La lecture, amie ou ennemie ?

[Bloody Rose]

Non pour ma part je ne me force pas non plus à écrire, mais comme tu l'as dit, j'avais pris l'habitude d'écrire un petit peu tous les soirs et à chaque fois c'était toujours des passages très courts à part quand l'inspiration me prenait vraiment. Mine de rien, j'ai achevé un roman comme ça.
Mais ces derniers temps, j'ai tendance à sauter de plus en plus de soirs
C'est vrai que d'un côté, peut-être qu'il faudrait faire un effort des fois pour se forcer un peu la main, mais d'un autre, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis que c'est comme pour le boulot, enfin du moins, moi je ne le perçois pas comme ça. Ecrire, c'est avant tout un plaisir et ça doit le rester, donc c'est logique de ne le faire que quand on en a envie, sous peine de gâcher ce plaisir. Et cela n'a rien à voir avec le fait d'être publié un jour. J'ai toujours procédé comme ça et cela ne m'a pas empêchée d'avoir eu une publication

Quand au fait de lire, je ne m'en prive pas du tout, c'est bien pour ça que je me suis mise à en parler En fait comme tu l'as dit, j'ai surtout voulu voir ce que les autres en pensaient, si c'était leur cas à eux aussi, bref débattre sur ce petit "problème", et non comme l'a pensé sombreloup pour faire ma victime et pour que l'on me plaigne. Je n'ai pas besoin d'être plainte, je n'ai jamais dit que c'était un malheur pour moi ce qui m'arrivait, j'avais juste envie de discuter.

[Yzabel]

Ecrire, c'est avant tout un plaisir et ça doit le rester, donc c'est logique de ne le faire que quand on en a envie, sous peine de gâcher ce plaisir. Et cela n'a rien à voir avec le fait d'être publié un jour. J'ai toujours procédé comme ça et cela ne m'a pas empêchée d'avoir eu une publication

Tant mieux pour toi alors! :) Je ne dois pas avoir de chance dans ce cas, car si je ne me "force" pas par moments, je ne fais rien pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain (et pas par manque d'inspiration -- je peux en arriver à me faire des films dans ma tête et à développer des phrases et une histoire entière de cette façon, mais quant à l'écrire sur papier/PC, la flemmite chronique vient tout chambouler).

Ah non, je sais, c'est ma déformation professionnelle. Si je n'écris pas, mon patron me vire aussi sec.

[Shyel Antille]

Je ne dois pas avoir de chance dans ce cas, car si je ne me "force" pas par moments, je ne fais rien pendant un certain temps, pour ne pas dire un temps certain (et pas par manque d'inspiration -- je peux en arriver à me faire des films dans ma tête et à développer des phrases et une histoire entière de cette façon, mais quant à l'écrire sur papier/PC, la flemmite chronique vient tout chambouler).

Copine!
Tu as exactement décris ce que je subis

[Ombre Volage]

Je suis dans le même cas que vous...D'ailleurs pour l'AT. Ca va être la première fois que j'ai un ultimatum, on va voir ce que ça donne

[Pépère]

Je suis d'accord avec Sombreloup.


Je veux dire, ce n'est pas tant que j'aurais employé les mêmes mots pour dire la même chose mais ça peut faire prendre conscience d'une tendance qu'à l'écrivain à se concentrer non pas à écrire mais sur le fait même qu'il est en train d'écrire.

Qui a peut-être ses intérêts.
Mais aussi ses dommages (notemment au niveau du temps, ce qui est déjà suffisant pour garder cela à l'esprit, mais ce n'est peut-être pas le seul).

Je ne sais pas s'il faut approfondir la question.
Je pense qu'il faut la garder à l'esprit.

[Bloody Rose]

Certes ce n'est pas faux Pépère que l'écrivain ne devrait avoir de soucis que ce qu'il écrit. Cependant, je doute qu'il existe un écrivain au monde qui puisse ne penser et ne faire que ça toute sa vie, 24h/24.
Alors pendant les moments de détente, pourquoi ne pas discuter de ses éventuelles questions, je ne pense pas que ça nuise pour autant à son travail littéraire, bien au contraire. Or, c'était ce qu'avait l'air de penser sombreloup et j'ai trouvé que c'était un peu extrême et un peu agressif alors qu'il débarquait sur une conversation tranquille et posée, d'où mon énervement.

[Napalm Dave]

Perso, je pense que la lecture a une autre utilité en dehors de la simple distraction: elle permet de voir comment un auteur traite tel ou tel sujet, s'affranchit de l'exercice de la description, le style qu'il emploie etc. En bref, lire nous enrichit et nous évite de rester enfermé dans notre univers et notre façon d'écrire.
Chaque lecture, d'un livre de maître en particulier, me donne une bonne leçon d'écriture, et ça, c'est toujours bénéfique.
De plus, comme cela a été dit plus haut, il y a des périodes où il faut savoir se vider la tête et renouveler son inspiration. D'un autre côté, "se faire violence pour écrire" et s'imposer un emploi du temps est très bon, en particulier pour les AT.

[Bloody Rose]

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis sur la lecture napalm

[UNblue]

Pour progresser dans tous les domaines artistiques, il faut avoir des bases, ne serait-ce que pour éviter de réinventer la roue. Je n'imagine pas un écrivain qui ne lit pas, pas plus qu'un peintre qui n'aimerait pas passer du temps dans les musées ou les galeries.
Tout simplement, pour produire de la littérature, il faut l'apprécier et la connaître.
(après, c'est aussi un bon passe-temps : tout le monde n'a pas la chance de pouvoir taper 15 pages par jour !)

[Jerome]

Quand j'étais petit, je lisais uniquement pour le plaisir de lire.

Quand j'ai commencé à écrire, la lecture n'était que le catalyseur de mon écriture, je ne pouvais pas lire une ligne sans vouloir imiter l'auteur et écrire ma propre histoire. Aussi stupide que ça puisse paraître, la lecture et l'écriture étaient pour moi comme l'analyse d'un rival afin de nourir mes propres travaux.

Et puis, j'ai encore grandi, et j'ai redécouvert le plaisir de lire sans vouloir sans arrêt me "confronter" à l'auteur.
Du coup, je n'écris plus.

Voilà mon histoire avec l'écriture et la lecture.
"C'est pas joli-joli et j'connais pas la fin..."

[Bloody Rose]

Pareil que toi Jerome.
Sauf que je n'ai pas arrêté d'écrire.