Je m'interrogeais sur les fins efficaces dans les récits dernièrement. Et il m'est apparu que j'avais un sérieux a priori sur le happy end. Alors j'ai commencé à me demander pourquoi.
La première raison semble être que c'est en quelque sorte la fin par défaut. Quand une histoire doit se terminer et qu'on n'a pas de grande idée dramatique pour la fin, eh bien le héros réussit à vaincre tous les obstacles et il vit sa vie dans la félicité et l'amour. Ayant vu ça des centaines de fois, le jeune auteur ambitieux préfère trouver une fin bien à lui, douce-amère quand elle n'est pas carrément tragique.
Pourtant, j'en viens à me dire que les fins tragiques avec le héros qui meure, avec le méchant qui était en fait une malheureuse victime, avec un amour impossible, tout ça est finalement tout aussi cliché qu'un happy end.

Pourtant, ça donne encore une respectabilité en tant qu'auteur audacieux le fait de tuer son héros. Ca fait bien. Une façon de dire "Ceci n'est pas un Walt Disney !".
Bref, pour résumer : est-ce que vous pensez qu'un bon happy end assumé peut fonctionner aussi bien qu'une fin plus sombre ?