Bon.
Des nouvelles de la choses.
Peu avant le 15 Août, j'ai craqué. Après m'être révélée incapable de faire le ménage et de continuer le dessin tout en prenant soin de ma petite puce, J'ai vu arriver le moment ou je ne pourrais même plus le faire. Un SOS médecin arrivé chez nous après qu'on l(ait appelé au secourm'a conseillé d'aller aux urgences psy dès le lendemain matin si j'en avais la force.
Mais quelques heures plus tard, entre les pleurs de ma fille qui sentait bien qu'il se passait quelque chose et mon Doudou qui craque à son tour, je comprends que je n'aurais pas la force d'attendre. Je suis dans un état épouvantable mais dans un bref instant de lucidité, je décroche le téléphone et fais le 15 pour qu'ils me passent le numéro des urgences psy de Pontoise.... Bizarrement je me sens mieux. Brièvement.
Quelques instants plus tard, deux ambulanciers viennent me chercher. Je me rends seule aux urgences psy après avoir recommander à Doudou d'appeler ses parents pour ne pas rester seul avec la petite (Ce qui augure de mon état d'esprit quand on connait mes relations avec ma belle famillle.) On avait prévu du lait artificiel en cas de coup dur... C'est le moment de s'en servir.
On m'atribue une chambre. On me shoote au point que je me casse la gueule en revenant des chiottes une nuit. Le blanc total qui ne s'achève par le contact douloureux de ma tête et de mes genoux sur le sol. Je hurle. une infirmière viens et m'aide. J'ai un mal fou à me relever et j'ai eu la peur de ma vie... On m'avait filé du "dépacode" pour que je dorme.
"En trop grande quantité peut être". En fait, je saurais plus tard que ce médoc est utilisé dans les cas avérés de bipolarité. Ce que je ne suis pas.
Deux jours passés là durant lesquels on m'apprends ne que je dois cesser d'allaiter

. Cest incompatible avec les médocs.
Puis je suis transférée jusqu'à un établissement psychiâtrique ou l'ontraite de maladies mentales "légères" (ça dépends pour qui...) comme ce que j'ai. J'accepte. Car je veux épargner le pire de cette maladie à ma fille. Mes parents en recevront la garde en revenant précisément de leur "pont" du 15 Août, Doudou ne pouvant l'assumer seul, à cause de son job. Et mes Beaux parents... ben ils sont plus agés et j'aime pas ma belle doche. J'ai peu confiance.
La Maison de repos ou je suis transférée accueille essentiellement des dépressifs, des bipolaires et des gens en sevrages d'alcool.
Pas de pot, la remplacante du docteur qui aurait du être en charge de mon dossier décide apres deux entrevues que je suis bipolaire (Salope !). Le traitement m'est donc administré durant trois semaines sans amélioration. Impossible de dialoguer avec elle. Elle dit oui pour faire non...
J'ai alors des difficultés de compréhension et je deviens peu à peu incapable même de lire un livre que je connais et adore car les lettres dansent devant mes yeux. Doudou m'amène ma petite le Week End et le mercredi. J'ai ma première permission au bout de qinze jours, que je passe chez mes parents dans un état lamentable...
Dieu merci, le doc titulaire revient et je parviens à lui faire comprendre que je ne suis pas bipolaire. Après plusieurs entretient il abonde dans mon sens et m'enlève ce foutu terzian pour le remplacer par un antidépresseur auquel je réagis fort bien.
Je commence à me sentir mieux et à pouvoir enfin réfléchir sur moi même... sur mon art, notamment et ma fascination pour le paganisme (Rigolez pas, je pourrais écrire des pages là dessus mais personne ne les lirait...).
Vient l'heure de la sortie. J'aurais passé en tout six semaines là bas. mes parents ont décidé que je passerai une semaine ou deux chez eux pour refaire connaissance avec ma fille, et surtout, pour sortir du cocon protecteur de l'établissement médical pour me remettre, à grands coups de pied au cul s'il le faut, sur le chemin de la vie. Je passe donc deux semaines "et demi" éreintantes mais salvatrices.
Je ne suis pas guérie et j'ai rendez vous avec un psy le 19 novembre.
Suite au prochain épisode...