Déterminer le genre de mon roman

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Clendorie
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Messagepar Clendorie » 03 Déc 2007, 18:56

La notion de "fantastique" aujourd'hui est beaucoup plus vaste qu'au 19ème.
Il y a toujours l'intrusion d'un élément fantastique dans le monde réel. Mais la fin ambigüe n'est plus obligatoire.
J'ai l'impression que la fantastique aujourd'hui se rapproche plus de ce qu'on a appelé le roman gothique (Carmilla de Le Fanu)
Je me jetterais bien dans les deux rivières
Que mes joues creusées ont charriées pour toi
Noyée dans les larmes étouffant ma voix

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Kulhwch
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Ligne éditoriale : Fantasy ET Fantastique

Messagepar Kulhwch » 17 Août 2009, 16:18

Roland Vartogue a écrit :Allez, je vais me fendre d'une tentative de classification, tout en gardant bien à l'esprit que ces trucs ont toujours des exceptions de toute façon.

Le fantastique c'est l'intrusion du surnaturel dans un récit, qu'il se passe de nos jours ou dans une époque passée.
Cela implique que les évènement surnaturels en question ne soient pas connues de la majorité de la population, au moins au début du livre. Sinon, on tombe plus dans la fantasy, avec un monde où les normes du réel sont différentes.

Un livre comme Harry Potter est à la croisée des genres entre le fantastique et la fantasy par exemple. On peut alors parler d'urban fantasy, mais c'est un peu couper les cheveux en quatre alors j'arrête là...



Bonjour à toutes et à tous,

je me permets de relancer ce sujet, car après lecture, mille et une clochettes me sonnent dans le cervelet. Cela concerne avant tout à la définition du fantastique telle qu'elle est donnée ici. Explication logique et légitime mais qui m'interpelle profondément : selon les personnes, la frontière dite du surnaturel ne serait-elle finalement pas différente ?

Par exemple, un scientifique pur et dur dira que ce qui est surnaturel (et donc insensé et surtout parfaitement inutile pour lui) demeure tout ce qui ne peut pas être mis en équation. En réalité, tout ce qu'il ne comprend pas !

Dans un autre ordre d'idées, un aborigène ou un pygmée du fin fond de la jungle indonésienne répondra qu'il trouve surnaturelle la capacité de l'homme occidental à s'entasser dans des immeubles bondés, à respirer des fumées toxiques produites par leur inaptitude à se déplacer vite sur deux jambes (et donc au besoin d'inventer des voitures ou autres motobécanes) ou encore à manger du plastique sans saveur (il s'agira en fait du fromage utilisé dans les hamburgers !).

Ces exemples restent tirés par les cheveux, mais le côté surnaturel ou fantastique n'est pas toujours évident à déterminer et ses frontières demeurent, en tout cas pour ma trogne, assez floues.
Prenons l'exemple de la Ligne Verte de Stephen King. Cet ouvrage peut-il être classé dans le domaine du fantastique ?
Car, à part les capacités extraordinaires de John Caffey, rien d'exceptionnel ne survient dans l'histoire. D'autant plus que ces dons ne sont pas le centre de l'intrigue du livre.
Ce qui en vient à la question : pour un livre fantastique, le côté inexplicable ou surnaturel doit-il être le moteur principal de l'histoire ?
Dans l'exemple précédent, le carburant essentiel est à mon avis le côté profondément humain des personnages (à part quelques exceptions). C'est d'ailleurs toute cette humanité qui prend les tripes.
D'ailleurs, ce roman aurait - peut-être !- pu être similaire, dans les grandes lignes, avec un John Caffey moins béni par les dieux mais tout aussi généreux.
Le côté fantastique n'est-il donc pas ici juste un échappatoire pour se dire que ce côté si profondément humain n'est possible que si l'on va au-delà des règles ou des choses réels ? Histoire de se réconforter en se disant que si on est mauvais, c'est parce qu'on ne peut pas aller au delà de cette réalité ?

