Et on croit avoir l'habitude, finalement.

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Cibylline
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Messagepar Cibylline » 06 Juin 2008, 17:13

Altéa a écrit :les gens oublient parfois ce qu'ils ont fait... Mais je peux te jurer qu'au final, ça leur revient! Parfois au bout de quelques années, parfois très vite... mais ils finissent par se reprendre en pleine figure le retour de manivelle.


Je suis très naïve, mais je crois aussi qu'ils le paient toujours un jour, ne serait-ce que quand, bien vieux, ils se retrouvent tout seul pour mourir, comme les cons qu'ils sont.

Toutes les mères n'aiment pas leurs enfants, non.
Dans ma famille, c'est ma grand-mère maternelle qui, ne voulant pas de ma mère, en a quand même obtenu la garde pour tuer le père à petits feux (et lui faire du mal à elle)...
Son testament était bourré d'injures envers ma mère et ses enfants ; mais, au final, c'est elle qu'est morte comme la vieille conne qu'elle était.

Bref, y'a pas de mots pour parler de ces gens-là... et le truc principal, c'est de briser le cercle, d'aimer ses enfants... mais les guérisons sont très longues : ma mère, quoique mariée à 17 ans, n'a commencé à s'en remettre que vers 40/45 ans... et elle a toujours ce manque d'une mère qui te dit qu'elle t'aime...

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Oph
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Messagepar Oph » 06 Juin 2008, 19:38

Princesse Chaos a écrit :et elle a toujours ce manque d'une mère qui te dit qu'elle t'aime...

Ça se conçoit d'autant plus facilement que je connais le problème : ma mère m'adorait, elle m'adore toujours d'ailleurs, mais pendant bien longtemps, elle a été infoutue de le dire.
Alors vu le bazar que ça donne dans la tête d'une petite qui ne sait pas quoi faire pour mériter l'amour de ses parents alors qu'objectivement, elle l'a, j'imagine les conséquences désastreuses sur la psyché d'une petite qui n'est effectivement pas aimée.

Moralité : même si vous faites tout pour leur bonheur, dites à vos enfants que vous les aimez. Ce sont des choses qui ont besoin d'être verbalisées.

C'était le conseil inutile du jour.

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Messagepar Luxy » 06 Juin 2008, 19:49

Oph a écrit :
C'était le conseil inutile du jour.


Peut-être pas si inutile que ça. :wink:

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Messagepar Cibylline » 06 Juin 2008, 20:42

Oph a écrit :C'était le conseil inutile du jour.


Pas inutile du tout !

Moi, souvent, juste comme ça, je dis à mes mômes "je t'aime" ou "c'est qui les amours de maman ?" ou des tas de trucs à la guimauve que j'aurais honte de dire à n'importe qui d'autre...
Mais je ne veux pas qu'ils puissent douter un seul instant de mon amour et de mon soutien inconditionnels...

(Une fois, le Grand m'a même dit que "le rôle d'une maman est de nous aimer". Et, parallèlement, je ne leur cache pas qu'il existe des parents méchants ou des adultes qui font du mal aux enfants, parce qu'ils doivent savoir que certaines choses sont possibles pour être prêts à y réagir...)

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Messagepar Ookdelph » 06 Juin 2008, 20:51

Bon alors en vrac.

Je plussoie tout le monde sur l'utilité du conseil d'Oph ! (Et je prends des notes pour plus tard.)


Je suis née, m'a-t-elle dit, "parce qu'il restait la chambre d'amis". C'était ce que j'étais, celle en trop, reléguée dans la chambre en trop.


C'est la pire raison d'avoir un enfant que j'aie jamais entendue :shock:
Et j'ajoute mon admiration à celle des autres sur ton courage pour t'en sortir, et en parler. Bravo :heart:




Elle vit ! Elle vit !!! !!


It's alive ! It's alive !! It's aliiiiive !!!!

(bon, ça c'est fait ^^)

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Messagepar Harfang » 07 Juin 2008, 07:17

On ne dispose que de soi dans la vie, jamais des autres. Dans les processus de réparation ou cicatrisation réfléchir à "ce qui aurait pu", "ce qui aurait du" ne sert rien. On ne change pas les faits, on les a subit, mais on peut essayer de les comprendre pour les maîtriser a posteriori, et de fait quitter le statut de victime ou de "mauvais objet".

