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Beltane
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Messagepar Beltane » 31 Août 2007, 15:39

Question pour Lambertine : un artiste peintre qui vend ses tableaux en les exposant dans une galerie, c'est aussi un industriel, pour toi ?

Les gens passent leur temps à se plaindre que les éditeurs sont devenus des commerçants (comme les médecins, d'ailleurs) et qu'ils ne publient que des bonnes daubes commerciales juste pour faire du fric, et quand enfin quelques-uns décident de revenir aux origines de leur métier, à savoir une certaine idée de la culture et de la qualité littéraire, avec l'éthique qui va avec, tu leur cries dessus qu'ils méprisent les usines en refusant l'étiquette de commerçant ?!

Moi je ne comprends plus rien à ce monde. Trop tissé d'incohérences, le scénario :cry:

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adu
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Messagepar adu » 31 Août 2007, 15:43

le_navire a écrit :
adu a écrit :un vieux troll

Sale bête de clown !
:twisted:

(tu pouvais pas me mpiser, non, vilain ? J'étais occupée, je répondais à des gens)


Ca aurait été moins marrant et ça n'aurait pas fait monter mon compteur de post ^^

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le_navire
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Messagepar le_navire » 31 Août 2007, 16:04

adu a écrit :
le_navire a écrit :
adu a écrit :un vieux troll

Sale bête de clown !
:twisted:

(tu pouvais pas me mpiser, non, vilain ? J'étais occupée, je répondais à des gens)


Ca aurait été moins marrant et ça n'aurait pas fait monter mon compteur de post ^^


:lol: :lol: :lol:
ch'tit couillon, tiens ! :lol:




Ah heu, Beltane. Moi je t'aime, moi, tu le sais, hein ? whistle

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Messagepar Beltane » 31 Août 2007, 16:17

Vi, je le sais, et c'est réciproque, chère amirale :heart:

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ereneril
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Messagepar ereneril » 31 Août 2007, 16:28

M'dame Navire,

tu ne gagnes pas encore 1 cent et tu espères tirer un salaire d'ici 2 ans ? :shock:

J'étais persuadé que tu arrivais à en vivre (pas large mais bon) de ton navire. :oops:

Sinon lambertine, pour compléter sur la différence entre un livre et un produit commercial lambda :

en France (je ne sais pas en Belgique comment ça se passe), la TVA sur les livres est de 5,5% (c'est-à-dire comme un produit de première nécessité) et non pas 18,6% comme le sont tous les produits commerciaux hors luxe.

Pour ce qui est du temps passé sur le choix des auteurs et perdu sur la découverte des bouses infâmes, c'est comme un CV.
Quelqu'un (je ne sais plus qui) a comparé la soumission d'un tapuscrit à l'envoi d'une candidature.

C'est tout à fait ça, sauf qu'un recruteur va lire un CV en 30s à 1 minute. Malgré ça, les recruteurs râlent souvent sur la tonne de CV totalement inadaptés qu'ils reçoivent suite à une petite annonce ou en candidature spontanée.

Pour un éditeur, quelques minutes peuvent suffire à repérer le truc vraiment mauvais, plein de faute, écrit avec les pieds. Par contre, pour le truc juste médiocre ou qui ne correspond pas à la ligne éditorial, le temps passé est beaucoup plus élevé.
L'énervement en est donc d'autant plus important.
Les dés ont fini de rouler...

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Messagepar Sand » 31 Août 2007, 16:33

ereneril a écrit :
en France (je ne sais pas en Belgique comment ça se passe), la TVA sur les livres est de 5,5% (c'est-à-dire comme un produit de première nécessité) et non pas 18,6% comme le sont tous les produits commerciaux hors luxe.


HS : les taux de TVA sont libres mais pas les catégories auxquelles elle s'applique. Le livre est dans la catégorie de la TVA la plus basse dans tous les pays de l'union européenne.

Sheratan
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Messagepar Sheratan » 31 Août 2007, 17:07

Beltane a écrit :Question pour Lambertine : un artiste peintre qui vend ses tableaux en les exposant dans une galerie, c'est aussi un industriel, pour toi ?

