Faire un scénario : avoir une suite et terminer son roman !

En tant que lecteur, vous préférez :

Que le héros, sa quête, les enjeux, etc soient définis au plus tôt dans le récit.
7
14%
Que toutes ces informations soient distillées plus lentement au fil de l'histoire.
42
86%
 
Nombre total de votes : 49

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Roland Vartogue
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Arriver à finir un roman...

Messagepar Roland Vartogue » 12 Mars 2007, 15:18

Je crois savoir qu'un problème propre aux jeunes auteurs, quel que soit le genre dans lequel ils sévissent, c'est qu'ils ont souvent la motivation pour commencer un roman, voire plusieurs en même temps, mais pas celle de les mener jusqu'à leur terme.
Ca m'est arrivé à moi aussi et je pense que ça ne fera pas de mal d'aborder la question sur un topic particulier.

En fait, le fait d'arriver au bout d'un livre dépent grandement de la démarche adoptée pour écrire.
Stephen King par exemple a pour habitude de se lancer dans un récit à partir d'une simple idée ou bien d'une situation initiale. Il n'a pas de plan particulier et il avance au jugé, au risque de faire des réécritures assez massives une fois qu'il a terminé de raconter son histoire.
Beaucoup de jeunes auteurs fonctionnent comme ça mais ça me parait pour ma part extrêmement risqué. Bon, si c'est votre style et que vous n'en démordrez pas, très bien. Cela dit, je vous souhaite bien du courage.

Personnellement, je suis un adepte du plan. Le plan c'est déjà une bonne manière de voir si votre roman est viable à l'état de projet. Est-ce que vous avez assez de matière pour nourrir tout un bouquin. Est-ce que vous avez des péripéties, des personnages avec une évolution crédible, et surtout... est-ce que vous avez une bonne fin ? Tout ça sera dans votre plan ! Formidable, non ?

Donc, si je peux donner un bon conseil aux auteurs qui savent pas trop comment aborder leur premier livre, faîtes un plan !

Alors oui, je sais, certains vont me répondre qu'ils n'aiment pas avoir un cadre trop rigide quand ils écrivent et que vos plans vous servent plus de guide général que de véritable réglement. Eh bien, tant mieux. Il est évident qu'un plan ne permet pas de se rendre compte parfaitement de la manière dont le récit se déroulera. Mais si vous voulez mon avis, ayez au moins des points incontournables du récit que vous devez rallier à tout prix.

S'il faut que vos héros rencontrent le seigneur local pour lui proposer leur aide afin de le débarasser du dragon qui saccage ses terres (attention, ce scénario est déposé alors n'essayez pas de me le piquer, hein ? :wink: ), eh ben il vaudrait mieux que vos personnages ne passent pas trois chapitres dans l'auberge du coin à se baggarer avant d'y aller. Parce que ça ne sera pas pertinent par rapport au sujet de votre livre et que ça vous fera perdre votre temps à écrire de longs passages inutiles.

Bref, pour conclure mon propos, si vous voulez arriver à coup sûr à la fin d'un livre, mieux vaut savoir dès la première page comment ça va se finir.
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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GabrielleTrompeLaMort
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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 12 Mars 2007, 15:36

Ouaip, je suis de ton avis. Non seulement un plan aide à avoir un roman plus cohérent et moins sujet à réécriture, mais en plus, ça motive.

Moi, j'ai goûté à la planification et depuis, impossible de faire sans. ;)

Les gens refusent souvent de faire des plans car ça enlève la spontanéité des actions, ça enferme, ça... raaaah, mais qui vous a parlé de le suivre à la lettre ? Un plan, ce n'est pas à l'action près, c'est un guide.

Et être guidé, ça motive. On traversera la jungle épaisse et hostile avec plus de confiance si on a un guide, plutôt que sa pauvre machette même pas capable de combattre un tigre toute seule. :lol:

Mais je dérive un peu.

Le plan, ça motive à terminer le roman car non seulement c'est un "premier jet" de ce que sera le roman, mais en plus, on a des balises, des buts à atteindre, et quand on en passe une... quel sentiment d'accomplissement ! Quelle joie !
On n'a pas fini le roman mais on sait, on sent qu'on a avancé, qu'on peut y parvenir parce qu'on a passé un premier "sous-but" !

