Je suis allée à ma soutenance confiante. Patron n°1 content de mon travail de chargée de mission stagiaire, un rapport que je ne trouvais pour une fois pas si raté que ça, la prolongation du stage dans la poche, des collaborations sollicitées de l’extérieur comme encouragement, je me disais bêtement que ça ne pourrait pas mal se passer. C’était mal connaître mon jury, et la malédiction de Murphy.
Autant, les remarques à mes soutenances de mémoires de recherches me faisaient mal, mais avaient le mérite de me réorienter dans mon travail, autant les réflexions déplacées de la professionnelle chargée d’évaluer ma mission m’ont foutue par terre. Il n’y a pas eu de questions sur ma mission en elle-même, simplement un interrogatoire sur le projet plus vaste de Patron n°1. A plusieurs reprises, j’ai tenté d’exposer ma méthode d’enquête, les premiers résultats, les perspectives ouvertes par la réunion du 24 mai dernier, mais rien n’y a fait. Le rapport lui n’ont plus n’a pas trouvé grâce à ses yeux : “Les annexes, là, ça sert à rien. On en a déjà soupé toute votre première partie, de l’historique, pas besoin d’une revue de presse. Vos courriers non plus! De toute façon, on n’a pas le temps de les lire.”Au terme de la “soutenance”, elle m’a même conseillée d’arrêter ma mission parce que ça ne m’apporterait rien pour mon avenir professionnel.
Je suis en colère, déprimée, et dégoutée. Patron n°1 m’a mis une excellente évaluation de stage (18/20) mais je risque de ne pas valider mon année parce que le jury ne l’aime pas, lui et ses visions de la valorisation du patrimoine. Une histoire de politique culturelle et de vision des choses qui diffèrent entre deux professionnels et qui rejaillit sur l’évaluation du travail d’une étudiante qui n’avait pas idée du guêpier dans lequel elle s’est fourrée. Je ne sais pas quoi penser de ma mission du coup : est-ce que Patron n°1 a voulu être sympa avec son 18? Est-ce que les gens du 24 mai m’ont juste prise pour une rigolotte et se sont bien foutus de ma gueule après la réunion? Mon rapport de stage était vraiment nul à ce point? Ou alors c’est juste cette femme qui n’est pas du tout objective et qui laisse son mépris pour Patron n°1 prendre le dessus?
Je ne sais plus où me situer et tout ça ne présage rien de bon pour les entretiens de Master 2. C‘est quasiment grillé pour Nantes, si mon stage ne leur convient pas comme ils me l’ont fait remarqué lourdement mardi midi. Ne reste plus qu’à croiser les doigts. Je travaille comme une acharnée sur mon droit de l’urbanisme, pour m’assurer au moins une moyenne correcte. Si jamais je dois redoubler, il va falloir vraiment argumenter devant la commission. J’ai l’impression que toutes les portes qui s’ouvraient doucement ces derniers mois sont en train de me claquer au nez toutes en même temps. C’est frustrant, et ma petite voix intérieure me hurle dans les oreilles que ce n’est pas juste.
Je sais qu’il n’y a pas que le travail dans la vie, mais là, je suis au tournant de la première partie de ma vie : tout ça va décider de ce que je vais faire de moi pendant quelques années. J’ai mis tellement de moi dans ces années d’université qu’échouer maintenant est inconcevable, surtout si c’est pour une histoire de mésentente entre personnes. Je veux bien qu’on me jette parce que mon travail ne tient pas la route, mais je ne veux pas être taclée pour des raisons qui me seraient étrangères, et aussi futiles.
C’est sans doute trop demander.
Résultats du second semestre, mercredi 6 juin :
Anglais : 16/20 => meilleure note de mes 6 années à l'université
Espagnol : 11/20 => pas si mal pour quelqu'un qui n'avait pas fait d'espagnol depuis sa terminale
Globalement ravie.
Stage :
Rapport : 11/20 => pardon? :sad:
Soutenance : 12/20 =>

Evaluation du responsable de stage : 18/20 =>

Ils ont bien sanctionné mon choix de stage et ma collaboration avec quelqu'un qu'ils n'aiment manifestement pas. Je ne sais toujours pas si mon travail a été examiné un peu. Vu mes notes, je suppose que je suis simplement nulle.
En une semaine, tous mes projets sont tombés par terre. J'essaie de ramasser les morceaux et de refaire un puzzle qui tient debout, mais je dois dire que je pleure comme une gosse plus souvent que je ne ris. Il y a peu de chance que mes dossiers de master 2 soient acceptés, je n'ai pas vraiment espoir d'être reçue aux concours passés, et même l'avenir chez PigeonVoyageur est soumis à caution (merci la libéralisation).
Je ne sais plus ce que je dois faire et si je dois espérer quelque chose de plus de cette année. Je sais que je ne suis pas stupide, que je suis capable de faire beaucoup de choses, seulement là, je n'ai absolument plus confiance en moi. La perspective de passer des entretiens pour les masters 2, pour un stage ou pour un travail me donne envie de pleurer et de me jeter par la fenêtre.
Je suis désolée de venir polluer le forum, mais j'avais besoin que ça sorte... Tout ça explique que je ne suis ps très présente ici, ou sur Cocy... Avant, c'était à cause du travail, maintenant c'est plutot la déprim' qui me tient éloigner.
*retourne à ses révisions de droit de l'urbanisme*