Les gens passent leur temps à se plaindre que les éditeurs sont devenus des commerçants (comme les médecins, d'ailleurs) et qu'ils ne publient que des bonnes daubes commerciales juste pour faire du fric, et quand enfin quelques-uns décident de revenir aux origines de leur métier, à savoir une certaine idée de la culture et de la qualité littéraire, avec l'éthique qui va avec, tu leur cries dessus qu'ils méprisent les usines en refusant l'étiquette de commerçant ?!

Moi je ne comprends plus rien à ce monde. Trop tissé d'incohérences, le scénario :cry:


L'artiste peintre c'est l'auteur, la galerie c'est l'éditeur, ta démonstration coince quelque part là! Et la galerie c'est un commerçant effectivement!


Navire mon doux Navire.... Tu as eu ma réponse en mp et ce Pacs enfin!!!! Je vais me faire traiter de gigolo mouah (ouais l'auteur qui drague l'éditeur ...) :heart: :heart:
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eLiz
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Messagepar eLiz » 31 Août 2007, 18:59

lambertine a écrit :Oui, je comprends l'aureur qui râle parce que l'éditeur ne se démène pas commercialement parlant.


Je trouve l'homophone super trippant (ben oui, horreur ! :D) et heu... voilà.

Non mais, j'en ai pas mal soupé des gens qui râlent parce que les autres râlent, alors du coup, je me vois mal écrire quoi que ce soit d'autre de plus constructif... whistle

Râler, c'est humain, c'est une manière de mieux supporter les choses ensuite. Se plaindre, ce n'est pas dénigrer, c'est juste énoncer un constat qui nous affecte, qui nous plonge dans une certaine détresse oui... mais enfin, le Navire n'a pas encore fermé boutique et les auteurs n'ont pas encore foutu leurs ordis à la poubelle (sans quoi je serai en train de faire les poubelles...) Donc - loin de moi de dire que tous les débats sur ce sujet me dépassent et que je me sens carrément pas concernée, alors que j'écris, moi-même, et m'intéresse beaucoup au milieu de l'édition - je serai tentée de dire gloire aux bons éditeurs, aux bons auteurs, et qu'on a bien le droit de pousser un coup de gueule, de temps en temps, qu'aucun sentiment n'est jamais vain ou inutile...
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Beltane
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Messagepar Beltane » 31 Août 2007, 19:17

Ben non, la galerie n'est pas l'éditeur, la galerie c'est plutôt le libraire.

Ce n'est pas la galerie qui fabrique le tableau ni qui dit quoi peindre au peintre, elle ne lui demande pas non plus de faire des retouches (équivalent des corrections). Elle expose ou pas, et c'est tout.
Dernière édition par Beltane le 31 Août 2007, 19:20, édité 1 fois.

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Ookdelph
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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 19:20

Un peu des deux, si j'ai bien compris les galeries sélectionnent les artistes dont elles exposeront (et donc vendront) les oeuvres... Après, elles ne fonctionnent peut-être (probablement) pas toutes de la même façon.

... On serait pas un peu HS, là ? ^^

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Beltane
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Messagepar Beltane » 31 Août 2007, 19:21

Mais le libraire aussi sélectionne les bouquins qu'il aura en rayon. Et encore plus quand c'est un libraire spécialisé.

On n'est pas HS on essaie de faire une comparaison ;)

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Jean-claude Dunyach
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Messagepar Jean-claude Dunyach » 31 Août 2007, 22:31

Bon, je suis masochiste, je poste ici...

Franchement, je viens de me payer l'enfilade complète, avec un écoeurement croissant. Mes aïeux...