Et ça, pour motiver, ça vaut tout le nutella du monde. :heart: :lol:

Sinon, il y a un excellent article à propos de ça sur Jusqu'au Dernier Mot, le site : "Quand est-ce qu'on arrive ? Terminer un roman"
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Yzabel
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Messagepar Yzabel » 12 Mars 2007, 16:09

Entièrement d'accord.

D'après mon expérience personnelle, le plan a de plus l'avantage d'empêcher assez souvent la fameuse "angoisse de la page banche": même si on n'est pas inspiré(e) et qu'on devra réécrire une partie par la suite, on a au moins un guide pour écrire. Je trouve qu'il est toujours plus facile de corriger un bout de texte, plutôt que de glander deux heures devant sa feuille/écran pour finalement ne rien avoir écrit et devoir quand même s'y remettre plus tard.

Bref, avec un plan, on n'a plus l'excuse de "ma Muse n'était pas au rendez-vous" (la feignasse). :lol:

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GabrielleTrompeLaMort
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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 12 Mars 2007, 17:02

Bref, avec un plan, on n'a plus l'excuse de "ma Muse n'était pas au rendez-vous" (la feignasse).


Sauf si on sèche sur le plan. :lol:
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Beorn
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Messagepar Beorn » 12 Mars 2007, 17:43

Entièrement d'accord avec Roland, aussi.
L'exemple du dragon et de l'auberge me semble répondre à une question fondamentale : en avaçant au petit bonheur, on va faire une histoire sans queue ni tête, certains éléments ne serviront à rien, on n'aura pas de "fil rouge".

Avoir la fin en tête, notamment, est primordial. La fin donne tout son sens à l'histoire. Tenez, mettons que Frodon s'enfuit avec l'anneau à la fin du SDA et que Sauron envahisse le monde, eh bien il faudrait construire tout le reste en fonction de cette fin : placer des indices, évoquer des thèmes comme la fatalité, la faiblesse de son âme, lui faire avoir des visions de l'avenir, des flash back ou je ne sais quoi encore.
Les destins de tous les autres personnages en seraient également complètement modifiés. la trahison de Boromir serait vue comme un élément prémonitoire, pas comme un accident ; la lutte des hommes serait décrite comme un baroud d'honneur, pas comme un chant d'espoir.
Enfin bref, tout serait différent, pas seulement la fin : tout.

Ne commencez jamais sans avoir la fin !!!
A chaque ligne que vous écrivez, ayez la fin en tête !
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Beorn
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Messagepar Beorn » 12 Mars 2007, 17:51

Allez, un deuxième post pour la route :

Un roman, ce n'est pas comme la vie, ce n'est pas une succession d'évènements sans rapport qui vous tombent dessus, plus ou moins heureux ou malheureux : c'est une invention, de A à Z, et ça a un sens. C'est artificiel, c'est du toc, sinon, ce serait barbant comme la pluie.

Et puis franchement, si vous avez assez d'imagination pour bâtir une intrigue au fil de la plume, ne me dites pas que vous ne pouvez pas imaginer un plan !

Maintenant, Gaby a raison : un plan, ça peut se modifier en cours de route. Tant qu'on sait où on va, on peut bien prendre un autre chemin, d'autres étapes.

La méthode de Stefen King n'est pas impossible, on peut arriver à une intrigue bien ficelée de cette manière en réinventant et en réécrivant constamment le roman. Comme on peut complètement laisser tomber le plan et la fin en cours de route. Mais qu'on ne nous fasse pas croire que c'est plus facile ou plus "spontané". Au contraire, ça représente nettement plus de travail et de "struggle for story", à mon avis.

(si on veut bien me pardonner un anglicisme)
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Zoé
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Messagepar Zoé » 12 Mars 2007, 17:54

D'accord avec tout ce qui a été dis. :cool: .
J'aime aussi faire un plan pour mes romans, plus au moins détaillé. ça me permet de voir si il est cohérent, d'organiser toutes mes idées... et de créer un récit un peu plus complexe. Je ne pense pas qu'avancer un roman au "jugé" n'est pas une bonne idée, mais moi, j'ai besoind d'un plan. C'est comme ça que j'organise tous mes flash-back, tous les indices qui serviront l'intrigue...
Dernière édition par Zoé le 12 Mars 2007, 17:54, édité 1 fois.

