Avez-vous des tabous ?
- Beorn
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Pour moi, les tabous ne sont pas dans les sujets.
Depuis que j'ai lu Nabokov, j'ai vu qu'on pouvait se mettre dans la peau d'un pédophile et faire une bonne histoire (contrairement à Sand, avec qui je suis d'accord sur le fond, je n'ai pas l'impression que Lolita connaisse une attirance sexuelle précoce, à mon avis, elle est carrément violée ).
Je pense surtout qu'on peut parler de choses parfaitement anodines, et pourtant dire des choses insupportables : le sport par exemple, n'est-pas anodin ? Eh bien, en parlant du sport, on peut dériver sur des considérations racistes, macho, voire fascistes, il suffit de prendre volontairement le mauvais chemin.
J'irais même plus loin : en prenant prétexte de parler de choses très consensuelles, comme la défense de l'environnement, on pourrait dire des choses ignobles. Comme de légitimer les violences insupportables qui sont faites à certains chercheurs en Grande Bretagne, par exemple, par des groupuscules activistes.
Au contraire, on peut aborder des sujets a priori très sensibles, comme la pédophilie, l'inceste ou la critique religieuse (quoique ça devient difficile de trouver un sujet "sensible") et dire des choses parfaitement acceptables, voire passionnantes, là-dessus.
Donc, pour moi, ce n'est pas le sujet qui est tabou. Ce qui peut éventuellement l'être, c'est la pensée de l'auteur, quel que soit le sujet.
Depuis que j'ai lu Nabokov, j'ai vu qu'on pouvait se mettre dans la peau d'un pédophile et faire une bonne histoire (contrairement à Sand, avec qui je suis d'accord sur le fond, je n'ai pas l'impression que Lolita connaisse une attirance sexuelle précoce, à mon avis, elle est carrément violée ).
Je pense surtout qu'on peut parler de choses parfaitement anodines, et pourtant dire des choses insupportables : le sport par exemple, n'est-pas anodin ? Eh bien, en parlant du sport, on peut dériver sur des considérations racistes, macho, voire fascistes, il suffit de prendre volontairement le mauvais chemin.
J'irais même plus loin : en prenant prétexte de parler de choses très consensuelles, comme la défense de l'environnement, on pourrait dire des choses ignobles. Comme de légitimer les violences insupportables qui sont faites à certains chercheurs en Grande Bretagne, par exemple, par des groupuscules activistes.
Au contraire, on peut aborder des sujets a priori très sensibles, comme la pédophilie, l'inceste ou la critique religieuse (quoique ça devient difficile de trouver un sujet "sensible") et dire des choses parfaitement acceptables, voire passionnantes, là-dessus.
Donc, pour moi, ce n'est pas le sujet qui est tabou. Ce qui peut éventuellement l'être, c'est la pensée de l'auteur, quel que soit le sujet.
Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
Je ne me considère pas assez avancé dans mes écrits pour parler véritablement des tabous qui m'effraient et dont on ne retrouvera pas la moindre page consacrée... Même si je sais que je serais peu capable de décrire une torture bien atroce... A suivre dans mon cas...
Par contre, j'ai une idée de nouvelle très noire, non seulement pour les images décrites (car ce sera surtout basé sur les desciptions) mais aussi pour le théme qui est tout ce qu'il y a de plus tabou.
Avant d'exposer mon idée, je vais tout de suite posé cette question: peut-on utiliser des clichés très proches du racisme voir du sexisme basés sur des faits réels (et j'avoue, d'un peu de préjugés) mais qui permet justement de critiquer l'espère humaine dans toute sa cruauté et sa saloperie ?
Cette nouvelle, c'es surtout une parodie d'une attraction chère aux parcs Disney: It's a small world... Vous savez, ces pitites poupées représentant les pays du mondes dansant et chantant gaiement un refrain entêtant dans leurs langues. Sincèrement, je trouve que, malgré l'aspect enfantin, c'est une magnifique ode à la tolérance et à l'union entre les peuples. Mais quand je suis plongé dans un sentiment noir (je suis parfois très skyzophréne), où je repense aux horreurs dues à l'Humanité, je ne peux m'empêcher de trafiquer dans ma tête l'attraction.