Dans ma réalité à moi, quand un boulanger voit rentrer trentre clients par jour qui lui demandent de la viande hachée, des fleurs ou du liquide vaisselle - et qui en plus lui expliquent qu'il est un commerçant, donc c'est son boulot - ça finit à la kalachnikov. Alors qu'un éditeur de fantasy qui reçoit 30 manuscrits de poèmes, souvenirs de vacances au Maroc, théorie de la conspiration anti ceci ou cela, il est censés les lire et donner son avis, sans râler ? Vous habitez où, les mecs ?
Dans ma réalité à moi, je travaille 4 jours sur 5 à Airbus (c'est un grand groupe industriel, au fait, pour ceux qui l'ignoreraient - et entre autres choses j'organise des congrès scientifiques et des salons, donc je connais aussi le prix des stands) et le reste du temps, je suis éditeur de SF chez Bragelonne. Bragelonne n'est pas un industriel, c'est une structure commerciale - très bien gérée, la preuve étant qu'ils sont encore là - mais qui correspond à une PME, avec des éléments très spécifiques. L'auteur, en général, ne sait pas ce qu'il faut faire pour vendre ses livres, il veut faire ceci ou cela (passer à la télé, être invité au festival à côté de chez lui parce que c'est pratique) mais l'éditeur en face lui parle de travail de fond, de rencontres de libraires, etc, etc, et c'est un dialogue de sourds. On demande aux éditeurs d'être des commerciaux alors que les auteurs veulent avant tout être des artistes...
Dans ma réalité à moi, les éditeurs se foutent bien de coucher avec leurs auteurs - pour le prix que coûte un bouquin d'un nouvel auteur à lancer, je pourrais me payer la troupe du Crazy Horse. Si c'est le cul qui nous motivait, mes chéris, on ferait du rock - j'en ai fait, je sais de quoi je parle.
Dans ma réalité à moi, le premier Harry Potter a été publié pour une bouchée de pain, en Angleterre comme dans beaucoup d'autres pays - en France aussi, d'ailleurs. Idem pour le second, crois-je. Ca n'a cartonné que tardivement, et on pouvait se payer Harry Potter 1 pour 3 000 ou 4 000 euros. Eh oui...
Dans ma réalité à moi, Houellebecq ou Nothombe sont des écrivains avec de vrais morceaux de vrai talent dedans. En plus, ils vendent, et ça, ça fait chier les médiocres qui aimeraient en faire autant. En plus, ces auteurs talentueux, à la personnalité forte (ça va souvent de pair) ont bâti un personnage qui les aide à être interviewés, et qui leur donne une visibilité médiatique. Ce sont des pourris, ou des gens sincères, qui expriment ce qu'ils sont ? Ben on s'en fout, en fait. Dans ma réalité à moi, ce sont les bouquins que j'invite chez moi, pas les auteurs.
Dans ma réalité à moi, le nombre de bouquins disponibles en France - le fond - est très élevé, l'offre n'a jamais été aussi variée (eh oui, c'est bien joli de raconter des conneries sur l'abrutissement du lectorat à coups de Marc Levy, mais faut regarder les statistiques de vente qui nuancent sérieusement ce genre de contre-vérités péremptoires - on vend Danilewski, aussi, et plutôt bien) et le lecteur a lee choix. Les surprises commerciales viennent parfois des avant-gardes, et on a vendu très bien chez Bragelonne des bouquins publiés "pour se faire plaisir", ont on pensait qu'on rentreait à peine dans nos fonds (voyez "Days", de Lovegrove).
Dns ma réalité à moi, j'ai reçu un jour de Gallimard - c'est un éditeur, pour ceux qui l'ignorent - un petit bouquin avec un post-it dessus, qui disait "Tiens, vous qui aimez vraiment les livres, ça devrait vous plaire, c'est un machin totalement inclassable, ni fait ni à faire, on l'adore tous ici (c'était un mec de la fabrication qui parlait) mais on n'en vendra pas un seul - mais vous, vous allez l'aimer". J'ai lu, j'ai adoré, j'en ai acheté plein, pour les offrir autour de moi et, quelques mois plus tard, la presse a commencé à réaliser que ce bouquin faisait parler de lui et se vendait. Les journalistes ont fait des papiers, effets boule de neige, etc.
Le bouquin en question s'appelait "La première gorgée de bière, et autres plaisirs minuscules", de Delerm.
Et Gallimard est un éditeur. C'est ça, un éditeur.

Je vous poutoune,
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Messagepar lambertine » 31 Août 2007, 23:29

Beltane a écrit :Question pour Lambertine : un artiste peintre qui vend ses tableaux en les exposant dans une galerie, c'est aussi un industriel, pour toi ?

Les gens passent leur temps à se plaindre que les éditeurs sont devenus des commerçants (comme les médecins, d'ailleurs) et qu'ils ne publient que des bonnes daubes commerciales juste pour faire du fric, et quand enfin quelques-uns décident de revenir aux origines de leur métier, à savoir une certaine idée de la culture et de la qualité littéraire, avec l'éthique qui va avec, tu leur cries dessus qu'ils méprisent les usines en refusant l'étiquette de commerçant ?!

