Les fées ont-elles de l'humour?

Xss
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Messagepar Xss » 25 Fév 2006, 12:35

Pour faire court : Mes recits sont etranges...J'ai des passages extremement serieux, que j'estime TRES serieux, et a cote des passages d'humour proche de "l'enclume sur la gueule, le ñur qu'on se bouffe a 40 kilometre heures, etc..."

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GabrielleTrompeLaMort
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Messagepar GabrielleTrompeLaMort » 25 Fév 2006, 12:47

Pareil que Joy : écrire sans humour, c'est ultra-difficile o__O
On me fait souvent le commentaire suivant : tu fais des blagues sans t'en rendre compte. Même ma prof de littérature me l'a encore ressorti cette année, et le prof de philo T__T En fait, j'aborde tout avec le regard d'un spectateur qui critique, et se marre. c'est pas dans la formulation, juste dans le ton.
Après, dans les romans, pour être plus précise, j'aime bien faire des jeux de mots - que je suis la plupart du temps la seule à trouver et comprendre ! Contrepêteries :lol: - ou 'dialoguer' avec le lecteur, ou décrire une situation tout à fait sérieuse avec le moins de sérieux possible. ce sont des trucs qui me font triper. :lol: Mais pas tout le monde n'apprécie :/
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Luen
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Messagepar Luen » 13 Août 2007, 21:55

J'aime l'humour :D

Et le déterrage de topics pour passer le temps :lol:

En fait dans mes récits, j'aime bien commencer légèrement, par quelques gags stupides (et marrants autant que possible), pour détendre l'atmosphère, que tout soit cool à lire, avant de passer au drame et à l'horreur.

Bien que commencer par l'horreur dès le début avant de passer à quelque chose de plus sympa, ca mva aussi ^^

Par exemple, mon roman (je fait une sorte de reprise de toutes mes idées en jetant ce qui va pas) commence par un évènement pas très joyeux...

Enfin je vais le poster ptêt, juste pour voir les réactions ^^

Quoi qu'il en soit, on me dit souvent que je fait rire (la plupart du temps c'est ma tête, des grimaces ou ma voix), mais bon...l'idée de créer un roman me dit bien après avoir fait un truc plus sérieux ^^
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Mangez-moi, mangez-moi, mangez-mwaaaaaa

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SA_Avenger
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Messagepar SA_Avenger » 14 Août 2007, 09:57

Pas de tentative de faire de l'humour dans mon récit, ni hard, ni soft, ni medium.

Par contre parfois un personnage se croit malin en sortant une connerie mais je n'ai pas la prétention que le lecteur trouvera ça marrant. Pas mal d'ironie aussi chez mes personnages qui sont sûr d'eux...mais ça reste lié au personnage, jamais (enfin j'espère) je ne tenterai de sortir "une blague" bien en évidence dans mon texte, peut-être parce que j'ai toujours trouvé "l'humour" dans les autres textes comme tombant à plat. (c'est à dire ceux qui essayent d'amener des situations comiques) par contre je me délecte et bidonne énormément sur du george rr martin avec des personnages maniant l'ironie à merveille. Si seulement j'avais un centième de son style :)

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Samy NC
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Messagepar Samy NC » 14 Août 2007, 10:06

Comme chacun a sa propre définition de l'humour, je ne me pose absolument pas cette question. J'ai tout un panel de personnage, tous peuvent être drôles selon les points de vue. Il y a effectivement un personnage très maladroit dans ce que j'écris, si sa maladresse amène les lecteurs à rire, tant mieux. Il y a un personnage très fier et sarcastique, si ses sarcasmes amènent à rire, tant mieux aussi.

Comme dans la vraie vie, y a des gens moins drôles que d'autres.
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Messagepar Beorn » 14 Août 2007, 10:15

J'ai tendance à penser que le mélange des genres comique/horreur dans une même scène conduit à des catastrophes (voir "comment ne pas écrire des histoires"...).

Mais des notes d'humour dans un roman pas fondamentalement drôle, c'est très faisable, il y a des tas d'exemples.