"C'est la pire raison d'avoir un enfant que j'aie jamais entendue "
J'en connais deux autres sympathique... "Le jour où tu es né, le vide-ordure était bouché" et dans le même genre "La poubelle était pleine."

Et juste ppour les rarissimes personnes qui pouvaient ne pas être informé la maltraitance n'est pas question de CSP, de pauveté ou d'ignorance. La seul différence, c'est qu'en général on repère beaucoup moins celle-ci dans les classes supérieures, d'une part parceque l'apparence est mieux sauvegardée avec des profils de maltraitants plus intelligents et plus pervers dont l'emprise est plus insidieuse, et par ailleurs parcequ'ils sont moins en contact avec les services sociaux.

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Messagepar Zali » 07 Juin 2008, 07:23

On ne dispose que de soi dans la vie, jamais des autres.


Jusqu'à ce qu'on fasse des gamins.
Mon Blog : http://zalifalcam.canalblog.com

Allez-y pour gagner de l'Internet.

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Messagepar Harfang » 07 Juin 2008, 07:31

"Jusqu'à ce qu'on fasse des gamins."
Certes. Mon "on ne dispose que de soi" étant restreint au contexte de réparation dans le sens où je l'employais.

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Messagepar Blackwatch » 07 Juin 2008, 11:38

Je suis très naïve, mais je crois aussi qu'ils le paient toujours un jour, ne serait-ce que quand, bien vieux, ils se retrouvent tout seul pour mourir, comme les cons qu'ils sont.


Idem, tiens.

Quant à

Je suis née, m'a-t-elle dit, "parce qu'il restait la chambre d'amis".


Ignoble de dire ça à un gosse. Y a pas de mots pour qualifier des propos pareils.
Bêta-lis, Cocyclics te bêta-lira!

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Messagepar Beltane » 07 Juin 2008, 12:35

J'ai toujours su que mes parents m'avaient faite "pour pouvoir se marier". (A l'époque, on était majeur à 21 ans). Et maman m'a déjà dit plusieurs fois, quand j'étais môme : "toi, si j'avais pu éviter d'avoir à te faire, t'inquiète pas, je ne t'aurais pas faite !"

En plus, comme elle avait eu une mère indigne, elle avait un blocage et ne savait pas exprimer ses sentiments. Et puis elle m'a eue trop jeune (tout juste 18 ans) et ça a vite été ma grand-mère paternelle qui s'est retrouvée à m'élever. J'avais un super contact avec ma grand-mère et ça a blessé maman, qui m'a un peu "abandonnée" dans son esprit. Quand elle a eu mon frère, elle a dit "celui-là, je me le garde" (sous-entedu, celle-là, je vous l'ai laissée).

J'ai eu de la chance, elle n'a pas été maltraitante. J'ai eu des fessées comme tous les mômes, mais parfois je l'avais mérité, aussi.

Et puis les années ont passé et petit à petit, surtout en devenant grand-mère, ben maman a réglé pas mal de choses qui la travaillaient, elle a commencé à savoir exprimer ses sentiments, à ne plus se sentir en rivalité avec ma grand-mère par rapport à mon affection, et... à m'aimer d'une façon qui me permette d'en prendre conscience.

Donc je considère que le problème est réglé.

Même si les phrases d'autrefois ont fait très mal, pendant longtemps.

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Messagepar Rudiment » 13 Juin 2008, 11:15

Cibylline a écrit :Moi, souvent, juste comme ça, je dis à mes mômes "je t'aime" ou "c'est qui les amours de maman ?" ou des tas de trucs à la guimauve que j'aurais honte de dire à n'importe qui d'autre...


Cela fait du bien, la guimauve. Et puis mon gosse adore. Moi aussi, d'ailleurs. Encore une bonne chose qu'il m'aura apprise.

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Tristeplume
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Messagepar Tristeplume » 10 Juil 2008, 17:35

Désolé de faire remonter ce topic quelque peu douloureux.

Et juste ppour les rarissimes personnes qui pouvaient ne pas être informé la maltraitance n'est pas question de CSP, de pauveté ou d'ignorance. La seul différence, c'est qu'en général on repère beaucoup moins celle-ci dans les classes supérieures, d'une part parceque l'apparence est mieux sauvegardée avec des profils de maltraitants plus intelligents et plus pervers dont l'emprise est plus insidieuse, et par ailleurs parcequ'ils sont moins en contact avec les services sociaux.


