Page 1 sur 1
Là, je coince
Publié : 29 Mars 2008, 02:59
par Alioth
Vous avez tous connu ça. Je suis dans un passage de mon roman que je trouve particulièrement chiant à écrire. Vous savez ce chapitre coincés entre deux autres particulièrements captivant et qui sers plus de transition pour que le lecteur reprenne un peu son souffle.
Je me réjoui à l'idée de ce que je vais bientôt écrire (un duel à mort gniark, gniark) mais là je coince. Je sors 2 phrases par jour, que je biffe le lendemain. Je fais du surplace et ça m'éneeerve.
Vous connaissez des remèdes à ça vous?
Re: Là, je coince
Publié : 29 Mars 2008, 08:42
par Cendrelyne
Alioth a écrit :Vous avez tous connu ça. Je suis dans un passage de mon roman que je trouve particulièrement chiant à écrire. Vous savez ce chapitre coincés entre deux autres particulièrements captivant et qui sers plus de transition pour que le lecteur reprenne un peu son souffle.
Je me réjoui à l'idée de ce que je vais bientôt écrire (un duel à mort gniark, gniark) mais là je coince. Je sors 2 phrases par jour, que je biffe le lendemain. Je fais du surplace et ça m'éneeerve.
Vous connaissez des remèdes à ça vous?
Ecris-le plus tard...
Un roman ne s'écrit pas (forcément) dans l'ordre chronologique...
Perso, quand un passage ne me vient pas, j'y colle quelques lignes de résumé en rouge, pour poser mes bases et ne pas faire d'incohérences dans le reste.
Publié : 29 Mars 2008, 09:13
par Tsumïre
Je suis du même avis que Cendrelyne. Je résume et je saute. J'y reviens quand j'ai l'inspiration

Publié : 29 Mars 2008, 09:54
par Roanne
J'ai connu des passages tout aussi pénibles, mais avec l'impossibilité de repousser l'écriture à plus tard puisque mon récit ce met en ligne petit à petit, et qu'il fallait donc que j'écrive au fur et à mesure.
J'ai remarqué qu'en général, ces passages de transition sont chiants à écrire mais vitaux pour le rythme et l'intrigue.
Rien ne vaut d'aller prendre l'air pour y réfléchir, prendre du recul, redéfinir ce que l'on veut y mettre exactement.
On s'aperçoit alors bien souvent que le blocage est dû à un déséquilibre, quelque chose qui ne nous va pas et inconsciemment on "bloque" parce qu'au fond on sait que cela n'ira pas.
Il faut donc bien se poser, décortiquer et redonner son intérêt à l'écriture de ce passage. Les rares fois où j'ai "forcé" sans tenir compte de ce que je viens d'écrire, j'ai eu un résultat bancal et même franchement lourd par moments.
Publié : 29 Mars 2008, 10:06
par eriani Llopa
Il semble que te conseiller de sauter le passage soit une bonne chose...
Mais si, comme moi, c'est quelque chose que tu ne suppoooortes pas, je te conseille d'essayer ma technique :
*choisir quelques uns de tes amis et les désigner comme les malheureux qui subiront la torture.
Je m'explique : quand je coince, perso je raconte... d'abord à mes amis. Je m'arrange pour qu'ils ne s'ennuient pas trop, ce qui a un double avantage :
1) M'aider à mieux "posséder" ce passage que je voyais comme une simple transition.
2) Rendre vivant, intéressant etc. un passage qui, sinon, aurait autant ennuyé le lecteur que moi. (ce que je n'aime pas, le lecteur n'a pas plus de raison, a priori, de l'aimer...)
Et, dans ces moments là, il faut se montrer courageux et patient.
Et demander des encouragements -surtout-
Alioth, je suis de tout cœur avec toi!!!