Cela dit, comme dit Avenger, il y a un risque assez fort de tomber à plat, donc, c'est à manier avec précaution à mon avis. Le risque étant de saccager tout le reste.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
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Messagepar Roanne » 14 Août 2007, 14:16

Pour ma part je ne cherche pas à faire de l'humour, mais voilà le genre de commentaire qu'on me laisse : "...la note d'humour que tu distilles ça et là est très plaisante".
Mais ça va avec le ton de mon récit, on ne retrouve pas ce genre de retour sur mes textes courts :lol:
Je n'en fais même pas exprès... en tout cas, ça me parait vital dans le cadre de mon récit, c'est sa petite touche.

Et j'aime beaucoup trouver de l'humour dans les textes que je lis. Tant que ce n'est pas lourdingue...

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SilverMoon
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Messagepar SilverMoon » 14 Août 2007, 14:33

Pour ma part l'humour lorsque j'écris, j'ai du mal... Je ne sais pas si j'ai un réel sens de l'humour, ou tout au moins que ce que j'écris peut paraitre drôle ou amusant, donc je m'en dispence la plupart du temps. Cependant, j'aime bien insérer quelques petites joutes verbales, ironiques ou cyniques. Pas quelque chose de lourd, mais juste un peu pour faire une petite pause dans le récit et relancer la machine^^
Sinon l'humour ou le sens de la dérision j'ai quelques difficultés à faire. Je suis plus à l'aise dans le domaine de l'horreur, du tragique, du drame...

Par contre, j'aime beaucoup lire des textes avec quelques traits d'humour bien placés! Mais tout comme Roanne, tant que ce n'est pas lourd!

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 14 Août 2007, 14:43

Je ne suis pas drôle, je suis un "sérieux-man" qui aime le sombre et le "style" (proncez "staïlle") :lol: .
Je n'aime pas du tout les parodies de SF, fantasy ou fantastique sauf en film ou en textes courts. En roman ce n'est pas mon truc: la fantasy qui me plaît c'est de l'ambiance, de la réflexion et de l'épique.

Cela dit ce n'est pas parce que l'on écrit des histoires horribles avec des monstres, du sang des viols et du gore qu'on ne peut pas parfois s'accorder une note d'humour. Pour ma part, ça passe plutôt par des propos lachés par les personnages en situation tendue (car face à l'horreur, au surnaturel, à l'hémoglobine, le rire est souvent la seule arme de défense qui reste). Ou une ou deux situations cocasses de temps en temps (dans mon roman, cela arrive tout particulièrement avec deux de mes héroïnes qui sont amoureuses du même homme alors que lui n'est amoureux d'aucune des deux, cela crée de petits intermèdes amusants. d'autant que les histoires de coeur de mes persos passent largement au second plan face à la gravité de l'intrigue principale).

Là où certains écrivent "léger" ou "moyen", je préfère le ton sombre, c'est à dire plutôt pessimiste, plutôt violent et avec pas mal de pertes parmi les personnages. le seul humour qui s'accorde vraiment avec des histoires sombres est l'ironie.

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UNblue
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Messagepar UNblue » 14 Août 2007, 18:54

Il existe de nombreuses formes d'humour et encore plus de façons de les intégrer dans une histoire. Et parce qu'il n'y a rien de tel qu'un exemple, voici un petit extrait :

"Monsieur ? Monsieur, c'est à vous."

Mark, arraché à ses pensées, sursauta et leva les yeux vers la forme penchée vers lui. Tout de blanc vêtue, auréolée de lumière dorée, avec une voix féminine, c'aurait pu être un ange.

"Le docteur vous attend."

Ah, non. Ce n'était pas un ange, c'était une secrétaire médicale, une espèce nettement plus courante et sans beaucoup d'attrait. Surtout celle-ci, avec sa cinquantaine bien tassée, ses hanches de paysanne hongroise et sa carrure d'ancienne infirmière en psychiatrie, section spéciale pour rugbymen psychopathes. Elle toisait Mark à distance respectable en lui jetant un lourd regard de reproche, les poings sur les hanches. La lecture des magazines étalés sur la table couvrant la période historique 1985-1993 devait probablement être obligatoire pendant l'attente, et toute autre activité, comme somnoler, réfléchir ou jouer à la pétanque devait être strictement interdite.

