plus ben je m'en sers plus
- pour faire des grands chapitres d'introduction en italique... ah non, ça ça m'énerve :p par contre un tout petit paragraphe, par exemple pour montrer un flash-back ou autre chose, j'aime bien.
- Oliv
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Sur 12 votes, il semble que pour l'instant je sois le seul à m'être prononcé contre l'italique... Comme l'a souligné Utika, quand il est utilisé pour mettre en évidence un mot ou une expression dans une phrase, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche: si le texte est bien foutu, si l'auteur a fait son job, il ne devrait pas avoir recours à un tel artifice. En ce sens, pour moi c'est un peu comparable à l'utilisation de cette saloperie de ponctuation redoublée - du genre "Incroyable!! Dark Overlord est en réalité mon père??!!" - qu'apprécient tant mes amis les djeunz.
Tu aurais dû écrire in extenso, puisqu'en tant qu'expression d'origine étrangère, on est censé la mettre en italique. Ce doit d'ailleurs être la seule règle d'écriture - si c'en est réellement une et non un usage à la con entré dans les moeurs - que je bafoue allègremement, et sans complexe. Parce que franchement, s'il faut faire pencher tous les mots d'origine étrangère, on va se mettre à écrire comme ça, et ce sera vite chiant pour nos yeux.
ereneril a écrit :Si je transpose la lettre in extenso, j'utilise l'italique.
Tu aurais dû écrire in extenso, puisqu'en tant qu'expression d'origine étrangère, on est censé la mettre en italique. Ce doit d'ailleurs être la seule règle d'écriture - si c'en est réellement une et non un usage à la con entré dans les moeurs - que je bafoue allègremement, et sans complexe. Parce que franchement, s'il faut faire pencher tous les mots d'origine étrangère, on va se mettre à écrire comme ça, et ce sera vite chiant pour nos yeux.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
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- Lyssandre
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Ca peut être très utile, l'italique... Je ne sais pas, mais quand on recopie quelque chose d'écrit dans l'histoire (lettre, journal intime, etc.), ou alors quand deux plans se mêlent (rêve et réalité), etc...
"La chance s'engouffra concrètement dans sa vie et l'enveloppa d'un halo d'optimisme abyssal." JP Bâchet
Ah ! l'optimisme abyssal...
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- Neryelle
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Oliv a écrit :si le texte est bien foutu, si l'auteur a fait son job, il ne devrait pas avoir recours à un tel artifice. En ce sens, pour moi c'est un peu comparable à l'utilisation de cette saloperie de ponctuation redoublée - du genre "Incroyable!! Dark Overlord est en réalité mon père??!!" - qu'apprécient tant mes amis les djeunz.
Hum.
Il me semble que "Incroyable ! Dark Overlord est en réalité mon père ?" a le même sens que ce que tu mets, modulo éventuellement mettre un "verba-t-il" différent.
Par contre je trouve pas que
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites.
ait tout à fait le même sens que
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites.
Certes là aussi le "verba-t-il" peut permettre de s'en sortir avec un truc du genre "répondit-il, insistant sur le mot «ces»", m'enfin ça devient compliqué.
Neryelle a écrit :Par contre je trouve pas que
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites.
ait tout à fait le même sens que
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites.
par contre ça aurait le même sens que :
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites-ci.
où tu n'as pas besoin d'utiliser d'italiques. Dans le premier cas (avec italique) c'est comme si tu marquais l'intonnation, pour expliquer au lecteur comment lire à haute voix la phrase, dans le cas que j'ai mis, tu expliques au lecteur comment comprendre ce passage en le laissant libre de lire avec l'intonation qu'il veut. Certains grincheux diraient que la littérature est faite avant tout pour être lue en silence.
Par contre, entre :
- Je n'aime pas ces frites-ci.
et
- Je n'aime pas ces frites-ci.
Le sens est le même, et l'intérêt de l'italique plus discutable. Mais certains auteurs trouvent qu'un seul point d'exclamation ne suffit pas toujours (on avait déjà eu un débat là-dessus, il me semble).
- Neryelle
- ordre du printemps
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utika a écrit :par contre ça aurait le même sens que :
- Je n'aime pas ces frites.
- C'est nouveau ça, tu en raffolais quand tu étais plus jeune.
- Je n'aime pas ces frites-ci.
Je vais être encore plus grincheuse que les grincheux, mais je suis pas d'accord pour dire que ça a le même sens. Ça a le même sens explicite mais pas forcément le même implicite. Par exemple le fait de répéter la phrase en variant l'intonation peut être une façon implicite de montrer que si l'autre avait bien écouté il aurait compris. En rajoutant "-ci" je trouve que c'est perdu. Après c'est peut-être pas l'exemple où c'est le plus flagrant, mais bon.
Mais certains auteurs trouvent qu'un seul point d'exclamation ne suffit pas toujours (on avait déjà eu un débat là-dessus, il me semble).
Ben dans l'absolu je doute pas qu'il y ait certains cas où ça puisse être utilisé à raison. Du genre dans "Masquarade", de Pratchett
Mais déjà le simple point d'exclamation je trouve qu'il est sur-utilisé, notamment dans les descriptions. À la limite je préfère quelqu'un qui utilise "!!" et "?!" deux fois dans le roman que quelqu'un qui toutes les deux lignes met un point d'exclamation. C'st pas tellement une question que ce soit "légal" ou pas :o
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