les grands messages de vos histoires

Chwip
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Messagepar Chwip » 23 Mai 2007, 15:45

Amalrus : Pourrais-tu te présenter, stp ? Tout le monde ne te connait pas, alors ce serait plus sympa.

Ensuite, les clichés, vaste sujet.

Les clichés ne sont pas la réalité. Ils en sont une déformation convenue qui sert de point de repère au lecteur. Après tout dépend de la façon dont on l'exploite. Je radote... Hem. Bon, de toute façon, vous savez que mon avis est affiché en long en large et en travers sur mon blog.

Quant aux messages, finalement, le message véhiculé ne serait-il pas celui que les lecteurs veulent bien y trouver ?

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 23 Mai 2007, 15:54

Quant aux messages, finalement, le message véhiculé ne serait-il pas celui que les lecteurs veulent bien y trouver ?


Oui, en fait, je crois que le terme de "message" est innaproprié pour de la fiction: en général on aborde des "thèmes" (de société ou non) mais le message inclue déjà une part d'interprétation.
Comme un réalisateur, l'écrivain "montre" quelque chose mais ne démontre pas forcément. Par exemple, pour mon roman je montre une héroïne très jeune et en crise, mais pour autant, je ne démontre pas que c'est la faute à l'école, au CAC 40, à la famille, à l'humanité toute entière etc. Je montre un état de fait: elle se sent mal, et elle va devenir héroïne malgré elle. Après libre à certains de dire que je fais l'apologie de l'enfant-roi ou de la désobéissance aux adultes (un comble!), car en fait, je m'en fiche complétement.

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Messagepar utika » 23 Mai 2007, 17:27

(Je précise juste que moi j'avais choisi délibérément le mot "message", parce que moi, ce qui m'intéressait, c'était de vous entendre parler de la manière dont vous aut', les auteurs, vous vous y prenez/prendriez pour glisser vos convictions sur un thème social de notre planète et époque à nous dans un monde plus ou moins imaginaire. Mais c'est pas grave, si vous voulez parler des thèmes de la SFFF et l'interprétation qu'en font les lecteurs, ça m'intéresse aussi :wink: )

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Messagepar Claire Panier-Alix » 23 Mai 2007, 17:42

message humaniste, au sens philosophique du terme, pour ma part. Le rapport qu'on a avec autrui, les devoirs qu'on a envers les autres puisqu'on partage le même monde, plus encore si on dispose d'un pouvoir politique : faire la part entre sa vie personnelle et ses devoirs...

ce qu'on doit à nos morts, aussi.

ce genre de choses

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Messagepar Beorn » 23 Mai 2007, 20:51

(viens de déchiffrer les petites lettres d'utika et reviens au centre du fil)

En fait, je me dis qu'un lecteur qui voit pointer le bout du nez d'un thème-de-société-actuel-à-débat-houleux, (et là je vois des choses comme la sécu, la politique d'immigration, l'adoption par des homosexuels, l'europe) dans un monde inventé, qui est censé l'emporter et le faire rêver, eh bien justement, il risque de décoller de ce monde et de ce rêve.

Tout simplement parce qu'il va repenser à sa propre société, à ses conversations avec ses collègues de la veille et à ce qu'il a vu au JT la semaine dernière.
Et alors, s'il perd la magie du monde inventé, il risque d'avoir un oeil acéré, très critique, de se dire "tiens, ça, c'est vraiment téléphoné" ou encore "là, il se fait vraiment plaisir".
Vous voyez, comme quelqu'un qui se réveille et qui trouve soudain son rêve absurde, alors que tout lui paraissait absolument normal tant qu'il était plongé dedans.

Donc pour moi c'est un risque. ça peut être fait, ce n'est pas insurmontable, c'est juste difficile.

En tout cas, en tant qu'auteur, c'est ce que je ressens. C'est peut-être dit plus clairement comme ça.
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Messagepar Roanne » 23 Mai 2007, 21:40

Tu es très clair Beorn et tu rejoins simplement ce que plusieurs personnes ont déjà exprimé de façon plus "roturière" : c'est casse-gueule.
Dernière édition par Roanne le 23 Mai 2007, 21:58, édité 1 fois.

