Je vous demande pardon !!!??? Une écriture de bonne qualité !!?? ça ?!!
Un récit sans raccourcis débilitants ? ça !?? (genre la méchanceté des parents adoptifs tu tome 1 (celui dont on parle) c'est pas un raccourci débilitant ?), la lutte du bien et du mal sans niaiserie ?? ça ??!!
Excusez-moi, mais je perçois exactement le contraire. Pour autant, cela ne me gêne pas puisque c'est un livre pour enfant. Le bien et le mal se doivent d'être caricaturaux, les raccourcis se doivent d'être là.
Mais qu'on ne prétende pas que la qualité du livre tient dans l'absence de ces éléments !!!

Non, on est vraiment pas d'accord ! Pour du jeunesse, le niveau d'écriture de HP est largement supérieur à la moyenne. Elle utilise un vocabulaire certes pas raffiné, mais qui ne cale pas devant les mots de plus de trois syllabes, et pour les premiers en particulier, destinés à la tranche 10-12, c'était à l'époque une véritable exception.
Sur les raccourcis, tu confonds mon cher, caricature et raccourcis dans le récit. La caraicature est effectivement un outil de la littérature jeunesse, et on en trouve partout, y compris dans Jules Vernes ou Selma Lagerlöf...Le raccourci c'est du genre (je cite de mémoire un exemple qui me hérisse le poil) : un gamin de 12 ans casse sa tirelire pour se faire fabriquer un clone illégal, va traîner en ville et au bout d'une heure, tombe sur l'échoppe qui va accepter de faire ça pour lui sans sourciller...Tu vois ce que je veux dire ? Le raccourcis niais, c'est ne pas respecter la logique des personnages, des univers dans lesquels ils évoluent...Dans les premiers HP, tu ne trouves jamais ce genre de chose (bon à partir du 4ème, je reconnais que c'est beaucoup moins bon, mais je te rappelle que mes commentaires cités datent de la publication du premier tome !)
QUOI ???!!!! Mais au contraire hélas. Les romans jeunesse (et adultes aussi d'ailleurs) regorgent de ces leitmotivs du politiquement correct : tolérance absolue, refus de l'autorité pour elle-même (qu'elle soit religieuse, politique, familiale...) et du fascisme sous toute ses formes (avec un mot qui a perdu tout sens concret c'est plus facile, on est tous des fascistes pour quelqu'un de nos jours), avec dans le meilleur des cas un remplacement de l'autorité par la confiance (en littérature jeunesse), et par l'individualisme forcené (auto-nomos) dans la littérature adulte.
Justement !!! J'aime la manière dont JKR a exploré ce problème d'une manière vraiement différente de celle des littératures bien pensantes ! Ce n'est jamis démonstratif, et même si les personnages sont caricaturaux, la manière dont elle amène le problème est bien plus subtile que tu ne sembles le penser. Les motivations des personnages pour faire face au problème sont complexes et pas franchement liées au discours politique, et c'est ce qui fait la différence. D'ailleurs, pas de discours politique, ici, à aucun moment : non, des personnages confrontés à un problème qui est majeur pour eux, et qui, parce qu'ils se trouvent mêlés à une situation qui les dépasse, vont devoir se battre pour bien plus que ce qu'ils n'imaginent au départ. Ben, si tu trouves ça dans les publis jeunesse de la même tranche d'âge et du même genre au cours des quinze ans qui ont précédé le premier HP, et jusqu'à la sortie du tome 5...tu m'épateras !
Quand au terme de fascisme, c'est un débat politique qui peut prendre quinze pages, et je me contenterai donc de dire que je n'estime pas l'employer à contre sens...