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Publié : 18 Juil 2008, 15:48
par Saxon
Cibylline a écrit :
Oliv a écrit :Un auteur dont je n'ai pas retenu le nom et que Google est bien incapable de me retrouver disait un truc du genre: "Je n'aime pas écrire, j'aime avoir écrit.".


J'avoue que ça m'en bouche un coin :shock:


Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant à aimé le résultat et pas le processus qui y mène. Tout le monde a entendu parler de ces auteurs pour qui l'écriture est une vraie souffrance.
Et pourtant ils écrivaient.
@+
sXn

Publié : 18 Juil 2008, 16:08
par Cibylline
Saxon a écrit :Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant à aimé le résultat et pas le processus qui y mène. Tout le monde a entendu parler de ces auteurs pour qui l'écriture est une vraie souffrance.


Je distingue ce qu'un mec dit en interview pour se donner un genre et les propos d'une personne logiquement sincère...

Pour faire un parallèle boiteux, toutes mes collègues, à les entendre, sont débordées de travail, ne vont pas s'en sortir, etc. Vu que je fais le même boulot, j'ai ma petite opinion sur ce qu'elles disent.

Bref, j'aime écrire. J'adore écrire. J'écris des mails, j'écris des posts, j'écris des nouvelles. Je préfère même écrire aux gens que de leur parler, je prends mon pied (littéralement, pas pour faire un bon mot) quand j'écris une scène qui me plait...

Publié : 18 Juil 2008, 16:10
par Ookdelph
Cibylline a écrit :je prends mon pied (littéralement, pas pour faire un bon mot) quand j'écris une scène qui me plait...

... et donc tu écris comment, si tes mains sont occupées ? :twisted:

/D., oki, je :arrow:

Publié : 18 Juil 2008, 16:17
par Luxy
oh!

Publié : 18 Juil 2008, 16:18
par Cibylline
Ookdelph a écrit :
Cibylline a écrit :je prends mon pied (littéralement, pas pour faire un bon mot) quand j'écris une scène qui me plait...

... et donc tu écris comment, si tes mains sont occupées ? :twisted:

/D., oki, je :arrow:


Merde, j'ai ri :P

En fait, j'ai un pouvoir magique et je n'ai pas besoin de mes mains pour me servir du clavier :lol:

Publié : 18 Juil 2008, 16:30
par Saxon
Cibylline a écrit :
Bref, j'aime écrire. J'adore écrire. J'écris des mails, j'écris des posts, j'écris des nouvelles. Je préfère même écrire aux gens que de leur parler, je prends mon pied (littéralement, pas pour faire un bon mot) quand j'écris une scène qui me plait...


Chouette pour toi.
Mais ce n'est pas parce que tu penses ça que c'est pareil pour les autres.
Il y a, il y a eu et il y aura toujours des auteurs qui aiment ce qu'ils ont fait, mais ont accouché dans la douleur, ne serait-ce parce qu'ils étaient rongés par le doute.
@+
sXn

Publié : 18 Juil 2008, 16:36
par Cibylline
Saxon a écrit :Mais ce n'est pas parce que tu penses ça que c'est pareil pour les autres.


Ben, oui, on vient juste de le dire plus haut...

Publié : 18 Juil 2008, 20:29
par cmoi
Se prendre du plaisir à corriger, à voir toutes les fautes de frappe et de langue qu'on fait ? Snif, je respecte ton avis, Samantha, mais je crois que si je me met à aimer les corrections je pourrais me considérer comme folle !!! (de mon point de vue à mon sujet : c'est très bien qu'il y en ai qui aiment corriger, ça économise les bétas-lecteurs :lol: ). Mais par contre, ne pas aimer écrire... Si aussi je peux l'accepter, mais en tout cas si je n'aime plus, j'arrête : que me restera-t-il d'autre sinon ?
Le plaisir de corriger ? :sad1:
Le plaisir de mettre le point final ? (c'est qu'il est loin du début, le point final... sincèrement je crois pouvoir dire que je n'ai pas encore fini une histoire sur deux !!!) :lol:
Le plaisir de se faire éditer ? (là... :lol: )
D'avoir des milliers de lecteurs ? (heu, bon, c'est pas tout mais je crois qu'il faut d'abord se faire éditer... whistle ...
Mais bon, sinon c'est tout...

