Les illustrateurs râlent

[Athanyse]

Pour recentrer le débat, je suis d'accord avec la plupart d'entre vous: à savoir que l'on soit graphiste ou écrivain, il y a une foule de propositions inacceptables qu'on nous soumet comme si notre travail n'avait pas de valeur. Le fait que certains acceptent de travailler dans ces conditions , je le comprends, mais il est vrai que ceux là font en sorte de tirer tout les autres vers le bas.
Ceci dit, ce phénomène n'est pas réservé aux carrières artistiques, c'est une des conséquences gravissimes du chômage et de la pauvreté.
Qu'on soit graphiste, écrivain, plombier ou informaticien on se retrouve toujours confronté au même genre d'attitude de la part des patrons : "Votre salaire ne vous convient pas? Vous n'avez pas fait 15 ans d'études pour etre payé au smic? Soyez déjà heureux d'avoir du boulot! Si vous n'êtes pas content vous n'avez qu'à aller voir ailleurs. Y a plein de gens dehors qui crèvent de faim et qui seraient ravis de bosser pour la moitié de ce que je vous propose!"
Et le plus terrible c'est que c'est vrai.

[yoghsottoth]

oui, ça fait un peu une arêne "de pauvres", pitoyable, avec le haut du pavé des pauvres qui s'enorgueillit de l'être moins que le voisin. C'est triste, et il na faut pas se laisser avoir (comme ces gens qui tentent de montrer du doigt les Fonctionnaires, de les stigmatiser, alors que leurs maigres droits devraient être ceux de tous...)

[Elsie]

Je suis d'accord, c'est ce que je dis depuis le début si vous relisez bien mes posts.

[Syven]

Je suis d'accord avec Neryelle.

J'ajoute que l'échelle de comparaison est erronnée (selon moi). Dans le cas précis qui a commencé le sujet, on devrait comparer le webdesign à de la rédaction technique, pas à la rédaction d'un roman. Parce qu'il y a un cahier des charges à respecter.

Le web designer met en valeur le produit, le rédacteur ou publicitaire (le gars qui fournit le texte, ça dépend du type de site) le présente de la bonne façon.

C'est à peu près le même boulot. C'est en jour que ça se compte et que ça se facture. C'est pareil, on s'entraine, ça ne vient pas en un jour, et on ne montre pas tout ce qu'on a du produire pour y arriver. On montre un book pour l'illustrateur, des exemples de réalisations pour le rédacteur.

Le gars qui me demande de lui fournir une doc gratos an anglais pour son logiciel, je rigole et je lui envoie mon commercial, qui ne sera pas moins tendre que Café salé, parce que comme il a sa com à prendre, il n'appréciera pas la plaisanterie.

Si on veut comparer un écrivain à un artiste qui dessine, je propose un peintre. Le gars, il peint, et il essaie de vendre dans sa galerie aux gens qui passent. L'écrivain, il écrit, il essaie de vendre aux éditeurs qui pourraient aimer.
Une fois que l'un ou l'autre chope un gars intéressé, il demande un chèque.

Beaucoup de peintres ont un métier à côté eux aussi. Voilà mon constat.

Pour les nouvelles, les fanzines, les petites illus, c'est encore autre chose, là, je ne trouve pas de comparaison raisonnable. Personne ne me semble mieux loti.

C'était la biquetterie du jour.
Gni.

[Pépère]

Franchement, les comparaisons me paraissent foireuses.

Ouais c'est quasiment la seule chose que je retire de tout ça...

Et j'espère qu'il n'y aura pas à y ajouter quoique ce soit parce qu'on a dit suffisament d'inepsies comme ça, à savoir tenter de dire qui est le plus privilégié ou pas

Effectivement.


En même temps la question ça a l'air d'être partout la même : quand on est pas d'accord, est-ce qu'on doit le faire remarquer en gueulant un bon coup ?