Les expressions lourdes

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siana-blackangel
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Les expressions lourdes

Messagepar siana-blackangel » 16 Août 2008, 23:35

Bon, après recherche je n'ai pas trouvé de topic sur le sujet.
J'en ouvre donc un.

Je sais qu'un de mes problèmes en écriture est la lourdeur des expressions. Et je ne crois pas être le seul cas.

J'ai donc pensé qu'un poste sur ce sujet serait le bienvenu.

Je ne suis pas spécialiste en la matière.
Ce n'est donc pas moi qui les donnerais.

Mais je vous invite à lister toutes ces expressions qu'il faudrait éviter d'utiliser trop souvent, voire d'utiliser tout court.
C'est quelque chose qui aidera sûrement beaucoup de monde.


A vous de jouer! :wink:

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Silex
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Messagepar Silex » 17 Août 2008, 08:56

Ben le truc c'est que l'on ne rend pas toujours compte d'être lourd quand on écrit. Moi, j'ai une astuce, quand je commence à mettre des équations, je sais que j'en fais trop. :biggrin:

pingu
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Messagepar pingu » 17 Août 2008, 09:51

Tu peux toujours commencer par traquer les adverbes et les adjectifs malvenus, les métaphores qui tombent mal, les trop-plein d'auxiliaires ou de participes présents, voir quels sont tes mots récurants, veiller à ne pas changer trois fois de point de vue en une seule phrase et décrire directement ce qui se passe ("le monstre s'approche") plutôt que de le signaler ("il voit alors le monstre s'approcher de lui").
Après, tout dépend de tes lourdeurs personnelles, du texte, de l'intention de tel passage, etc, etc. (comme d'habitude, en somme, mais disons que ce sont des pistes :wink:)

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Oliv
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Messagepar Oliv » 17 Août 2008, 13:28

Je sais bien, Pingu l'a déjà mentionné avant moi, mais quand on parle lourdeur je ne peux m'empêcher d'insister sur trois mots-clefs: d'abord "Adverbes", puis "Adverbes" et enfin "Adverbes". Mine de rien, l'abus de ces petits machins en -ment permet souvent de démasquer le débutant de manière infaillible, comme une fleur de lys tatouée sur l'épaule d'une prostituée.

Après, il y a évidemment les lourdeurs de style basées sur l'emphase et le pseudo-poétique mal maîtrisés... Mais la lecture de n'importe quelle gamine fan de Léa Silhol vous donnera de meilleurs exemples que moi.
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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 13:35

Merci pour les pistes. :wink:

Je tacherais je m'en souvenir en évinçant le plus d'adverbes possibles.
Mais quand une métaphore tombe-t-elle mal?



Parce qu'elle a un mauvais style cette Léa?

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Messagepar Oliv » 17 Août 2008, 13:51

siana-blackangel a écrit :Parce qu'elle a un mauvais style cette Léa?

Mauvais? Non, c'est juste qu'elle a un style volontairement surchargé, c'est un peu sa marque de fabrique et elle semble bien le maîtriser - même si à titre personnel je suis incapable de supporter ce genre de style pompeux pendant plus de trois minutes d'affilée.

Le problème étant qu'elle a fait des émules, notamment auprès d'une certaine population adolescente, c'est-à-dire des jeunes auteurs qui arrivent déjà difficilement à faire une phrase "sujet + verbe + complément" correcte. Je te laisse imaginer le massacre quand ils s'attaquent à des phrases interminables agrémentées de métaphores absconses et d'adjectifs dont ils ne connaissent pas eux-mêmes la signification exacte...
Dernière édition par Oliv le 17 Août 2008, 14:00, édité 1 fois.
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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 13:58

:lol:


C'est ça le problèmes avec les phrases.
Faut savoir quoi enlever et quoi mettre, de quelle façon et à quelle place.
Voilà pourquoi je suis jamais satisfaite de mes phrases. Résultat, je passe mon temps à les reformuler...