Parce que vous croyez sincérement que les Allemands, Italiens et Espagnols dans les années 30-40 dansaient gaiement en Lederhösen le flammenco sous Adolf, Mussolini et Franco ? Que les Ricains et Frenchies ont instaurés la démocratie et les Droits de l'Homme dans la joie et la bonne humeur ? Sans oublier la charia, la corrida, l'excision et j'en passe et des meilleurs de nos jours ? Et nos amies les bêtes, vous y penses avec les massacres de dauphins et les poufs portant leurs cadavres en fourrures...
J'imagine alors dans cette parodie dans les parties de différents continents des petits américains portant leurs fusils fièrement, un toréador achevant un taureau applaudi par un général franquiste, un inquisiteur et un conquistadore, un Iranien "porte-fouet" avec en arrière-plan des homos, étrangers et femmes pendus avec des marques rouges sur le dos, des nazis d'Outre-Rhin etc...
On me traitera assurément de raciste. Je préfère le terme d'"anti-humaniste" (même si par moments de ma vie, ce sera franchement exagéré). Etre raciste, c'est aussi penser que sa "race" est meilleure. Or, je pense que l'humain est pourri dans tous ses états: français, américains, blancs, noirs, arabes, asiatiques, hommes, femmes, enfants, personnes âgées et j'en passe...
Et je ne pense pas à ça 24H/24... On a tous ses moments de pensées noires. Il ne pleut pas tout les jours tout comme il ne fait pas toujours beau ...
Je suis fier de vivre dans un continent si riche culturellement.
Je n'exprime que mon avis, un avis qui dérange.
Excusez-moi pour tout si j'ai bien pu choquer. Si ce topic est trop, j'aimerais que vous l'effaciez...
Par contre, j'ai une idée de nouvelle très noire, non seulement pour les images décrites (car ce sera surtout basé sur les desciptions) mais aussi pour le théme qui est tout ce qu'il y a de plus tabou.
Avant d'exposer mon idée, je vais tout de suite posé cette question: peut-on utiliser des clichés très proches du racisme voir du sexisme basés sur des faits réels (et j'avoue, d'un peu de préjugés) mais qui permet justement de critiquer l'espère humaine dans toute sa cruauté et sa saloperie ?
Cette nouvelle, c'es surtout une parodie d'une attraction chère aux parcs Disney: It's a small world... Vous savez, ces pitites poupées représentant les pays du mondes dansant et chantant gaiement un refrain entêtant dans leurs langues. Sincèrement, je trouve que, malgré l'aspect enfantin, c'est une magnifique ode à la tolérance et à l'union entre les peuples. Mais quand je suis plongé dans un sentiment noir (je suis parfois très skyzophréne), où je repense aux horreurs dues à l'Humanité, je ne peux m'empêcher de trafiquer dans ma tête l'attraction.
Parce que vous croyez sincérement que les Allemands, Italiens et Espagnols dans les années 30-40 dansaient gaiement en Lederhösen le flammenco sous Adolf, Mussolini et Franco ? Que les Ricains et Frenchies ont instaurés la démocratie et les Droits de l'Homme dans la joie et la bonne humeur ? Sans oublier la charia, la corrida, l'excision et j'en passe et des meilleurs de nos jours ? Et nos amies les bêtes, vous y penses avec les massacres de dauphins et les poufs portant leurs cadavres en fourrures...
J'imagine alors dans cette parodie dans les parties de différents continents des petits américains portant leurs fusils fièrement, un toréador achevant un taureau applaudi par un général franquiste, un inquisiteur et un conquistadore, un Iranien "porte-fouet" avec en arrière-plan des homos, étrangers et femmes pendus avec des marques rouges sur le dos, des nazis d'Outre-Rhin etc...
On me traitera assurément de raciste. Je préfère le terme d'"anti-humaniste" (même si par moments de ma vie, ce sera franchement exagéré). Etre raciste, c'est aussi penser que sa "race" est meilleure. Or, je pense que l'humain est pourri dans tous ses états: français, américains, blancs, noirs, arabes, asiatiques, hommes, femmes, enfants, personnes âgées et j'en passe...
Et je ne pense pas à ça 24H/24... On a tous ses moments de pensées noires. Il ne pleut pas tout les jours tout comme il ne fait pas toujours beau ...
