

Question pour les artistes pros du forum: quelles sont les différentes méthodes pour devenir officiellement pro ? (même si j'ai ma petite idée, mieux vaut demander aux personnes concernées, non?). Et par pro, j'entends "pro" dans le sens "je ne suis pas inactif, je bosse un peu, je cotise, même si ce n'est que pour quelques mois". Bref, ce n'est en aucun cas pour en faire mon métier, mais plutôt pour pouvoir payer les factures comme on dit, et également compléter une fichue feuille de papier prouvant que je ne suis pas sans emploi...
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Bon, que je vous explique ma situation, car c'est un peu compliqué (attention, pavé en vu! Trois, deux un : c'est parti!) n'ayant jamais travaillé en France, dès que je me retrouverais sans emploi je ne pourrais pas m'inscrire au chômage (pas de RMI donc), et je n'aurais pas droit à la sécurité sociale (à moins que je ne me trouve une assurance privée pas trop chère...Si ça existe en France, mais ça ce serait plutôt aux USA j'ai l'impression). Par contre oui, je devrais sans doute m'inscrire à l'ANPE pour me prendre la tête une énième fois avec la moitié des crétins qui y travaillent...Bref, avec toutes ces conditions difficile de chercher convenablement et la tête un tant soit peu reposée un boulot quand on sait que si jamais on a un pépin niveau santé, ce sera un peu la cata..
Certes, j'ai travaillé pendant presque deux ans comme prof d'espagnol aux USA, mais je ne me fais pas d'illusions: ça contera pour que dalle à mon retour en France (salaire inférieur au SMIC et pas de 35heures en théorie). Et mon contrat prend fin avec mes études, en Mai.
A partir de là, voilà quelles sont mes possibilités (je me dis...)
A- Rester un an de plus aux USA si un poste se libère (ce qui sera peut-être le cas...Mais rien de sûr), ça me rajoutera de l'expérience, mais une fois de plus: salaire inférieure au SMIC, et pas de 35 heures (de toutes façons quand on est enseignant d'université aux USA, c'est 12 heures de cours par semaine, à moins d'avoir un poste plus important, donc même avec le temps de préparation/corrections/Etc on atteint pas 35 heures à mon avis). Bon, peut-être qu'avec beaucoup beaucoup de chance toute mon expérience à l'étranger pourrait compter comme un an de travail en France...
B- Passer le certificat TEFL (lequel prouve on est apte à enseigner l'anglais...A ne pas confondre avec le TOEFL!!!), et si j'ai beaucoup de chance, partir enseigner l'anglais à l'étranger, boulot qui dure rarement plus d'un an. Ensuite, pouf! Retour à la case de départ.
C- Je touche le gros-lot et je me retrouve avec un CDI qui me plait (prof de langues si possible?) quelque part. A ce moment là plus de prise de tête!

D-...Case de départ, je me retrouve en France, et je dois trouver un boulot...Soit en France, soit en Europe...Sachant qu'il faudrait que je travaille au moins un moment en France histoire de toucher le chômage si jamais je me retrouve une fois de plus sans emploi.
A partir de là il faut que je trouve quelque chose à faire avant de me dégoter un boulot officiel de prof qui durera (je l'espère) quelques années. Pas facile quand je sais que j'aurais 27 ans, et seulement deux ans d'expérience (ça va être marrant durant les entretiens d'embauche, si jamais j'en ai. Recruteur: "expliquez ce que vous faisiez pendant vos vacances d'été." Moi: "heuuu...

Enfin bref, supposons un instant que je bosse comme prof particulier dans une de ses boîtes, je ne me vois pas faire 35 heures de cours particuliers (sans compter les déplacements en voiture à côté) pendant X mois afin de prouver que je suis actif.
Donc il faudrait que je trouve un autre boulot à côté, histoire d'arriver aux 35 heures...
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Et c'est là que ma mère intervient l'autre jour, alors qu'en plein centre-ville on passe à côté d'une vitrine remplie de tasses à café illustrées, pour me sortir on ne peut plus sérieusement "Xss, faudrait que tu fasses des dessins qui termineraient sur des tasses à cafés, des objets, ou je ne sais pas quoi...".
Elle n'a peut-être pas entièrement tord

D'où toutes ces questions: est-ce que se déclarer comme artiste à mi-temps est viable, ou carrément suicidaire ? L'idée derrière tout ça est quand même sacrément bête je trouve : il faut que je bosse un moment en France, déclare tout en France, et paye mes impôts en France, histoire d'être tranquille niveau chômage/sécu. C'est même pour ces raisons que j'hésite de bosser à l'étranger (à moins de totalement immigrer), car je n'ai pas envie de me retrouver dans un imbroglio administratif en revenant en France. Sauf que, qu'est ce qui me dit que tenter le coup d'être artiste pro à mi-temps ne va pas être plus casse-gueule? En attendant je sais déjà ce qui s'est passé quand j'ai essayé de trouver du travail en France il y a deux ans, même pour des boulots on ne peut plus bateaux (on me répondait limite explicitement "Mais monsieur, vous ne servez à rien...") : dans de tels cas où je n'ai pas vraiment le choix, je prendrais ce qui passera à portée de main.
Peut-on devenir artiste pro en à peine quelques mois?
Quelle est le chiffre d'affaire que l'on peut espérer? Car si je me pointe avec un ca de 2000€/an, on va me rire au nez, je doute même que je puisse déclarer une telle somme.
Je suppose qu'il doit y avoir des sites sur internet proposant de créer sa "mini-entreprise", pour proposer des tasses à cafés, T-shirts et autres objets avec des illustrations...Mais est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Le fait d'être son propre patron me donne des maux de têtes, vu que je n'y connais rien rien rien rien rien en économie/finance/gestion etc (je ne plaisante pas...J'ai triché à l'examen d'économie super basique aux USA, sans quoi j'aurais redoublé

Que reste-il d'autre? Les couvertures de bouquins...Difficile, je me dis que je n'ai pas le niveau.
Hm, sinon il y a quoi?...Ah, je connais des revues et autres magasines qui sont constamment à la recherche d'artistes freelance...Sauf que j'ignore si le paiment est suffisamment intéressant, et plusieurs de ces revues sont, je vous le donne en mille, tendance érotisme/fétichisme/carrément porno des fois/etc. Ah oui, c'est ce qui se vend, mais je sens que je ne mettrais pas ça sur mon CV pour prouver que j'étais actif.
Sans parler du fait que ça n'aura rien à voir avec le métier de prof: "monsieur, là il y a un problème : votre expérience professionnelle est chaotique, absolument pas cohérente, un coup vous étiez prof, un coup artiste?". Là je me base uniquement sur ce qu'on ma répéter x-milles fois il y a deux ans: faut avoir un objectif professionnel, ultra défini et en rapport avec nos études.

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Ou est-ce que bosser 35h à Acadomia serait moins compliqué, voir enseigner l'anglais au Vietnam?
