Pour ou contre un prologue dans un roman.

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Ferrand
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Pour ou contre un prologue dans un roman.

Messagepar Ferrand » 06 Avr 2008, 21:30

Je me demandais comment chacun ici voyait ce premier petit chapitre (facultatif) et son avis sur son utilité ou non.

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 06 Avr 2008, 21:48

Je pense que la place de ce sujet serait davantage dans la "dissection de l'écrivain".
Néanmoins, et pour mon cas personnel, j'ai prévu des prologues pour deux de mes romans en cours: dans les deux cas, il s'agit de deux "one shot", sombres, violents et nécessitant une bonne dose d'ambiance et d'ironie.
Pour ces deux écrits, j'ai prévu un prologue avec des scènes "hors narration" qui mettent tout de suite dans l'ambiance du roman (vous savez, un peu comme la scène de suicide au tout début de "La neuvième porte").

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Messagepar Ferrand » 06 Avr 2008, 22:12

ça sert à quoi si ça n'a pas de rapport avec ton intrigue ?

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Messagepar Beorn » 06 Avr 2008, 22:55

Je trouve que souvent, les prologues font assez m'as-tu-vu, genre "je vous en mets plein la vue avant de commencer, juste pour montrer que ça va être vachement bien, mais plus tard".
Je trouve aussi que certains prologues sont bizarrement détachés de l'histoire, dans ce cas là, ils heurtent mon amour du scenario bien ficelé ou chaque chose a sa place, ou encore mon amour de la cohérence générale du ton et du style du récit.

Cela dit, ce n'est pas une opposition de principe aux prologues, ce sont juste des écueils que je n'aime pas. :wink:
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
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Messagepar Kran » 06 Avr 2008, 23:12

Introduction servant à présenter des évènements antérieurs à l'action proprement dite dans une œuvre théâtrale, lyrique ou cinématographique.

Comme ça, je ne voit pas de problème.

Sinon, ce n'est pas un prologue. :wink:
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.

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Messagepar Ferrand » 07 Avr 2008, 01:23

Merci au modo qui a fait le nécessaire pour déplacer ce post au bon endroit.

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Messagepar xbq » 07 Avr 2008, 01:51

ça ne me semble pas très judicieux d'être pour ou contre "les prologues". J'ai vu des bons prologues comme des mauvais. En général, les mauvais prologues précédaient les mauvaises oeuvres...

On pourrait peut-être se demander ce qui rend un prologue plus ou moins acceptable, ou même nécessaire peut-être :wink:
Il faut qu'il y ait des trolls sous les ponts. Autrement, à quoi sert ce monde ?

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Messagepar Oliv » 07 Avr 2008, 09:11

Assez d'accord avec Xbq: la question me semble mal posée. C'est comme si on se demandait si on était pour ou contre le Chapitre 17... Parfois c'est nécessaire, parfois non, parfois c'est bien fichu, parfois non.

Pour aller plus loin et carrément parler de moi, j'avoue que certains de mes romans ont un prologue, et d'autres n'en ont pas. Voilà qui fait bien avancer le schmilblick, n'est-ce pas? Jamais je ne me suis posé la question de savoir si c'était bien ou mal. C'est juste que dans certains cas le prologue s'impose - un peu comme le Chapitre 17, souvent très utile quand on vient d'achever le Chapitre 16 et qu'on a encore des trucs à raconter - et dans d'autres ils ne s'impose pas.

Après, c'est vrai que pour certains le prologue peut ressembler à un "passage obligé" - "Terry Goodkind / Stephen King / Marguerite Duras / l'a fait, donc je vais aussi en faire un" - ce qui fait que l'immense majorité des "oeuvres de jeunesse" comporte un prologue alors que ce n'était pas franchement nécessaire... Mais encore une fois, comme le dit Xbq, dans ce cas ce n'est pas seulement le prologue qui est malvenu
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.

Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.

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Messagepar utika » 07 Avr 2008, 11:08

Souvent je suis contre le prologue, parce qu'il n'est pas bien fait, ou pas judicieux, ou qu'il pourrait se contenter d'être baptisé "chapitre un", ou qu'il fait démarrer l'histoire trop tôt en présentant des éléments qu'il aurait été plus agréable et plus intéressant de découvrir au fil de l'histoire (en bref, le prologue enlève de l'intérêt au livre).

