Faire un scénario : avoir une suite et terminer son roman !

[Max Katarn]

Pareil Oliv, je me sens pas concerné...

Tout d'abord, comme Raph, j'écris pas de la fantasy.
Ensuite, si les quelques nouvelles que j'ai pondu jusqu'ici n'ont pas forcément de Mac Guffin voire parfois une intrigue quasi-inexistante, quand il s'agit d'une histoire plus consistante, la structure est reine (au détriment du style diraient certains).
Et pour finir, je me sens pas jeune.

Enfin, au fond, il a pas tort le petit Oliv...
Dans mes "jeunes" années, j'ai souvent passé plus de temps à créer l'univers qu'à développer les persos ou l'intrigue.
Enfin, ne poussons pas les jeunes auteurs au suicide, aidons les plutôt à créer une Histoire.

Pour revenir au Mac Guffin et répondre à Buzuj... en effet, tu peux avoir des Mac Guffin dans tes histoires sans en avoir conscience.

Tu te rappelles de cette petite fable tirée que j'avais posté sur SWU ?
Celle tirée de Story, livre sur l'écriture de scénario que certains avaient qualifié sans connaître de "petits bouquin pompeux qui nous apprend comment pisser".
Pour info, cet ouvrage parle juste de structure et ne vous apprendra pas à écrire. Pour "apprendre à écrire", il faut écrire chaque jour,ligne après ligne, page après page. Faut s'entraîner quoi...

Puisque je pense qu'elle pourrait simplifier la vie des jeunes auteurs en mettant le doigt sur le problème de l'Histoire, je vais placer cette petite fable dans la FAQ des jeunes auteurs..

[Cendre]

Tout est dans le sondage.
Merci d'y répondre et de développer un p'tit peu.
Dieu vous le rendra.

[Luen]

Faut trouver le juste milieu :p mais donner tout trop tôt enlève une partie du mystère de l'histoire, tandis que tout donner trop lentement fait penser à une enquête policière avec des réponses au compte-goutte...

Le plan classique c'est :
-Introduction
-Elément perturbateur
-Péripéties
-Scène finale
-Résolution

J'en ai ptêt oublié mais c'est ça à peu de choses près. Moi je préfère que le héros réfléchisse jusqu'à la fin :p d'ailleurs je sais déjà comment va finir mon bouquin...

[Xss]

Je sens que je vais me répéter pour la énième fois, mais...
Je HAIS DE TOUTE MON ÂME les romans qui débutent sur les chapeaux de roues et qui me racontent tout en quelques pages!
Voilà, Troufion-Man là, aka l'Idiot du Village, c'est le gentil! Attention, les méchants attaques le village de Troufion-Man, et son père agonisant lui donne la Pierre Sacrée Familiale en lui disant qu'il s'agit de la Clef de son destin qui lui permettra de botter le cul au Pépère Pervers, grand méchant des Ombres qui fiche le bordel pas possible dans le Royaume : voilà, désolé pour les cliches, mais même une bonne intrigue ne changera absolument rien. Si on me balance tout à la gueule trop tôt, c'est limite si je ne divise pas la note que je décernerais au livre par deux!
Ah, et qu'on me dise pas que je suis bizarre, chacun ses gouts! Franchement, je DÉTESTE quand on m'explique tout dès le début : pas étonnant que je n'ai pas aimé l'Epée de Vérité! Je ne connais même pas le perso principal, et le voilà déjà qui se trouve en dangers avec la belle gourde de service : désolé, mais si je ne le connais pas je ne ressentirais rien pour lui, et il pourra très bien lui arriver miles malheurs (d'ailleurs c'est ce qui lui arrive XD) je n'en aurais rien à cirer.
Je suis de ceux qui aime quand on prend son temps pour présenter les personnages dans leur vie de tous les jours, durant de loooooooongues pages, avant que le grand chamboulement arrive. Tenez : Le Fléau par S. King : des pages et des pages où il nous présent les problème de bidules avec sa vie, celle de machin avec sa mère, etc, etc, avant que le virus ne décime 99% de la population mondiale, et croyez ça en prend du temps et des pages. Voilà ce que j'aime! Voilà ce que je voudrais voir! Et c'est exactement ce que je fais avec mes histoires : je prends le temps d'installer le tout...Le problème c'est que si je raccourcis tout ça je termine avec le type même de bouquin qui, s'il se retrouverait entre mes mais, aurait 50% de chances de finir directement à la poubelle.
Manque de pot, le public en général n'est pas comme ça : faut que ça démarre vite. En général, à part de très très très très très rares occasions, je n'accroche absolument pas (sauf si l'auteur est un génie et s'y prend à merveille). Pas étonnant que ce soit rare que je trouve un roman que j'aime.
Conclusion : on pimente tout au fil du récit. On commence avec une gentille comédie romantique durant une centaine de pages, puis ça part en couille, le récit prend une autre tournure, et peu à peu on ajoute le reste.
...
Comment, que c'est bizarre?
Boooon Diiioooouuuu! Que c'est dur de vivre avec des gouts super spaces!