Mark marmonna un "merci" et se leva.
Les autres personnes dans la salle d'attente le regardèrent aussi, le jaugeant du regard au passage. Une femme d'une trentaine d'années semblait lui reprocher d'être malade le même jour que le bébé qu'elle tenait sur ses genoux, et qui disparaissait sous les couvertures et les manteaux. Elle avait l'air de penser qu'un bébé était une sorte de coupe-file universel, et que tous ceux qui refusaient de se sacrifier pour le bien-être du marmot, et, bien sûr, de sa courageuse maman, n'étaient que d'immondes égoïstes qui haïssaient l'humanité.
Plus loin, une vieille dame appuyée sur sa canne le détailla de la tête aux pieds sans vergogne. Elle lui enviait peut-être sa jeunesse, dénigrant silencieusement tous les gens plus jeunes qu'elle, qui étaient forcément en bonne santé. Leurs problèmes n'étaient que du cinéma, parce qu'ils ne savaient pas ce que c'était d'être vraiment malades, avec l'hypertension, l'arthrite, le cholestérol et la peine d'avoir perdu son Roger il y a dix ans. Elle aurait probablement fait un croche-pied à Mark avec sa canne si elle n'avait pas caressé l'espoir de le voir aller se faire diagnostiquer une maladie douloureuse et incurable. Les vieux adorent voir les jeunes mourir à leur place.

Mark franchit avec soulagement la porte du cabinet que la secrétaire referma derrière lui. Lourde, épaisse et matelassée de l'intérieur, elle en donnait pour leur argent aux patients inquiets de la propagation de leurs petits secrets médicaux.
Devant lui, trônait un énorme bureau, imposant, bien trop grand pour l'usage qu'on devait en faire. Il était impeccablement rangé, stylos dans le pot à crayons, formulaires bien en tas, ordinateur discrètement installé dans un coin. Miracle, même la jungle habituelle de câbles derrière le moniteur était bien lisse et bien rangée
Derrière, à travers une large baie vitrée, se détachait la ligne des grands immeubles, gris et noirs sur fond blanc, accrochés entre ciel et terre.
Entre les deux, assis dans un énorme fauteuil en cuir, se tenait le médecin. Mine sérieuse, lunettes en demi-lune, cravate bordeaux sous une blouse impeccable, il se tenait immobile, mains croisées sur le sous-main en cuir. Tout était extrêmement sérieux, et inspirait la confiance et le professionnalisme aux clients, pardon, aux patients qui redoutaient les erreurs médicales.




Bien que l'histoire ne soit pas 'drôle', elle met en scène un personnage qui se désocialise peu à peu, qui trouve la société de plus en plus absurde et les gens tous égoïstes, lâches et étroits d'esprit. J'ai donc choisi de mettre l'accent sur des petits détails du quotidien qui évoquent quelque chose au lecteur, et de les faire gonfler de manière disproportionnée pour illustrer la perte de repères du personnage principal.
Pas de peaux de bananes, donc, mais des petites touches qui vont dans le sens du récit.
Ecrivain, c'est une profession qui n'explique rien mais qui excuse tout.

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Napalm Dave
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Messagepar Napalm Dave » 14 Août 2007, 19:04

Note que certaines nouvelles de King, par exemple, vont en ce sens. Dans le recueil "Tout est fatal", un prisonnier soumis à la torture se libère et massacre ses bourreaux. Le récit de l'interrogatoire et du carnage qui suit est plein d'humour: par exemple, il décrit un des tortionnaires pousser un cri suraigü, comme s'"il venait de voir son idole, sans doute un des Hanson" et pas mal d'autres références de ce type. On rit donc un peu tout en assistant à un massacre, les histoires de ce recueil ont quelque chose de grinçant à cause de ça.

Pour mon roman, j'ai tout de même réservé des personnages un peu comiques, en particulier parmi les petits peuples féériques. Pour autant, ils ont aussi des pouvoirs et des interactions autres que comiques avec les personnages principaux.


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