Je parle bien évidemment des premiers jets, en général dans les livres publiés (mais pas toujours) les prologues se justifient.

Certains prologues sont d'ailleurs vraiment bien fait, et là, c'est un régal.

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Messagepar le_navire » 07 Avr 2008, 11:24

L'intérêt d'un prologue est en effet, soit de présenter un épisode qui situe l'histoire dans un contexte antérieur qui aura des conséquences et éclairera le comportement des personnages.
Soit encore de permettre à l'auteur de jouer sur la boucle narrative (le coup de "je retombe sur mes pieds et je vous ai bien eu").

Pour le reste... :roll:

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Messagepar Napalm Dave » 07 Avr 2008, 17:29

Ferrand a écrit :ça sert à quoi si ça n'a pas de rapport avec ton intrigue ?


Ah si, les fois où j'use de prologues, c'est pour narrer un petit épisode se passant avant ou après la trame narrative du roman: par exemple un évènement antérieur au chapitre I dont il sera question plus tard dans le récit. Je n'use pas systématiquement du prologue, et je dirais même que l'ai réservé pour deux projets de romans courts et plutôt glauques: le but du petit épisode d'introduction est alors de choquer le lecteur et de le mettre tout de suite dans l'ambiance!
Pour mon plus gros projet, la Chute des Anges, je ne l'utilise pas: il se passe douze chapitres (du 1 au 12) avant que l'action ne se centre sur l'héroïne, les 12 premiers racontent les intrigues politiques et les évènements qui ont entouré son bannissement vers la Terre, mais ce n'est qu'un bébé, potentiellement puissante certes, mais un bébé.

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Messagepar Max Katarn » 07 Avr 2008, 18:04

Ni pour, ni contre... si il y a un prologue c'est que ça sert l'histoire et que narrer des évènements antérieurs est nécessaire.

S'il n'y en a pas, c'est juste que le besoin ne s'en fait pas sentir.

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Messagepar NB » 07 Avr 2008, 18:20

Dans tous les cas, réflechir à toutes les possibilités de présenter l'histoire SANS faire de prologue.
Bien souvent, ça n'apporte rien (moi, ça me gonfle qu'on me raconte la guerre d'il y a mille ans "parce que c'est utile pour la fin". Pour peu que ce soit mal fait, on comprend où l'auteur veut aller...)

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Messagepar Ookdelph » 07 Avr 2008, 18:21

Max Katarn a écrit :Ni pour, ni contre... si il y a un prologue c'est que ça sert l'histoire et que narrer des évènements antérieurs est nécessaire.


Si seulement. Je n'ai pas souvenir de tels cas, mais il faut dire que je n'ai que trèèès rarement lu des textes longs en bêta (voir le message d'Utika juste au-dessus.)

Pour ajouter mon grain de sel : dans mon roman aussi il y a un prologue, avec ses propres personnages qu'on ne retrouvera pas dans le reste. Mais il met en scènes quelques détails* qu'on retrouvera par la suite, et qui finiront par avoir une certaine importance, et j'essaye d'y poser aussi quelques bases du monde dans lequel ça se déroule.

Donc ça rejoint les définitions déjà proposées du prologue et de son utilité.


* càd détails du roman, mais essentiels dans le prologue

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Messagepar Draconesse » 07 Avr 2008, 19:35

Dans une de mes ébauches de roman, le prologue fait moins de dix lignes. Il sert juste à situer l'action puisque le point de vue change ensuite, passant de la troisième personne à la première.

Sur mon roman terminé (en cours de corrections toutefois), le "prologue" fait lui aussi moins de dix lignes à la troisième personne, la véritable histoire étant à la première. J'ai mis des guillemets car cet unique paragraphe n'est détaché du reste que par l'italique et les *** de l'interlude. Il n'est là que pour aider le lecteur à ce situer, puisqu'il prend ensuite le train en cours de marche.

Bilan : bah, il n'y en a pas... Je ne suis pas une grande fan des prologues car je n'aime pas les lire dans des ouvrages publiés.
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Messagepar Ookdelph » 07 Avr 2008, 19:44

Draconesse : comme un conteur qui pose l'ambiance avant de commencer "vraiment" une histoire, ou... ?

