fables en vers
- Ferrand
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fables en vers
Existe-t-il encore parmi-vous des auteurs de fables en vers comme on les apprenaient étant enfant à l'école ?
Il serait amusant de faire un petit concours de la plus belle fable. Des amateurs ?
Il serait amusant de faire un petit concours de la plus belle fable. Des amateurs ?
- Beorn
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Désolé, les vers et moi n'avons jamais été en bons termes.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
Il y a quelques temps, j'avais écrit non pas des fables mais un lai assez court de 16 ou 18 strophes en octosyllabes. La versification demande vraiment beaucoup de rigueur et de discipline mais c'est un exercice intéressant pour repousser les limites de son imagination et de son écriture.
Vi som har det Iskalla trollblod
Sous l'ombre des nuages, mon blog de nouvelles...
Sous l'ombre des nuages, mon blog de nouvelles...
Oui, il reste encore des gens pour écrire ce genre de choses. J'ai écrit cela il y a quelques semaines et je me demande encore pourquoi. Envie de rimes en é, sans doute.
Trois, deux, un...
Il était une fois une terre brûlée,
Perdue bien loin de tout elle était oubliée,
Jusqu'au jour où quelqu'un s'y est aventuré,
Comme ça, à l'improviste, curieux de visiter.
L'homme s'est assis à l'ombre d'un arbre décharné
Pour boire un peu de l'eau qu'il avait apportée.
"Pourquoi suis-je venu ? S'est-il interrogé.
J'aurais pu prendre femme et vieillir sans danger,
Fonder une famille et aimer mon métier,
Que fais-je donc ici à chercher sans trouver ?"
Alors l'arbre sur lui doucement s'est penché.
"Tu en as mis du temps, dit l'arbre, je t'attendais.
- M'attendre ? Mais pourquoi ? Je ne fais que passer…
- Non, toi tu as des mains, des yeux et même un nez,
Tu es né pour bâtir et pour tout réparer,
Cette terre est à toi si tu veux t'en charger."
Fier de cette confiance, l'homme se mit à creuser
Le sol pour faire venir de l'eau, pousser du blé,
Bientôt la terre verdit et le miel et le lait
Coulèrent à flot partout, l'homme en fut satisfait.
Il retourna vers l'arbre et s'assit à son pied,
Mais l'arbre ne dit rien et l'homme en fut vexé.
"Après tous ces efforts, même pas me saluer !"
Il allait repartir mais aperçut, fichée,
Dans l'écorce la lame d'une vieille cognée.
Un bûcheron avait abandonné, lassé,
Son outil abîmé sur le tronc cuirassé.
"Es-tu mort ? Demanda l'homme soudain glacé."
L'arbre ne parla pas, l'homme se mit à pleurer.
"Si j'avais su, dit-il, j'aurais mieux expliqué,
J'aurais montré aux miens qui étaient les premiers
Et combien toute vie était à respecter."
Les larmes n'y purent rien, l'arbre avait succombé.
Il ne fut pas le seul, sous les coups sans pitié
D'inconscients trop nombreux qui voulaient progresser,
L'eau charria des cadavres, l'air s'emplit de fumées.
Il n'y eut plus de miel, il n'y eut plus de lait,
L'homme eut faim, il partit chercher d'autres contrées
Plus accueillantes et moins fragiles, plus adaptées.
Trois, deux, un...
Il était une fois une terre brûlée,
Perdue bien loin de tout elle était oubliée,
Jusqu'au jour où quelqu'un s'y est aventuré,
Comme ça, à l'improviste, curieux de visiter.
L'homme s'est assis à l'ombre d'un arbre décharné
Pour boire un peu de l'eau qu'il avait apportée.
"Pourquoi suis-je venu ? S'est-il interrogé.
J'aurais pu prendre femme et vieillir sans danger,
Fonder une famille et aimer mon métier,
Que fais-je donc ici à chercher sans trouver ?"
Alors l'arbre sur lui doucement s'est penché.
"Tu en as mis du temps, dit l'arbre, je t'attendais.
- M'attendre ? Mais pourquoi ? Je ne fais que passer…
- Non, toi tu as des mains, des yeux et même un nez,
Tu es né pour bâtir et pour tout réparer,
Cette terre est à toi si tu veux t'en charger."
Fier de cette confiance, l'homme se mit à creuser
Le sol pour faire venir de l'eau, pousser du blé,
Bientôt la terre verdit et le miel et le lait
Coulèrent à flot partout, l'homme en fut satisfait.
Il retourna vers l'arbre et s'assit à son pied,
Mais l'arbre ne dit rien et l'homme en fut vexé.
"Après tous ces efforts, même pas me saluer !"
Il allait repartir mais aperçut, fichée,
Dans l'écorce la lame d'une vieille cognée.
Un bûcheron avait abandonné, lassé,
Son outil abîmé sur le tronc cuirassé.
"Es-tu mort ? Demanda l'homme soudain glacé."
L'arbre ne parla pas, l'homme se mit à pleurer.
"Si j'avais su, dit-il, j'aurais mieux expliqué,
J'aurais montré aux miens qui étaient les premiers
Et combien toute vie était à respecter."
Les larmes n'y purent rien, l'arbre avait succombé.
Il ne fut pas le seul, sous les coups sans pitié
D'inconscients trop nombreux qui voulaient progresser,
L'eau charria des cadavres, l'air s'emplit de fumées.
Il n'y eut plus de miel, il n'y eut plus de lait,
L'homme eut faim, il partit chercher d'autres contrées
Plus accueillantes et moins fragiles, plus adaptées.
Dernière édition par Enea le 22 Avr 2008, 09:11, édité 1 fois.
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