Moi je ne comprends plus rien à ce monde. Trop tissé d'incohérences, le scénario :cry:


Un artiste peintre, comme un écrivain, n'est pas un commerçant. Un galeriste l'est. Et je demande (je n'exige rien, vu que je n'ai de contrat avec personne) à un galeriste de tout faire pour promouvoir les oeuvres du peintre qu'il expose. Comme à un éditeur de promouvoir les livre qu'il édite. D'abord, il a tout intérêt à le faire. Ensuite, comme justement le "créateur" n'a pas souvent le sens du commerce et de la promo, c'est à quelqu'un d'autre de prendre le relais. Ce n'est pas "mal" de faire du commerce quand la marchandise proposée est de qualité. Au contraire ! Pourquoi opposer à tout bout de champ art et commerce ? sans le deuxième, le premier meurt tôt ou tard. Et, oui, je crie sur les éditreurs, les producteurs, les galeristes exigeants qui d'un autre côté râlent sur la partie "commerciale" de leur métier". Parce qu'elle êst essentielle. Publier un chef d'oeuvre et ne le diffuser que confidentiellement, ça n'a pas de sens. C'est justement laisser le champ libre aux "daubes pour supermarché", et ça, c'est triste.

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Ookdelph
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Messagepar Ookdelph » 31 Août 2007, 23:36

Là je craque.

Tu es saoûlant à ne pas écouter ce qu'on te dit, et te répète depuis le début que pour diffuser une oeuvre "partout", comme tu as l'air de "l'exiger", il faut en avoir les MOYENS. Et ceux qui les ont ne font pas forcément les choix de qualité que TOI tu exigerais.

A t'écouter, quand un éditeur trouve un roman en forme de bijou, il veut le garder pour lui. Nan mais je rêve !

Alors voilà, comme dirais le navire, je te proute. Mais mééchammen, là c'est juste poiur rester polie :evil:

/D., marre.

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Messagepar Ookdelph » 01 Sep 2007, 00:12

"la ligne éditoriale d'un éditeur ne coule pas de source."

Bon sang de bois, non elle ne coule pas de source, mais si on se renseigne (tu veux la définition ?) un minimum (là aussi, une définition ?) on a en général une idée assez claire de ladite ligne éditoriale.)

Rhâ, vous me déprimez tous les deux, j'en lis pas plus.

/D., *vraiment* marre d'autatn de mauvaise foi :evil:

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Messagepar lambertine » 01 Sep 2007, 00:26

Et bien moi, je ne poutoune personne et surtout pas ceux qui me proutent. Je me demande d'ailleurs comment quelqu'un qui se targue de travailler dans le milieu de l'édition peut utiliser des mots comme "prouter". J'espère que les livres qui passent entre ses mains sont d'un meilleur niveau et qu'il est plus poli avec ses diffuseurs potentiels, sinon, moyens ou pas, je ne vois pas à qui il pourra vendre sa marchandise. Parce que les meilleurs livres du monde, au moment où ils entrent dans le circuit commercial (ben oui, commercial. Une librairie, même spécialisée, est un commerce) ils deviennent une marchandise, et une marchandise qui doit être promue. Y a pas de honte à ça. Maintenant, oui, il faut des moyens. Je n'ai jamais dit le contraire. Un éditeur a besoin de sous pour promouvoir ses auteurs et leurs oeuvres. Ca fait pourtant partie de son travail. Je ne parle pas de faire passer ses auteurs chez Ardisson ou Ruquier (la fantasy et l'imaginaire en général n'intéressent pas Ardisson et Ruquier - pas assez polémique, je suppose, contrairement à Houellebecq qui enflamme les plateaux) mais d'un SERVICE MINIMUM qui me semble faire partie de cette différence entre l'autoédition et l'édition à compte d'éditeur (qui ne se limite pas à un choix et à une bêta-lecture supplémentaire).. Si les moyens de promotion et de diffusion ne sont pas là, mieux vaut refuser des textes qui auront leur chance ailleurs. C'est plus correct vis à vis de l'auteur. Dans le cas contraire, le minimum est de prévenir : je te publie, mais pour la distribution auprès des libraires de ta ville, ta participation au festival truc et ton papier dans le journal machin, débrouille-toi.

