pingu a écrit :Sans doute parce que tu nie au sport ses qualités esthétiques et de création.
Non, non, je trouve que certains sports sont fascinants à regarder. Mais la démarche du sportif à l'entraînement me paraît différente.
(je mets à part des trucs comme la danse, que je ne considère pas vraiment comme un sport et qui me paraît beaucoup plus créatif que, mettons, le saut à la perche).
Alors d'accord, je me fais peut-être une fausse idée du sport (de haut niveau, je re-précise), mais c'est l'idée qui était évoquée ici : cette idée qu'on s'en fait d'un entraînement abrutissant, qui me paraît contraire à la démarche de l'écrivain.
C'est une sorte de spécialisation à la perception, de curiosité balisée, d'ouverture dirigée
Se spécialiser dans le pluri-disciplinaire ? Dis donc, pingu, c'est un peu tordu, non ?
Et puis, je ne vois pas les choses comme ça.
Je ne dirais pas "on a besoin de se frotter à toutes les idées pour écrire". C'est plutôt le sens inverse : "on éprouve le besoin d'écrire
parce qu'on s'est frotté à toutes les idées".
Je ne me dis pas "tiens, ce truc pourrait me servir, je vais le noter", bien que ça puisse arriver. Non, le plus souvent, je m'intéresse à quelque chose par curiosité, sans arrière-pensée. Et après, en écrivant, je m'aperçois que je m'en suis servi comme d'un matériau, comme un ingrédient mélangé à d'autres.