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Roland Vartogue
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Messagepar Roland Vartogue » 12 Mars 2007, 17:54

Très bien ton petit article, Gabrielle. Il me permet d'insister aussi sur un autre aspect de l'écriture de premier roman qui m'a joué des tours par le passé : quand vous écrivez un livre assez long, ne vous dites jamais "le début n'est pas très intéressant mais à la fin tout est expliqué alors ça va". Car même avec un beau synopsis envoyé à un éditeur et qui lui explique la fin, ben... l'éditeur il verra juste que le début de votre roman ne fonctionne pas.
Il faut penser quand même au brave lecteur qui se cherche un bon bouquin en librairie et qui va lire le début du votre ou bien le quatrième de couverture pour voir si ça lui plait. S'il ne rentre pas dedans, il se dira pas "oh, à la fin, tout doit être expliqué". Il se dira "merci bien, mais je vais plutôt lire l'excellent Eragon que je vois sur l'étagère d'à côté".

Bref, l'autre conseil que je peux donner dans ce topic c'est de toujours penser à la fois à long terme et à court terme quand vous écrivez. Chaque chapitre doit être efficace par lui-même, voire même constituer une véritable petite nouvelle avec ses enjeux, ses péripéties et ses coups de théâtre. Ne lésinez pas sur l'efficacité du récit. C'est ça qui fait publier les livres de nos jours... L'explication magistrale de votre histoire à la fin ce sera la cerise sur le gâteau.

Bon, je sais que je me la joue maître Yoda avec mes conseils mais j'ai pas d'autorité particulière en la matière, hein. Moi je suis comme vous, j'essaye d'améliorer mes bouquins jusqu'à ce qu'ils soient publiables. En cinq ans, j'ai appris ce genre de choses. Si ça peut vous faire gagner du temps de votre côté, tant mieux.
C'est là que j'ai rencontré mon seigneur et maître. Ce n'était pas par hasard, comme ce n'est pas par hasard si je suis le conteur de cette histoire.

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Thanatos
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Messagepar Thanatos » 12 Mars 2007, 18:15

Moi je pense qu'il se casse la gueule parce qu'ils ont plus dans la tête d'écrire une FanFic du SdA que de présenter un monde original.

L'important n'est-il pas de s'exprimer à travers les mots, de donner du sens à tous ses évènements qui, soyons clairs, une fois le livre fermé s'éclipsent de nos pensées ?

Si on a pas à l'esprit cette logique, c'est commme essayer de construire un chateau de carte avec une base plus petite que le sommet : c'est bancal.

Après si l'histoire consiste à la description du "leveling" du héro" puis à "l'éclatage du boss de fin de niveau" en passant en revu le "background" complet du JdR...oups!...livre, il vous faudra bien du courage, de la détermination et de la passion car finalement on peut se contenter de bouffer de la merde ou de s'acheter du surgelé.


Bon après, je ne donne que mon avis : une narration efficace est un gage de qualité sauf si elle dessert des thèmes creux.
Si on ne termine pas un roman peut-être qu'il n'en vaut pas la peine!
[Mode polémiqueur off]
Je ne pisserai plus dans vos rosiers.

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Macada
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Messagepar Macada » 12 Mars 2007, 18:17

Très intéressant ce que vous dites. Ca m'a fait réfléchir sur ma façon de travailler.

Je ne commence pas du tout par faire le plan du roman. Du moins, c'est loin d'être la première étape.

En fait, je ne décide pas vraiment d'écrire un roman.

J'ai soudain très envie d'écrire sur un phacochère (au hasard) ou une superbe phrase me vient à l'esprit ou encore une idée rigolotte (tiens la dernière c'est de mettre des puces dans le berceau de ma petite soeur -@copyrigth!).
Je prends mon bic et je me lance. L'idée c'est d'écrire une histoire en 2, 3 pages maxi. Je dois la TERMINER très vite.
Si elle tient la route et que je ne vois guère à ajouter, je la peaufine et ça devient une nouvelle.
Si je l'adore et que je sens plein de développements à faire, de péripéties et autres rebondissements, c'est là que je fais un premier plan.