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- Clendorie
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Ce qui est amusant avec les tabous c'est leur caractère totalement paradoxal.
En effet même si officiellement on s'offusque en faveur de certains tabous, créant des scandales pas possible pour des vétilles (miss France en voie de destitution parce qu'elle a posé en maillot sur une croix) en réalité on en raffole (avec une préférence pour les tabous physique).
Ben oui, difficile de regarder les infos ou un simple téléfilm Harlequin sans entendre parler de viols, tortures, pédophilie ou je ne sais quoi. Un tremblement de terre est prétexte pour montrer des personnes mutilées, en train de souffrir le martyr; une autobiographie pour parler de ses prouesses sexuelles dans le détail avec une préférence pour les catégories pseudo-tabous (et donc pseudo-rebelle) genre plan à 3 ou SM, etc.
Quant au politique et au religieux, si les tabous sont plus présents c'est surtout dans le traitement. Les grandes religions (les gentils templiers vs les méchants prêtres; les gentils chrétiens vs les méchants sarrasins), ou en politique (le mythe de la France résistante) c'est le plus souvent d'un manichéisme déconcertant. Bon parfois on essaye de changer la donne et on se retrouve avec un truc tout aussi inexact historiquement mais qui a le mérite d'être rebelle parce qu'il prend parti pour les méchants.
Bon je crois que j'ai méchamment dérivé
Pour en revenir au sujet initial je ne m'impose consciemment aucun tabou. Une bonne histoire est une bonne histoire, quelque soit on sujet. Donc les tabous de notre société j'en use et abuse.
Et comme j'ai toujours eu tendance à écrire des récits plutôt noirs...
En effet même si officiellement on s'offusque en faveur de certains tabous, créant des scandales pas possible pour des vétilles (miss France en voie de destitution parce qu'elle a posé en maillot sur une croix) en réalité on en raffole (avec une préférence pour les tabous physique).
Ben oui, difficile de regarder les infos ou un simple téléfilm Harlequin sans entendre parler de viols, tortures, pédophilie ou je ne sais quoi. Un tremblement de terre est prétexte pour montrer des personnes mutilées, en train de souffrir le martyr; une autobiographie pour parler de ses prouesses sexuelles dans le détail avec une préférence pour les catégories pseudo-tabous (et donc pseudo-rebelle) genre plan à 3 ou SM, etc.
Quant au politique et au religieux, si les tabous sont plus présents c'est surtout dans le traitement. Les grandes religions (les gentils templiers vs les méchants prêtres; les gentils chrétiens vs les méchants sarrasins), ou en politique (le mythe de la France résistante) c'est le plus souvent d'un manichéisme déconcertant. Bon parfois on essaye de changer la donne et on se retrouve avec un truc tout aussi inexact historiquement mais qui a le mérite d'être rebelle parce qu'il prend parti pour les méchants.
Bon je crois que j'ai méchamment dérivé
Pour en revenir au sujet initial je ne m'impose consciemment aucun tabou. Une bonne histoire est une bonne histoire, quelque soit on sujet. Donc les tabous de notre société j'en use et abuse.
Et comme j'ai toujours eu tendance à écrire des récits plutôt noirs...
Je me jetterais bien dans les deux rivières
Que mes joues creusées ont charriées pour toi
Noyée dans les larmes étouffant ma voix
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Moby : écris. Teste. Fais relire à des gens de confiance - je veux bien essayer, si tu n'es pas pressé parce que j'ai beaucoup de boulot.
Le problème n'est pas tant d'écrire comme tu le décris, mais d'écrire suffisamment intelligemment pour éviter d'être taxé de racisme, et suffisamment finement pour faire passer son message.
Le problème n'est pas tant d'écrire comme tu le décris, mais d'écrire suffisamment intelligemment pour éviter d'être taxé de racisme, et suffisamment finement pour faire passer son message.
