Enfin après chacun fait comme il veut... Mais pour une meilleure comprehension de l'illus : la lecture de la nouvelle ets fortement conseillée.

Sand a écrit : et l'auteur dit quelque part (je ne sais plus si c'est dans la bio ou sur le forum) que son idée à la base, c'était de chercher la révolte la plus absurde qui soit.
Excuse moi Beorn, mais ce discours est affligeant.
D'abord parce qu'il ne tient pas compte des réalités historiques. Les premières et les plus sanglantes révoltes d'esclaves ont eu lieu à Saint Domingue et c'est Toussaint Louverture et ses hommes qui ont donné la preuve au reste du monde que l'esclavage était haï par l'immense majorité de ceux qui le subissaient, et pour d'excellentes raisons. Et que c'est grâce à l'indépendance de Saint Domingue que d'autres ont pu ailleurs et loin en France, lutter pour mettre un terme à la traite des noirs et vaincre l'énorme pression économique qui découlait du trafic.
Et ensuite parce que la fin de l'esclavage du sud des Etats Unis ne fut en rien imposée de loin, mais vécue et défendue par les noirs du Nord, et appelée de ses voeux par les noirs du Sud. Que la pauvreté infligée et entretenue les ait maintenus dans une autre forme d'esclavage est un autre problème qui ne justifie en rien qu'on puisse refuser de célébrer leur libération, ou au moins la ternir par des discours comme ceux que tient l'auteur de la nouvelle, ou comme celui que tu tiens.
Et faire le rapprochement avec l'Irak n'est pas la moindre de tes erreurs de jugement, Beorn. Tu mets sur le même plan l'invasion par un pays honni d'une grande majorité de la population, invasion dont on sait qu'elle a été commise pour des raisons toutes plus mauvaises les unes que les autres, et l'abolition d'une institution et d'un trafic reposant sur la négation d'une humanité.
@ Sand, je me suis méfiée de moi-même, de mes colères promptes et de ma fièvre aussi. J'ai donc fait lire la nouvelle autour de moi (sans bien évidement tenir le moindre discours qui pouvait influer la lecture en amont). Le commentaire le plus soft fut un distingué "C'est éminemment maladroit" et je vous épargne le plus virulent.
Après vous pouvez disserter des plombes sur ce que l'auteur a voulu dire, moi j'ai beau la relire et la re-relire, j'y vois toujours la même chose. Et quand je lis le discours de Béorn, ça ne fait que confirmer mon point de vue sur la chose. Et mes potes lecteurs qui ne connaissent pas l'auteur, pareil. ça commence à faire beaucoup, non ?
Maintenant, vous faites ce que vous voulez, mais c'est mon droit et a priori ce que j'estime être mon devoir que d'exprimer avec force pourquoi j'ai été choquée par cette nouvelle, et pourquoi je m'en désolidarise totalement. Je refuse d'être associée à ce texte, et je n'ai d'autre choix vu les circonstances, que de le dire. Sans ma nouvelle dans ce recueil, j'aurais pu être plus discrète. Là, ça m'est impossible. C'est tout.
Car le reproche que je ferais (et là je rejoins parfaitement Hélène), c'est que la condition des esclave est vue de façon très très idyllique. (Pas de surveillants ? Hum, hum ! Et tout le passage sur la vie en famille, là j'ai doucement rigolé. Dans un tel monde, en fait, les enfants auraient probablement été mis au travail dès qu'ils auraient pu être productifs, par exemple. Ou le fait que les soldats avaient de la "considération" pour les esclaves, heu, là c'est pas réaliste !)
Roland Vartogue a écrit :Bon, j'interviens puisque Irène parle vraiment de la nouvelle.
Car le reproche que je ferais (et là je rejoins parfaitement Hélène), c'est que la condition des esclave est vue de façon très très idyllique. (Pas de surveillants ? Hum, hum ! Et tout le passage sur la vie en famille, là j'ai doucement rigolé. Dans un tel monde, en fait, les enfants auraient probablement été mis au travail dès qu'ils auraient pu être productifs, par exemple. Ou le fait que les soldats avaient de la "considération" pour les esclaves, heu, là c'est pas réaliste !)
Eh bien je répondrais à cela que je n'ai pas cherché à faire une société réaliste justement. Pourquoi le narrateur regretterait une époque de sa vie faite de souffrance pour lui et pour ses proches ? Cela me semblerait plutôt absurde.
Bon après, il est évident que si j'avais écrit une nouvelle politisée, j'aurais sans aucun doute été plus prudent, mais enfin là n'est vraiment pas le sujet...
"Dans un tel monde", dis-tu, mais de quel monde parles-tu ? La société décrite dans cette histoire est fictive, elle n'est ancrée dans aucune réalité, et à ce titre n'a pas de compte à rendre à l'histoire de l'humanité.
Les mondes d'Hayao Miyazaki sont peuplés de pirates et de brigands auxquels il finit toujours par donner une image bon enfant bien loin des réalités quotidiennes de viols et de tortures de ces individus. Alors certes c'est naïf et irréaliste, mais c'est ainsi qu'il conçoit son monde ; peut-on lui reprocher ?
Bon après, il est évident que si j'avais écrit une nouvelle politisée, j'aurais sans aucun doute été plus prudent, mais enfin là n'est vraiment pas le sujet...
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