(je "sybillinise" à souhait

Plus précisément,
il me paraît utile d'enfoncer une porte ouverte, avec laquelle vous ne serez pas forcément d'accord (et c'est l'intérêt du débat).
Voilà,
lorsque j'ai commencé mon premier roman, j'ai eu tendance à développer chaque personnage, de donner à chacun du premie rôle à l'anonyme figurant ses cinq minutes de gloire, histoire de placer chacun à la lumière des projecteurs.
Ainsi, le tavernier, le marin, le mineur ou qui sais-je d'autre avait un nom, une vague apparence qui le tirait de son simple rôle de silhouette croisée au fil d'une ou plusieurs scènes.
Puis, j'en ai discuté avec ma lectrice qui était gênée par cette surenchère de personnalisation. Elle m'a recommandé, de définir mes héros, voire les personnages secondaires, mais de laisser les autres au niveau du jeu d'ombre. Autrement dit, "nomme-le tavernier, marin, mineur" et rien de plus. Ca allègerait le récit et permettrait de mieux mettre en évidence ceux qui comptent vraiment.
Je me suis laissé convaincre et je n'ai pas eu à m'en plaindre depuis. Il me semble que le récit y a gagné en fluidité et en clarté.
Mais les avis ne sont sûrement pas unanimes, après tout il peut être plaisant de "croquer" un personnage d'arrière-plan.
Cian, tigre chasseur d'ombres