Forum Mille Saisons

Certains lieux sont propices à l'inspiration. Une côté découpée frappée par les vagues, des montagnes immaculées, des landes baignées de brumes...

Êtes-vous sensibles aux paysages qui vous entourent?
Ramenez-vous de vos vacances des souvenirs qui se retrouvent dans vos écrits?
Êtes-vous du genre à écrire devant un paysage grandiose ou le gardez-vous dans un coin de votre tête pour vous le remémorer chez vous, bien au chaud dans votre canapé?
Ou au contraire, êtes-vous du genre à préférer les voyages en chambre et à vous passer d'exemples réels?

Racontez-nous ces voyages à l'origine de vos écrits.

Les paysages sont davantage qu'un cadre borné et figé nous présentant un environnement á l'instant "t". Ils parlent aux sens, suscitent d'eux des réactions et se remodelent suivant les impressions, les émotions qu'ils ont déclenchées en l'observateur. Découvrir de nouveaux paysages ne signifie pas, á mon avis, vivre de nouvelles sensations, mais les réinterpréter. C'est une recombinaison enrichissante.

Des voyages que j'entreprends, je ramene toujours en moi un bagage d'impressions et d'instantanés qui se retrouvent sous une forme transposée dans mes écrits. Ils posent non seulement un décor de formes, de couleurs et d'odeurs, mais aussi et surtout insufflent aux personnages ces sensations que j'ai ressenties lorsque je découvrais tel ou tel endroit.

Je n'écris jamais au moment oú je fais l'expérience d'un lieu; ce serait pour en transposer la magie inspiratrice interrompre ce dialogue avant sa fin. Je profite d'un temps mort pendant le voyage pour coucher par écrit le ressenti, mais ce n'est pas systématique. Au besoin, je prends une photo si je souhaite ne pas oublier certains détails, architecturaux par exemple.

A l'origine de mes écrits, beaucoup de Turquie, de Provence et de Hongrie, l'Estonie médiévale et les Alpes autrichiennes. Les trains de nuit dans l'Europe de l'Est post-soviétique, avec, resonnant dans les couloirs, les lourdes bottes des garde-frontieres. Des illégaux asiatiques qui, enfermés au dernier étage d'un batiment presque en ruines, hissent par les fenetres de la nourriture offerte par les autochtones. Il y a des odeurs de sauge, de figuiers et de jasmin; il y a la chaleur de plomb sur les rivages de la mer de Lybie et la froidure humide des cotes baltes en hiver.

Jamais je n'aurais pu imaginer tout cela avec autant d'acuité ni concevoir de quelle maniere mon esprit et mon corps alors réagiraient.

Les vacances, leur ambiance comme leur cadre (montagne pour moi) me donnent toujours envie d'écrire. Mais par contre, mes écris n'ont pas de rapport avec ce qui m'entoure ! C'est juste que j'ai davantage envie d'écrire - et davantage de courage pour corriger

Qui sait? Peut-être que les murs de Florence et de Rome, les vagues s'écrasant sur le sable aveuglant, et la brise où flotte les embruns de milles lieux inconnus......... m'inspireront

Je suis passée dans ces deux villes en voyage scolaire il y a quelques années (ça nous rajeunit pas ). Florence est une très belle ville (le pont, les églises ).
(les japonais qui te prennent en photo avec eux avant que tu aies le temps de leur dire " 'suis pas italienne, moi !" )
De Rome, je n'ai pas vu grand chose, mais j'ai bien aimé le Colisée. ^^
Qu'est-ce que j'aurais aimé aller visiter Pompéi...

Bon séjour !

Moi aussi je suis aller à Rome en voyage scolaire (l'année dernière )
Merci Siana

La mer. J'adore écrire en étant face à la mer, sur le petit ponton de la Ciotat. Qu'il fasse beau ou non, d'ailleurs.

un petit coucou de Rome pour mes chères camarades!!!!
Il faudra encore patienter une bonne semaine avant de me revoir de nouveau écumer le forum de mes démoniaques fautes d'orthographes!
(non Jeff, ne soupire pas comme ça )

Coucou Noémie, profite bien de tes vacances qui je l'espère sont ensoleillées

Tatatatam!
Le retour!!!!!

Les paysages ne m'inspirent pas systématiquement, mais chaque jour je passe par un parc, et je ne peux pas m'empêcher de "rêver"/"voir" certaines scènes avec mes personnages, ou simplement de me faire passer un savon parce que je ne leur témoigne pas assez de temps, d'énergie.
Le voyage en lui même me permet de faire des découvertes sur la nature humaine ou de la nature, j'ai ainsi pris conscience lors d'un voyage à l'autre bout de la terre qu'un visage ridé était beau, ou qu'on ne dessine pas un visage avec des segments mais avec des ronds.

(Il faut savoir que depuis que je sais aligner deux mots, les descriptions sont mon cauchemar. Que ce soit de l'écriture scolaire ou par plaisir.)