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Messagepar Beorn » 17 Août 2008, 14:14

Siana a écrit :Mais quand une métaphore tombe-t-elle mal?


Les métaphores sont ma bête noire à moi.
Pas toutes les métaphores, non, mettons juste 90% des métaphores qu'on trouve dans les textes de débutants.

Les métaphores "légères" qui utilisent des mots déjà assez abstraits comme "nuage" ("je suis sur un petit nuage" par exemple) ça passe.
Les métaphores filées très écrites, du genre "le château était un énorme monstre à l'affût. Les fenêtres de la tour lanterne étaient ses yeux, les tourelles ses pattes griffues, le pont levis sa bouche grande ouverte." ça passe aussi (désolé, j'improvise).
Mais toute métaphore utilisant des choses très concrètes (un parpaing) pour figurer des choses très abstraites (la tristesse) me hérissent.
ex : "Sa joie était un cheval fougueux."
Ce sont hélas les plus fréquentes.

Je préfère cent fois les images et les comparaisons. Je trouve que les débutants ont une surproduction de métaphores et un déficit chronique d'images.
(ex d'image : "Il a un drôle d’avant joufflu avec un radiateur noir au milieu, qui lui fait comme une bouche ouverte. Ce camion a une tête de hamster.")

Les images permettent de visualiser quelque chose sans avoir à faire de longues descriptions. Souvent, c'est amusant et ça permet de donner un ton au style ou du caractère à un personnage.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !

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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 14:40

Ok.

En général j'utilise les métaphores pour décrire des atmosphères ou des sentiments, mais moins pour des descriptions "physiques".
J'aime bien en faire, mais c'est vrai qu'il vaut mieux ne pas trop en mettre non plus.

Je vais vous en chercher un exemple, tiens...

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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 15:22

Quelques exemples de mes métaphores (dont certaines demandent à être retravaillées) :
:wink:

"Elle avait le regard d’un noir orage. "

"Un éclair pourpre de malveillance venait ainsi de frapper leur euphorie." (l'éclair pourpre désigne une personne habillée de cette couleur qui apparait pour disparaitre tout aussi vite, après avoir volé l'objet de sa convoitise)

"La nuit avait étendu ses ailes de glace sur la chétive planète Terre depuis longtemps. Le dernier quartier de lune de la mi-janvier illuminait maintenant le ciel en projetant sa froide lueur parmi les arbres de la forêt de Brocéliande, où elle s'était réfugiée. Les ombres démesurées de la flore s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres. Des hululements sortaient du bruissement des branches, sonnant comme les trois coups de l'apocalypse, à en pétrifier le sang le plus ardent. Le vent de l'hiver sifflait son doux chant funèbre tout autour d'elle. Le froid la glaçait, inondant chacun de ses os comme un poison mortel, gelant le plus petit mouvement et la moindre de ses pensées. Toutefois, elle n'en avait rien à faire. "
(J'ai eu dû mal avec ce passage. Allez! Avouez, c'est toujours lourd, hein? Mais en même temps je ne cesse de repasser dessus. Le "elle" désigne la jeune fille qui est concernée par ce début de passage)

et deux petites dernières pour la fin!

"Le cœur saignait, le cœur pleurait..."

"La brume humide des larmes versées se déposait avec délicatesse sur la terre souillée."

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Oliv
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Messagepar Oliv » 17 Août 2008, 15:39

siana-blackangel a écrit :J'ai eu dû mal avec ce passage. Allez! Avouez, c'est toujours lourd, hein?


Image

J'avoue, c'est à peu près l'effet que me fait ce passage.

