[Je copie-colle ce que j'ai écrit sur le topic de présentation d'Ottar]
Mes félicitations risquent d'être moins chaleureuses que celles des autres. En fait, ma question était loin d'être innocente. Quand je vois un jeune auteur - sans considération d'âge, mais au sens de "auteur inconnu dans le milieu" - qui clame fièrement avoir casé sa trilogie de fantasy à un éditeur dont il ne révèle pas le nom, je me dis qu'il y a forcément anguille sous roche. Et ça ne manque pas: on me sort "Edilivre", qui semble être le nouvel attape-gogos à la mode depuis quelques semaines.
Je n'ai pas étudié la bête de très près, mais d'après les échos que j'en ai eus, c'est assez louche - un peu comme tous ces éditeurs surgis de nulle part et qui publient tout le monde, ceci dit. Par exemple, quand on voit que la relecture et la correction de ton texte est une option facultative et payante... Voilà, quoi. Ce n'est pas un vrai éditeur, juste un pseudo-imprimeur qui fait payer sa prestation au prix fort, comme souvent dans ces cas-là.
Enfin bon, on ne peut pas non plus empêcher tous les jeunes auteurs rêvant d'édition de tout faire pour voir leur bébé imprimé en dix exemplaires par des requins. Après tout, si ça leur donne l'illusion de faire enfin partie des "AUTEURS PUBLIES"...
EDIT : Bon, je viens de visiter leur site un peu plus en détail. Donc en gros, ils se contentent de mettre en page les romans qu'ils sélectionnent - avec toujours la même mise en page minimaliste, ça aide à ne pas leur donner trop de boulot - et se vantent de leur distribution qui consiste en fait à être répertorié par Amazon et d'être commadable en librairie si et seulement si le libraire le réclame:
Librairies : Edilivre fait partie du réseau DILICOM réservé aux professionnels, permettant à l’ensemble des librairies francophones d’être avisées de la sortie d’un ouvrage. Les librairies peuvent ensuite nous le commander afin de le mettre dans leurs rayons.
Mais bien sûr... Les libraires sont déjà submergés de bouquins publiés par des éditeurs connus et reconnus, et ils vont s'emmerder à commander un truc écrit par un inconnu, édité par une structure louche, et coûtant généralement une fortune - j'ai vu dans leur catalogue des trucs vendus 28 euros pour 300 pages et une couverture hideuse.
Pour ce qui est du travail de correction et de retravail du texte, ce qui est censé être l'un des principaux boulots de l'éditeur... Edilivre le fait, mais c'est une option payante. Autrement dit, chaque livre publié chez eux aura été soit publié sans aucun retravail, soit publié après un retravail qui aura coûté la peau des fesses à l'auteur.
Pareil pour la couverture: si vous voulez une illustration, il faudra mettre la main à la poche.
Je vais me répéter, mais on retrouve souvent la même conclusion dans ce genre d'histoires:
NE JAMAIS RIEN PAYER POUR ÊTRE PUBLIÉ !
On me dira que si il veut, Ottar peut très bien s'en sortir sans débourser un centime, mais dans ce cas son roman aura reçu le traitement qu'aurait reçu n'importe quel document pris en charge par un imprimeur de quartier. Et là, on est bien loin des paillettes de l'édition...