[Napalm Dave]

Et oui, la quête classique du jeune héros c'est typiquement ça: très succinte présentation (Luke skywalker dans sa ferme), premier appel à l'aventure (le message holographique de Léia), première hésitation du héros (après la rencontre avec Obiwan), évènement qui force la main au héros (les stormtroopers masacrent sa famille, rien ne le rattache plus à sa planète), et l'histoire s'enchaîne. Malheureusement souvent, le héros manque de substance avec ce shéma là!

Dans mon propre roman, la quête de l'héroïne n'est pas bien définie avant la fin du premier tome, voire pas avant le deux (oui je sais je suis optimiste ). Dans le premier, je la présente dans toutes ses contradictions (fée? Adolescente de la Terre?) et lui fait découvrir un autre monde. En fait, elle commence par passer son temps à essayer de survivre avant de réfléchir sur le plus long terme (c'est tout moi ça! ).

Bien sûr, je n'aborderais certainement pas un roman "one-shot" de la même manière, puisqu'il n'a pas exactement les mêmes enjeux.

[foogy]

peut être aurait-il fallu préciser si c'était pour une nouvelle ou un roman...ce que j'attends d'un texte, c'est avant tout, des personnages avec une réelle personnalité.

pour ma part, j'attends de savoir à qui j'ai à faire dès le départ. si il faut poireauter la moitié de l'ouvrage pour avoir les informations, je m'ennuie a mourir. c'est le problême avec stephen king. j'ai été un grand fan du monsieur pendant moults années avec ses titres comme christine, cujo, peur bleue ( superbe ). par la suite, j'ai décroché, car mettre trois plombes pour te décrire une rue à la noix n'a aucuns interêts.

l'oeil du dragon reste un chef d'oeuvre en terme de contes.

[Mattieu]

Je préfère que l'auteur s'attache à l'ambiance et à la psychologie des personnages avant de lancer l'intrigue tout à trac. C'est aussi parce que je pense qu'une bonne histoire, c'est également tout ce qu'il y a autour de l'intrigue en elle-même, qui fait que l'on comprend mieux les réactions des protagonistes.

[Neryelle]

Perso, j'aime pas spécialement quand on s'emmerde. J'aime bien quand il se passe des trucs dès le début.

Par "se passer des trucs" j'entends pas forcément guerre planétaire, mais voilà quoi. Et ensuite des informations "distillées" au fur et à mesure, en plus par rapport à ce qu'on sait déjà ou ouvrant de nouvelles pistes, des rebondissements, etc. Toujours pour qu'on s'emmerde pas quoi :o)

[Beorn]

Pour ma part, ce qui compte, c'est le sentiment d'étrangeté
C'est lui qui me fait préférer la fantasy à d'autres genres, et ça vaut aussi pour l'intrigue : je n'ai rien contre un début en fanfare, mais je trouve absolument indispensable qu'on me laisse comprendre tout seul.