Inexact. Enfin le "La seule différence".
Le reste est en effet assez vrai.

Le type de maltraitance dans les milieux aisés est aussi très différente que dans les milieux pauvres. On y trouve, par exemple, beaucoup plus de maltraitance psychologique, ne serait-ce que le très classique "Pfff ! Tu ne feras jamais polytechnique comme ton grand frère ou HEC comme ta grande soeur !". On y trouve beaucoup plus d'enfants dépressifs et suicidaires aussi.

Niveau maltraitance sexuelle, c'est globalement kiff-kiff.

Le souci des milieux pauvres, c'est que le contexte économico-social précaire constitue autant de facteurs aggravants.
On ne peut pas demander à une mère seule avec trois enfants, qui touche à peine le smic et dont le principal souci est d'éviter l'expulsion de son logement ou de demander une aide alimentaire pour tenir jusqu'à la paye, d'être tous les jours au top avec ses enfants.
Ce sont aussi souvent des personnes socialement isolées, en rupture avec la famille, sans réel entourage amical.
Conséquences : stress, surmenage, exaspération, dépression.
Conséquences au niveau des enfants : pas de disponibilités, un ou des parents peu disponibles. La claque qui vole un peu facilement. Ou bien, le plus classique, le laisser-aller total et donc enfants élevés sans cadre éducatif (plus du respect de l'adulte, de l'autorité, échec scolaire, toute-puissance, etc...).
Quand ça intervient dans une zone urbaine sensible (joli nom pour "ghetto"), ces enfants sont souvent mieux pris en charge par les caïds du quartier que par leurs parents.

Dans les milieux aisés, on a aussi le syndrome des "enfants rois". En gros, parents peu disponibles car trop occupés par leurs brillantes carrières. Cela-dit, le gamin est plus protégé du fait des moyens financiers. En gros, en général, il va devenir un petit con arrogant.
Dans les "quartiers", il va devenir de la "racaille" pour reprendre le bon mot de notre cher Président (qui s'y connaît en la matière).

En gros 70% des cas de maltraitance sont relevés dans des familles monoparentales.
Là aussi nous avons un facteur fragilisant.
J'imagine que beaucoup de parents ici pourront confirmer combien ça compte d'avoir le (la) conjoint(e) pour prendre le relais de temps en temps.

Bon, j'arrête là à ce sujet.

Je suis très naïve, mais je crois aussi qu'ils le paient toujours un jour, ne serait-ce que quand, bien vieux, ils se retrouvent tout seul pour mourir, comme les cons qu'ils sont.


Oui et non aussi.
Certains maltraitants, les pires en général, ne le paient jamais.

D'autres, beaucoup même, ont des circonstances atténuantes. Cf l'exemple plus haut.
Sont-ils cons ? Doivent-ils payer ?

Il ne faut pas se faire des films.
La plupart des parents maltraitants ne sont pas des sadiques pervers qui prennent du plaisir à faire du mal à leurs enfants.
Ce sont aussi des hommes et des femmes qui souffrent profondément, qui sont fragiles psychologiquement, qui ont une image d'eux-même très dévalorisée.

Le parent maltraitant comme on en voit à la télé, il ne s'agit là que d'une infime minorité du champs d'application des mesures de Protection de l'Enfance.

Ne vous leurrez pas non plus. Personne n'est à l'abri. Personne. Vous, moi, votre voisin, un jour vous pouvez basculer, pas forcément dans la maltraitance physique mais dans le conflit ouvert avec votre enfant.
Et il n'y a pas forcément de coupables. Il peut simplement s'agir d'une incompatibilité de caractère.
S'il y avait une recette miracle pour éduquer des enfants, ça se saurait.

Elle aurait aussi put te mettre dans un foyer ou un orphelinat. Tu aurais eu une famille d'accueil ou tu aurais été adoptée.


Il ne s'agit pas d'une solution miracle. Malheureusement.
Il convient de privilégier la solution familiale (frère, soeur, grand-parent, etc...).

Visiblement, Chance a eu un "bon" souvenir de son passage en Maison d'enfants mais je peux vous assurer que c'est loin d'être la panacée.
Bien souvent, il s'agit de la solution "la moins pire".