Moby, si j'ai bien suivi les souffrance de ton esprit, c'est de savoir si tu peux mettre en scène des tabous pour pouvoir les faire exploser de l'intérieur, me trompé-je?
ben euh... oui? je ne vois pas le problème. Ca tombe sous le sens qu'il est plus efficace de montrer les atrocités de la guerre, par exemple, que de dire "ouh la guerre c'est mal". tu veux montrer que l'humanité est loin d'être le glorieux abooutissement qu'on veut bien nous vendre, en gros? je veux bien que ce soit nihiliste (pas raciste), mais je suis pas sûre que ça choque grand-monde, on est pas obligé d'être d'accord, mais ce n'est pas une idée neuve. d'autant que dans le projet que tu présentes, tu tires vers la caricature (tout comme "it's a small world" est une caricature, sauf que peut-être pas assumée).
maintenant, et attendu que la littérature est plus une question de produit fini que de concepts (un homme amoureux d'une morte, c'est chouette comme concept, à la base, mais ça donne aussi bien Théophile Gautier que Marc Levy), je dirais que tout dépend du résultat. Le difficile étant de ne pas tomber dans le mauvais goût ou le voyeurisme, qui , en matière de dénonciation, n'apportent pas grand-chose - et en matière d'esthétique, non plus.
ben euh... oui? je ne vois pas le problème. Ca tombe sous le sens qu'il est plus efficace de montrer les atrocités de la guerre, par exemple, que de dire "ouh la guerre c'est mal". tu veux montrer que l'humanité est loin d'être le glorieux abooutissement qu'on veut bien nous vendre, en gros? je veux bien que ce soit nihiliste (pas raciste), mais je suis pas sûre que ça choque grand-monde, on est pas obligé d'être d'accord, mais ce n'est pas une idée neuve. d'autant que dans le projet que tu présentes, tu tires vers la caricature (tout comme "it's a small world" est une caricature, sauf que peut-être pas assumée).
maintenant, et attendu que la littérature est plus une question de produit fini que de concepts (un homme amoureux d'une morte, c'est chouette comme concept, à la base, mais ça donne aussi bien Théophile Gautier que Marc Levy), je dirais que tout dépend du résultat. Le difficile étant de ne pas tomber dans le mauvais goût ou le voyeurisme, qui , en matière de dénonciation, n'apportent pas grand-chose - et en matière d'esthétique, non plus.
Et le poète saoûl engueulait l'univers...
- le_navire
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Le tabou ne devrait être ni dans l'écriture, ni dans la publication.
Mais lorsqu'on heurte une sensibilité, quelle qu'elle soit, on doit en assumer les conséquences. Si vous écrivez un texte qui dit : je n'aime pas telle ou telle race, ou je comprends les pédophiles, et que vous trouvez quelqu'un pour le publier, tant mieux pour vous.
Mais il faut ensuite ne pas jouer les hypocrites et être prêt à assumer vos positions, même si on vous tombe dessus après.
C'est le principe de la vie en société...
Mais lorsqu'on heurte une sensibilité, quelle qu'elle soit, on doit en assumer les conséquences. Si vous écrivez un texte qui dit : je n'aime pas telle ou telle race, ou je comprends les pédophiles, et que vous trouvez quelqu'un pour le publier, tant mieux pour vous.
Mais il faut ensuite ne pas jouer les hypocrites et être prêt à assumer vos positions, même si on vous tombe dessus après.
C'est le principe de la vie en société...
Merci pour tous de vos conseils.
Je pense que si jamais cet écrit sera connu au grand jour et que l'on m'attaque, je serais prêt à répondre franchement de façon argumentée car je déteste l'hypocrisie et les gens qui tergiversent, qui ne vont pas droit au but.
A ces moments-là, il est nécessaire de prendre du recul sur soi-même.
HS pour electre: J'ai lu cette nouvelle La Cafetière de Théophile Gautier et c'est sûrement une des nouvelles qui m'a le plus ému. C'est d'une telle beauté !
Je pense que si jamais cet écrit sera connu au grand jour et que l'on m'attaque, je serais prêt à répondre franchement de façon argumentée car je déteste l'hypocrisie et les gens qui tergiversent, qui ne vont pas droit au but.
A ces moments-là, il est nécessaire de prendre du recul sur soi-même.
HS pour electre: J'ai lu cette nouvelle La Cafetière de Théophile Gautier et c'est sûrement une des nouvelles qui m'a le plus ému. C'est d'une telle beauté !
- Oliv
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Moby a écrit :Je pense que si jamais cet écrit sera connu au grand jour et que l'on m'attaque, je serais prêt à répondre franchement de façon argumentée car je déteste l'hypocrisie et les gens qui tergiversent, qui ne vont pas droit au but.