Ce plan me guide mais il se modifie pas mal au fur et à mesure que je suis confrontée à la réalité de l'histoire et des personnages (par exemple si je découvre que le phacochère est allergique aux puces, je dois bien évidemment utiliser cette info quelque part)
et à la documentation que j'accumule au fur et à mesure de mes besoins (un phacochère tout dépoilé à cause d'une allergie aux puces peut-il oui ou non choper des coups de soleil ?).
Le plan final est jusqu'à présent très éloigné du premier.
Toutefois, je me tiens tout du long à la trame originelle du premier texte.
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Xss
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Messagepar Xss » 12 Mars 2007, 18:21

Je ne fais pas de plan écris : le plus souvent je me débrouille pour l'avoir en tête (quoique il y a cet énorme roman, qui lui, oui, mériterait d'avoir un plan écris, car ce serait bordélique...), mais j'ai déjà l'histoire divisée en scènes, donc en chapitres.
Et je n'écris que si j'ai une histoire qui me parais potable, et seulement si j'ai la quasi-totalité du récit en tête : il n'y a rien de pire que d'écrire ce qu'on sait et se dire "bon, et maintenant quoi?..."

Moi je pense qu'il se casse la gueule parce qu'ils ont plus dans la tête d'écrire une FanFic du SdA que de présenter un monde original.

Hahaha, pas moi... :lol: Bon, faut dire aussi que moi je suis le "type bizarre" qui peu s'amuser à raconter une comédie dans un monde moderne d'héroic fantasy, donc...

Maintenant, pourquoi est-ce que je n'écris pas? Car le plus souvent je suis une grosse feignasse...Mais quand j'ai mes moments de productivité, ça peut aller "vite".

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Beorn
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Messagepar Beorn » 12 Mars 2007, 19:00

Macada a écrit :Ce plan me guide mais il se modifie pas mal au fur et à mesure que je suis confrontée à la réalité de l'histoire et des personnages (par exemple si je découvre que le phacochère est allergique aux puces, je dois bien évidemment utiliser cette info quelque part)
et à la documentation que j'accumule au fur et à mesure de mes besoins (un phacochère tout dépoilé à cause d'une allergie aux puces peut-il oui ou non choper des coups de soleil ?).


Pour ma part, ce genre d'élément, j'essaye de l'imaginer avant de rédiger ou de le lire dans la documentation. C'est vrai qu'en multipliant les détails lus ou inventés, on trouve des idées plus importantes.
Evidemment, on trouve toujours de nouveaux détails en cours de route, mais c'est mieux de les trouver avant, pour pouvoir les intégrer dans le GRAND PLAN MACHIAVELIQUE de tout le roman.
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Saulz
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Messagepar Saulz » 12 Mars 2007, 19:39

Intéressant le débat ... perso, je ne me voit pas écrire un roman sans préalablement voir fait un plan... même s,il m'arriva de modifier mon plan quelque peu. Sans écrire le détail de L,histoire, je résume les grandes actions, en quelques lignes et ces événements deviennent L'élément central de chaque chapitre. J'ai toujours découpé mes chapitres avec cette technique et anis, je connai aussi la fin de chacun, devenant à leur tour une mini-histoire dont la fin influance la narration. Il m'arrive même de faire des plans pour les chapitres moindrement long, histoire de mon structuré le récit. Je ne peux écrire sans noter quelques peu, je note le vécu de mes personnages, leur petite histoire, la mythologie au fur et à mesure que je la développe davantages et aussi, chose que j'aurais du faire depuis le début, je tiens une petite ligne chronologique, histoire de connaître l'ordre des événwements mais surtout les saison (Je me suis totalement gourré avec mes élippses et un moment, je ne savais même plus l'âge de mon personnage !) Il est toujours bon d'avoir quelques support sur papier, histoire de ne pas relire des chapitre entier à la recherche d'une information précision... d'autant plsu que la mémoire est une faculté qui oublie ! :P