Publié : 29 Mars 2008, 10:16
par Vinyamar
Moi aussi, je résume le contenu en rouge, et j'y reviens plus tard.Comme j'ai écrit le chapitre suivant qui m'excitait tant, je suis plus serein et moins pressé d'en arriver à ce duel à mort dont tu parles et dont tu rêves. D'ailleurs souvent je poursuis l'écriture et j'y reviens en phase de correction. Comme le temps a passé, j'ai pris du recul et je me rend compte par exemple qu'il manque des explications pour telle chose ou des indices pour tel future évènement. et bien ce chapitre vide est le moment idéal pour ça.
Du coup j'ai plein de truc à y mettre, et en général ça evient nu chapitre passionnant, où l'on reprend son souffle et où je sème des indices sur la suite.
Publié : 29 Mars 2008, 13:17
par Alioth
Merci de vos conseils.
Le problèmes n'est pas que le passage en question soit inintéressant, il est même essentiel pour la suite mais j'ai du mal à l'écrire. Je ne souhaite pas le laisser reposer trop longtemps de peur de perdre ma motivation actuelle pour ce texte. Je sais exactement de quoi va être fait ce chapitre (il est d'ailleurs quasi terminé mais c'est la fin qui me pose problème).
Mais j'hésite à me lancer sur la suite en le laissant de côté car mes précédentes expériences en la matière m'ont montrées que je modifiais régulièrement le contenu en cours d'écriture par rapport à mon plan et que souvent la suite que j'avais écrite demandait un profond remaniement, quand ce n'est pas une réécriture complète... Par exemple un consul qui accueille mes héros s'est révélé être un homme retors et pervers qui ne les aide pas tant que ça alors qu'avant de le "rencontrer" je pensais que c'était un brave gars qui allait les soutenir sans condition.
Et qu'en pensent tes personnages?
Publié : 30 Mars 2008, 16:30
par Mansuetu
Alioth a écrit :Merci de vos conseils.
Le problème n'est pas que le passage en question soit inintéressant, il est même essentiel pour la suite mais j'ai du mal à l'écrire. Je ne souhaite pas le laisser reposer trop longtemps de peur de perdre ma motivation actuelle pour ce texte. Je sais exactement de quoi va être fait ce chapitre (il est d'ailleurs quasi terminé mais c'est la fin qui me pose problème).
Mais j'hésite à me lancer sur la suite en le laissant de côté car mes précédentes expériences en la matière m'ont montrées que je modifiais régulièrement le contenu en cours d'écriture par rapport à mon plan et que souvent la suite que j'avais écrite demandait un profond remaniement, quand ce n'est pas une réécriture complète... Par exemple un consul qui accueille mes héros s'est révélé être un homme retors et pervers qui ne les aide pas tant que ça alors qu'avant de le "rencontrer" je pensais que c'était un brave gars qui allait les soutenir sans condition.
J'ai du mal à saisir si tu es motivé ou non pour l'écrire. Si ce doit être un "pensum" entre deux chapitres super intéressants, tu devrais peut-être le faire raconter par un personnage de ton roman. genre, le vieil homme sur un banc qui regarde tout avec ses yeux dans le vague, et qui prend le lecteur-passant à partie...
Ou alors, cette petite fille qui a tout vu ?
Ou bien, ton texte est déjà écrit dans un autre livre que lit ton personnage préféré...
Publié : 31 Mars 2008, 10:36
par orque fou
trouve-toi un second auteur...
Publié : 06 Avr 2008, 18:42
par tempsil
Moi, je laisse le roman, pendant une grande période, un an voir plus le temps de trouver de l'inspiration.
Publié : 06 Avr 2008, 19:27
par Draconesse
Un an pour trouver de l'inspiration

Bon Dieu, c'est que tu es mal parti dès le départ...
Publié : 07 Avr 2008, 09:30
par Jonas lubec
Draconesse a écrit :Un an pour trouver de l'inspiration

Bon Dieu, c'est que tu es mal parti dès le départ...
ou alors qu'on prend son temps pour écrire

Publié : 07 Avr 2008, 11:01
par Ookdelph
Beaucoup, beaucoup de temps alors... Surtout si la pause doit intervenir après le premier chapitre
(sauf qu'un chapitre est à longueur variable selon l'auteur, il peut faire trois ou trente pages. nous voilà bien avancés.)
Pour ma part je n'ai pas d'autre conseil à donner : attendre un peu, oui, mais pas trop. Si tu ne t'es pas flanquée dans un cul-de-sac, ça finira par se démêler, je pense. Et si cul-de-sac il y a, soit tu trouveras de quoi en sortir… soit tu te rendras compte que ça ne va vraiment pas et qu'il faut tout recommencer (et je ne te le souhaite pas !)
Publié : 07 Avr 2008, 15:52
par NB
Ma méthode n'est pas forcement la bonne : je me force.
Je trouve que, dans ce cas, mieux vaut écrire (mal) que pas écrire du tout. Ça fait toujours une base à retravailler par la suite.
Et parfois, dans le lot, il sort quand même quelques phrases bien.
Même si le passage devient complètement différent après relecture !
C'est souvent la première phrase la plus dure... quand on tourne autour de sa feuille, qu'on va au placard chercher du chocolat, qu'on revient, qu'on se relève pour changer de stylo, etc. Du moment ou tu t'y mets vraiment, ça va venir.
Publié : 07 Avr 2008, 15:56
par Ookdelph
Ça peut avoir ses avantages de se forcer, c'est sûr. Mais moi par exemple, je ne me force jamais sur une trop grande quantité de texte, ou sur un passage trop important : si le résultat était raté, ce serait plus difficile de rattraper la sauce que de recommencer, et donc on serait de retour à la case départ… Je préfère laisser reposer, relire le reste à la recherche d'inspiration et de fautes de frappe (