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Messagepar Beorn » 23 Mai 2007, 21:45

Ben oui, c'était moi... :oops:

(je peux être roturier quand je veux... non non non, je n'habite pas dans un manoir, je n'ai pas de nom à particule, et je n'ai pas de tableaux de mes ancêtres accrochés au mur... :lol: )
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Messagepar Roanne » 23 Mai 2007, 22:00

:lol:

Bah je disais aussi ça pour moi :oops:, je m'incluais dedans.

Je suis une gueuse qui s'assume ! :lol:

Je trouve vraiment délicat d'aborder des sujets complexes et "sérieux", que ce soit dans les littératures de l'imaginaire ou non : tout dépend à quel lectorat on compte s'adresser ;).

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Messagepar luciole » 24 Mai 2007, 08:58

C'est l'inverse, je dirais pour ma part. Si je voulais faire passer des messages (l'environnement serait sans doute le premier mais il y en a bien d'autres), je n'écrirais pas de la fantasy. Au contraire, je suis plutôt une sorte d'éponge qui capte les informations, les rumeurs et les actualités au gré des émissions. Et celles-ci me donnent matière à écrire en fantasy.
J'avoue que la politique me fait m'interroger, non pas en tant que telle puisque sa définition première a été pas mal galvaudée depuis la naissance du mot. Mais le pouvoir fascine certains Hommes qui se damneraient pour lui. Sans compter la couche médiatique là-dessus. Pour tenter de déméler le vrai du faux, il faut parfois se faire devin. Et là on est dans le fantastique.
Non, sinon mon thème de prédilection reste la mort. Impossible à éviter pour le moment, ce qui laisse une part de mystère excitante.

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Messagepar enger » 24 Mai 2007, 10:58

Mon grand message est "big brother" et sa terrifiante réalité dans un avenir indéterminé.

Je pense avoir fait quelque chose de terrible et inquiétant.

Mais ce n'est pas de la fantasy, juste une petite coloration ici et là.
De la folie jaillit la lumière et le rêve.

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Messagepar Blackwatch » 24 Mai 2007, 11:57

En fait, je me dis qu'un lecteur qui voit pointer le bout du nez d'un thème-de-société-actuel-à-débat-houleux, (et là je vois des choses comme la sécu, la politique d'immigration, l'adoption par des homosexuels, l'europe) dans un monde inventé, qui est censé l'emporter et le faire rêver, eh bien justement, il risque de décoller de ce monde et de ce rêve.

Tout simplement parce qu'il va repenser à sa propre société, à ses conversations avec ses collègues de la veille et à ce qu'il a vu au JT la semaine dernière.
Et alors, s'il perd la magie du monde inventé, il risque d'avoir un oeil acéré, très critique, de se dire "tiens, ça, c'est vraiment téléphoné" ou encore "là, il se fait vraiment plaisir".
Vous voyez, comme quelqu'un qui se réveille et qui trouve soudain son rêve absurde, alors que tout lui paraissait absolument normal tant qu'il était plongé dedans.


Ah intéressant comme avis. D'autant que j'aborde un des thèmes précités dans "Oak". Bizarre, je ne l'ai jamais vu comme une restriction au rêve. Mais ca tient peut-être à mes goûts personnels où sans omettre de côté l'évasion, l'onirisme, j'aime me retrouver plongée dans des situations très réalistes. J'aime bien quand des auteurs jouent sur ces contrastes (Martin le fait d'ailleurs avec maestria en nous présentant d'un côté les aspirations du héros et de l'autre la situation souvent hyper-réaliste).

