Pour situer le contexte pour ceux qui sauraient pas (et faire mon coming-out au passage), je suis trans' (au départ mon pseudo ici c'était neryel

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(Après avoir mis du vernis à ongle rouge sur le chariot du tapis roulant, un peu près du tas de trucs précédents)
La caissière: "C'est pour vous, ça, monsieur ? Enfin, pour vous, hein, on se comprend, hein ?" Ben... non.
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(Quand je l'ai annoncé à ma maman)
Moi: "Maman... je me sens pas bien... en homme"
Ma maman, horrifiée: "Tu veux devenir un robot ?"
Moi: "Euh, non. Juste une femme"
Ma maman, rassurée: "Ah, bon"
(J'ai pas eu droit à la blague:
Enfant trans: "Papa... je suis trans'."
Papa: "Ouf, je croyais que tu étais gay.")
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Une fille: "Euh, excusez-moi... vous êtes écossais ?"
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Un homme: "Euh, excusez-moi... vous êtes punk ?"
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Un homme: "Vous écoutez du métal, non ?"
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Un collègue de bureau: "Ah, c'est pour faire samouraï ?"
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Un homme (en robe de musulman (je sais pas comment ça s'appelle) avec la barbe "traditionnelle"): "Salam alikoum, mon frère"
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Un djeun's, finalement plus aware que les autres: "Sale travelo!"
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Ma maman: "oh j'ai retrouvé une vieille lettre pour la fete des meres quand tu avais six ans, tu avais écris 'quand je suis fatiguée' au lieu de 'quand je suis fatigué'. Comme quoi, hein ?"
Moi, dubitative: "Oui, enfin en même temps, c'était peut-être juste une faute.
Ma maman, manifestement prête à admettre que je puisse changer de sexe mais pas la faillibilité de mon orthographe: "non, non!"
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Le truc qui fait bizarre : deux adolescentes qui me regardent en rigolant discrètement (croient-elles) et décident finalement de prendre une photo avec le téléphone (en faisant semblant de téléphoner sans aucune crédibilité quand je les regarde directement).
J'ai bien aimé en fait, j'ai pu m'imaginer que c'était parce que j'étais devenue une auteure célèbre

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Gamine de six ans: "T'es un garçon ou une fille ?"
Moi: [longue tirade sur l'identité de genre par rapport aux organes génitaux totalement inacessible à quelqu'un de cet age-là]
Gamine de six ans: "Ah oui, une fille-garçon, comme la dame du marché"
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Sinon, les vrais "pires moments":
- se faire insulter/menacer/tutti quanti, parce que ça arrive quand même ;
- se demander si on peut mettre le nom qu'on utilise couramment dans un formulaire pour commander un truc parce que si le postier fait chier ce sera pas possible de le retirer ;
- les questions du genre "tu es opérée?/tu vas te faire opérer?" par les gens qu'on connait pas, genre pour engager la conversation ;
- et, surtout, last but not least, se demander si on risque moins en allant dans les toilettes des hommes ou des femmes (la fois où je me suis retrouvée à faire pipi dans l'urinoir, en jupe, maquillage, decolleté, à côté de trois camionneurs "typiques", j'étais pas super à l'aise
