Méthode ? Technique ? oui et non, plutôt une série de "trucs" qui font que ça marche (pas toujours bien).
Le jour où j'ai compris qu'il me fallait produire beaucoup pour être heureux, j'ai décidé que j'écrirais chaque jour, inspiration ou pas, parce que si je l'attendais, celle-là, je pourrais jamais être écrivain professionnel.
C'est pas facile, de se mettre tous les matins sur l'ordi en se disant: "écris!", et j'y arrive pas tous les jours.
A la rigueur, si à la place d'écrire, je lis, je m'en veux pas, parce que ça fait avancer mon écriture aussi. Mais la plupart du temps, je fous rien et je m'en veux. Mais passons.
J'ai remarqué que pour m'y mettre il me fallait de la pression, alors je ramasse des tas d'appels à texte et je les garde de côté en me disant : "faut que je finisse cette nouvelle, faut que je finisse mon roman, parce qu'il y a telle deadline et tel autre appel pour bientôt, alors faut que je me bouge!!!"
Ca, c'est pour m'y mettre.
Mais pour démarrer le processus d'écriture, il me faut deux ou trois trucs:
- De la musique entraînante et pas trop déconcentrante (en général une bonne trance ou de l'acid, mais parfois des trucs plus chantés comme... Brel)
- De la caféine (en général sous forme de boissons surcaféinées telles que PepsiX (pas cher) ou RedBull (introuvable à Brive), j'essaie de pas en boire plus d'une canette par demi-journée, déjà parce que c'est hors de prix, mais aussi parce que j'essaye de pas trop mettre de cochonneries dans mon corps.
- Du thé (je suis accroc, littéralement).
- Des bonbons, céréales au chocolat, pain, n'importe quel truc (plutôt sucré) à grignoter, facile à laisser traîner sur le bureau, pas salissant pour les mains (donc pas de fruits malheureusement pour ma santé) et qui occupent la bouche tout en alimentant le cerveau en sucres rapides.
- Un baton d'encens brûlé régulièrement ou un échantillon de parfum pas loin parce que j'aime bien être entouré d'odeurs douces et sucrées.
- Parfois, quelques bougies pour concentrer mon attention (en fait je préférerais que ce soit systématique mais j'ai tendance à oublier).
Et voilà.
Cet ensemble suffit généralement à me lancer.
Côté technique,
je fais pas de plan, jamais, mais j'essaierai un jour, pour voir. J'ai une idée + ou - précise de ce que je veux faire, d'où je veux aller, mais pas de comment (c'est là qu'est le trip de l'écriture, non?). Alors je pars pas vraiment en aveugle puisqu'à mesure que j'écris je sais ce que je veux qu'il se passe après, mais pas non plus en pleine lumière puisque je découvre les personnages, leur caractère, l'intrigue, etc. au fur et à mesure.
A force d'écrire, je vois quelques constantes qui reviennent dans mes thèmes, mon style, la manière de traiter des choses, les relations entre les personnages.
Je découvre aussi mes points faibles et ce que j'ai à bosser.
Une fois le premier jet accompli, il y a un gros travail de réécriture, pour parfaire le texte.
Depuis peu, je relis et commente aussi les textes d'un copain, qui écrit aussi de la SF. Et ça m'apprend énormément en m'obligeant à réfléchir sur l'écriture elle-même.
Je suis pas d'accord pour dire qu'il n'y a pas de techniques. Il existe des règles de dramaturgie et de narration, des règles aussi de style. Pas des lois à respecter, mais des constantes tirées de l'histoire de la littérature. Notamment sur la manière de rendre un texte fluide, un personnage intéressant, une intrigue captivante.
Découvrir et apprendre ces lois est passionant. Ce n'est pas suffisant pour faire un bon livre mais je pense que ça aide beaucoup.
C'est depuis que je m'intéresse à la scénarisation que j'ai vraiment compris ça. A ce sujet (pas la scénarisation mais les lois de la narration), je vous recommande fortement
ce texte et ces autres :
1,
2, vraiment passionnants!.
Enfin, voilà, mon message n'a pas vraiment de conclusion, sinon que je vais aller me coucher... il est 5h21... il est plus que temps!
A++
Anael