Toujours pour jouer sur les mots, il est parfois difficile de saisir où est le fantastique et où il n'est pas. Selon moi, voir et admirer un bambin espiègle en train de rire aux éclats dans sa poussette relève du fantastique.
Le scientifique, toujours lui le vilain, dira que "le bébé ne vient pas des cigognes mais est en réalité issu d'une petite graine produite par..." mais il perdra dans son explication évidemment tout le côté fantastique de la chose. En réalité ce qui ne mérite même pas d'être expliqué ! Un bébé qui nait, c'est juste énorme. Et quand il se marre c'est tout simplement réconfortant et apaisant. Et à cela aucune explication ne peut être donnée.

Bon, je divague, je divague...
Pour en revenir au fond du sujet, à savoir la ligne éditoriale de 'Mille Saisons', une histoire écrite en plusieurs volumes peut-elle être dans ses premiers tomes dans la lignée 'fantastique' et pour la suite dans la définition 'fantasy' ?
Pour en revenir à l'exemple de Harry Potter, si J.K. Rowling avait par exemple dans son premier volume relaté la jeunesse du héros chez les Dursley, avec apparition passagère de pouvoirs magiques inexpliqués ou de quelques extravagants énergumènes, il aurait alors été question purement de fantastique. Si le deuxième volume montrait Harry découvrir le monde des Sorciers, nous serions alors en plein dans la définition de la fantasy ? Un tel pont est-il possible pour un ouvrage selon vous et surtout pour Mille Saisons ?

Dans un autre exemple similaire, dans le cycle du Lion de Macédoine de David Gemmell, on voit dans les premiers volumes le héros Parménion dans une histoire fantastique pour ensuite par la suite tomber littéralement dans la fantasy (enfin je pense) avec un monde parallèle plein de centaures ou autres créatures magiques. Ces livres suivent-ils la ligne éditoriale ?

De même, pour le côté fantastique baignant dans le flou, je me permettrai de citer "Petit Arbre" de Forrest Carter, histoire contant l'enfance d'un orphelin cherokee élevé par ses grands-parents. Il n'y a en réalité rien de véritablement fantastique. On effleure simplement du doigt les capacités des indiens à raisonner différemment du conquérant anglais puis américain. Mais c'est justement l'ambiance, le climat du livre et surtout l'histoire qui donne à l'ouvrage un côté fantastique.
Ce livre peut-il cependant entrer dans la ligne éditoriale ? Bigre et re-bigre, pas facile !

De nombreux exemples viennent à l'improviste mais restent toujours flous, merci donc pour vos réponses Ô combien éclairées.

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Napalm Dave
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Re: Ligne éditoriale : Fantasy ET Fantastique

Messagepar Napalm Dave » 17 Août 2009, 18:57

J'ai lu ton long post et je suis d'accord avec toi sur ce point: la vision du fantastique varie énormément d'une culture à une autre: ce qui est surnaturel pour une culture ne l'est (ou ne l'était) effectivement pas pour d'autres.
Concrètement, on peut tout à fait imaginer un auteur soumettant une histoire historique (ou para-historique) avec, par exemple, des chevaliers en croisades baignés dans leur propre univers imaginaire avec des griffons, des Blemmyes sans têtes et autres peuples monstrueux à tête de chiens: les hommes du Moyen-âge pensaient qu'ils existaient.
Après, la définition du surnaturel est moins celle que se donnent les héros des fictions que vous écrivez que celle des lecteurs: pour un lecteur, des tribus monstrueuses à tête de chien, c'est manifestement surnaturel bien que le même lecteur croira peut-être aux apparitions divines telles que celle de la Vierge ou de l'archange Gabriel, mais là, on entre dans le domaine de la croyance et c'est un autre débat.
Le surnaturel d'une histoire peut aussi tout à fait passer au second plan: par exemple un drame psychologique dont le héros serait poursuivi par le fantôme de quelque amour perdu... Bon c'est volontiers au ras des pâquerettes ce que je raconte, mais ce ne sont que des exemples.