Je suis née, m'a-t-elle dit, "parce qu'il restait la chambre d'amis". C'était ce que j'étais, celle en trop, reléguée dans la chambre en trop.


C'est la pire raison d'avoir un enfant que j'aie jamais entendue


Elle avait une chambre pour elle. C'est déjà ça.

Certaines font des enfants pour obtenir une régularisation de leurs papiers.
D'autres en font parce que le seul moment où elles se sentent valorisées c'est quand elles sont enceintes. Et puis, c'est la seule chose qu'elles savent "bien faire".
D'autres en font pour garder un mec près d'elles.
Certaines mineures font des enfants rien que pour emmerder leurs parents tandis que d'autres en font parce qu'elles auront ainsi un pouvoir sur quelque chose. Parce qu'elles ne seront plus l'ado qui fait chier, mais la jeune maman qu'il faut protéger.

Il va sans dire que le gamin dont la mère est mineure, en rupture scolaire, fachée avec sa famille, sans ressources, le père... euh... youhou ?... il part dans la vie avec un petit paquet d'handicaps.


La suite, spéciale dédicace à Oliv, je pense qu'il va adorer :

Le droit d'avoir un enfant est sacré. N'importe qui peut le faire, quand il veut, comme il veut.
On passe un "permis" pour conduire.
C'est quoi la plus lourde responsabilité ?
Conduire une voiture ou élever un gamin dans de bonnes conditions ?
Pourquoi pas un permis pour élever un enfant ?

Eh oui, facho, nazi, tout ce que vous voulez, j'assume.
Mais pensez à ce bébé d'une mère toxico qui a passé 6 mois en pouponnière pour sevrage, qui a été placé peu après parce que la mère pouvait le laisser seul sans changes et sans nourriture pendant un ou deux jours...
Pensez à ce bébé abandonné par sa mère vivant dans un squat...
Pensez à ce bébé dont le père est un alcoolique reconnu déjà condamné pour maltraitance sur enfant...
Encore une fois, je m'arrête là.

Pour terminer ce roman :

J'ai du mal à comprendre l'intérêt d'étaler ce genre de choses sur un forum littéraire devant de parfaits inconnus.


Ce n'est pas ton problème. C'est celui de Chance.


Si je me suis permis ce long post, c'est que des histoires comme celle de Chance, des pires et des moins pires, c'est mon quotidien professionnel. Je ne pense pas en reparler de nouveau, mais sait-on jamais.


Chance, tiens bon le cap !
Pour moi, tu fais partie des "survivantes" et j'en croise pas si souvent que ça, alors ne lache pas ! Jamais !

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Nicky
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Messagepar Nicky » 10 Juil 2008, 18:14

Tristeplume a écrit :Eh oui, facho, nazi, tout ce que vous voulez, j'assume.
Mais pensez à ce bébé d'une mère toxico qui a passé 6 mois en pouponnière pour sevrage, qui a été placé peu après parce que la mère pouvait le laisser seul sans changes et sans nourriture pendant un ou deux jours...
Pensez à ce bébé abandonné par sa mère vivant dans un squat...
Pensez à ce bébé dont le père est un alcoolique reconnu déjà condamné pour maltraitance sur enfant...


Pense à ces gens qui n'auront pas d'enfants car ils ont un casier judiciaire rempli.
Pense à ces gens qui n'auront pas d'enfants car ils ne gagnent plus assez selon les dernières estimations de la Commission de Parentalité (revues à la hausse chaque année).
Pense à ces gens qui n'auront pas le droit d'avoir un enfant car ils ont des gènes qui favoriseraient la schizophrénie (oh, tiens, pourquoi pas les stériliser directement tiens ? On a bien fait ça aux fugueurs et aux autistes, en scandinavie, y a pas 40 ans).
Pense à ces gens qui n'auront pas le droit d'avoir d'enfants ensemble, car bon, les métisses c'est quand même mal vu, et que le bien de l'enfant passe avant tout.
Pense à ces gens qui n'auront pas d'enfants car ils sont handicapés et que c'est donc moins bien pour le gosse à venir.
Pense à ces gens qui n'auront pas d'enfants car une enquête de moeurs a indiqué qu'ils sortent tard en boîte, qu'ils sont infidèles, qu'ils ont une sexualité pas convenable, qu'ils sont trop vieux, qu'ils sont trop jeunes, que leur différence d'âge est trop importante, ou qu'ils sont boulimiques.

