Décrire des lieux et des personnages

[Oph]

Ou alors si on le met face à son miroir, ou à s'occuper de lui-même : s'habiller, se raser...

C'est précisément ce que j'appelle une scène de miroir.

[Beorn]

Quelqu'un a-t-il une autre astuce à partager ?

Machin peut se comparer à un autre personnage, du genre :
"Je n'avais pas peur de lui. C'était un gars costaud, mais je faisais bien vingt kilos de muscles de plus que lui."
"J'étais le plus petit de la bande, mais pas le plus gros."

Il peut évoquer lui-même son physique dans ses pensées, en lien avec ce qu'il vit ou fait :
"Je me décide finalement pour le pull vert parce qu'il va bien avec la couleur de mes yeux."
"J'enfile un tee-shirt Jim Morrisson trois fois trop petit pour moi, il y a les bourrelets de graisse qui dépassent en bas."
"La fille me jette un coup d'oeil gourmand par dessus le comptoir. Je suis plutôt pas mal dans le genre grand brun ténébreux, et les filles adorent mes yeux bleus. Ginette disait que c'était les plus beaux bijoux que je lui avais jamais offerts."

Il peut donner ses goûts vestimentaires ou autres :
"je n'aime pas ses cheveux longs, ça fait tapette, pour moi, un gars doit porter les cheveux raz, comme à l'armée."
"Je m'entendais bien avec lui. C'était un homme très propre et toujours bien habillé. Je lui même ai emprunté une cravate avant une réunion du personnel l'année dernière : la secrétaire avait fait une tâche de café sur la mienne."

[Rudiment]

Parfois, j'utilise ce moyen pour décrire un personnage quand le point de vue est justement de ce personnage : autodescription suscitée par un élément extérieur déclencheur, mais rappel du point de vue dans le texte de cette description. J'essaie de faire en sorte que l'élément déclencheur soit lui-meme descriptif. Exemple :

(Scene + ambiance : c'est la nuit. Excédé par la mécréance des soldats de son escorte et leur irrespect envers lui, le pretre Benoit se décide enfin á leur faire une remontrance.)

" Benoît s’arrêta net, prit une longue inspiration et se retourna. Dans cette lueur crépusculaire (élément extérieur descripteur de décor qui initie l'autodescription), son regard perçant et son visage maigre au nez aquilin devaient (rappel de la subjectivité, celle du perso. Le mot ne signifie pas une obligation (devoir) mais une tres forte probabilité. La description est bien faite par le perso, ce n'est donc pas un désordre dans les points de vue) dégager une dureté intimidante."

Le plus souvent, je fais le rappel du point de vue par un adverbe : probablement, certainement... Ce mot doit passer presque inapercu dans la description, dont il n'enrichit pas les éléments.

[siana-blackangel]

Sinon le personnage peut se mettre à penser à lui à la 3ème personne. Genre : "C'est qui ce mec mal rasé? Surement pas un prince charmant. Personne ne voudra jamais de lui!"
Ou bien il peut se parler à lui-même : "Tu sais que le bleu ne te vas pas... Alors pourquoi tu viens de saisir ce pull horrible! Tu peux me le dires?".
Puis la narration reprend à la première personne.
Bon, d'accord, pour les exemples c'est pas trop ça, hein.
Mais c'est le principe.