Si le deuxième volume montrait Harry découvrir le monde des Sorciers, nous serions alors en plein dans la définition de la fantasy ? Un tel pont est-il possible pour un ouvrage selon vous et surtout pour Mille Saisons ?

Dans un autre exemple similaire, dans le cycle du Lion de Macédoine de David Gemmell, on voit dans les premiers volumes le héros Parménion dans une histoire fantastique pour ensuite par la suite tomber littéralement dans la fantasy (enfin je pense) avec un monde parallèle plein de centaures ou autres créatures magiques. Ces livres suivent-ils la ligne éditoriale ?


Oui et oui, et je serais même plutôt curieux de lire ça pour ma part. Globalement, je pense que nous avons une vision très large de ce qu'il est possible de faire en fantastique. le problème est ailleurs: Rien ne nous a jusqu'à présent convaincu sur le fond (la manière de traiter une idée plus que l'idée même) comme sur la forme. Mais ça, ça a déjà été dit.

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Kulhwch
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Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Kulhwch » 18 Août 2009, 16:28

Re-bonjour à tous et à toutes,

je ne sais pas si ce sujet a sa place ici ou dans "Questions sur Mille Saisons", si besoin merci par avance aux magnifiques gestionnaires du lieu de le déplacer où il le mérite :wink: !

Ce post concerne en fait le fantastique et la recherche par les Éditions Mille Saisons du Ultra Top Oneagain Extra Magnifique Roman Fantastique qui déchire grave la tête.

A propos de fantastique, si on schématise et caricature, cela pourrait revenir à une histoire avec des bons, des méchants, un secret, des forces surnaturelles méconnues et au milieu de tout cela Madame Chompiard qui continue d'aller à la boulangerie sans se rendre compte de tous les événements extraordinaires qui surviennent à chaque coin de rue. Elle ne peut pas les voir, vous comprenez, toute chamboulée qu'elle est après l'annonce par le magasine "Voili Voilou" de la nouvelle cure de désintox de Kate Fringweele la dernière chanteuse bimbo-trash.
Un roman "Mille Saisons" doit-il suivre ce schéma synthétisé ou pourquoi pas suivre une toute autre route inattendue ?

Si quelqu'un parvenait à proposer une histoire sans bons, sans méchants, sans secret mais avec plein de Madame Chompiard, d'amour, de roses, de coups pas si durs, de marmots à la fin et surtout une onde surnaturelle aurait-il finalement une chance ?
En réalité, une comédie romantique - ou plutôt un conte de fées moderne - avec justement une part de fantastique ne se montrant qu'en toute fin d'histoire entrerait-elle dans la veine fantastique tant recherchée ? Le style d'écrit qu'on lit une première fois en si disant que c'est si adorablement nunuche qu'on va au bout avec plaisir et qui, dès la seconde lecture, est vu d'une toute autre manière mais toujours avec le sourire et la réflexion.

En gros, l'idée qui me turlupine consiste simplement à raconter une simple rencontre dont le côté fantastique demeure juste naturel et essentiel. Le style de surnaturel pour lequel on se cache pas sous les couvertures les soirs d'orage en se disant "pourvu que les monstres qui sont dans les pages de mon livre ne viennent pas toquer à la fenêtre ce soir" mais pour lequel on se dit, dans la vie de tous les jours "et pourquoi pas ?".
En quelque sorte, pour le roman dont il est question, le fantastique n'est pas la raison d'être du livre. Il est juste une manière de voir les choses. Un second plan du second plan qui donne toute la saveur de la trame une fois qu'on en a pris conscience.
Avec en guise de cerise sur le chapeau, un narrateur inattendu, lui aussi "fantastique" dans son évidence, et qui ne se révèle qu'à la dernière page (bon allez, je suis d'une humeur généreuse, dans les cinq dernières pages puisque vous insistez !)

