Forum Mille Saisons

En réfléchissant par rapport au dernier extrait que j'ai posté dans la section écriture (et aux commentaires qu'on m'en a dis avec ce que j'y ait répondu), je me suis posé une question.

Suivant les personnages que je mets en scène, j'ai parfois l'impression que je change de style, que je n'écrit pas pareil que d'habitude.

C'est d'ailleurs ce que j'ai ressentis en écrivant cette scène.

Comme je l'ai expliqué, je me mets au maximum dans la peau des personnages. Et je me demande donc si je peux expliquer le changement d'écriture avec les sentiments des personnages (ou leur personnalité).

Tu veux dire que, si tu décris par exemple les actions d'un personnage au caractère emporté, tu vas avoir tendance à employer un style nerveux, haché, vif, avec des phrases courtes, de nombreuses interruptions, alors qu'à l'inverse si tu décris un personnage parfaitement zen, tu vas prendre le temps de détailler chaque mouvement langoureux de ses doigts effilés caressant délicatement sa longue chevelure d'or cascadant avec grâce le long de ses magnifiques épaules d'albâtre qui montent et descendent doucement au rythme lent de sa respiration calme et sereine?

Et donc, où est le problème?

Bah du coup j'ai pas l'impression que le passage viens de moi, car c'est pas ma façon d'écrire.
Donc ça m'a fait bizarre de constater le changement.

Parce que c'est pas comme pour une scène qu'on veut tourner d'une façon ou d'une autre. Et à laquelle on adapte ça façon d'écrire.
C'est pas calculé, ça vient comme si j'écrivais avec les sentiments du perso sur le moment.

Enfin, c'est pas simple à expliquer.

C'est un signe d'immersion dans ce qui arrive au personnage, c'est normal, donc pas de soucis.

et si c'est bien maitrisé, ça roule.

Oph a écrit :C'est un signe d'immersion dans ce qui arrive au personnage, c'est normal, donc pas de soucis.

Pas de soucis... pas de soucis... c'est vite dit.
Lorsque le personnage est un méchant, doté de pouvoirs paranormaux, voire maléfiques, c'est souvent un signe d'immersion du personnage dans ce qui arrive à l'auteur.
En gros, un signe avant-coureur de possession.

Et quand on voit ce que sont devenus les Bogdanoff à force d'écrire sur les robots...

Ah ouais...
Et si on écrit que des nouvelles où des anges se font violer, torturer et gang-banger à la chaine, c'est un signe de quoi ?

Et si on trafique des armes de la drogue et des femmes ?
Enfin, j'veux dire, si notre personnage...

Chwip a écrit :Et si on trafique des armes de la drogue et des femmes ?

Que tu joues trop à GTA ?

Merci pour vos réponses.

Ça m'arrivait avant aussi, mais beaucoup moins. Donc ça me paraissait étrange, car j'avais de la peine à me retrouver dans ce que j'ai écris. Alors qu'en revanche, j'y reconnaissais plutôt mon personnage.

Et pas d'inquiétude, j'ai aucun problème de personnalité!
Je ne me confondrais pas avec un de mes personnages.^^

Mais c'est vrai que certains auteurs se servent de leurs moments pas tous roses pour créer leurs "méchants personnages". J.K.Rowling par exemple :

Source wiki :

JK Rowling a déclaré que l'idée des Détraqueurs lui était venue alors qu'elle se souvenait d'une époque de sa vie où elle était au chômage et qu'elle voyait tout en noir, sombrant presque dans la dépression. Selon elle les Détraqueurs sont une représentation métaphorique de l'état dans lequel elle se trouvait à l'époque.

Du coup, bah elle peut dire merci à son chômage et ses idées noires du moment.