Publié : 18 Juil 2008, 23:12
par Neeva
C'est un peu ça, Oliv, mais en moins radical :wink:

Ce n'est pas que je n'aime pas écrire ou que je n'y trouve aucun plaisir, sinon, effectivement, je ne le ferais pas. Mais j'éprouve davantage de plaisir avant (lorsque l'histoire prend forme dans ma tête) et après (lorsque l'histoire est terminée et qu'elle correspond à ce que je voulais) que pendant. Car pour arriver à faire quelque chose de bon et qui reflète ce que je voulais faire passer au départ, il y a des heures et des heures de travail, de dur labeur : écriture, réécriture, corrections, suppressions de passages, ajouts d'autres, commentaires des relecteurs qui entrainent d'autres corrections... ça ne m'empêche pas d'éprouver du plaisir à le faire, mais il s'efface souvent derrière l'effort qu'il faut produire pour y arriver et le doute de ne jamais y arriver (ce qui arrive parfois). D'ailleurs, je suis incapable d'enchainer l'écriture de deux nouvelles d'affilées, il me faut recharger les bateries avant :lol: ).

Et quand je parlais de produit fini, je ne parlais pas forcément de "publication", simplement du texte fini.

Publié : 18 Juil 2008, 23:58
par Oliv
Neeva a écrit :C'est un peu ça, Oliv, mais en moins radical :wink:

Evidemment, je force peut-être un peu le trait en affirmant que "je n'aime pas l'acte écrire"... Parfois il y a chez moi un vrai plaisir à enchaîner les mots, mais d'une part celui-ci est loin, très loin d'être systématique, et d'autre part il ne sera jamais aussi intense et aussiet aussi motivant que le plaisir du "produit fini" - qui, comme tu le dis très bien, ne signifie pas forcément "texte publié" - ou que le plaisir de "l'avant", quand le texte prend forme dans notre esprit mais n'est encore qu'à l'état d'embryon.

Publié : 19 Juil 2008, 11:54
par Rudiment
Salut, cmoi ! Bonne route dans l'écriture :wink:

Publié : 19 Juil 2008, 23:41
par Neeva
Oliv a écrit :
Neeva a écrit :C'est un peu ça, Oliv, mais en moins radical :wink:

Evidemment, je force peut-être un peu le trait en affirmant que "je n'aime pas l'acte écrire"... Parfois il y a chez moi un vrai plaisir à enchaîner les mots, mais d'une part celui-ci est loin, très loin d'être systématique, et d'autre part il ne sera jamais aussi intense et aussiet aussi motivant que le plaisir du "produit fini" - qui, comme tu le dis très bien, ne signifie pas forcément "texte publié" - ou que le plaisir de "l'avant", quand le texte prend forme dans notre esprit mais n'est encore qu'à l'état d'embryon.

On se comprend très bien :wink:

Publié : 21 Juil 2008, 20:39
par Orion
Ben pour moi, l'écriture, c'est un peu comme le jogging. Parfois je prends du plaisir à courir, parfois c'est un fardeau pas possible, mais une fois que j'ai fait mes 10 bornes et que je vois le chemin parcouru, c'est franchement l'extase. Ce qui s'ajoute à l'impression d'avoir fait quelque chose d'utile de sa journée, comme l'a dit Oliv.
Mais mon auto-satisfaction de bafouilleur ne s'applique pas qu'une fois le récit achevé, et heureusement... Faire un retour à la ligne après m'être battu avec un paragraphe ou deux pendant une heure, ou sentir qu'on a pas trop mal réussi son effet est bien suffisant !

Publié : 21 Juil 2008, 20:49
par Silex
Pour moi, l'écriture est beaucoup de choses, mais surtout un besoin.

Publié : 21 Juil 2008, 21:00
par Napalm Dave
L'écriture est pour moi un puissant moyen de mettre en scène mes univers et les histoires qui trottent dans ma tête, mais je crois toujours avoir bossé avec les mots dès que j'ai sur lire des livres en fait.
Je tâche de pratiquer l'écriture comme une activité semi-pro: je travaille les concepts, les histoires comme la préparation d'un film et je rédige en m'imposant une discipline de travail. En gros, ou je le fais ou je ne le fais pas, mais je ne ferais certainement pas cela en dilettante.

Publié : 21 Juil 2008, 21:31
par Oliv
Silex a écrit :Pour moi, l'écriture est beaucoup de choses, mais surtout un besoin.

Attention, Cibylline va te dire que ce n'est qu'un truc qu'on dit en interview pour se donner un genre... Même si nous sommes quelques-uns à penser cela sincèrement.

Mais bon, apparemment il existe deux clans que tout oppose: le clan de ceux qui écrivent par plaisir et qui n'y sont absolument pas forcés, et ceux qui écrivent sous la contrainte*, sans y prendre d'autre plaisir que celui d'assouvir ce besoin contre lequel ils ne peuvent rien.


*Parce que je ne sais pas vous, mais moi, j'ai beaucoup moins de mal à résister à l'obligation de faire les courses ou la vaisselle qu'à celle de me vider la tête de toutes les histoires qui l'encombrent en les écrivant.

Publié : 22 Juil 2008, 07:28
par Cibylline
Oliv a écrit :
Silex a écrit :Pour moi, l'écriture est beaucoup de choses, mais surtout un besoin.