Bref, pour ceux qui sont adeptes des univers imaginaires sans repères "réels", je pense effectivement que ca risque de leur jouer ce tour. A voir pour les autres...
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Messagepar Beorn » 24 Mai 2007, 13:21

Pour moi, c'est une difficulté, pas une impossibilité. De toute façon, à auteur vaillant rien d'impossible... :lol:

L'exemple de Neryelle sur Neverwhere sur la vie des SDF et des "marginaux" et la vision qu'en ont les gens du "Londres d'en haut" est excellent.
Jamais l'auteur ne dit "ces imbéciles ne voyaient pas la jeune fille" ou "ils étaient si satisfaits de leur petite vie routinière qu'ils n'imaginaient pas l'existence de ces gens des égoûts".
ça ce serait lourd à en pleurer.
Non, on sait juste que les gens d'en haut ne peuvent physiquement pas voir ceux d'en bas. Et que quand on bascule "en bas", tout le monde "en haut" vous ignore. On nous laisse en penser ce qu'on veut.
Et on finit par les mépriser, ces gens d'en haut évidemment, c'est ça qui est bien fait.

Donc, pas d'inquiétude : un thème de société en fantasy, c'est possible ! :cheers:

Blacky a écrit :sans omettre de côté l'évasion, l'onirisme, j'aime me retrouver plongée dans des situations très réalistes.


Ah, mais moi aussi ! En fait le réalisme pour moi, c'est un moyen, une matière première (même si ce n'est pas la seule) pour créer une atmosphère. Et l'atmosphère sert justement à rêver, s'avader etc... Donc je n'oppose pas réalisme et rêve, au contraire. :wink:

Seulement on peut faire des descriptions très réalistes et ne jamais aborder un thème de société contemporain (ou alors l'effleurer si légèrement qu'on ne l'aborde pas vraiment).
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utika
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Messagepar utika » 24 Mai 2007, 14:45

Donc dans un monde de fantasy pure (j'ai pas dis médiévalisante, juste très out of our word), il serait plus efficace de le faire de manière quasi-subliminale afin de ne pas extirper le lecteur de son rêve, alors que dès qu'on a un monde un peu plus lié avec le nôtre, on a plus de libertés ?

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Messagepar Beorn » 24 Mai 2007, 15:58

A mon avis, oui, c'est plus facile dans un monde proche (plus facile, mais là encore, il n'y a pas de règle absolue, je suis sûr qu'on peut quand même le faire, et même très bien).

Je ne voudrais pas décourager toutes les bonnes volontés, juste faire prendre conscience des écueils. :oops:

Maintenant, ce n'est que mon avis, hein. :roll:
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le_navire
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Messagepar le_navire » 24 Mai 2007, 18:19

Béorn, depuis le début de ce débat, tu laisses de côté des branches de la Fantasy qui n'ont rien à voir avec les clichés traditionnels qui y sont afférents...

China Melville a par exemple comme thème fondamental les dichotomies sociales, culturelles et ethniques dans une grande cité où sévit la misère, une misère qui côtoie la richesse et le crime.
Rien à envier avec des textes de blanches qui projettent le lecteur dans des bidonvilles de métacitées, comme Mexico, par exemple.

L'un des thèmes qui soutendent L'Héritier du Tigre est le racisme et la conscience de classe.


Dans un cas comme dans l'autre, on est dans la Fantasy. Et pourtant, le message est d'une actualité brûlante...

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Messagepar Beorn » 25 Mai 2007, 20:54

Bah, tout le monde sait que je suis un traître à la solde de celui-dont-on-ne-doit-pas-acheter-les-bouquins...

Bon, moi je croyais avoir défendu l'idée (à l'encontre Cian notamment) que la fantasy pouvait aborder des thèmes de société, et qu'il fallait seulement avoir à l'esprit les difficultés que ça représentait.

Oui, l'héritier du tigre est clairement un exemple d'auteur qui a abordé des thèmes importants sans en faire des tonnes, quant à China Melville, je ne connais pas, évidemment. Enfin, pas encore...
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Messagepar Blackwatch » 26 Mai 2007, 09:48

quant à China Melville, je ne connais pas, évidemment. Enfin, pas encore...


Fantasy urbaine/fantastique/gore pour "le roi des rats" et surtout connu pour "Perdido Street Station" qui est plus steampunk. :wink:

(Jamais réussi à le lire celui-là... :oops: )

Bref ce n'est pas un afficionado de la fantasy ""conventionnelle""
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Messagepar Jean-Jean la Terreur » 15 Juin 2007, 11:01

Hmmm... Un roman ne doit jamais être un "prétexte" à un message. Et il ne doit pas y avoir de message unique trop explicite, ce serait trop lourd (je pense que tout le monde est d'accord là-dessus.)