Alors, un comédie romantique avec une veine fantastique, cela rentre toujours dans la ligne éditoriale des Mille Saisons ? Car, en réalité, si on a un esprit tordu, une histoire de bisounours avec plein de bisous partout n'est-elle pas fantastique par essence ?

PS: en réalité je ne m'étais même pas poser la question de déterminer le genre de cet écrit en cours. C'est juste qu'après réflexions intenses et inutiles, je me suis dit "Dis donc gamin, et si c'était ça finalement, le Fantastique ?"

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Oliv
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Oliv » 18 Août 2009, 16:35

Je me trompe, cher Kulhwch, ou bien ce que tu est en train de nous proposer ressemble furieusement à ça:

Image

Si c'est le cas, je t'encourage sincèrement à continuer: du mystère et des bisous, c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux pour se faire des testicules en platine en faisant pleurnicher la ménagère.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.

Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.

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Epistolier
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Epistolier » 18 Août 2009, 16:47

Moi, il y a pas si longtemps a écrit :Juste comme ça : La définition du surnaturel dans le réel ne suffit pas à faire une fiction fantastique. Avec ça, on a du X-Men, les 4 fantastiques ou les Gremlins ou le Monde de Narnia.

Personnellement je préfère l'acceptation plutôt classique du fantastique où on ne peut vraiment séparer l'irréel du réel dans la fiction. Ce n'est pas pour rien que l'uchronie semble percer ces temps-ci.

C'est peut-être aussi pour cela que je trouve plus facilement des nouvelles plutôt que des récits bien plus long dans ce domaine.


Et le schéma gentils, bons, méchant, extermination du méchant, je ne vois même pas la peine de le remettre en question tellement je trouve cela ridicule ! Le roman policier a peut-être un schéma crime / enquête / résolution. Mais par ici, fantasy, fantastique, sf, c'est surtout une question de thème.

Récemment, c'est du Graham Joyce que je trouve bien fantastique comme tu le décris, mais sans faire dans le bisounours. Comme le dit Oliv, il ne faut pas que tu nous fasse les aventures de Mme Chompiard se réveille et se demande si c'était bien vrai, si elle est allé chez le coiffeur la veille ou si ce n'était que son rêve. Ça ne marche pas. Il faut qu'il bien un petit doute qui s'installe. Le fantastique ne doit pas forcément trancher sur l'état réel ou irréel de ce qui a été décrit, mais il faut bien un élément pour lequel le lecteur puisse se poser des questions.
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Kulhwch
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Kulhwch » 18 Août 2009, 16:53

Epistolier a écrit :Il faut qu'il bien un petit doute qui s'installe. Le fantastique ne doit pas forcément trancher sur l'état réel ou irréel de ce qui a été décrit, mais il faut bien un élément pour lequel le lecteur puisse se poser des questions.


Merci M'sieur Epistolier, suis entièrement d'accord avec cette dernière phrase.

Oliv a écrit :Je me trompe, cher Kulhwch, ou bien ce que tu est en train de nous proposer ressemble furieusement à ça:

Si c'est le cas, je t'encourage sincèrement à continuer: du mystère et des bisous, c'est encore ce qu'on a trouvé de mieux pour se faire des testicules en platine en faisant pleurnicher la ménagère.



C'est marrant Mister Oliv, en écrivant mon sujet j'ai justement pensé à cette référence.
Mais justement, ça n'a rien à voir (du moins il me semble). Et pour être honnête, si je peux avoir quelques bijoux en platine, pourquoi je dirais non ? :wink:
Pas de tragédie, pas de souci clinique et surtout - j'espère - pas de questions sans réponse.
Juste une tentative d'explication du pourquoi du comment. Ou plutôt, une tentative - osée je sais - de répondre à cette simple question : le hasard est-il réellement un hasard ?

Et en plus, j'ai un peu menti. C'est une histoire où justement, il n'y a qu'un seul et réel vrai bisou. Et encore, suis pas sûr... :wink:

Ma question mal formulée était plutôt de savoir si un fantastique devait plutôt suivre le schéma lutte entre partis opposés, secrets et talents cachés ou autre chose ?
Après évidemment, cela dépend de la manière dont tout cela est présenté, de l'importance du côté fantastique dans l'intrigue et tous les autres petits détails.
Mais M'sieur Epistolier a répondu donc c'est nickel chrome (euh platine plutôt.)