Tiens, ça me fait penser que, lorsque j'étais jeune, je rêvais moi aussi d'être un nouveau Salman Rushdie, qu'on lance une fatwa sur mes écrits, que je sois excommunié, que mes livres soient brûlés en place publique par des fanatiques effrayés par mon génie subversif...
Et puis finalement ça m'est passé, aujourd'hui je n'ambitionne plus qu'à écrire des trucs pas trop mauvais. C'est triste de vieillir.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.
Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.
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- Napalm Dave
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J'ai fait comme toi cette attraction à Eurodisney, et comme toi, le sourire mi mielleux, mi grimaçant de ces poupées ne m'ont pas inspiré confiance, surtout à cause de la pub honteuse à l'entrée du manège. Mais moi, j'ai jamais beaucoup aimé les poupées.
Le problème des sujets "sulfureux" ou "tabous" est moins dans le sujet que l'on va traiter que de la manière de le faire. Si un sujet est mal amené par votre récit, vous risquez vite de tomber dans le glauque gratuit, ou la provocation facile, qui sont, à mon sens, des écueils à éviter: inutile par exemple d'inventer d'horribles squelettes dans le placard à tous vos personnages, leur vie en général est déjà bien assez dure.
Pour ma part, ce serait plutôt avec mes projets d'écrits jeunesse que je marcherais sur des oeufs. Je voudrais proposer du fantastique et de la fantasy moins gangnan et moins consensuelle que ce que l'on propose aux jeunes habituellement mais je me heurte à des choix: ainsi, l'une de mes héroïnes est amoureuse d'un jeune adulte comme beaucoup de filles de son âge mais jusqu'à quel point le montrer sans choquer les éditeurs. Quelques affaires fâcheuses nous rappellent à quel point ils peuvent être frileux.
Le problème des sujets "sulfureux" ou "tabous" est moins dans le sujet que l'on va traiter que de la manière de le faire. Si un sujet est mal amené par votre récit, vous risquez vite de tomber dans le glauque gratuit, ou la provocation facile, qui sont, à mon sens, des écueils à éviter: inutile par exemple d'inventer d'horribles squelettes dans le placard à tous vos personnages, leur vie en général est déjà bien assez dure.
Pour ma part, ce serait plutôt avec mes projets d'écrits jeunesse que je marcherais sur des oeufs. Je voudrais proposer du fantastique et de la fantasy moins gangnan et moins consensuelle que ce que l'on propose aux jeunes habituellement mais je me heurte à des choix: ainsi, l'une de mes héroïnes est amoureuse d'un jeune adulte comme beaucoup de filles de son âge mais jusqu'à quel point le montrer sans choquer les éditeurs. Quelques affaires fâcheuses nous rappellent à quel point ils peuvent être frileux.
- Oph
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Pour Dave : en ce qui me concerne, lorsque j'étais adolescente et que je suis tombée follement amoureuse d'un jeune adulte, c'était simple et sans ambigüité. Tout était dans un seul sens puisque je n'étais pour lui qu'une petite jeune fille de même pas quinze ans parmi le groupe dont il s'occupait.
Donc, si l'adulte met clairement les choses au point, on ne peut pas le taxer de pédophilie... enfin j'espère.
Et pour savoir ce que je pense de l'attraction It's a small world, le plus simple est encore de cliquer ici.
Donc, si l'adulte met clairement les choses au point, on ne peut pas le taxer de pédophilie... enfin j'espère.
Et pour savoir ce que je pense de l'attraction It's a small world, le plus simple est encore de cliquer ici.
- Napalm Dave
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En effet, dans l'histoire, je vous rassure tout de suite, le personnage adulte est un homme bon qui n'éprouve que de l'affection pour cette jeune fille et d'ailleurs, il meurt tragiquement. Mais bon, c'est son premier vrai amour (à sens unique donc).
C'est plutôt la façon de traiter les sentiments et le désir naissant de l'héroïne qui est délicat.
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Et pourquoi nous rassurer ?
Je prêche pour a paroisse, mais mon héroïne principale est une ado qui tombe amoureuse d'un jeune adulte, qui est un homme très bien, et qui tombera aussi amoureux d'elle. Et qui n'est pas "pédophile" pour autant. Il aime une jeune fille casse-pieds, intelligente et "engagée".