Le fait de décrire longuement la vie du héros sur les premières pages peut être un moyen de le rendre attachant, mais un autre moyen, c'est de l'embarquer dans une histoire dont lui (ou nous) ne comprend (enons) pas tout, et qu'il (ou nous) découvre (ons) peu à peu.

Le coup du papa qui donne la pierre magique en mourant et en disant qu'elle permettra de botter les fesses de Pépère ( ) ça m'énerve surtout parce qu'alors on sait ce que c'est que cette pierre, à quoi elle sert et contre qui il faudra se battre.
Par contre, que notre héros trouve une jolie pierre par hasard et qu'elle se révèle magique, ça m'intéresse plus. Ou alors que le gars la prenne avec mille précaution et la vénère dévotement, alors que nous, on ne sait absolument pas ce qu'elle a de différent par rapport aux dix mille autres galets de la plage.

Je déteste au plus haut point qu'on me prenne par la main. Je veux être perdu, je veux être noyé, et je veux pouvoir retrouver mon chemin tout seul, na !

[Blackwatch]

Ca aide si je dis un mélange des deux ? Perso, j'aime bien qu'on me décrive un peu l'univers, les personnages, etc. Qu'on soit au début dans le creux de la vague ne me dérange pas. Maintenant, il ne faut pas non plus 50 pages de descriptions interminables. Tout est histoire de dosage. A mes yeux, une histoire qui prend lentement mais sûrement son rythme de croisière avec une intrigue de plus en plus intéressante n'est certes pas un défaut.

[Mattieu]

Perso, j'aime pas spécialement quand on s'emmerde. J'aime bien quand il se passe des trucs dès le début.

C'est vrai qu'un roman où l'on s'ennuie sous prétexte que l'auteur prend son temps, c'est très mauvais. Mais rien n'empêche d'imposer du rythme sans balancer toute l'intrigue dès le départ. Cet équilibre est difficile à obtenir mais c'est à mon goût ce qui différencie un bon roman d'un mauvais.

[Buzuj]

Xss, napalm Dave, mattieu et Beorn, je vous aime!
je fais tout ça, et j'adore tout ça!
Et tant pis si on me dit que 3 pages de descritpion de la ville au début du chapitre, c'est trop long, moi, j'en ai besoin! Que tout soit parfaitement installé, que le lecteur puisse se rendre compte de la beauté, l'importance, et l'histoire des lieux, à chaque fois, chaque endroit.
(donc c'est souvent comme ça) et de l'autre côté, je n'oublie en rien l'action, y'en a, et des intrigues vraiment peu dévoilées, où il faut réfléchir pour comprendre (et attendre le tome 2 pour la suite )
Mes amis, je n'ai plus qu'une seule chose à dire! achetez-moi! (ou demandez les premières pages par MP)

Oui à l'intrigue, persos, descritpion, enjeux, distillés tout au long de l'oeuvre!

[Saulz]

Rien n'empêche cependant d'allier description et action. On peut parfaitement décrire les lieux en même temps que nos personnages les découvrent. Cependant, une bonne mise en contexte au début d'un scène s'avère bien souvent nécéssaire. C'est bien de connaître les buts et ambitions du héros au début de l'histoire, mais il faut s'en garder pour le reste de l'histoire, quelques points nébuleux qui peuvent faire progresser l'intrigue, simplement attiser la curiosité de lecteur. Aussi, il faut définir si l'on désir écrire un roman ou une encyclopédie fantastique. Comme le dit Blackwatch, le dosage est probablement la clé du succès.

[Lune-des-Illusions]

Je n'aime pas quand on sait tout, tout de suite, que l'action débute alors qu'on ne connait pas grand chose du lieu, des personnages... Il faut néanmoins un juste milieu. Je ne veux pas non plus attendre 100 pages pour enfin obtenir de l'action.