En même temps, je n'ai pas de conseil à te donner pour l'alléger, d'une part car c'est tellement éloigné de ma manière d'écrire que pour le coup on peut dire qu'on ne fait pas le même métier, et d'autre part je ne suis pas certain que ce passage aurait encore un sens s'il était allégé. Je veux dire, on parle d'une nana perdue dans la forêt par une nuit d'hiver, je ne vois donc pas comment on peut échapper au style "pseudo-poétique adolescent" que j'évoquais plus haut. En l'occurrence, la forme est conforme au fond. Il n'y a donc, à mon sens, pas grand-chose à changer.


[Aparté: C'est en lisant ce genre de choses que je me félicite de ne pas être une fille]
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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 15:53

Oliv a écrit :[Aparté: C'est en lisant ce genre de choses que je me félicite de ne pas être une fille]


Dans ce cas ça m'intéresserais de savoir comment tu pourrais narrer ce genre de passage. Sans que ce soit obligatoirement la même scène, mais pour me donner un autre aperçut d'une telle description.

D'ailleurs ça pourrait être un bon exercice. Donner quelque chose à décrire, et chacun en offre sa propre description.
Ainsi, ça permettrait de comparer les différentes façon de décrire une même scène avec les points positifs et négatifs.

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Messagepar Oliv » 17 Août 2008, 16:06

siana-blackangel a écrit :Dans ce cas ça m'intéresserais de savoir comment tu pourrais narrer ce genre de passage. Sans que ce soit obligatoirement la même scène, mais pour me donner un autre aperçut d'une telle description.

Justement, même si je n'ai sans doute pas été assez clair c'est un peu ce que je voulais dire avec mon "la forme est conforme au fond": à mon avis il n'y a pas vraiment d'autre manière de narrer ce genre de passage. En d'autres termes, je ne peux pas te dire "Moi, je l'aurais écrit de telle ou telle manière", vu que jamais je n'aurais écrit un tel passage.

Si vraiment cette nana perdue dans la forêt était indispensable à mon intrigue, dans ce cas j'aurais sans doute commencé l'action plus tard, au moment où les vrais personnages intéressants découvrent son cadavre mutilé et violé dans un bosquet... Et là, exit le doux chant funèbre du vent de l'hiver et les hululements pétrifiant le sang le plus ardent.
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Messagepar NB » 17 Août 2008, 16:08

*mode bêta-lectrice ON*
siana-blackangel a écrit :"La nuit avait étendu ses ailes de glace sur la chétive planète Terre depuis longtemps. ça c'est très lourd. ça vient de "ailes de glace" + "chétive" + "planète". Le dernier quartier de lune de la mi-janvier illuminait maintenant le ciel en projetant sa froide lueur parmi les arbres de la forêt de Brocéliande, où elle s'était réfugiée. ça, ça passe. Les ombres démesurées de la flore s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres. ça aussi, ça passe. La comparaison est simple, on voit ce que tu veux dire. Des hululements sortaient du bruissement des branches, sonnant comme les trois coups de l'apocalypse argh. ça, ça ne passe pas., à en pétrifier le sang le plus ardent ? bof bof . Le vent de l'hiver sifflait son doux chant funèbre tout autour d'elle. pourquoi pas. Le froid la glaçait, inondant chacun de ses os comme un poison mortel là, ça parait en trop., gelant le plus petit mouvement et la moindre de ses pensées. Toutefois, elle n'en avait rien à faire. " paf, là tu coupes l'effet que tu cherches à donner. Si elle n'en a rien à faire, pourquoi s'attarder autant sur le froid ?

Ce qui aloudit beaucoup, c'est que tu utilises beaucoup d'expressions diverses pour dire la même chose : il fait froid.
Tranche dans le tas ! Suprimes-en quelques unes, ça passera mieux.
Les formules les plus simples sont les plus efficaces.

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Messagepar Sand » 17 Août 2008, 16:18

(post collector : je fais des corrections !)

siana-blackangel a écrit :Quelques exemples de mes métaphores (dont certaines demandent à être retravaillées) :
:wink:

"Elle avait le regard d’un noir orage. "


"orage noir" suffit, voire "orage" tout court.
Mais ce qui gêne vraiment, c'est que les orages n'ont pas de regard. Il vaut mieux partir sur les yeux, noirs comme l'orage.