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Balken
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Balken » 18 Août 2009, 18:07

Dans un autre fil tu demandes si tu te prends trop la tête, concernant celui-ci, je peux te répondre : oui !

J'ai l'impression que tu cherches à tout pris à faire rentrer les choses dans des cases. Déjà vouloir trouver absolument un genre à son roman peut être vain (et parfois inutile). Mais là, vouloir trouver le schéma d'un type de roman, je trouve ça très dangereux (et pour moi c'est une ineptie).

Tu verras que sans le vouloir la plupart des histoires que nous imaginons correspondent à un grand schéma de fantasy, et il très difficile de s'en démarquer, alors en partir... Je pense que l'idée, c'est plutôt de faire vivre ton histoire, de soumettre un synopsis par ci par là pour être sûr de son intérêt/originalité, et si tu y tiens absolument, à la fin, la comparer aux canons du genre. mais pitié ne recherche pas de schéma ! balance les le plus loin possible..

Et encore je parle de la fantasy où même le plus grandes oeuvres se ressemblent souvent. En fantastique c'est encore plus large, on peut y mettre encore plus de choses. c'est un des atouts du genre, et alors, là recherche d'un élément commun et absolu relève de l'hérésie et du non-sens.

Quand à MS, je ne comprends pas les questions sur la ligne éditoriale. Il est répété en permanence que cela doit-être fantasy ou fantastique, sans plus de précisions. C'est justement pour laisser à chacun le plus de liberté possible, de mettre ce qu'il désire tant que c'est du domaine de l'imaginaire. Alors pourquoi à tout pris vouloir rétrécir le champ quand il est volontairement élargit au maximum ?

La sélection, et le coup de coeur, ne proviennent pas d'une démarche scientifique. La rationalisation à ses limites.
Dernière édition par Balken le 18 Août 2009, 19:34, édité 1 fois.

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Kulhwch
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Kulhwch » 18 Août 2009, 19:00

Balken a écrit :Dans un autre fil tu demandes si tu te prends trop la tête, concernant celui-ci, je peux te répondre : oui !

J'ai l'impression que tu cherches à tout pris à faire rentrer les choses dans des cases. Déjà vouloir trouver absolument un genre à son roman peut être vain (et parfois inutile). Mais là, vouloir trouver le schéma d'un type de roman, je trouve ça très dangereux (et pour moi c'est une ineptie).


Pour le vain et inutile concernant le genre, suis entièrement d'accord. Comme déjà expliqué dans certains précédents posts, c'est bien une idée et son traitement qui amèneront naturellement le genre de l'histoire. Procéder dans le sens inverse est justement totalement inepte et incohérent et donc nous avons là une vision commune.

Concernant les cases, je ne procède justement pas comme cela, du moins je l'espère. Je cherche juste à savoir ou à déterminer le(s)quel(s) de mes différents projets entrent dans la ligne éditoriale de Mille Saisons (ou aussi d'autres éditeurs).
Un petit récit sur un amateur de rubgy ne rentre pas dans la ligne ici. Par contre, pour certains écrits - pour lesquels au départ je ne me suis absolument pas posé la question du "genre" - je m'interroge quant à leur légitimité dans la ligne fantasy ou fantastique. Et comme c'est passablement flou pour le fantastique (là ça vient uniquement de ma manière de voir les choses puisque selon moi tout relève du fantastique, que ce soit une simple rencontre fortuite ou l'imprévisible découverte d'un forum) évidemment je coince.
Concernant l'écrit dont je parlais ici, je ne le voyais justement pas comme pouvant suivre la dite ligne éditoriale. Mais à force de parcourir les différents sujets proposés ici, j'en suis juste venu à douter de mes premières impressions.