[Chiroptere]

Bien sûr sans passer par le cliché du jeune héros sur qui une mission tombe dessus dés le début, je préfère un début rapide. Pas forcément avec plein d'action, ou même pas d'action du tout, mais avec quelque chose qui va éveiller ma curiosité et me donner une raison pour continuer de lire.
Je n'aime pas quand ça met cinquante pages à démarrer, dans ces conditions j'arrête souvent de le lire.

[Luen]

Ou sinon y'a une espèce de "solution de rechange" assez courante : un énorme évènement au début, passionant permettant d'attirer le lecteur (l'explemple typique c'est une guerre ou un complot) avant tout à coup passer à autre chose.

C'est le cas dans le film du Seingeur des Anneaux par exemple : on voit Sauron, une bataille énorme pour la victoire et bam, on se retrouve d'un coup dans les jolies collines vertes

Et le pire c'est que la transition permet d'y rendre quasi-naturelle XD

[Zordar]

D'un coté je n'aime pas quand j'ai tout compris au bout de cinquante pages et d'un autre coté je n'aime pas quand je n'ai toujours rien capté au bout de 100 pages.
Quand l'intrigue est vraiment trop compliquée ça devient génant mais quand elle me donne l'impression d'être trop intelligent, ça ma gêne aussi !

[Roanne]

Personnellement, j'aiem bien découvrir petit à petit. Si tout m'est offert à la première becquée, je n'ai aucune curiosité à poursuivre.
Mais attention, il ne faut pas pour autant "noyer" le lecteur sous prétexte de ne pas lui en dire trop d'un coup. Il peut se passer des évènements mineurs, qui permettent en douceur de présenter les protagonistes, sans pour autant qu'on se retrouve noyer sous 150 pages de descriptions, avec juste un détail de l'intrigue par-ci, une information par-là.

[Aelys]

Hmm je saurais pas trop dire. Ca doit dépendre de la façon dont l'auteur écrit, en fait.
D'un côté, les romans comme
[i]Lignes de vie [/i](Graham Joyce) où tout est disséminé dans le roman, assez tardivement, tiennent en haleine de façon assez extraordinaire (d'ailleurs, j'arrive jamais à les refermer avant la fin, et encore c'est pas facile :p). Le point négatif, c'est que j'ai tellement envie de savoir la suite que j'ai tendance à lire un peu trop vite, peut être à moins savourer le reste.
D'un autre côté, "tout" savoir dès le début, c'est aussi un moyen d'introduire des péripéties auxquelles le lecteur ne s'attend pas, puisqu'il croit la ligne toute tracée ou presque. Encore une fois, ça relève de l'habileté de l'auteur dans tel ou tel domaine...

[Zoé]

Je n'aime vraiment pas ces romans où l'auteur explique tout de suite tout: c'est-à-dire qu'il présente d'une façon linéaire ses héros, décrive les lieux, la quête, met en place l'intrigue dans un seul chapitre. Si un roman comme ça, j'ai dû mal à continuer, ou alors j'abandonne complètement (sauf si l'auteur écrit si bien que chaque mot me captive...)
Je préfère découvrir petit à petit, en même temps que l'histoire avance.
Il faut prendre son temps pour décrire les lieux, les personnages, l'ambiance du roman... Cela dit, si à la 170 page, l'auteur en est toujours à écrire l'arbre à côté de la maison d'enfance du héros j'abandonne.
Ensuite, tout dépend de la façon d'écrire de l'auteur. Selon moi, un bon écrivain doit expliquer un minimum de choses au début de son récit pour faciliter la compréhension, mais doit aussi disperser les informations, ne pas les concentrer sur un seul chapitre. Quant à l'action, elle ne doit arriver ni trop tôt ni trop tard . Ni trop tôt: un minimum d'informations doivent, selon moi, être livrées avant d'entraîner le lecteur dans une grande aventure (mais pas beaucoup, juse un minimum). Pas trop tard: si l'action commence à la 200 page beaucoup de lecteurs risquent de décrocher, moi y compris.