Il me semble qu'on avait déjà évoqué le sujet quelque part, en soulignant que le risque lorsqu'on se piquait d'écrire de la fantasy était de passer trois plombes à créer un univers, avec une mythologie, une chronologie s'étalant sur plusieurs millénaires, des créatures, des us et coutumes, des centaines de personnages et, pour les plus gravement atteints de Tolkienite, une langue... et finalement d'en oublier que le plus important quand on écrit un roman - et même une pluridécalogie en quinze volumes - c'est l'histoire qu'on a à raconter.
En fait ça parait même extrêment bateau de dire que créer un univers pour vos romans ne sert pas à grand-chose si vous ne trouvez pas d'évènements qui puissent s'y dérouler afin d'obtenir une véritable histoire et non un supplément de jeu de rôle. Au point que je ne m'éterniserai pas là-dessus.
Juste une chose qui n'est pas tout à fait lié à la problématique de départ mais que je ne peux pas ne pas relever:
Yzabel a écrit :Par exemple, si c'est pour avoir une histoire, mettons, à la Roméo et Juliette dans une époque pleine de chevaliers, quel intérêt de la placer dans un monde de fantasy SI la fantasy, magie... n'interviennent pas dans l'importance du récit lui-même? J'entends par là qu'à ce moment, autant en faire une histoire d'amour se déroulant en France au XIVème siècle dans le milieu de la chevalerie.
Napalm a déjà plus ou moins répondu, en invoquant à demi-mot le côté fainéant de nombreux auteurs de fantasy. La plupart d'entre eux étant quasi exclusivement nourris aux Moyen-Ages approximatifs que l'on nous sert depuis des décennies dans les jeux de rôle, les films, les jeux vidéo et tous ces produits aisément accessibles, ils ne vont pas chercher plus loin et placent leurs histoires dans ce même genre de décor, puisque c'est le seul qui leur vient à l'esprit.
Et évidemment, il n'est alors pas question de faire la moindre recherche à ce sujet, histoire de sortir des clichés, "parce que c'est un monde imaginaire, donc je fais ce que je veux", sous-entendu "ce qui me demandera le moins d'effort".
Comme le disait je ne sais plus qui,
la SFFF c'est pour les flemmards.Dernière chose:
Luen a écrit :C'est marrant que tu parle de Romeo et Juliette, car j'ai commencé mon histoire juste après avoir vu le film et le manga (j'ai adoré vraiment les deux c'était énorme je trouve), et j'ai été très inspiré pour mon idée de départ par ca.
Je sens que ça va faire grincer quelques dents que l'on n'assimile Romeo et Juliette qu'à un film pour ados et un manga... Pauvre Willy, il doit se retourner dans sa tombe. Mais bon, ça ne fait qu'illustrer ce que je disais plus haut.