Balken a écrit :Je pense que l'idée, c'est plutôt de faire vivre ton histoire


C'est même la base de tout. Si on s'em... à essayer d'écrire ou de suivre du pré-établi, quel intérêt ? Avant toute chose l'essentiel demeure de s'amuser seul face à ce qu'on fait.

Balken a écrit :, de soumettre un synopsis par ci par là pour être sûr de son intérêt/originalité, et si tu y tiens absolument, à la fin, la comparer aux canons du genre. mais pitié ne recherche pas de schéma ! balance les le plus loin possible..


Donc là, même si ça ne se voyait pas au fil de mes interventions, je suis cette manière de faire.

Balken a écrit :Et encore je parle de la fantasy où même le plus grandes oeuvres se ressemblent souvent. En fantastique c'est encore plus large, on peut y mettre encore plus de choses. c'est un des atouts du genre, et alors, là recherche d'un élément commun et absolu relève de l'hérésie et du non-sens.


Sans chercher d'élément commun, c'est aussi pourquoi j'ai du mal à définir le "fantastique" (bien que ce fut fait dans d'autres fils). Un simple livre avec juste un petit quelque chose d'irrationnel, et paf... nous y voilà.

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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Epistolier » 18 Août 2009, 19:50

Au lieu de faire référence à tes oeuvres qu'on ne connait pas (encore ?), est-ce que tu n'aurais pas plutôt des titres déjà publiés que tu aurais lu et qui illustreraient ta vision du genre fantastique ?
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Kulhwch » 18 Août 2009, 20:46

Epistolier a écrit :Au lieu de faire référence à tes oeuvres qu'on ne connait pas (encore ?), est-ce que tu n'aurais pas plutôt des titres déjà publiés que tu aurais lu et qui illustreraient ta vision du genre fantastique ?


Effectivement, c'est tout de même plus simple si je lâche des exemples.
Alors en vrac, ce qui me vient à l'esprit :

- les chroniques d'Alvin le Faiseur de Orson Scott Card
- le Temple et la Pierre suivi de le Temple et la Couronne de Katherine Kurtz et Deborah T. Harris
- La Ligne Verte de Stephen King
- Coeurs Perdus en Atlantide de S.King
- American Gods de N.Gaiman
- Je suis une légende de Richard Matheson
- De bons présages de N.Gaiman et T.Pratchett
- Les Ombres de Wielstadt et ses suites de Pierre Pevel
- La Soupe aux Choux de René Fallet (où le fantastique n'est pas primordial mais permet surtout l'essentiel à savoir une profonde introspection et réflexion sur l'humain en général)
- l'œuvre de Barjavel (le Grand Secret, la Nuit des Temps, Ravage...)
- le Concile de Pierre de Grangé
- les Rivières pourpres de Grangé (et même si il n'y a finalement absolument rien de fantastique dans celui-là)

(sinon je cite aussi des BD, même si ce ne sont pas des romans, ça peut aussi éclairer ma vision de la chose)
- le Chant des Stryges de Guérineau et Corbeyran
- le Troisième Testament de Alice et Dorison
- Mens Magna de Sorel et Froideval
- Le Scorpion de Marini et Desberg (même si à y réfléchir, c'est très tangent pour celui-là)

Voilà les premiers exemples qui me viennent en tête...

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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Epistolier » 18 Août 2009, 20:57

Moui :) Mais toi dans tout ça, tu te situes où ?


Je ne connais pas tout ce que tu cité, mais le fantastique où on arrive à douter qu'il s'est vraiment passé quelque chose qui sort du réel, je ne vois pas où c'est.

Si je me souviens bien, le Troisième Testament n'a rien de fantastique, juste un peu ésotérique, mais c'est loin comme lecture. Je lis sur http://www.bdgest.com/chronique-10-BD-L ... rbeau.html que le Décalogue est de la même veine, et là oui pour le fantastique où on ne sait pas s'il se passe vraiment quelque chose, c'est là.
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar le_navire » 18 Août 2009, 21:33

Gaffe à pas confondre Sf et Fantastique, même si les Sf de ta liste sont un peu border line... :wink:

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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Epistolier » 18 Août 2009, 22:19

Gaffe à ne pas faire arriver le marronnier "ceci n'est pas de la SF mais du fantastique", et vice-versa.

