Forum Mille Saisons

Bonjour !

Je me demandais si tous les auteurs qui viennent de sortir un texte (nouvelle, livre, etc.) surveillaient les critiques et se ruaient dessus pour savoir ce qu'on dit de leur bébé ? Et soit s'émerveiller quand la critique est bonne (quitte à plus toucher terre pendant quelques temps), soit se morfondre dans un coin de la pièce quand elle est mauvaise ?

Je demande ça, parce qu'à chaque fois qu'on dit du bien de la seule nouvelle que j'ai publiée, j'ai un orgasme psychique Ca donne un tel coup de fouet à l'égo que je suis chargé pour la journée.

Mais ce n'est pas de la mégalomanie, c'est juste normal, ça... non?

La mégalomanie consisterait à se croire arrivé après une bonne nouvelle publiée. Se réjouir des bons retours et se sentir merdeux en cas de rebuffade, c'est tout à fait normal.

Il est tout à fait normal de réagir à une critique, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Pour toutes les mères, leur bébé est le plus beau d'entre tous. Il en va de même avec votre bébé à vous (votre oeuvre).
Et félicitation à tous ceux que la critique encense, c'est que leur bébé est effectivement l'un des plus beau parmi la multitude.
Je ne fais pas exception à la règle.

Roger Taylor, le batteur de Queen, disait dans une interview que lorsqu'on créait une oeuvre, on avait l'impression de détenir la huitième merveille du monde et que neuf fois sur dix... on se trompait. Je suis en accord parfait avec cette remarque.
Me concernant, j'ai créé autour de mon travail et auprès d'amis-es en qui j'ai confiance (parce que je sais qu'ils/elles n'hésiteront pas à me dire que c'est mauvais) un petit comité de lecture. Grâce à lui, je peux savoir presqu'en direct l'impact d'une oeuvre ou une d'une partie de cette dernière. Cela permet de garder les pieds sur terre et ça fait du bien !

Je surveille les critiques sur mes oeuvres parce que j'ai envie de savoir comment elles ont été perçues. Si c'est positif tant mieux, sinon, j'essaie de comprendre pourquoi et m'améliorer en conséquence. Ca fait partie du processus normal : on écrit, on publie, on voit si ça plait ou pas.
Etre mégalo, ce serait en tirer une vanité extrême, un sentiment de puissance (woaw, j'ai été publié, je suis un dieu) qui n'a rien à voir avec le fait de se sentir fier devant une critique élogieuse et déçu devant une critique négative.

C'est assez vrai. Surtout que les critiques négatives ça vous défonce le ...

J'ai même déjà pensé rembourser ceux qui ont acheté un truc de moi et qui n'ont pas aimé, mais heureusement, je ne suis pas passé à l'acte sinon, je serais encore plus pauvre

Mü a écrit :Roger Taylor, le batteur de Queen, disait dans une interview que lorsqu'on créait une oeuvre, on avait l'impression de détenir la huitième merveille du monde et que neuf fois sur dix... on se trompait.

Sauf que si l'on considère que les milliards d'oeuvres créées depuis que l'art existe ne sont pas la huitième merveille du monde neuf fois sur dix, cela signifie qu'une fois sur dix elles sont la huitième merveille du monde... Auquel cas ce n'est plus de la huitième merveille du monde qu'il faut parler, mais d'un truc comme la 461080364ème, non?

Plus sérieusement, je ne vois pas en quoi taper son propre nom sur Google* pour savoir ce que la Toile raconte à notre sujet, et notamment au sujet de nos oeuvres, serait de la mégalomanie. Cela montre juste qu'on se sent concerné par ce que l'on fait. Rien de scandaleux là-dedans.

La mégalomanie serait plutôt à aller chercher du côté de ces auteurs amateurs qui pensent vraiment que leur trilogie de fantasy au scénario et au style pompés sur Eragon peut réellement intéresser d'autres personnes que les potes, et a fortiori des professionnels...


*Amis auteurs, ne le niez pas, je sais que vous le faites tous!

Adu, cool, tu fais simplement comme tout le monde, ou presque.

On va TOUS voir si on parle de nous.
On est TOUS contents quand on dit du bien. Pas tous extatiques, d'accord, mais toujours au moins satisfaits.
Et quand on a de mauvaises critiques... bon là c'est un peu différent, et tu devrais te blinder un peu.
Perso, j'essaye toujours de rester objective sur mes textes. Donc si la critique est justifiée, ou si elle participe d'un "ressenti" différent, ça ne me dérange pas. On ne rit jamais au même endroit, non plus qu'on ne s'indigne de la même façon, ni même, contrairement à l'adage, on ne pleure de la même façon.

Par contre je suis d'accord, l'injustice, ça troue le...

La mégalomanie serait plutôt à aller chercher du côté de ces auteurs amateurs qui pensent vraiment que leur trilogie de fantasy au scénario et au style pompés sur Eragon peut réellement intéresser d'autres personnes que les potes, et a fortiori des professionnels...

Entièrement d'accord sur le coup ! J'ai tendance à penser que la Fantasy est devenu un genre casse-gueule, où les productions de série sans une once d'originalité abondent jusque dans les rayons des librairies. Pas facile de faire neuf quand le lectorat est déjà noyé sous une abondance de titres.

La fantasy est une bonne vache à lait désormais...

je suis d'accord avec vous, c'est normal de ce préoccuper un minimum de ce que les gens pensent de vos oeuvres





sinon moi j'ai jamais lu Eragon (ni même Harry potter ^^)

J'assume... j'ai un google alert à mon nom...

Jo Ann v. a écrit :J'assume... j'ai un google alert à mon nom...

On fait comment un "google alert ?" (bon, je sais, je ne suis pas encore éditée - mais d'ici quelques millénaires, c'est promis !- mais vu comme je suis douée^^, je doute que j'arrive à le trouver toute seule un jour si je le veux ^^)
( n'empêche, suffit pas de taper son nom dans google quand on y pense ?)

les alertes google se créent avec une adresse mail google.
On indique les mots-clés, et on reçoit un mail quand google les trouve.

J'en avais sur le fanzine, mais à force de recevoir 50 mails pour la même vieille chronique, j'ai zappé.

Sand a écrit :les alertes google se créent avec une adresse mail google.
On indique les mots-clés, et on reçoit un mail quand google les trouve.

J'en avais sur le fanzine, mais à force de recevoir 50 mails pour la même vieille chronique, j'ai zappé.

Au fait, je ne me souviens plus, mais je n'ai pas d'adresse email google... :-/
En tapant "google alert", ça doit te diriger sur le comment...