Euh... Y avait pas un post de Sheratan en réponse à celui de Jean-Claude Duynach ? Ou ai-je halluciné ?

PS : Et non, il n'est pas si simple de connaître la ligne éditoriale d'un éditeur, ne serait-ce que parce que certains livres sont "limite". Garcia Marquez, Christian Jacq, Franck Herbert, pourraient-ils êtrepubliés chez Bragelonne ou 5ème Saison ? Une béotienne dans mon genre les classe en Fantasy, mais qu'en est-il des pro ? Et quid d'un cas comme le conflit Le Gendre/Fleurus, qui pour moi est évident mais qui a déclenché des polémiques à n'en plus finir ?

Re-PS : Le patron de Bragelonne n'est peut-être pas un "industriel" (théoriquement, c'est l'imprimeur qui l'est ) il n'en est pas moins un patron de (grosse - combien le CA de l'Epée de Vérité ?) PME. Donc un chef d'entreprise.

Re-re-PS : ce débat serait sans doute mieux à sa place dans la section "Avis de Tempête". Enfin, j'dis ça, j'dis rien...
Dernière édition par lambertine le 01 Sep 2007, 01:14, édité 1 fois.

Sheratan
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Messagepar Sheratan » 01 Sep 2007, 00:51

Euh... Y avait pas un post de Sheratan en réponse à celui de Jean-Claude Duynach ? Ou ai-je halluciné ?


Supprimé pour diminuer un peu la polémique, le sujet tourne en rond, ce n'est plus un débat d'idées mais un conflit d'opinion.

Je ne voudrais pas voir clore le sujet une nouvelle fois mais je préfère m'abstenir de réagir à des posts comme ceux de Jean-Claude Dunyach. Il n'a fait que confirmer ce que je pensais.
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Messagepar lambertine » 01 Sep 2007, 08:43

S'cusez moi d'avoir été un peu remontée hier soir. J'avoue cependant que des trucs continuent à me chiffonner. le problème vient sans doute que je considère une entreprise culturelle comme une entreprise comme une autre et le livre, une fois entré dans le circuit de distribution comme un produit comme un autre (le taux de TVA est arbitraire. Il ne transformera jamais L'Epée de Vérité en produit de nécessité vitale). J'ai eu l'impression que les mots "commerce", "entreprise", "industrie" ont eut l'art d'en agacer certains. J'en suis désolée : ce ne sont pas de gros mots. Le commerce fait aussi partie de la vie culturelle et l'éditeur est un entrepreneur, donc quelqu'un qui doit assumer la partie commerciale s'il veut gagner sa vie et la faire gagner à ses poulains. Et, c'est vrai, c'est un investissement et un risque, comme toute activité indépendante. Je ne le nie pas : dans tout domaine d'activité, il faut beaucoup d'investissement personnel, en temps et en argent, pour lancer une entreprise et pour la faire tourner, et un patron de PME honnête se paiera toujours en dernier. Cest ce qui fait, au passage, la différence entre un vrai patron et ce que l'on appelle "patron" dansle langage actuel. Messier n'a jamais été un patron puisque ce n'était pas ses sous à lui qu'il engageait.

Maintenant, oui, je l'avoue, depuis que je traîne mes basques sur ce forum - au demeurant très intéressant - j'ai la sensation que les auteurs sont considérés comme des mendiants et des empêcheurs de tourner en rond. Que considérer son histoire comme digne d'être lue c'est "se la péter". Que les éditeurs ont la science infuse et ne laisseraient jamais passer un bon texte. Et qu'en plus ils sont des martyrs qui se sacrifient sur l'autel de la "culture".Et ça, après un certain temps, c'est lourd, particulièrement quand c'est associé au mépris des écrivains qui s'autopublient. Il me semble qu'auteurs et éditeurs devraient au moins pouvoir s'apprécier un minimum pour pouvoir travailler ensemble

(quant aux textes totalement hors ligne éditoriale, ils méritent simplement un classement vertical. Au mieux, une lettre stéréotypée que tout éditeur qui se respecte doit avoir dans le premier dossier de son ordinateur)

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Messagepar Roanne » 01 Sep 2007, 10:01

Tu sais Lambertine, j'en reviens à mon tout premier post sur le sujet. Je ne vois pas l'intérêt de ce débat "auteur vs éditeur".