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 12 Mars 2007, 19:58

Avant de réussir à me lancer sérieusement, j'ai d'abord tenté d'écrire un roman policier (si!si!) et puis ensuite mon "projet principal" au jugé avec juste le synopsis dans la tête et quelques notes griffonées en pattes de mouches gothiques illisibles sur un carnet (surtout des noms propres en fait).
Je me suis vite aperçu que je n'étais pas sur la bonne voie, du coup le policier est au placard et j'ai adopté le plan détaillé pour Nékroös, la chute des Anges, mon projet principal donc. Je suis assez maniaque, du signe de la vierge en plus, ce qui n'arrange rien, alors j'aime avoir un canevas pour écrire et savoir concrètement où j'en suis dans l'avancement de mon boulot.
J'ai réadopté la méthode du mémoire de Fac: une fiche pour une idée (et plus pour une source). Chaque fois que j'avais une idée précise de scène, je l'ai écrite sur une fiche sous forme de plan et placé personnage et décor. Après quoi, je pouvais interchanger l'ordre et écrire ce qui se passait entre ces moments phares car je travaillait avec un classeur.
Résultat, une fois les piliers de l'intrigue posés j'ai construit le "tablier" très vite. Maintenant je me rends compte que c'est un énorme boulot de rédaction et de réécriture et que si j'achève la chute un jour, elle aura la taille d'un Crichton.
Du coup un autre problème se fait jour: j'ai en ce moment plein d'idées de romans courts, sans doute plus apropriées à la soumission à éditeur et j'ai peur de me disperser tant ces idées m'obsèdent et doivent sortir... :shock:
Cela nous amènerait à un débat "se disperser ou pas", mais bon, ce n'est pas le but ici.
Tout ça pour dire que sans idée d'ensemble de l'oeuvre, je pense qu'un jeune auteur, qui n'a donc pas la maîtrise du maître King, risquerait fort de se casser les dents, ou de finir par abandonner son projet pour le ressortir bien plus tard, perdant ainsi un temps précieux.

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Chiroptere
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Messagepar Chiroptere » 12 Mars 2007, 22:10

Je dirais que tout d'abord il faut savoir le début et la fin de l'histoire. Et même comme ça, en ayant un début et une fin, il y a des histoires que je n'ai jamais finies pour la bonne raison que je n'avais pas la moindre idée de ce qui pourrait se passer entre.

Personnellement quand je commence je n'ai pas vraiment de plan, mais il vient dans ses grandes lignes assez rapidement. Dans le cas contraire l'histoire sera vite abandonnée.
Une fois que l'histoire est commencée il m'arrive d'avoir des idées de scènes qui ne sont pas pour tout de suite. Il y a encore peu de temps j'aurais fait confiance à ma mémoire, mais comme j'ai de plus en plus de choses à penser en ce moment, je préfère maintenant les écrire à part.

Pour ce qui est d'écrire sans connaitre la fin j'ai déjà essayé et le plus souvent la fin m'est venu après seulement trois-quatre pages d'écriture. Donc on ne peut pas vraiment dire que j'écris sans savoir la fin, mais c'est comme ça, dès que j'ai un début il faut que j'invente une fin.


Sinon je crois beaucoup que c'est à chacun de trouver ça méthode, celle qui marchera pour lui et pas forcément pour d'autre. Nous avons tous des façons différentes de travailler et c'est tant mieux, car ça ce ressent dans nos écrit et ça nous donne une grande variété de lecture. Si nous étions tous semblable on s'ennuierait...
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Messagepar Neryelle » 12 Mars 2007, 22:42

Ben dans l'absolu avant de partir sur un gros truc je suis d'accord pour dire que c'est pas mal d'avoir un plan.

Maintenant bon... ça m'est aussi arrivée de complètement bloquer sur la façon d'organiser l'histoire alors que j'avais une vision assez précise de certaines bribes, et du coup commencer à écrire sans savoir où j'allais m'aura permis d'avancer.

Et écrire 50 pages avant de les balancer parce que ça va pas, ben ça permet d'avoir une meilleure idée de ce qu'on veut faire. Certes c'est pas le mieux pour finir un livre, mais finalement la différence entre un roman avorté et un roman jamais publié reste relativement minime :p Du coup si le roman avorté permet de plus faire avancer...