)
Publié : 07 Avr 2008, 19:07
par Oph
Draconesse a écrit :Un an pour trouver de l'inspiration

Bon Dieu, c'est que tu es mal parti dès le départ...
Ça dépend.
J'ai repris il y a deux mois et quelque un roman que j'avais laissé en plan un an et demi plus tôt, faute d'inspiration. Je savais où mener mon personnage principal, mais pas comment. En attendant, j'ai écrit plein d'autres trucs, et le jour où c'est venu, j'ai repris mon chantier.
Évidemment, pour appliquer ce cas de figure, il faut être patient.
Publié : 08 Avr 2008, 00:52
par Curwen
Bon, c'est la journée où je cite Stephen King décidemment.
Bref, le père King a pour habitude de laisser passer quatre ou cinq mois entre le premier jet de ses romans et la réécriture. Ca n'est pas un aveux de faiblesse au niveau de l'inspiration, mais plutôt une façon de se détacher du texte afin d'avoir plus de recul quand il le retravaille.
Si on a d'autres projets à côté, je pense que c'est pas une mauvaise chose de passer à autre chose quand on bloque complètement sur un passage.
Evidemment, il faut pas non-plus lancer plein de romans et ne jamais rien terminer, sans quoi on tombe dans un autre excès, bien connu des jeunes auteurs (je le sais, j'ai quatre début de trilogies qui traînent au fond de mon tiroir...

).
Publié : 08 Avr 2008, 09:10
par Napalm Dave
Pas plus tard que hier soir, j'ai piqué ma crise parce que je n'arrivais pas à me remettre à la narration (ma chère et tendre en a bien profité d'ailleurs, mais elle a l'habitude à force de vivre avec un maniaque^^).
Du coup, avec tous mes projets en cours, je les ai notés sur un agenda et j'ai fait un journal d'écriture un peu comme celui de Chwip mais version papier: avec les priorités à donner à tel ou tel texte. Comme ça, quand je coince, j'en travaille un moins exigeant. Que voulez-vous, je suis un homme du signe de la vierge ce qui signifie que j'ai besoin d'ordre et de logique.
Pour la Chute, j'avoue avoir laissé le texte en plan un moment après avoir écrit les onze premiers chapitres d'une seule lampée: la réécriture ne s'en est que mieux passée mais ce n'est pas, AMHA, la meilleure solution, il aurait été préférable que je me rende compte plus vite de la difficulté de l'entreprise et que je progresse plus lentement mais plus régulièrement.
Au final, je me rend compte que chaque chapitre "de transition" peut-être prétexte à mettre en scène des choses assez savoureuses, et celui sur lequel je cale un peu en ce moment ne fera pas exception: en somme, si un passage vous débecte, revoyez le brouillon et le plan de votre copie, je vous le conseille fortement, car au final, vous ne perdrez pas plus de temps.
Publié : 08 Avr 2008, 10:25
par Samantha
Je suis bien d'accord avec Napalm, le plan, c'est essentiel, et surtout, quand on le revoit et que l'on le change, ça permet de se poser beaucoup de questions qui peuvent aider à relancer l'envie d'écrire

Publié : 08 Avr 2008, 11:05
par Enea
NB a écrit :Ma méthode n'est pas forcement la bonne : je me force.
Je trouve que, dans ce cas, mieux vaut écrire (mal) que pas écrire du tout. Ça fait toujours une base à retravailler par la suite.
Et parfois, dans le lot, il sort quand même quelques phrases bien.
Même si le passage devient complètement différent après relecture !
C'est souvent la première phrase la plus dure... quand on tourne autour de sa feuille, qu'on va au placard chercher du chocolat, qu'on revient, qu'on se relève pour changer de stylo, etc. Du moment ou tu t'y mets vraiment, ça va venir.
Tout à fait d'accord, quand les mots ne viennent pas seuls il faut parfois aller les chercher, y consacrer du temps, beaucoup de temps, quitte à recommencer et recommencer encore. Personnellement, laisser tomber et passer à autre chose ne m'a jamais réussi. Mais chacun sa méthode. à mon humble avis laisser reposer un texte quelques mois est une excellente chose mais seulement si le texte est achevé, sinon il reste en plan et on perd le fil, bénéfice zéro. Comme quoi on est tous différents !