N'avoir rien à dire...

[Napalm Dave]

Harfang, tu es vraiment très doué pour te regarder le nombril.

Si tu continues, tu ne sera jamais qu'un écri-vain, et on en a assez comme ça, merci.

arrête de t'auto-centrer, écris pour écrire. Si c'est bon, ça se saura.

Il n'y a effectivement pas à se poser la question de savoir si la démarche d'écrire est dérisoire dans le sens où les "bons" auteurs ne se posent pas ce genre de question: ils écrivent sans s'occuper de quoi que ce soit d'autre.

Il n'y a pas à se poser la question de la vanité de l'écrivain car un texte littéraire, comme toute oeuvre d'art, n'a pas d'autre finalité propre que de plaire.

Il n'y a pas à se poser la question de savoir si un sujet est original car ce n'est pas le sujet qui est important en soi mais la manière dont on le traite. Or nous avons tous une perception et une interprétation unique.

Napalm, qui vous dit: installez vous confortablement, posez vos idées au brouillon, posez-vous les bonnes questions, ne vous compliquez pas la vie.

[Strategos]

J'aime bien ton approche Napalm.

Et pour citer Geri Halliwell je dirais : même si le doute est difficile à éviter, il faut faire au mieux pour ne pas en rester paralysé.

[eLiz]

Quelqu'un qui ne se pose aucune question... Je trouve ça personnellement absolument terrifiant ! (Mais c'est la tendance générale aujourd'hui, alors...)

Les "bons" auteurs se posent forcément des questions - mais ils finissent par les résoudre d'eux-mêmes.

Enfin, si c'est le "no soucy" qui doit régner, et chacun sa pomme, et qu'on a pas le droit de parler un peu de soi... Boarf. Ma foi.

[Napalm Dave]

J'ai plutôt tendance à penser que la vie nous impose suffisament de questionnements et de contraintes pour ne pas avoir à s'inventer soi même des obstacles. Opinion toute personnelle cependant.

[utika]

Il me semblait que tous les threads de la section "dissection de l'écrivain" étaient faits pour se regarder le nombril ?



En tout cas c'est pénible d'arriver dans une discussion où le sujet de départ a disparu. Quelqu'un pourrait me résumer de quoi il était question ?

[Draconesse]

Ben n'avoir rien à dire...

Je crois que c'est avoir envie d'écrire, mais sans avoir d'idées. Heu... bizarre^^

[Epistolier]

Aussi bizarre qu'avoir faim et ne pas savoir quoi manger. Pas si bizarre que cela en fin de compte^^

[le_navire]

Mais personne n'empêche personne de dire quoi que ce soit.
Simplement, en retour, il ne faut pas s'étonner quand quelqu'un vous tend un miroir en vous disant que c'est le moment pour se mettre à bosser au lieu de bloquer bêtement sur des états d'âme...

[Napalm Dave]

Yep surtout que mon propre message - un peu cavalier certes - était plutôt une forme d'encouragement, mais bon, passons.

[lambertine]

Bizarre pour moi, en tout cas.

Avoir envie d'écrire, et n'avoir rien à dire, ou rien à raconter, m'est incompréhensible. Peut-être parce que, pour moi encore, "raconter" est plus important qu' "écrire".

[utika]

(je ne sais toujours pas si le sujet d'origine était "être en panne d'inspiration" ou "n'avoir rien de profond à inclure dans un roman", mais bon, tant pis.)

[Epistolier]

En fait, c'est un mélange des deux...

[Cendrelyne]

Aussi bizarre qu'avoir faim et ne pas savoir quoi manger. Pas si bizarre que cela en fin de compte^^

En général, dans la vraie vie des gens, quand on blablate pour ne rien dire, y'a toujours quelqu'un, qu'on saoule un peu plus que les autres, pour nous rappeler à la réalité, genre "tais-toi si tu n'as rien à dire".
L'écriture est un outil de communication. Un outil qui, maîtrisé, devient de l'art. Mais ça reste un outil de communication.
Depuis que je suis toute petite, on m'a toujours dit que j'avais une très bonne expression écrite. C'est comme ça, je suis née ainsi.
Et l'écriture est, je crois, ma seule véritable passion. Une passion profonde.
N'empêche que, souvent, je n'ai rien de spécial à raconter. Alors je n'écris pas.
Parce qu'écrire pour ne rien raconter, c'est comme parler pour ne rien dire : c'est saoulant.
Il me faut peu de temps pour "pondre" beaucoup de signes : quel intérêt s'ils ne contiennent rien ?
Bref, de même qu'on se tait quand on n'a rien à dire (sauf si notre voix berce l'être aimé, mais bon...), si l'on sent qu'on a rien à écrire, ben...
Devenir auteur, ce n'est pas un truc pour passer à la télé ou draguer plus facilement, c'est une rencontre avec des personnages, des évènements, des histoires... qui, servis par un style, un souffle, vont enchanter le lecteur.

Pour conclure sur une note "je sors un peu de mon intime conviction et me lance dans le témoignage", j'ai, vous vous en doutez, souvent reçu des nouvelles qui "s'écoutaient parler".
Et quand, plus haut, je vous dis "ça saoule", ben, oui, ça saoule.
Les gens qui s'écoutent parler sont ch...ts.

[Luxy]

N'empêche que, souvent, je n'ai rien de spécial à raconter. Alors je n'écris pas.

Je trouve ça intéressent ce que tu dis.
Ca ouvre le débat. (Ben oui, c'était pas du tout ce qu'Harfang disais, donc on est sur autre chose).
Je trouve ça très bien de ta part d'avoir fait le chemin de réflexion nécessaire pour savoir reconnaître avec objectivité quand ton propos est vraiment intéressant ou pas.
Beaucoup d'auteur (oui je parle même des publiés, mêmes des reconnus, de ceux qui ont un nom) ne s'aperçoivent pas toujours du problème.

[Oliv]

En même temps, si tout un chacun prenait soudain l'engagement de ne plus écrire quand il n'a rien d'intéressant à raconter, cela ferait disparaître du jour au lendemain un partie non négligeable des auteurs adultes, et la quasi totalité des jeunes auteurs.

Sauf que, parmi ces jeunes auteurs, il en a quelques uns qui auront sans doute des choses intéressantes à raconter quand ils auront un peu plus de bouteille... Alors autant qu'ils s'entraînent sur du vide - par exemple, des pluridécalogies de fantasy avec des quêtes d'Elus de la Phophétie - avant de passer à l'étape supérieure, non?

[lambertine]

Non.

Ecrire pour écrire, ça sert juste à emm***** le lecteur.

[le_navire]

On peut écrire et ne pas infliger le pensum de la lecture à d'autres, aussi... Du moins tant qu'on a des doutes...

[Marcel&Co]

On peut écrire et ne pas infliger le pensum de la lecture à d'autres, aussi... Du moins tant qu'on a des doutes...

Difficile d'y croire.
Même le journal intime a viré blog

[le_navire]

On peut écrire et ne pas infliger le pensum de la lecture à d'autres, aussi... Du moins tant qu'on a des doutes...

Difficile d'y croire.
Même le journal intime a viré blog

Un Point pour toi !

[lambertine]

Personne n'est obligé de lire les blogs (les livres non plus, d'ailleurs... mais lire des "journaux intimes publics"... euh...). N'empêche : ceux qui écrivent des blogs doivent avoir quelque chose à dire, ou le croire. ceux qui "bloggent" par amour du style doivent être très minoritaires (je suppose... la soi-disant bloggosphère m'est aussi étrangère que la planète Mars)