La fiction n'est pas un cours de morale, ni une description de la "moyenne" de l'humanité. Maintenant, si un auteur surfe sur les "tabous sociaux" et se voit, soit refuser l'édition, soit être condamné moralement, c'est sa responsabilité. Qu'il ne vienne pas se plaindre après de recevoir des lettres d'insultes.
PS : Enter "sulfureux" et "tabou" il y a une sacrée différence, non ? Je dirais, celle entre l'attraction et le blocage.
Je prêche pour a paroisse, mais mon héroïne principale est une ado qui tombe amoureuse d'un jeune adulte, qui est un homme très bien, et qui tombera aussi amoureux d'elle. Et qui n'est pas "pédophile" pour autant. Il aime une jeune fille casse-pieds, intelligente et "engagée".
La fiction n'est pas un cours de morale, ni une description de la "moyenne" de l'humanité. Maintenant, si un auteur surfe sur les "tabous sociaux" et se voit, soit refuser l'édition, soit être condamné moralement, c'est sa responsabilité. Qu'il ne vienne pas se plaindre après de recevoir des lettres d'insultes.
PS : Enter "sulfureux" et "tabou" il y a une sacrée différence, non ? Je dirais, celle entre l'attraction et le blocage.
- Napalm Dave
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Et pourquoi nous rassurer ?
Hum, parce qu'il s'agit d'un projet d'écrit "jeunesse", donc je vais pas me taper un délire à la Nabokov non plus^^, d'ailleurs je ne crois pas en avoir le talent.
Là, pour mon exemple, c'est une jeune fille de 12 ans qui en pince pour son surveillant qui en a 22, autant dire que ça poserait un problème tout de même.
La fiction n'est pas un cours de morale, ni une description de la "moyenne" de l'humanité.
Absolument, d'ailleurs pour mes autres écrits, destinés aux adultes, je n'y vais généralement pas avec le dos de la cuillère^^.
Enter "sulfureux" et "tabou" il y a une sacrée différence, non ? Je dirais, celle entre l'attraction et le blocage.
Ce que c'est joliement dit .
- Napalm Dave
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J'ai écrit une jolie petite scène de sensualité pour ma nouvelle "Aube Mortelle", je me suis longtemps demandé si je devais la rayer ou pas car elle est osée sans être vraiment cochonne. Mais finalement, j'ai décidé de la garder, j'espère juste que les correcteurs ne me descendront pas à l'autocanon faucheur .
- Oph
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En ce qui me concerne, le sexe, je le suggère très fort sans dire les mots qui fâchent, en insistant surtout sur l'ambiance, ainsi les adultes comprennent sans ambigüité et les plus jeunes, s'ils tombent sur le texte, ne sont pas trop choqués dans leur sensibilité. Du moins, c'est ainsi que j'espère que cela fonctionne.
On verra ce qu'en pense Louve à qui je viens d'envoyer une nouvelle qui commence très précisément sur un drap de soie.
On verra ce qu'en pense Louve à qui je viens d'envoyer une nouvelle qui commence très précisément sur un drap de soie.
- louve
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Je prêche pour a paroisse, mais mon héroïne principale est une ado qui tombe amoureuse d'un jeune adulte, qui est un homme très bien, et qui tombera aussi amoureux d'elle. Et qui n'est pas "pédophile" pour autant. Il aime une jeune fille casse-pieds, intelligente et "engagée".
L'un de mes romans traite de ce sujet. La jeune fille a seize ans et elle est éperdument amoureuse de son majordome qui est très vieux et immortel. L'amour de celui-ci est réciproque, pourtant je ne vois pas de pédophilie là-dedans. Juste une façon originale de traiter l'amour.
Maintenant si cela choque et bien tant pis.
De voir des jeunes femmes de 25 ans tout au plus marié à des hommes vieux et riches, ça ne choque pas.
On verra ce qu'en pense Louve à qui je viens d'envoyer une nouvelle qui commence très précisément sur un drap de soie.
génial
- Napalm Dave
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En couvrant des livres à l'école ce matin, je suis tombé sur un passage d'un ouvrage très classique pour les enfants ou un petit mousse se fait quand même fouetter avec un chat à neuf queues garni d'hameçons et où sa peau part en lambeau, une histoire d'apprenti pirate.