Ce sont des débats passionnants, mais ici, vraiment ?
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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar Balken » 19 Août 2009, 01:48

Je ne veux pas repartir dans le "débat des genres", alors je m'autorise deux interventions. Juste deux whistle

1) Pour moi le fantastique par excellence se retrouve dans les nouvelles d'Edgar Poe, notamment dans ses "nouvelles histoires extraordinaires".

2) Je regardais ta liste de BD, et que ce soit le troisième testament (ou alors de loin avec les interventions divines) et le scorpion (pour le coup je suis sûr de moi), on est loin du fantastique. De l'ésotérisme et une bonne petite dose de complot mondial apocalypto/maçono/templonique ne fait pas rentrer l'histoire dans le genre. On va dire que j'ai la dent dure, mais contrairement à Epistolier je ne suis pas du tout convaincu pour le décalogue.

Mais tiens, y a un fil sur la BD ? (oui je sais, j'ai qu'à chercher...)

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Re: Et les Bisounours dans tout ça ?

Messagepar siana-blackangel » 19 Août 2009, 12:27

Pour moi, le fantastique débarque avec le surnaturel, et avec quelque chose de difficilement explicable dans un monde réel et septique comme le notre, en gros, tout ce qui sort de l'ordinaire, qu'on ne penserait pas arriver dans notre monde (sorcellerie avec potions, appel à des démons ou autre sans réel présence de pouvoirs magiques ; apparitions, morts-vivants, prémonitions, loups-garous, vampires, don particulier qui apparait soudain...)

Et dans le genre que tu dis, j'ai pensé à Twilight, histoire d'amour ou on pourrait se passer du vampirisme et de la lycanthropie, l'histoire marcherait presque quand même.

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Re: Déterminer le genre de mon roman

Messagepar Kulhwch » 20 Août 2009, 11:45

Concernant la liste proposée, c'était juste sans trop y réfléchir.
A chaque œuvre citée, s'il faut creuser, on trouvera toujours à redire et moi le premier.
En fait, je pense que, inconsciemment, je classe en fantastique tout ce qui a une atmosphère un peu 'différente' de la normale. C'est probablement pourquoi j'ai cité la BD le Scorpion ou d'autres ouvrages tangents.

Mais surtout, ce qui me plaît bien, c'est cette définition :

siana-blackangel a écrit :Pour moi, le fantastique débarque avec le surnaturel, et avec quelque chose de difficilement explicable dans un monde réel et septique comme le notre


Cela semble bien résumer mon idée du fantastique...
Et merci bien !

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Re: Ligne éditoriale : Fantasy ET Fantastique

Messagepar Epistolier » 25 Août 2009, 20:49

Kulhwch a écrit :je me permets de relancer ce sujet, car après lecture, mille et une clochettes me sonnent dans le cervelet. Cela concerne avant tout à la définition du fantastique telle qu'elle est donnée ici. Explication logique et légitime mais qui m'interpelle profondément : selon les personnes, la frontière dite du surnaturel ne serait-elle finalement pas différente ?

Par exemple, un scientifique pur et dur dira que ce qui est surnaturel (et donc insensé et surtout parfaitement inutile pour lui) demeure tout ce qui ne peut pas être mis en équation. En réalité, tout ce qu'il ne comprend pas !

Les remaniements de sujets, ça a un côté sympa, on redécouvre la discussion, alors qu'on a déjà tout lu mais dans le désordre :D

Pour ce côté selon les personnes c'est fantastique, ou pas, il y a inévitablement la loi de Clarke :

Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.
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Re: Déterminer le genre de mon roman

Messagepar Ookdelph » 25 Août 2009, 21:06

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