Et ne me dit pas que c'est de la SF, la France s'est faite condamner par l'Europe sur de la discrimination homophobe, et on devient un des pays au comportement officiel le plus raciste d'occident.

Demande-toi si le pire est une injustice chaotique, fondamentale à la nature même de la vie, ou si c'est une injustice parfaitement contrôlée qui détermine chaque aspect de ta vie, jusqu'à l'heure à laquelle tu devras aller aux chiottes et s'il est convenable que tu te grattes les couilles devant tes gosses.

Et demande-toi pourquoi en général, on se méfie plus des assistantes sociales qu'on ne les voit comme des sauveuses de l'enfant.
De la fantasy ? Mais c'est pour les filles...

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Messagepar Oliv » 10 Juil 2008, 19:31

Tristeplume a écrit :La suite, spéciale dédicace à Oliv, je pense qu'il va adorer...

Adorer, pourquoi? Parce que j'adore les grosses polémiques qui tachent? Ouais, mais à la limite je préfère quand c'est moi qui les lance, au moins je sais qu'il ne faut pas les prendre trop au sérieux. Parce que là, le coup du "permis de procréer", comme l'a souligné Nicky, c'est quand même plus que limite... Même s'il est clair qu'on viendra sans doute à un truc dans le genre, ce serait bien dans la logique de l'évolution orwellienne de notre société.
À l'Affreux Oliv (Mars 2005-Février 2010), la Patrie pas reconnaissante.

Si vous me cherchez, je ne suis plus ici.

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Messagepar Beltane » 10 Juil 2008, 19:56

Ce permis de procréer, c'est en plein la thématique du roman Expéron d'Hélène Cruciani, aux éditions Griffe d'Encre, à ce propos.

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Cibylline
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Messagepar Cibylline » 10 Juil 2008, 20:15

Tristeplume a écrit :Ne vous leurrez pas non plus. Personne n'est à l'abri. Personne. Vous, moi, votre voisin, un jour vous pouvez basculer, pas forcément dans la maltraitance physique mais dans le conflit ouvert avec votre enfant.
Et il n'y a pas forcément de coupables. Il peut simplement s'agir d'une incompatibilité de caractère.


Juste pour dire : je n'apprécie pas du tout que tu mettes sur le même plan le parent à bout de course qui va "déraper" et le parent maltraitant.
Le premier sombre, le deuxième est un tortionnaire pour lequel, sans aucun état d'âme, je pourrais voir prononcer la peine de mort (ouais, désolée, mais, moi, je suis pour).
Bref, on peut difficilement comparé une personne qui a failli à un criminel.

Je comprends qu'on puisse avoir des accès de colère/fatigue, je ne peux pas admettre qu'on puisse faire mal à autrui de façon systématique.

Oh... et, pour la "petite histoire", ma grand-mère maternelle était un monstre et, effectivement, c'était une femme seule avec un enfant... parce que, entre autre chose, elle avait séparé le père et l'enfant.
Je ne ressens aucune pitié pour les monstres.

Et, pour rajouter sur ce qu'a dit Nicky, trop d'assistants sociaux qui laissent perpêtrer les pires choses pour qu'on ne soit pas super méfiants...

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Messagepar Harfang » 10 Juil 2008, 21:37

T'es AS ou Educ Tristeplume? Et tu bosses où, ASE? Secteur? Asso?

Cibylline a écrit :Et, pour rajouter sur ce qu'a dit Nicky, trop d'assistants sociaux qui laissent perpêtrer les pires choses pour qu'on ne soit pas super méfiants...