Et je me suis dit oulàlà! Je ne mettrai pas ce genre de chose dans une fiction pour enfant. Au final, ça me décomplexe un peu sur les séquence d'"éclatage de créatures" que j'avais prévu pour mes propres écrits et cela me laisse dire que la notion de tabou est toute relative...
Non mais vraiment, un chat à neuf queues avec des crochets, c'est pas un peu exagéré comme punition pour un mousse rétif sur un bateau où on n'a pas de quoi soigner les infections comme il faut?
Et je me suis dit oulàlà! Je ne mettrai pas ce genre de chose dans une fiction pour enfant. Au final, ça me décomplexe un peu sur les séquence d'"éclatage de créatures" que j'avais prévu pour mes propres écrits et cela me laisse dire que la notion de tabou est toute relative...
Non mais vraiment, un chat à neuf queues avec des crochets, c'est pas un peu exagéré comme punition pour un mousse rétif sur un bateau où on n'a pas de quoi soigner les infections comme il faut?
- Kran
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Je n'ai pas de tabou en écriture, et du coup, j'en ai touché un sans m'en apercevoir.
Dans une nouvelle, j'ai mis en scène certains personnages historiques particulièrement rébarbatifs, en l'occurrence Hitler et une partie de sa clique (J'aime bien mélanger contexte historique et fiction). L'idée était d'amener encore plus de malaise dans une histoire à tendance horrifique. J'ai eu des retours positifs sur cette histoire, mais un lecteur m'a dit (de façon très sympathique) qu'il n'avait pas accroché à mon texte à cause de cette référence. Il n'y a pas eu de polémique, ni de problèmes particuliers.
En fait, cela m'a amené à penser que je n'ai pas trop peur de ce que vont penser les gens qui lisent ce que j'écris, mais plutôt de ce que pourraient en faire des fanatiques comme il en traine parfois, détournement, justification, sortie de contexte, etc. D'où l'importance de rester prudent quand même...
PS: si vous pouviez la lire et me dire ce que vous en pensez, cela me ferait énormément plaisir, , c'est "La chaise", le dernier texte du HS2 d'Outremonde.
Dans une nouvelle, j'ai mis en scène certains personnages historiques particulièrement rébarbatifs, en l'occurrence Hitler et une partie de sa clique (J'aime bien mélanger contexte historique et fiction). L'idée était d'amener encore plus de malaise dans une histoire à tendance horrifique. J'ai eu des retours positifs sur cette histoire, mais un lecteur m'a dit (de façon très sympathique) qu'il n'avait pas accroché à mon texte à cause de cette référence. Il n'y a pas eu de polémique, ni de problèmes particuliers.
En fait, cela m'a amené à penser que je n'ai pas trop peur de ce que vont penser les gens qui lisent ce que j'écris, mais plutôt de ce que pourraient en faire des fanatiques comme il en traine parfois, détournement, justification, sortie de contexte, etc. D'où l'importance de rester prudent quand même...
PS: si vous pouviez la lire et me dire ce que vous en pensez, cela me ferait énormément plaisir, , c'est "La chaise", le dernier texte du HS2 d'Outremonde.
La vie est une histoire, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien.
- ereneril
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Ben non, on n'a pas de raison de ce moquer de toi :
ta réaction vis-à-vis du bouseux qui devient roi : c'est juste un ras-le-bol des clichés (il y a d'ailleurs eu un fil sur le sujet) et je pense que 99,8% des habitués du forum pensent pareil.
Ensuite les morts à tour de bras et grandes bastons : tout est d'abord une question de goût. Ensuite il y a la qualité d'écriture et le lien scénaristique entre ces bastons et le reste de l'histoire.
ta réaction vis-à-vis du bouseux qui devient roi : c'est juste un ras-le-bol des clichés (il y a d'ailleurs eu un fil sur le sujet) et je pense que 99,8% des habitués du forum pensent pareil.
Ensuite les morts à tour de bras et grandes bastons : tout est d'abord une question de goût. Ensuite il y a la qualité d'écriture et le lien scénaristique entre ces bastons et le reste de l'histoire.
Les dés ont fini de rouler...
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