eriani Llopa a écrit :En fait, il me semble que c'est la manière de faire du poète et du conteur.
Pour les romanciers, le problème se pose dans d'autres termes, car ils ne suivent pas un fil conducteur, mais plusieurs qui s'enchevêtrent.
Attention, on est ici dans un sujet consacré aux titres de nouvelles, donc le roman serait presque hors-sujet, en fait.
Mais étant coupable de textes très courts et de trucs en vers, je ne pars pas non plus d'un titre pour ces choses-là. J'ai l'impression qu'un titre tout seul, c'est creux en soi. Autant je peux trouver le titre qui va sur un sens, autant le sens qui va avec un titre, ça me semble ardu et ça va à l'encontre de ma façon de faire.
J'avoue même que le concept de "j'ai plein de titres et il faut que je trouve les idées qui vont avec" me semble complètement surréaliste !
Alors j'imagine que Mansuetu, par exemple, doit avoir le même ressenti quand il lit ce que je suis en train d'écrire.
Sur une nouvelle, comme je le disais en page précédente, ma base est généralement une situation, un personnage, voire la vision d'une scène autour de laquelle je vais broder une histoire.
En fait, je travaille de façon très cinématographique, en immersion dans les ambiances, dans le sens, et ensuite je pose les mots dessus. C'est peut-être à cause de cette méthode que je n'ai jamais eu d'idée de titre sans rien derrière. Parfois j'ai le concept et le titre avec, mais c'est rare.
Donc je pense que, plus qu'une question de longueur de texte, c'est la façon dont chacun travaille et son ressenti sur l'écriture qui conditionnent le moment où le titre va venir.
J'ai donc souvent un titre de travail qui décrit le concept qui sous-tend l'intrigue ("Labyrinthe", "Ludy's new"), et ensuite seulement je trouve le titre définitif. Même sur un poème ou une mini-nouvelle d'une demi-page.