Je vois que visiblement tu ne sais absolument pas de quoi tu parles. Qu'un AS ne soit pas au courant de tout ce qui se passe dans une famille, c'est une évidence, d'autant plus qu'il ne travaille pas forcément sur le théme de l'enfance avec un père ou une mère pour qui il conclue un contrat RMI. Par contre, pour les "pires choses", ce que tu dis est immonde. J'ai une certaine expérience dans la profession, j'ai rencontré des dizaines de collègues, pas un, pas un seul n'a jamais laissé passer une situation de protection de l'enfance majeure, à savoir coups et blessures lourds, abus sexuels ect... Ce que tu dis n'est visiblement pas renseigné. C'est d'autant plus lamentable que, par contre, des collègues qui dorment mal à cause d'une situation où ils s'inquiètent pour un gamin, hésitent sur la démarche, doutent parcequ'ils préssentent quelque chose sans pouvoir avoir de preuves, ni de témoignages pour étayer face à la justice...
Je passe sur les menaces physiques parceque à un moment tu as dit des choses qui dérangeaient, je passe sur une collègue qui s'est faite défoncé par une tox, je passe sur les services spécialisées en protection de l'enfance où tu bosses 35 heures en quatre jours, parceque effectivement, c'est l'enfance en danger, et ça nous touche, malgré l'expérience, malgré l'habitude, parcequ'on le garde en travers de la gorge quand le juge ne suit pas certaines préconisations, parce qu'on est humain et que pour bosser toute la semaine avec des mômes cassés c'est dur. Surtout quand on voit nos moyens diminuer au fil des ans et des réformes...
Alors qu'on fasse des erreurs, certes. Mais putain, qu'on agisse pas sur une situation de viol ou de violence aggravé jamais.

Tu méritais même pas que je me fasse chier à te répondre, une insulte du même niveau que ta réflexion aurait suffit.

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Messagepar paladin » 10 Juil 2008, 22:05

Je ne veux pas entrer dans une polémique qui tourne à la franche aggressivité et je n'ai pas lu tout le fil. Ce que je veux dire simplement, de mon expérience: je ne suis pas travailleur social mais dans mon boulot j'ai l'ocasion d'avoir des contacts avec le social. Et je peux dire simplement, sans vouloir attaquer personne ici, qu'il en faut beaucoup pour qu'un enfant soit retiré à ses parents, quand bien même il a des inquiétudes à son sujet, tant qu'il n'y a pas de preuves établies. C'est pourquoi je comprends bien quand Harfang dit ceci:

C'est d'autant plus lamentable que, par contre, des collègues qui dorment mal à cause d'une situation où ils s'inquiètent pour un gamin, hésitent sur la démarche, doutent parcequ'ils préssentent quelque chose sans pouvoir avoir de preuves, ni de témoignages pour étayer face à la justice...


Je m'occupe d'adultes, mais j'en ai connu qui arrivent en psy qui ont été violés eux et leurs frères et soeurs par leur père...Je vois aussi des parents qui ne sont pas des monstres mais qui ont besoin d'aide extérieure, et il faut quand même bien se rappeler que les services sociaux sont là quand même en premier pour apporter une aide (Aide Educative en Milieu Ouvert) au parents en difficultés.

Ceci dit bien sur le "permis de procréer" est une horreur. D'ailleurs on voit des gens qui ont de grosses diffcultés psychiques et qui arrivent à s'occuper de leurs enfants...
Ce qu'il y a d'admirable dans le fantastique, c'est qu'il n'y a plus de fantastique : il n'y a que le réel.

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Messagepar Cibylline » 10 Juil 2008, 22:07

Harfang a écrit :Tu méritais même pas que je me fasse chier à te répondre, une insulte du même niveau que ta réflexion aurait suffit.


C'est une réponse vraiment minable... et je sais exactement de quoi je parle.
Parce que ça t'aide peut-être à vivre de fermer les yeux sur l'existence d'assistants sociaux qui laissent des enfants être torturés et les gens autour à qui ça fait mal parce que, eux, ils ne sont pas habilités à intervenir et qu'ils ont prévenu qui il fallait et que rien ne se passe.
C'est pas en fermant les yeux sur les problèmes d'une profession qu'on l'aide à s'améliorer.
Ta réponse est vraiment trop naze...

Et excuse-moi d'avoir connu des "cas qui", hein, ça mérite que je me fasse insulter parce que, toi, tu sais bien que ces "cas qui" je viens de les inventer !
Trop trop naze... et, vu le sujet, ça me fait super mal que des gens croient qu'ils ont le droit de s'aveugler...
Dernière édition par Cibylline le 10 Juil 2008, 22:10, édité 1 fois.

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Messagepar Luxy » 10 Juil 2008, 22:09

Et c'est sûr que de faire des généralités c'est vraiment pas naze du tout...


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