Eh bien ! Grand merci à tous !
Apparemment, pour une majorité, le principe ne vous choque pas, mais êtes-vous bien d'objectifs et honnêtes lecteurs vous tous, bande d'écrivains ? N'avez-vous pas la cervelle affûtée à chercher des trouvailles et tournures originales qui vous ouvrent l'esprit plus largement que le commun ?
Alors, de deux choses l'une : ou il a une vision très académique de la lecture et on ne peut plus rien faire pour lui, ou le présent de l'indicatif avait des conséquences dommageables sur le texte...
Ah oui, et il reste aussi la possibilité -non négligeable- qu'il ait voulu épargner ma susceptibilité par ce moyen technico-bescherellien, que voulez-vous, c'est si difficile de trouver un "bêta-lecteur" honnête de nos jours !
Oui, mais en l'occurence, c'est un de ses bêta-lecteurs... pas tous ses bêta-lecteurs.
Certes, il n'y en a qu'un, cependant, le nombre de "un" reste un pourcentage important de mes "bêta-lecteurs", d'autant que d'autres, sans être aussi catégoriques, m'ont fait remarquer que le présent les "gênait", qu'ils n'avaient "pas l'habitude".
Evidemment, une bonne moitié m'a aussi dit spontanément que le récit prenait particulèrement aux tripes et que c'était peut-être dû à l'emploi du présent.
Et vous, vos "bêta-lecteurs", ils sont d'accord entre eux ? Les miens, jamais !
En fait, le présent se marie mieux avec le "je", je crois. Disons que ça fait plus naturel un "Je mange une pomme." plutôt que "Je mangeai une pomme" de nos jours.
Oui, oui, je suis complètement d'accord !
Un jour, rendu grognon par un premier chapitre écrit en "il"+présent, j'ai tout basardé pour un "je"+présent, et j'en ai été ravi !
Je pense aussi qu'écrire au "présent", en "je", en "tu"... sont des exercices moins courrants et doivent donc se justifier.
En tant que lectrice, j'ai toujours repéré plus facilement des bourdes au présent qu'au passé
eh oui, c'est ce qui m'inquiète : on attend quelque chose de spécial d'un roman au présent, alors on est plus attentif aux défauts, peut-être...
Evidemment, si tu vises le gros classique, la quête de l'apprenti forgeron qui combat le mal en 7 volumes, vaut mieux éviter les excentricités.
Un roman en moins de 10 volumes ? Peuh, mais c'est une nouvelle, ça ! Que dis-je ? Un paragraphe !
Non moi j'aime bien le présent ; il apporte une certaine fraîcheur.
Elise.T.Myron, chose promise, chose due : tends moi ta joue et reçois tous mes baisers affectueux !