Attention, Cibylline va te dire que ce n'est qu'un truc qu'on dit en interview pour se donner un genre... Même si nous sommes quelques-uns à penser cela sincèrement.

Mais bon, apparemment il existe deux clans que tout oppose: le clan de ceux qui écrivent par plaisir et qui n'y sont absolument pas forcés, et ceux qui écrivent sous la contrainte*, sans y prendre d'autre plaisir que celui d'assouvir ce besoin contre lequel ils ne peuvent rien.


*Parce que je ne sais pas vous, mais moi, j'ai beaucoup moins de mal à résister à l'obligation de faire les courses ou la vaisselle qu'à celle de me vider la tête de toutes les histoires qui l'encombrent en les écrivant.


C'est gentil de poster à ma place, j'imagine que, par galanterie, tu voulais m'économiser d'avoir à taper sur mon clavier... sauf que, tu vois, entre tes deux clans, y'a peut-être aussi les gens pour qui l'écriture est à la fois un besoin et un plaisir.
Comme, mettons, de manger : j'aime manger et, en même temps, si je ne mangeais pas, je mourrais.

J'écris parce que c'est la chose la plus naturelle qui soit pour moi : ma mère écrit, mon frère écrit, mon Petit écrit. Ca nous vient comme respirer, vivre. Et on en a besoin, parce que nos têtes sont farcies de mots, d'images, et c'est comme ça.

Quand je me suis étonnée que l'on puisse écrire sans y trouver de plaisir, c'était un étonnement ; je ne me suis pas moquée, je n'ai pas porté de jugement négatif... alors faut peut-être que tu te dises que, non, Cibylline n'est pas là juste pour le plaisir de former le clan des autres (ouais, alors, chez moi, tu vois, c'est carrément un besoin, mais des gens comme Cibylline ne peuvent pas comprendre) et que tu te dises que, si je respecte ton rapport à l'écriture, tu peux en faire autant pour le mien.

Publié : 22 Juil 2008, 09:50
par Saxon
Histoire d'apporter ma contribution :
Ecrire est un plaisir, mais je ressentais le besoin d'écrire bien avant de m'y mettre "sérieusement" (le mot "sérieusement" devrait toujours être entre guillemets).
C'est un peu comme le sexe quoi... ça démange avant qu'on s'y mette vraiment. Comme pour le sexe, on trouve des palliatifs (écrire des livres dont vous êtes le héros, ça a été la branlette de "l'écrivain" en herbe que j'étais).
Comme pour le sexe, dès qu'on découvre, on expérimente comme un fou. Comme pour le sexe, on a parfois un peu honte après.
Et comme pour le sexe, il y a des jours où on remet le couvert 3 fois et d'autres où on n'a pas envie, mais un jour ou l'autre, l'envie est trop forte et il faut repasser à l'acte.
L'avantage par rapport au sexe, c'est qu'on écrire dans le métro sans passer pour un dangereux détraqué.
@+
sXn

Publié : 22 Juil 2008, 09:52
par Beorn
Tiens, c'est bizarre. Moi c'est le contraire d'Oliv : j'adore écrire et je déteste quand c'est fini. Je me sens affreusement vide et triste quand je mets le point final. Fier, peut-être, mais triste.

J'ai toujours supposé que ces gens qui s'injectent de la morphine dans les veines devaient éprouver quelque chose d'assez semblable à moi, quand j'écris.

Quand j'écris, le temps n'existe plus (bon dieu, déjà 5 heures que j'y suis ??? Mais non, c'est ma montre qui déconne. Oh tiens, mon radio réveil aussi. Et oh zut, il fait nuit ?).

Cela dit, à chacun sa morphine, si la vôtre, c'est le point final, je ne vois pas très bien l'intérêt de se chamailler là-dessus.

Indépendamment du plaisir d'écrire, pour moi, vitre = écrire.
Ce n'est ni un besoin ni une drogue, en fait, c'est juste une évidence : je suis "auteur" à chaque seconde de ma vie, même quand je n'écris pas une seule ligne pendant trois ans.

Publié : 22 Juil 2008, 11:08
par Roanne
Cibylline, j'ai lu un nombre incalculable de fois, sur des blogs, des forums, qu'écrire c'était comme de faire un enfant.

Il y a des femmes qui adorent être maman et qui ont détesté être enceinte... C'est peut-être un peu ce que ressentent certains auteurs ?

Pour ma part, j'adore écrire.
Par contre les étapes de relecture et corrections qui suivent, je les trouve vraiment difficile, délicates. Je n'y trouve aucun plaisir particulier, là c'est purement du travail.
La satisfaction vient après, si le résultat est à la hauteur.

Je me suis ainsi aperçue que je n'écrivais plus depuis 2007 en partie parce que j'anticipe l'étape de corrections, ça me décourage par avance (il y a aussi d'autres raisons, faut pas exagérer :lol:).