FAUBERT EST MON DIEU !
Beorn a écrit :Le non-personnage, c'est un truc sans saveur placé au centre de l'intrigue (en général, une non-intrigue avec très peu d'action et beaucoup d'introspection), et pourtant tout est fait pour qu'on se fiche complètement de ce qui lui arrive.
Ouais ben alors c’est un objet, ou un contexte, bref pas un personnage : ce n’est pas parce que un machin humanoïde qui parle a un nom ou une figure qu’il est personnage.
Il s’agit de définir « personnage » avant de parler dessus, et de ne pas confronter vainement « personnage » et « non-personnage » car comme leur dénomination l’indique, il s’agit de deux choses tout à fait différentes.
Pour ma part, un perso nous montre des choses relevant le l’humain et donc nous éclairent sur nous-mêmes (en gros). Cela posé, ils peuvent être n’importe quoi, il peuvent même ne pas être actif.
Un personnage n’est pas obligatoirement un « quelqu’un » et je rejoins Beorn ici : « Peut-être pas le personnage principal, peut-être pas humains non plus » tout en allant plus loin : « personnage » n’est pas à confondre avec héros, monstres divers, bipède humanoïde ou encore entité extraterrestre.
Le fait de s’attacher aux personnages (ou les détester, c’est pareil sauf que c’est beaucoup moins agréable) est la conséquence de certains traits qui touchent justes (pouvant être différents en fonction du lecteur pour le même perso) et si on tremble pour eux, c’est qu’on leur donne une certaine vérité, qu’il se battent (au propre ou au figuré) pour quelque chose qui nous est important.
L’ « identification » à un perso est rarement (jamais ?) totale : c’est tel ou tel aspect du personnage qui entre en résonance avec un lecteur donné.
Beorn a écrit : ça me fait penser à ces pseudo oeuvres d'art qui ne touchent plus le coeur de personne, sauf des deux ou trois "chercheurs" en histoire de l'art qui vont nous expliquer que si, tel moteur écrasé, telle chaise renversée, c'est BEAU, et qu'on est des crétins si on ne s'extasie pas dessus.
Hum… petit problème d’accord sur le sujet même dont il est question et de définition « d’œuvre d’art » et de « beau ».