"Un éclair pourpre de malveillance venait ainsi de frapper leur euphorie." (l'éclair pourpre désigne une personne habillée de cette couleur qui apparait pour disparaitre tout aussi vite, après avoir volé l'objet de sa convoitise)


Là aussi, ce qui va gêner, c'est l'impossibilité de frapper une euphorie. On ne peut pas frapper une chose immatérielle, encore moins une émotion.
Une émotion se dissipe, se gâche, etc.

Un éclair pourpre venait ainsi de réduire à néant leurs espoirs.

"La nuit avait étendu ses ailes de glace sur la chétive planète Terre depuis longtemps. Le dernier quartier de lune de la mi-janvier illuminait maintenant le ciel en projetant sa froide lueur parmi les arbres de la forêt de Brocéliande, où elle s'était réfugiée. Les ombres démesurées de la flore s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres. Des hululements sortaient du bruissement des branches, sonnant comme les trois coups de l'apocalypse, à en pétrifier le sang le plus ardent. Le vent de l'hiver sifflait son doux chant funèbre tout autour d'elle. Le froid la glaçait, inondant chacun de ses os comme un poison mortel, gelant le plus petit mouvement et la moindre de ses pensées. Toutefois, elle n'en avait rien à faire. "
(J'ai eu dû mal avec ce passage. Allez! Avouez, c'est toujours lourd, hein? Mais en même temps je ne cesse de repasser dessus. Le "elle" désigne la jeune fille qui est concernée par ce début de passage)


Comment dire...
Il n'est pas obligatoire d'accompagner chaque nom par un adjectif. Ca, c'est ce qu'on apprend au primaire pour augmenter le vocabulaire des enfants. Il faut se défaire de ce travers.

+ problèmes de vocabulaire qui frôle l'oxymore presque à chaque phrase. Sauf que l'oxymore doit être utilisé avec modération et de façon plus tranchées pour obtenir l'effet voulu. Ici, ça fait juste maladroit.

Un quart de lune ne peut rien illuminer (illuminer renvoie à la notion d'une intense lumière, et est associé à de la chaleur.) Ca ne colle pas.

"flore", c'est plutôt les petites plantes qui viennent à l'esprit, alors "ombres démesurées", ça colle pas...

Des bruits ne peuvent pas sortir d'autres bruits : les hululements ne peuvent pas sortir des bruissements. Ils peuvent s'y mêler, éventuellement. Mais de toute façons, hululements/bruissement dans la même phrase, ça fait trop.

Le vent de l'hiver, on l'imagine froid et dur, son "doux" chant, ça ne colle pas.

Le froid qui inonde, ça ne va pas non plus.

"La brume humide des larmes versées se déposait avec délicatesse sur la terre souillée."


Adjectifs !
c'est complètement superfétatoire de dire "humide" : c'est de la brume, c'est forcément humide ! "versées" est fort probablement parfaitement inutile également

+ pour une fois, un adverbe irait mieux. Délicatement, plutôt que "avec délicatesse". Il n'y a pas que le fait de finir en -ment qui compte, il y a aussi la fréquence du mot dans la langue (délicatement, ça se dit beaucoup) et le nombre de syllabes !

+ faudrait m'expliquer "brume". Y'a un atomiseur industriel entre les yeux qui pleurent et le sol, que ça brumifie des larmes comme ça ?
On est au-dessus d'un volcan ? (chaleur intense qui fait s'évaporer l'eau avant qu'elle touche le sol)
Non ?

Alors aucune raison d'avoir de la brume de larmes dans le coin.

"Le cœur saignait, le cœur pleurait..."


Ca, j'aime bien, faut voir le contexte.
Dernière édition par Sand le 17 Août 2008, 16:21, édité 1 fois.

