OOkdelph a écrit :Et maintenant, est-ce que tu vois le rapport entre ce que disait Luxy (et que tu n'as pas compris comme ce qu'elle voulait dire) et ce que je dis moi ?
Euh non. Je ne vois aucun rapport entre le fait de payer des produits au juste prix et le fait d'encourager de pauvres gens à faire de l'artisanal peu rémunérateur plutôt que de l'industriel rémunérateur...
béorn a écrit :Si CARREFOUR décide de faire 10% sur un best-seller pour attirer le chalant, la FNAC fera 12%, puis VIRGIN 15%, AMAZON 18%
euh non. Sinon ce serait pareil avec le dernier BlackBerry ou la 308. Là encore, la règle de base, c'est gagner de l'argent. baisser les prix, c'est mauvais pour les vendeurs. On baisse parce que la concurrence nous y contraint, mais on baisse pas plus que l'autre histoire d'attirer le chaland, sauf si c'est un produit d'appel (1 produit sur 50 pour faire croire qu'on n'est pas cher, le reste est cher).
Heureusement que le commerce ne consiste pas à à surenchère des bas prix. C'est plutôt le contraire, selon l'offre et la demande.
Si personne ne veut de mon produit, oui je le baisserais pour m'en débarrasser, et ce sera mieux qu'un retour chez l'éditeur.
Gabrielle a écrit :Un tirage, mettons, de 200 exemplaires, c'est risqué pour lui.
A petit éditeur, petite diffusion, petites ventes. Et oui, s'il foire, lui il ferme directement. Un gros éditeur, lui, aura des chances de se rattraper avec le dernier Marc Lévy, ou Harlan Coben, pour ne citer que ces auteurs parmi tant d'autres plumes à best sellers.
Le petit éditeur est en insécurité financière constante et ne peut pas se permettre un échec. Des retours, c'est très très mauvais pour lui.
C'est exactement le scénario que j'ai décrit plus haut. Finalement avec cette loi les gros éditeurs auront tout intérêt à essayer de nouveaux auteurs (comme dans les pays anglos-saxons). il y aura moins de risque.
Vente au rabais en cas d'échec (moins coûteux que le pillon), vente plus chère en cas de succès. (qui remboursera les échecs des auteurs plus aventureux). Donc au final cela créera une plsu grande diversité culturelle. les maisons d'édition auront moins peur de tenter l'aventure.
Donc pas d'amélioration du pouvoir d'achat (livres plus chers pour les livres intéressants), mais une vraie créations culturelle et la possibilité pour des petits auteur comme nous d'intéresser ces grosses maisons.
Quant aux petites, pour elles je ne sais pas. Elles devront baisser leur prix pour être au niveau des livres peu connus bradés dans le commerce, ce qui sera une difficulté financières pour elles. mais je suis pas sûr que ça change grand chose pour elles par rapport à la situation actuelles où elles sont peu distribuées.
Gabrielle a écrit :ben oui, ça marche mieux, mais le choix est très réduit, culturellement parlant, c'est pauvre
J'ai pas d'inventaire. C'est vraiment vrai ça ? Sur quoi ça se mesure ? (parce qu'il y a des auteurs dont je me passerais bien en France, et des tas d'ouvrages américains largement plus passionnants que l'uniformité française. Moi je vois beaucoup, beaucoup, beaucoup d'uniformité en France....)
Gabrielle a écrit :oui, il y a moins de développement économique, mais cela permet de faire passer, pour une certaine part du marché du livre, l'intérêt culturel avant l'intérêt financier
Ah voilà ! C'est bien là que tout se joue.
Je ne vois pas, moi, d'opposition génétique entre l'intérêt financier et l'intérêt culturel.
Parce que la culture, si personne ne la lit, elle sert à quoi ?
Faire du best seller nauséabond, ça marche, ça vend, ok. Mais faire de la culture, ça marche aussi.
Le truc c'est qu'il y a la manière de faire. France 2 a prouvé que des émissions culturelles bien travaillées, ça passionnait, et que c'était rentable. Le problème c'est qu'en France on se dit que la culture doit être élitiste, donc peu accessible au bas peuple, et que donc moins c'est accessible à la masse, plus c'est de la culture (réservée aux gens cultivés qui peuvent comprendre, eux !).
Alors qu'on peut faire de la vraie culture de masse. Ca demande juste plus de travail, plus de savoir faire. mais à la fin ça paye, et ça rapporte.
Donc je crois que les intérêt des deux univers peuvent se rejoindre si on s'en donne la peine.
Qu'est qui t'empêches, aujourd'hui, de te renseigner sur la toile avant d'acheter ?
Le plaisir de draguer les libraires ?
parce que moi j'achète un peu à l'impulsion. Je passe devant une librairie, je vois un bouquin en vitrine qui m'attire, je vais me renseigner. Si ça trouve en attendant la libraire, je vais découvrir ses coups de coeur et trouver d'autres bouquins qui vont me plaire.
Moi j'achète pas ce genre de chose sur commande
(je ne me dis pas, tiens, il me faut un nouveau bouquin, allons demander au web), mais sur le plaisir soudain.
Dans le scénario catastrophe indiqué, si la concurrence fait baisser les prix
(admettons que je sois interessé par un petit livre et pas un best seller), je serais tenté d'aller l'acheter moins cher sur le web, c'est sûr.
Après ta solution fonctionne
aussi, mais je ne vois pas trop ce que ça vient prouver.