Je pense pas que pour ce qui est de l'écriture on puisse toujours appliquer un schéma linéaire au processus de création : d'abord on fait le synopsis, puis on écrit le plan détaillé, et puis ensuite on rédige... c'est pas si simple au niveau créatif et quand bien même, je trouve que le fond dépend parfois de la forme. Ça m'est arrivée de revoir l'histoire parce que j'arrivais pas à trouver un style correcte pour la raconter, ou à l'inverse de «trouver» un style qui donnait envie de raconter des choses de manière différentes.

Après dire que c'est à chacun de trouver sa méthode certes, mais même je suis pas persuadée que ce qui s'applique à un roman ou en tout cas un type de roman s'appliquera à un autre. Si j'écris de la fantasy fun et parodique à la limite j'ai pas besoin d'un plan, juste d'un réservoir de «blagues». Si j'écris un roman policier le plan sera beaucoup plus nécessaire parce qu'il faut laisser des indices concrets, des trucs précis, et que c'est difficilement envisageable d'arriver vers la fin du roman et que l'auteur sache toujours pas qui est l'assassin.

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 12 Mars 2007, 23:53

Et écrire 50 pages avant de les balancer parce que ça va pas, ben ça permet d'avoir une meilleure idée de ce qu'on veut faire. Certes c'est pas le mieux pour finir un livre, mais finalement la différence entre un roman avorté et un roman jamais publié reste relativement minime :p Du coup si le roman avorté permet de plus faire avancer...


Disons que je renierais pas complètement le travail au jugé: mes sept premiers chapitres de la chute je les ai écrits ainsi et après seulement j'ai utilisé la méthode du plan modulable sur fiches dans un classeur. Du coup, ils sont spontanés et assez bruts en actions et en émotions, je les ai gardés tels quels... Jusqu'à la prochaine réécriture! :cool:

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Messagepar luciole » 13 Mars 2007, 09:40

Ok avec Roland également. Sans plan, je ne pourrais pas m'en sortir. Le premier et le dernier chapitre sont écrits avant de commencer le roman lui-même, ne serait- ce que pour savoir où je mets les pieds.

Ceci étant, il arrive également qu'il soit difficile de terminer un roman pour une toute autre raison. Certains auteurs ont la hantise de la page blanche, d'autres ont l'impression -en plaçant le point final - que c'est une partie de leur propre vie qui s'achève. C'est une impression à la fois terrible et risible.

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Messagepar Beorn » 13 Mars 2007, 10:25

Luciole, ta remarque me va droit au coeur.
C'est pour cette raison, notamment, que je n'arrive jamais à trouver un titre : il me semble qu'une fois que je l'aurais donné, le roman sera mort.

Mettre le point final, c'est un peu comme de lire la dernière page d'un roman qu'on a adoré : c'est un monde qui s'achève.

Mais pas d'inquiétude : un millier de mondes attendent patiemment leur heure dans nos têtes, il suffit de leur laisser un peu de temps avant d'éclore !
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Messagepar Mattieu » 13 Mars 2007, 10:39

Pour ma part, je trouve que parvenir à finir un roman, ce n'est pas le faire mourir mais lui donner le jour. C'est comme une naissance, il va avoir sa vie propre. On le lâche enfin dans la nature !

Pour en revenir au sujet, je fonctionne de façons différentes selon l'humeur. En général je structure le roman, je fais un plan détaillé, je connais ma fin, etc... Par contre, arrive le moment où l'importance du personnage vient interagir dans l'histoire. Parfois, j'aurais voulu qu'un de mes personnages fassent telle ou telle chose, mais je m'aperçois qu'au fil de l'écriture, il a évolué et donc il ne peut plus réagir tel que mon plan l'avait prévu. Du coup, même avec un plan détaillé, je parviens à m'en détacher (toute proportion gardée...) et mes personnages peaufinent l'histoire et l'enrichissent.
Pour résumer, un plan c'est bien, ça aide à avancer mais pas à achever un roman, du moins pour moi. Mon plan est parfois complètement remanié à cause du (ou grâce au) passage à l’écriture proprement dite.

Il y a cependant une chose indispensable à la cohérence d’un roman et nécessaire à son achèvement, c’est connaître la fin et ne pas la changer.


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