Après, quitte à développer des thèses politiques, autant faire dans la provoc. Critiquer les multinationales, Michael Moore le fait mieux que moi. Alors autant prendre, non pas le parti inverse, ce qui serait un peu "gros", mais dénoncer comme problème des choses consensuelles, comme la démocratie ou la gentillesse.

Tant que ça reste du second degré, je reste dans le bon goût, tout en faisant du mauvais esprit. Et c'est ça qui me plaît...

Mon protoroman actuel développe ainsi en filigrane certaines idées empruntées à l'extrême-droite monarchiste et à l'ultralibéral Friedrich Hayek, sans pour autant les approuver ou les rejeter explicitement.

Je vise avant tout à faire rire, à être drôle, après, chaque catégorie de personnages ("gentils" et "méchants") a sa propre vision du monde, dont on peut penser ce qu'on veut, mais qui restent toutes deux caricaturales.

L'essentiel est de remettre en question les idées reçues en leur présentant leur double négatif, grossi à... l'extrême, justement.

Le résultat est en effet très amusant. J'aime bien me ramener dans un meeting du PS et se prétendre maurrassien, ou jouer les trotskystes dans une réunion des Jeunesses Populaires.
L'équation est simple : si le lecteur pense X, l'écrivain (ou plutôt le narrateur) doit penser -X, non pas pour faire changer d'avis le lecteur, mais pour le secouer un peu - et, souvent, le conforter dans ses idées. Vive le second degré, quoi.
Pro betteravia moris.

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Messagepar Perceron » 15 Juin 2007, 19:42

Pour ma part je n'essaie pas de faire passer des messages dans ce que j'écris (ou alors c'est pas conscient). J'essaie d'abord de faire partager des sentiments/impressions.

Par ailleurs, en fantasy, j'ai l'impression que c'est une tendance que l'on retrouve un peu plus chez les français et un peu moins chez les anglo-saxons.
Avec mes salutations les plus fantaisistes

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Vinyamar
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Messagepar Vinyamar » 03 Juil 2007, 11:28

Entièrement d'accord avec vous deux.
Moi aussi j'ai changé d'avis. Au début je pensais que ça faisait bien d'avoir un message dans un roman, surtout en fantasy, de lui donner une forme de noblesse en prétendant évoquer des thèmes profonds. (parce que quand tu dis que tu écris de la fantasy, on te prend quand même pour un ado qui a mal grandi).
Et puis finalement j'ai vu ça chez tellement d'auteurs français, avec des thèmes souvent tellement pédants et des prétentions à des discours philosophiques de niveau de comptoir que j'ai vite compris que c'était un ecueil à éviter.
Donc maintenant j'avoue écrire pour le plaisir de raconter une histoire, et les messages je les effaces le plus possible. Ne reste que ce qui fait la personnalité de chaque auteur, mais ses convictions profondes doivent s'effacer devant celles de ses personnages.

J'avoue cependant être très friand moi aussi de la remise en cause de poncifs admis dans tout la société (comme la démocratie, que je voudrais dénoncer aussi au détour d'une scène, ou de la liberté qui peut mener au désastre, ou de la confiance qui peut être mortelle, etc...)
Mais ce n'est pas un message général, juste des petits remuages en passant.

Et en effe,t j'ai le sentiment que les français sont beaucopu plus prétentieux à ce niveau que les anglo saxons, mais je suis aussi persuadé que c'est lié à l'image de la fantasy en France, qui n'est pas la même que dans ces pays là.
Si tu veux avoir l'air séreux en France en écrivant de la fantasy, tu le fais souvent en te prétendant philosophe ou "penseur" ou dénonciateur, bref, ce qui te donneras une aura d'écrivain, un vrai écrivain, pas un vulgaire auteur de vulgaire fantasy (pouah, berk !)


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