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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 16:20

NB a écrit :Si elle n'en a rien à faire, pourquoi s'attarder autant sur le froid ?


Bah pour décrire l'endroit. Mais bon si y'en a trop j'en enlèverais. :wink:

Sinon merci.


Et merci aussi, Sand. Je m'aiderais de vos remarques pour continuer à retravailler ces passages.

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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 17:05

Je viens de faire ça sur le tas.
Voici ce que ça donne pour le passage le plus long :

"La nuit avait étendu ses ailes sur la France depuis longtemps. Le dernier quartier de lune de la mi-janvier projetait sa froide lueur parmi les arbres de la forêt de Brocéliande, où elle s'était réfugiée. Les ombres démesurées des arbres s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres et des hululements aigus se mêlaient au vacarme des branches. Le vent de l'hiver peinait à faire entendre son chant funèbre tout autour d'elle. Alors en compensation, il la glaçait. Il engourdissait le plus petit mouvement et la moindre pensée."
Dernière édition par siana-blackangel le 15 Sep 2008, 19:01, édité 2 fois.

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Messagepar Any » 17 Août 2008, 17:07

J'ai lu les remarques en diagonale mais en plus d'utiliser beaucoup d'adjectifs tu fais énormément d'inversions.
"Projetant sa froide lueur" passe moins bien à mon sens que "projetant sa lueur froide".
En même temps je fais une fixation sur ce type de tournure. J'aime que ce soit utilisé avec parcimonie.

Maintenant pour reprendre :

"Elle avait le regard d’un noir orage. " Le regard noir suffirait. C'est tellement classique qu'on fait l'association presque automatiquement.

"La nuit avait étendu ses ailes de glace en trop je trouve sur la chétive inversion brrr planète Terre depuis longtemps. Le dernier quartier de lune de la mi-janvier difficile à éviter mais alourdit illuminait maintenant le ciel en projetant sa froide lueur parmi les arbres de la forêt de Brocéliande, où elle s'était réfugiée. Les ombres démesurées de la flore s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres. Des hululements sortaient du bruissement des branches, sonnant comme les trois coups de l'apocalypse, l'ensemble est très cliché à commencer par le hululement dans la nuit à en pétrifier le sang le plus ardent l'emploi est bizarre. Le vent de l'hiver sifflait son doux chant funèbre pourquoi pas, mais doux est alors en trop chant funèbre tout autour d'elle. Le froid la glaçait, inondant chacun de ses os comme un poison mortel, gelant le plus petit mouvement et la moindre de ses pensées. Toutefois, elle n'en avait rien à faire. " Là j'ai du mal entre glacer/inonder/poison qui m'évoquent des sensations très différentes

"Le cœur saignait, le cœur pleurait..."
C'est un peu kitch mais j'aime bien. C'est poétique.

"La brume humide des larmes versées se déposait avec délicatesse sur la terre souillée."
Ca fait trop. Il y a beaucoup de qualificatifs. En plus pour peu d'être un peu fatigué (comme je le suis), il faut relire plusieurs fois la phrase pour la comprendre entièrement
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Messagepar siana-blackangel » 17 Août 2008, 17:14

Je ne remarque même pas que je fais les inversions ! scratch
J'essayerai de m'en souvenir pour ne pas en faire trop non plus.
Mais en même temps, je crois qu'elles me viennent toutes seules. :cry:

Merci à toi aussi.
Peut-être que le passage modifié au-dessus te plaira mieux, sauf pour les inversions.



Après un millier de modifications ça ira sûrement mieux! :lol:
Déjà dix de faites, plus que 990!

pingu
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Messagepar pingu » 17 Août 2008, 17:24

siana-blackangel a écrit :Les ombres démesurées des branches s’élançaient, comme des griffes acérées, les unes sur les autres et des hululements aigus se mêlaient au vacarme des branches.

attention à la répétition.


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