Je le mets sur le même plan qu'une recherche d'emploi, j'insiste. Oui l'éditeur est un chef d'entreprise, qui délègue autant que ses moyens le permettent le côté commercial.
Il peut se montrer plus ou moins honnête à ce sujet.

Quant à l'auteur, il cherche une place, avec le plus d'avantages possibles.

Il y a des auteurs qui se forment, s'informent, se renseignent, contactent les éditeurs les plus susceptibles d'avoir la politique (dans tous les sens du terme) qui leur convient.

Puis il y a ceux qui ne font aucun effort, envoient leurs tapuscrit n'importe où sans aucun respect. Désolée mais c'est comme le flood de CV, s'ils se prennent un mur, qu'ils arrêtent de se plaindre c'est mérité.

Nous sommes des adultes, nous sommes censés être responsables de nos actes et prendre un minimum d'informations avant de nous lancer. Personnellement, j'avoue un certain "ras-le-bol" devant l'auto-infantilisation générale de notre société. En plus, ce sont souvent ceux qui s'appuient le plus sur les autres qui viennent geindre en premier quand ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent.

Personnellement je comprends très bien que les éditeurs, certains jours, aient l'impression de brasser de l'air sans en voir le bout.

Je me demande d'ailleurs comment quelqu'un qui se targue de travailler dans le milieu de l'édition peut utiliser des mots comme "prouter". J'espère que les livres qui passent entre ses mains sont d'un meilleur niveau et qu'il est plus poli avec ses diffuseurs potentiels, sinon, moyens ou pas, je ne vois pas à qui il pourra vendre sa marchandise.


Parce que tu crois vraiment que dans mes emails pro j'emploi des smileys, des lol, des "wouhé" et des "mouah ah ah" ?
Faut arrêter un peu, ici les éditeurs ont le droit de se comporter et d'avoir des expressions comme l'ensemble des participants, faut cesser de les prendre pour des imbéciles, ils repassent en mode pro dès qu'il s'agit de leur boîte.
Ils ont autant droit que les autres participants à faire preuve d'HUMOUR.
Je trouve même cela salvateur, c'est vital pour l'ambiance.

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Jean-claude Dunyach
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Messagepar Jean-claude Dunyach » 01 Sep 2007, 10:30

lambertine a écrit :(quant aux textes totalement hors ligne éditoriale, ils méritent simplement un classement vertical. Au mieux, une lettre stéréotypée que tout éditeur qui se respecte doit avoir dans le premier dossier de son ordinateur)


Deux questions:

- qui paye la personne qui lit suffisamment le texte hors ligne pour s'apercevoir qu'il est hors-ligne, justement ? Et qui vide la poubelle quand elle est pleine de manuscrits de ce genre ?
- qui paye l'impression de la lettre de refus stéréotypée, le timbre, etc ?

On parle de commerce, là. De transaction, de comptes, de survie de l'entreprise éditoriale. Mais on en parle du point de vue de l'éditeur...

J'ajoute, pour ceux qui l'ignorent, que je suis d'abord et avant tout un auteur. Publié et tout, si, si. Alors l'idée de mépris entre une catégorie et une autre me fait doucement rigoler - j'ai les deux casquettes et c'est une situation assez banale dans notre domaine (voir Marsan, Dumay, Klein,...). J'ajoute aussi que les auteurs que je publie (débutants comme Adriana Lorusso ou professionnels confirmés) acquièrent très vite une attitude professionnelle lors de leurs rapports avec les éditeurs (quand ils ne l'ont pas dès le départ) car ils en ressentent le besoin et en comprennent la nécessité.
C'est peut-être ça aussi qui distingue des auteurs potentiels de simples scribouillards gâcheurs de papier (je suis en "mode provoc' on", je le signale pour ceux qui ne suivent pas dans le fond)...

Et je vous poutoune (je n'ai prouté personne, au fait, ça doit être un autre message). Comme je pars en vacances ans quelques minutes, je lirai vos réponses dans une quinzaine (je serai tout bronzé et j'aurai lu une dizaine de manuscrits ou de bouquins à évaluer).
Je compte pour un. Comme chacun de vous.

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