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Messagepar pingu » 07 Avr 2008, 21:19

Le prologue, c'est comme les apéros : faut pas se goinfrer de grignotes avant de commencer à manger.
:occasion5:

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Messagepar Draconesse » 07 Avr 2008, 22:04

Ookdelph a écrit :Draconesse : comme un conteur qui pose l'ambiance avant de commencer "vraiment" une histoire, ou... ?


Non, car ça ne pose en rien l'ambiance. C'est vraiment pour situer, aider le lecteur à la compréhension de ce qui ne peut être narré à la première personne. Je prend le premier exemple (pourri, ça va de soi, il date de plus de quatre ans) :

Prologue :
Les mystérieux individus entourèrent la maison en un cercle parfait. L’un d’eux s’avança vers elle d’un pas aussi silencieux que celui du loup et entra par la fenêtre ouverte du salon.
Il regarda l’adolescent âgé de quinze ans qui dormait sur le canapé. Un garçon nommé Aurélien. Un jeune fumeur, drogué et alcoolo.
La télé était allumée. L’intrus prit la télécommande du lecteur de DVD, alluma le lecteur, mit un DVD dedans puis appuya sur la touche « lecture » du lecteur.

Le début du premier chapitre :
J’ouvre mes yeux. Qui a bien pu oser me réveiller pendant mon heure sacrée de la sieste ? Sûrement pas mes parents : ils sont partis faire les courses pour la semaine. Ni ma sœur. Elle est chez sa copine.
C’est alors que je remarque que quelqu’un a allumé le lecteur de DVD. Je regarde donc l’écran. [...]


Le second exemple, plus récent :
Une jeune femme passe, s’arrête, revient en arrière. Une ruelle sombre, comme tant d’autres. Elle y pénètre, doucement, sans crainte. Une caresse ; non, une simple brise. Des doigts la frôlent, saisissent ses fines épaules. Elle se demande qui est cet inconnu. Elle sait que cela n’a aucune importance. Une simple curiosité. Des lèvres étrangères parcourent lentement ses joues, son cou, sa poitrine. Son cœur s’affole, ses soupirs s’accentuent. Elle halète. Un bref élan d’amour la traverse. Il s’arrête, demeure un instant auprès d’elle avant de se retirer. Elle reste immobile, perdue. Il l’a déjà quittée.

~ * ~

La tête dans les mains, je réfléchissais. Ah ! Si j’avais su, [...]


Le second exemple est le fait initial, le pourquoi d'une enquête policière que l'on prend en cours de route.

Note que mes récits à la troisième personne n'ont jamais eu de prologue...
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Messagepar Ookdelph » 07 Avr 2008, 22:17

Mh. Je ne le dirais pas comme ça si tu ne l'avais pas déjà fait, mais le premier exemple est effectivement pourri (un fruit trop mûr…) Pour ce que je vois de la suite, il est à mon avis inutile (je suppose qu'on se rend vite compte que des gens sont entrés dans la maison) et enlève u élément de suspense qui pourrait être intéressant.

Pour le deuxième… Tu en mets trop peu pour qu'on situe. (Mais pourquoi "non, une simple brise", alors qu'ensuite viennent d'autre mentions de contacts physiques moins ambigus ? Je suis perdue. remarque, c'est peut-être le but ^^)

Enfin, tout ça pour dire que oui, quand on a envie de mettre un prologue, il faut bien vérifier qu'il sert à quelque chose, voire n'enlève rien à la suite.

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Messagepar xavpoix » 07 Avr 2008, 22:28

Je pense que j'associerais le risque du prologue au même risque que le synopsis envoyé à une maison d'édition.
C'est trés facile de faire un prologue qui n'accroche pas du tout le lecteur et qui le dissude de lire le rete de l'histoire. En revanche, il y a des prologues excellents, comme celui de Lestat le vampire : "Je m'appelle Lestat etje suis né à la fin du XVIIè siècle..." (ou un truc du genre). Quelque chose d'accrocheur qui incite le lecteur à aller plus loin.

Donc comme ça été dit, ça dépend non seulement de l'histoire, mais aussi de l'écrivain.


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